chapitre 76

Je finis par trouver refuge sur le toit d’un vieux bâtiment. Je m’installe contre le mur menant au seul moyen de descendre et cache mon visage dans mes bras, les jambes repliées contre mon torse.

- Abrutit !

Je penche ma tête en arrière, l’appuyant contre le mur.

- De quel droit ?!

Des larmes humidifient mes joues.

- Qu’est-ce que je fais de mal ?

✰✰✰✰✰

? - Eve ?!

Je sors de mes pensées en entendant Thoma et me relève.

- Je suis là !

Sa tignasse blonde entre dans mon champ de vision et je lui souris.

- Désolée d’être partie.

Thoma - Ne t’en fais pas, t’avais juste besoin d’être seule.

Il me sourit avant de me prendre dans ses bras.

Thoma - On a calmé Zéro pour qu’il te laisse de l’air, ne t’inquiète pas.

Je lève la tête vers la sienne.

- Comment ça ?

Thoma - Quand tu es partie, il allait te poursuivre.

Il soupire.

Thoma - Il est mordu de toi, ça se voit à des kilomètres.

Je replonge mon visage dans le torse du blond, sentant mes joues chauffer.

Thoma - Et je suis convaincu de la réciprocité de ce que j’avance.

Je sens mes joues me brûler et je m’écarte du jeune homme.

- Ce n’est pas possible !

Thoma - Pourquoi ça ne le serait pas ?

Je pose mes yeux dans les émeraudes de mon ami.

- Parce que…

Parce que vous êtes des personnages de jeux vidéo… mais je ne peux pas dire ça… pas à toi…

- J’ai mes raisons…

Je baisse les yeux et Thoma soupire.

Thoma - Tout ce que vous allez réussir à faire c’est vous tuer tous les deux.

Je souris tristement.

- On est plus résistant que ça. On va se détruire et se relever encore et encore… et ceux tant que nous serons en vie.

Je relève mes yeux embués de larmes vers lui et souris.

- Allons-y avant de nous retarder plus que nécessaire.

✰✰✰✰✰

Zéro - Je…

Je l’ignore, me concentrant sur ma conduite.

Zéro - S’il te plaît, pardonne-moi. J’ai été un enfoiré. Tu es forte, au contraire, c’est moi qui ai été faible.

Je pose mes yeux dans le rétroviseur, regardant les visages endormi des deux frères.

Zéro - S’il te plaît…

Je soupire avant de m’arrêter et tourner la tête vers lui.

- Non Zéro. Tu n’as pas été faible. Tu as été plus que ça à cause de ta foutue jalousie. Mais ce n’est pas une raison pour me traiter de…de…de… prostituée.

Je le fusille du regard avant de reprendre la route.

Zéro - J’ai été un gros nul, je sais… et je comprendrais que tu ne me pardonne pas.

Je finis par souffler.

- Tu étais jaloux… je suis d’accord que je ne t’en pardonnerais pas… mais j’aimerais comprendre pourquoi. Tu n’as aucune raison d’être jaloux de qui que ce soit.

Je pose mon regard quelques secondes sur Zéro.

- Je veux comprendre. Explique-moi.

Zéro - Je sais pas… tu me fais du mal quand tu es avec moi, mais tu m’en fais aussi en allant voir les autres hommes.

- Et que veux-tu que je fasse ? Que j’aille au couvent ?

Zéro - Non… parce que ne pas te voir me fait mal aussi.

Je soupire.

- Alors tu veux quoi ?

Zéro - Je sais pas… tu es trop compliquée pour moi.

- Je suis compliquée ?

Je souris au pare-brise.

- C’est une blague ?

Zéro - Oui tu es compliquée. Tu joues, tu me cherches avant de partir en courant si je fais la même chose. Alors j’ai le droit non ?

- Tu fais la même chose !

Zéro - Quoi ?!

- Quand tu boudes ou que tu fais tes crises de jalousie, tu ne fais plus attention au reste !

Zéro - Ah bon ? Je… je te demande pardon dans ce cas…

Je respire un grand coup.

- Seulement… seulement si tu ne boudes plus pour rien et que tu me parles quand ça ne va pas.

Il sourit.

Zéro - D’accord. Je te le promet, Evangelina.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top