Chapitre 68

Il me faut une heure d'attente pour finalement apercevoir Zéro venir au loin.

Zéro - Je suis là !

- De gré ou de force ?

Zéro - Comment ça ?

- Weber est d’accord ?

Il cherche dans ses poches et me tend une note. Je la prends.

« Mademoiselle Eve, ne vous en faites pas, j’accepte de venir.
Si vous avez un doute sur l’identité de l’auteur de ce mot,
sachez que Zéro ne sait, ni écrire, ni lire. Pour qu’il sache mon accord,
je lui avait laissé une confirmation via nos esprits. Partez sans craintes et courage pour votre mission.
Webber »

Je souris au mot.

- On peut y aller.

Zéro - Pourquoi tu souris ?

Je me tourne vers la porte pour l’ouvrir.

- De quoi tu parles encore ?

Zéro - T’as lu le mot et t’as souris. Pourquoi ?

Je me tourne de moitié vers lui.

- Aller on y va.

Je me dirige vers le pick up que j’avais préparé durant cette heure d’attente. Zéro monte sur le siège passager du véhicule et pose une main sur celle que je viens de poser sur mes clés.

Zéro - Réponds-moi.

Mes yeux restent dans les siens un moment.

Zéro - S’il te plaît ?

- Faudrait qu’on se mette en route avant de les attirer ici.

Il grogne mais finit par me lâcher et je sors de l’enseinte.

✰✰✰✰✰

Zéro - Alors ?

Je ne quitte pas la route des yeux malgré que cette dernière ait été désertée.

- Alors quoi ?

Zéro - Pourquoi t’as souri au mot ?

Je soupire.

- Tu vas pas être jaloux de Weber quand même.

Zéro - Je suis pas jaloux. Je veux juste savoir pourquoi lui à le droit à des sourires et pas moi.

- Jaloux.

Il grogne avant de s’enfoncer dans son siège.

Zéro - Pense ce que tu veux, j’m’en fiche.

Je glousse.

- Gros jaloux va.

Je tends la main pour allumer la radio. Malheureusement, seuls des grésillements persistent interrompus par des bip strident et réguliers. Je finis par l’arrêter.

✰✰✰✰✰

Zéro - T’en veux ?

Je me tourne vers Zéro qui vient de sortir des restes d'une supérette. Il me tend des barres de chocolat.

- Pas maintenant mais les garder pour plus tard n’est pas de refus. Tu peux les mettre dans mon sac..

Je finis de remplir la voiture d’essence avant de reprendre mon sac plein de chocolat. Je regarde mon coéquipier.

Zéro - Quoi ?

- Tu veux me gaver ?

Zéro - Non… mais t’as dit que…

- Mais tu m’en avais pas montré autant !

Il hausse les épaules et je soupire avant de vérifier que mes affaires sont toujours dans le sac. Une fois vérifié, je monte dans la voiture et nous reprenons la route.

✰✰✰✰✰

Zéro - Pourquoi tu t’arrêtes ?

- Il va être vingt-deux heures.

Zéro - Je vois pas le rapport.

Je me tourne vers lui.

- Si tu ne veux pas d’accident, on va dormir.

Zéro - Je sais conduire.

- Tu ne sais pas où tu dois aller.

Zéro - Dis le moi.

- Non.

Je sors de la voiture après avoir pris mon sac et les clés.

- On va dormir. C’est non négociable.

Je me détourne et me rends dans l’hôtel juste à côté. Je monte les étages et Zéro me suit simplement. Rapidement, j’ouvre la suite présidentielle du dernier étage et kidnappe la salle de bain. Je prends une rapide douche, me change et sors. Zéro est debout dans la pièce et me regarde sans rien dire.

- Quoi ?

Il détourne le regard vers la porte d’entrée.

Zéro - Rien.

- Mouais.

Je me dirige vers le lit de la taille de mon ancienne chambre en baillant.

- Si des zombies se pointent tu les exploses. S’ils sont humains, enferme-les dans les étages inférieurs.

Je tourne la tête vers lui.

- N’essaye pas de me réveiller.

Je me laisse tomber dans le lit et ma conscience disparaît avant de toucher les draps au son de bip réguliers.

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