Chapitre 64

Au bout d’un moment, je fini par sortir de la pièce et retourner avec les trois fantômes. Ces derniers sont en train de s’entraîner. Je soupire et me dirige vers la table pour m’y asseoir. Je les regarde faire durant l’entraînement, n’intervenant que pour leur donner des conseils. Le crépuscule pointe bientôt par la fenêtre.

- On se voit demain, reposez-vous.

Je prends mes affaires et retourne chez moi.

✰✰✰✰✰

Je me lève de mon canapé, suite aux coups à la porte d’entrée. Je déverrouille cette dernière pour voir Weber devant mon appartement.

Weber - Bonsoir… veuillez me pardonner de passer si tard mais Zéro m’a dit que vous étiez blessée et il souhaiterait que je m’assure qu’il n’ait pas fait de bêtise.

J’ouvre la porte en grand pour le laisser passer.

- Entre.

Il se dirige jusqu’à mon salon et, en revenant de la cuisine avec de quoi boire, je le retrouve toujours debout dans la pièce.

- Tu peux t’asseoir, tu sais ?

Je pose les verres sur la table basse avant de m’asseoir. Weber finit par m’imiter avant de poser et ouvrir une sacoche qu’il avait avec lui. Il tend ensuite sa main vers moi.

Weber - Si vous me permettez…

Je lui donne ma main blessée.

- Je t’en prie.

Doucement, il retire la bande et inspecte la paume de ma main.

Weber - L’entaille est nette, propre et ne nécessite aucun point de suture malgré sa profondeur car Zéro à bien appliquer les steri-strip. Cependant, même avec le meilleur des chirurgiens, il restera une cicatrice.

Il désinfecte ma plaie et la bande à nouveau.

Weber - Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Il range son matériel avant de se lever. Je l’imite afin de le reconduire jusqu’à la porte d’entrée.

Weber - Bonne soirée madame Evangelina.

- Appelle-moi juste Eve. Pas de “madame”, je ne suis pas si vieille.

Weber - Pardon.

- Ce n’est rien.

Il me salue avant de retourner dans l’appartement d’en face. Je ferme la porte et me traîne jusqu’à mon lit. Je baille à m’en décrocher la mâchoire jusqu’à me sentir sombrer dans les bras de Morphée.

✰✰✰✰✰

J’ouvre les yeux sur un endroit inconnu. Je me lève précipitamment arme à la main, mes yeux se posent sur les corps autour de moi. Quatre… une fille et trois garçons. Je grommèle.

C’est pas trop tôt.

Je baille et m'assois sur l’appui de fenêtre. La lune de sang m’observe à travers la vitre. Il se déroule quelques minutes de silence avant qu’un cri ne me fasse tourner la tête. La jeune rousse enserre le bras du fauteuil dans lequel elle se trouvait. Les garçons émergent à leur tour dans un sursaut surpris.

? - Du calme.

La voix du jeune homme à la chevelure incandescente suit son propre conseil et il se relève du mur où se trouve la fenêtre. Il regarde chacun des trois autres sans penser à faire demi-tour.

? - Je sais que ça peut être terrifiant de se réveiller comme ça dans un lieu qu’on ne connait pas, mais ça ne nous aidera pas à sortir d’ici.

? - Tu me parais vachement calme quand même.

Je détourne mon regard du blond et de l’incandescent pour poser mes yeux sur le troisième jeune homme dont le regard s’est posé sur moi. Je lui souris poliment avant de retourner sur le reste du groupe.

? - … présentait ? Moi c’est Thoma.

Le blond reste un moment sans réponse.

? - Moi c’est Monica…

Thoma - Enchantée Monica.

Ils tournent leur regard vers l'incandescent.

? - Ray.

Thoma - Donc Ray l’insociable et ensuite ?

Je les vois se tourner vers le dernier jeune homme dont le regard est toujours sur moi.

Ray - Et toi ? C’est quoi ton nom ?

Le jeune homme ne répond pas.

Ray - Dépêche-toi qu’on puisse continuer.

Le jeune homme détourne enfin le regard vers Ray.

? - Moi ?

Il souffle.

Ray - Oui, toi !

? - Subaru.

Il tourne à nouveau son regard vers moi tandis que Ray continue.

- Sinon moi c’est Eve si ça t'intéresse.

Je vois les trois autres faire un bond tandis que Subaru glousse. Ray se tourne vers moi et je lui fais un signe de la main.

- Salut.

Je me lève et m’approche d’eux.

- Me regardez pas comme ça, j’vais pas vous manger.

Le blond pose son regard à ma ceinture.

Thoma - Mais tu as quand même une arme !

- Pas qu’une mais oui… mais soit tu sors d’une grotte soit tu comprendras que je tiens pas à mourir maintenant.

Je passe à travers le groupe jusqu’à la porte.

- Mais si vous avez si peur de moi pour un simple poignard, je m’en vais. Aucun souci avec ça. Mais si vous souhaitez me suivre, je vous attends cinq minutes, pas plus.

Je sors de la pièce et me dirige vers le grand escalier pour m’y asseoir.

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