Chapitre 63

- Maintenant, vous allez vous servir de ça.

Je leur envoie à chacun une épée. Cela fait trois jours que je les entraîne à main nues. Ils me regardent un moment avant qu’Hakuren ne fonce vers moi. N’étant pas prête, je tente de la dévier avec ma main mais me coupe en même temps. Je le foudroie du regard pendant que ma vie goutte sur le sol.

- Hakuren ! J’ai jamais dit que tu pouvais faire ça !

Je serre les dents, évitant la grimace.

- Ce sont de vraie épée alors arrête de faire le gamin !

Il baisse la tête.

- Je suis déçue Hakuren.

Je me détourne et sors de la salle. J'atteins rapidement l’infirmerie où je cherche de quoi me soigner.

? - Qu’est ce que tu fais là ?

Je me retourne vers mon voisin de palier.

- Pas grand chose. Juste une petite égratignure.

Zéro - Fais voir.

- Pourquoi ? Pour te vanter que toi t’en as pas ?

Il saisit ma main blessée et tourne sa paume vers lui.

Zéro - Bien sûr que j’ai des cicatrices, tous les battants en ont.

Il relève son visage vers le mien.

Zéro - Qui t’as fait ça ?

- Je me suis fait ça seule.

Zéro - Je ne te crois pas.

Je retire ma main de sa prise et continue de prendre le matériel dont j’ai besoin.

Zéro - Regarde-moi et dit le moi en face.

Je continue et Zéro attrape mon poignet pour me tourner vers lui.

Zéro - Je t’ai demandé quelque chose !

- Oui, j’ai entendu et je t’ai ignoré !

Je me dégage et recule.

Zéro - Réponds-moi !

Je recule face à l’aura meurtrière de Zéro.

Zéro - Réponds-moi qu’il regrette jusqu’à sa naissance !

Je garde mes yeux comme je peux dans les siens.

- Je… je me suis blessée seule.

Je le défis de continuer à me contredire du regard.Il grogne avant d’attraper mon poignet.

Zéro - Laisse-moi au moins te soigner.

Il me tire et m’assoit sur une chaise, cherchant dans les tiroirs quelques instants avant de revenir avec de quoi me soigner. Il s'assoit en face de moi et attrape ma main. Je grimace quand il applique le désinfectant et il s’arrête, relevant son visage vers moi.

Zéro - Excuse-moi…

Il pose ses yeux vairons dans les miens et je lui souris avant de baisser la tête vers nos mains.

- Merci…

Zéro - Pourquoi ?

Je ne lui réponds pas et il finit par reprendre ce qu’il faisait. Une fois bandée, il apporte ma paume à ses lèvres et les pose délicatement dessus.

Zéro - Fais attention à toi… ne te blesse plus.

Il me lâche avant de se lever et de sortir de la pièce. Je reste un moment là, à me demander si ce qu’il venait de se passer était réel ou non.

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