Chapitre 62

- Tu n’as pas trop mal à la tête ?

Weber - Pourquoi j’aurais mal à la tête ?

- Parce qu’il a beaucoup trop bu hier. Il a dit souffrir. As-tu une maladie cardiaque ?

Weber - Pas que je sache non…

- D’accord.

Weber - Mais je peux dire que Zéro vous aime vraiment beaucoup.

Je m’arrête dans le couloir et Weber me fonce dessus.

- Ah… ah oui ?!

Weber - Oui… Dois-je en déduire que c’est réciproque ?

Je me tourne vers le jeune garçon.

- Pourquoi cette question ?

Il me dépasse pour aller s’asseoir dans l’un des canapé et je l’imite.

Weber - Zéro me protège depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Cependant, il ne connaît rien d’autre aux sujets de ce qui ne s’apparente pas à la défense ou au combat… Il pense donc que vous êtes un dangers pour lui, pour nous… mais il ne peut pas se résoudre à vous tuer même s’il sait que vous pourriez le détruire. Je veux donc tenter de le protéger à mon tour… à ma manière…

Je baisse les yeux.

- Je… je te remercie de m’en avoir parlé, Weber.

Mes yeux se posent sur l’horloge.

- Cependant, je dois écourter ce moment, je suis attendu.

Weber - Oui, bien sûr.

Je récupère mes affaires et retourne chez moi afin de faire le saut de l’ange dans mon lit.

- Alors comme ça… Zéro m’aime ?!

Je sens mes joues rougirent à la seconde où j’ai prononcé ces mots.

✰✰✰✰✰

J’esquive un nouveau coup quand j’entends la porte s’ouvrir.

- Lu ?

Ludwig - Hey ! Je voulais savoir si ça allait… tu n'es pas revenue hier.

- Il ne s'est rien passé.

J’esquive de nouveau le fantôme blond et l’arrête.

- Faites une pause.

Je me tourne vers Lu.

- Pas la peine de me regarder comme ça !

Ludwig - Te regarder comment ?

Je pose une main sur son visage bien trop près du mien pour le pousser de toutes mes forces.

- Comme ça !

Je me dirige vers mes affaires et en sors ma bouteille d’eau.

Ludwig - Mais tu as bien passé la nuit chez lui…

- T’as déjà passé la nuit chez moi, et pourtant !

Ludwig - Oui mais nous deux c’est pas pareil !

Je repose ma bouteille avant de regarder mon meilleur ami, une main sur le cœur.

- J’me sens blessée.

Lu frappe mon épaule et je ris.

Ludwig - Laisse cette place à Melvin !

Melvin - Quelle place ?

Je sourit de façon espiègle à mon meilleur ami qui comprend tout de suite qu’une connerie va sortir. Il se précipite vers moi mais je suis plus rapide que lui.

- Celle dans son lit !

Lu devient rouge pendant que je ris.

Melvin - Pourquoi vous parliez de ça ?

- Parce que Lu aimerait que t'emménage chez lui. 

J’entends mon meilleur ami s’étouffer.

Melvin - Bah… j’vois pas de soucis mon homme.

Il sourit en posant sa main sur son dos

Melvin - Tu aurais pu venir m’en parler, tu sais ?

Je vois presque Lu fondre devant son amoureux. Je tourne la tête vers mes trois fantômes.

- J’vous laisse mes deux tourtereaux. J’dois m’occuper de mes fantômes.

Je leur fais signe et je vois Lu me faire un signe annonçant ma mort prochaine. Je lui envoie un baiser de la main en riant.

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