Chapitre 55

? - Pourquoi frappes-tu le vide ? Et comment as-tu pu me frapper ?

Je lui souris et retire les gants de mes mains avant de les lui envoyer. Il suit leur chute tandis qu’ils atterrissent devant lui.

- Mets les.

Je me positionne à nouveau face à lui.

- Maintenant.

Il me regarde étonné.

? - Mais je ne peux pas.

- Tu n’as même pas essayé.

Je fais un signe vers les gants.

- Vas-y… essaye.

? - Laisse tomber, il les prendra pas.

Je tourne la tête et sourit en direction du blondinet qui vient d'apparaître. Je lui fait un signe vers les gants.

- Et bien, je t’en prie.

Il grimace.

? - Je suis un fantôme, je ne peux pas toucher le matériel mais si tu y tiens.

Il s’approche et, avec un air abasourdi, il saisit les gants.

? - Que ?

- Mets les.

Il me regarde un moment avant de les mettre, septique.

- Frappe-moi.

? - Pardon ?!

- Tu m’as très bien entendu… ne m’oblige pas à me répéter.

? - Mais je vais pas te frapper !

Je ris et le regarde avec défi.

- Essaye… de toute façon tu n’y arriveras pas.

? - Tu n’aurais pas dû, ma belle.

Je lui donne un sourire en coin avant d’arrêter un coup du fantôme blond. Il revient plusieurs fois à la charge et je me tourne vers les deux autres.

- Au fait, vos noms… c’est quoi ?

Le jeune homme qui m'a réveillé ce matin s’incline.

? - Ayame, jolie demoiselle.

Il se redresse et désigne le blondinet qui revient à la charge.

Ayame - Lui c’est Hakuren.

Puis il désigne le jeune homme qui s’est pris un coup dans le nez.

Ayame - Et lui c’est…

? - Yūūma.

Ayame - Ne me coupe pas la parole !

Je me détourne du duo pour voir Hakuren allongé sur le sol.

- Mais qu’est-ce que tu fais ?

Hakuren - Mon souffle…

- T’es un fantôme.

Il grommelle et je me tourne à nouveau vers le duo.

- Prenez des gants sur la table et ramenez-vous. Hakuren relève-toi.

Ayame - Et toi…

- Moi quoi ?

Ayame - Ton nom ?

- Evangelina.

Ayame - Comment se fait-il que nous puissions les mettre, ma belle ?

Il me montre le gant à sa main.

- Ce sont des gants para-psychiques. Leurs mailles sont spéciales et permettent de toucher l’intouchable.

Ayame - Donc… grâce à ça, on peut toucher le matériel ?

Je hoche la tête.

- Vous pourrez vous battre avec nous. De plus, vous serez invincibles tant que vous ne vous faites pas attraper.

Yūūma - Tu veux que nous nous battions ?

- Oui. C’est pour ça que je vous entraîne.

J’entends quelque chose tomber en fracas sur le sol tandis que j’arrête le coup en traître d’Hakuren.

- Zéro ? Mais qu’est-ce que tu fais au juste ?!

Zéro se relève et je lâche le poing du fantôme.

Zéro - Il allait te frapper ! J’ai voulu l’arrêter mais…

- T’es passé à travers, oui.

Je soupire.

- Zéro, Hakuren est un fantôme.

Zéro - Mais tu l’as arrêté !

- Tu viens de prouver que j’avais pas besoin de toi et c’est grâce aux gants que je leur ai donnés.

Je me positionne face à eux et leur fait un signe de la main.

- Maintenant, soit tu pars, soit tu aides mais reste pas planté en plein milieu.

J’attends un moment en silence avant de n’entendre la porte claquer. Je regarde les garçons.

- Aller, on y va.

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