Chapitre 24

Au loin, je vois s’élever une masse grise horrible. Je tourne mon regard de manière circulaire et vois la même chose sur la frontière entre ciel et terre. A environ un kilomètre je dirais… non ! Ce serait ?!

- L’enseinte…

Lu et Zéro tournent leur regard vers moi.

Zéro - Quoi ?

Le regard de  Lu, quant à lui, s’éclaire.

Ludwig - T’es sérieuse ?!

Il tourne son regard vers la masse montante tandis que je me mets à courir vers celle-ci.

J’entends Zéro crier tandis que les pas de Lu me suivent. J’emprunte les rues et ruelles formant un labyrinthe gris de pavé.

✰✰✰✰✰

Arrivé à la naissance du mur, je lève les yeux quand une cloche m’interpelle. Je baisse de nouveau les yeux vers la tablette dans ma main.

- “Votre mur est fini. Bonne continuation. ^^” 

???!!!

J’entends des pas et souffle derrière moi et je me retourne pour me prendre le torse de Zéro dans le nez. Je ne peux retenir un gémissement de douleur. Je relève mon regard vers le jeune homme.

- Tu pouvais pas prévenir ?

Zéro - Prévenir de ? C’est toi, femme, qui est partie.

Je gonfle mes joues comme une enfant avant de détourner le regard vers les autres, essoufflés, juste derrière. Je croise le regard jaloux et meurtrier d’Alex avant de détourner le regard vers Lu. Ce dernier se dirige vers nous, en boitant légèrement. Je me détourne de Zéro pour courir vers lui.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!

Ludwig - T’en fais pas… Je gère, fougère ! C’est juste mon genoux. Retourne avec ton amoureux !

Je sens mes joues rougir mais je ne m’en préoccupe pas.

- Je pensais que ton opération te permettait de refaire tout comme avant ?!

Ludwig - Oui… mais je suis tombé comme une merde…

- Tu te fous de moi ?!

Je l’aide à s’asseoir sur un gravat et m’agenouille devant lui.

Ludwig - Je t’assure, je vais bien ! Retourne draguer ton copain !

Zéro - Draguer qui ?!

Je me tends en entendant la voix glaciale de Zéro.

- Pourquoi…

Je me tourne vers lui, tentant un air charmeur et rieur.

- T’es jaloux chéri ?

Zéro - J…jaloux ?!

Ses joues se teintent de rouge.

Zéro - N… n’importe quoi ! Tu espères trop, femme.

Je ris avant de me tourner à nouveau vers Lu.

- Bon… voyons ça maintenant.

Je m’occupe de son genou avant de lui sourire et de me relever.

- Ça devrait aller mieux.

Je lui tends la main, qu’il prend, avant de repartir vers la base.

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