Chapitre 3

   J'ai mal dormi. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. Est-ce que c'est une bonne idée que j'y aille. Je ne sais pas. Je n'arrête pas de penser à lui pourtant je ne sais rien de lui. Une chose est sûre c'est que je vais y aller.

   Je tourne en rond dans ma chambre. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire? Puis qu'est-ce que je vais mettre? Toute façon il va pas regarder comment je suis habillée. Ma tête va éclater, j'arrête pas de me poser des questions, pourquoi cette attirance, pourquoi pour lui? Dire que je ne le connais pas, il m'a tellement énervé le premier jour où je l'ai vu et pourtant il m'a fait quelque chose, je n'ai pas été insensible.

   Je n'arrête pas de faire les cent pas, il faut que j'arrête de tourner en rond. Est-ce que je décide de la tenue que je vais porter? Je ne sais pas si c'est important mais pour le moment c'est la seule chose qui peut me faire penser à autre chose. J'ouvre mon armoire, j'ai l'impression d'avoir que des vieilleries. Je fouille un peu, sors ma jupe crème à dentelle et un débardeur noir à fines bretelles. Est-ce qu'il faut que je mette des sous-vêtements sexy? Je ne sais pas. Qu'est-ce que j'ai en tête, n'importe quoi, comme si il allait se passer quelque chose le premier jour. Est-ce que j'en ai vraiment envie? Je pense à lui, j'ai envie de lui alors que je n'ai jamais rien fait de ma vie. Est-ce que ça sera le premier? Pourquoi est-ce qu'il me fait penser à ça. Je ne sais même pas quel âge il a en plus. Il a dû avoir des centaines d'aventures, avec son physique ça ne m'étonnerait pas. Je me sens tellement nulle tout à coup.

   Après un petit passage par la case maquillage, je suis enfin prête. Je suis envahi de doutes mais bien décidée à savoir ce qu'il me veut.

   En chemin, ma gorge est nouée. Je ne sais pas si je vais réussir à lui parler. Je vais sûrement avoir l'air d'une idiote.

   11h approche et pourtant je prends mon temps dans ces rues que je connais par cœur. J'adore ce village, j'ai beaucoup de souvenirs, des bons comme des mauvais, mais tout ici me plaît. C'est ici que j'ai grandit et je ne quitterai pour rien au monde mon petit coin de paradis. Je traverse le stade. J'ai les mains moites. Est-ce qu'il sera vraiment là? Peut-être qu'il se moque de moi? Qu'il joue un petit jeu? Tant pis, il faut que j'en ai le cœur net. Il est là, adossé contre sa voiture. Je n'en crois pas mes yeux, il est encore plus beau que dans mon souvenir. Pourquoi ce garçon me fait-il autant d'effet?

   - Salut! J'avais peur que tu ne viennes pas, m'avoue t'il hésitant

   - Et bien je suis là !

   Super, plus cruche y'a pas. Il trifouille ses doigts. Il a l'air aussi stressé que moi. Je ne sais pas comment un garçon comme lui peut être aussi peu sur de lui devant une fille comme moi. Je suis là à faire voyager mon regard entre mes pieds et son visage. Il est tellement beau. Il me fixe et à l'air de vouloir dire quelque chose. Il n'est quand même pas impressionné par moi? Non arrête tes films Louise!!

   - Ça te dis qu'on aille faire un tour? Me demande t'il enfin timidement.

   - Oui pourquoi pas, elle est à toi? Marmonné-je en lui indiquant la voiture d'un signe de tête

   - Ouais, c'est la première chose que je me suis acheté, après avoir économisé toute une année en travaillant à la maison de retraite. J'en suis très fière, c'est mon "bébé".

   Effectivement, sa voiture est superbe. Un bleu électrique magnifique. Une ligne superbe. Il a dans son regard une telle fierté en parlant de son engin, je comprends de suite qu'elle est importante et chère à ses yeux. Mais par contre, je n'y connais rien en voiture. Je ne vais pas lui dire sinon il va me prendre pour une naze.

   Il m'ouvre la portière tel un gentleman et me fait signe de la main de prendre place.

**********

   Nous n'avons pas roulé très longtemps. Il ne m'a pas dit où nous allons mais je reconnais la route. Nous avons parlé de tout et de rien. Il travaille à la maison de retraite depuis 5 ans mais ne faisait que les nuits, il a commencé les journées, trois jours avant que je le rencontre. Ce qui explique que je ne l'ai pas vu plus tôt. Il m'apprend qu'il a 23 ans. Mais son âge m'importe peu. Je n'ai pas osé lui dire le mien de peur qu'il me repousse. Je me sent bien avec lui, je ne le connais pas mais je lui fais confiance. Nous sommes arrivé à destination. La colline. J'y suis venu tant de fois. Ce lieu me parait tellement différent à ses côtés. Il sort un panier en osier de son coffre ainsi qu'une couverture.

   - Ça ne te pose pas de problème si j'ai prévu un pique-nique ? Ose t'il me dire timidement.

   - Non absolument pas, c'est parfait.

   C'est même plus que parfait. Il est parfait.

   Nous avons ri aux éclats pendant des heures, mangé de délicieux sandwichs et bu une bonne limonade en nous souvenant de notre rencontre catastrophique. Le temps était magnifique, l'herbe était fraîche, contrastant avec cette chaleur de juillet. Des enfants jouaient et riaient dans le parc.

   Des amoureux se promenent main dans la main, ce qui me fait baisser les yeux et voir la sienne qui se rapproche de la mienne sans que je ne m'en rende compte. Je le regarde ensuite en train de sourire face au bonheur d'un couple assis sur un banc à quelques mètres de nous. Il a l'air de les envier. Quand il sent mon regard sur lui il baisse les yeux et arrache quelques brins d'herbe d'un air géné

   - Tu veux qu'on y aille Louise?

   - Et si on se promenait un peu avant ? Sauf si tu as d'autres projets bien-sûr. Je ne voudrais pas te retenir.

   - Avec plaisir. Mon seul projet aujourd'hui, c'est toi.

   J'ai tout à coup l'impression que tout tourne autour de moi. Ces quelques mots ont anesthésié mon cerveau. Sans que je ne puisse réfléchir plus longtemps, ses lèvres sont sur les miennes, son souffle se répend sur mon visage.

   Mon esprit est comme emporté loin de mon corps. Sa main glisse dans mes cheveux, des frissons me font vibrer. Ce baiser est plus tendre que celui qu'il m'avait volé dans la cage d'escalier. Ma main se pose sur son torse, il est tellement ferme. Je sent ses pectoraux se contracter sous mes doigts. Il se recule doucement, pose sa main sur ma joue, caressant ma lèvre inférieure de son pousse. Il a l'air tellement fragile à ce moment là.

   - J'aimerais que cette journée ne s'arrête jamais Louise. Je me sens tellement bien avec toi.

   - Moi aussi Matt, je n'ai jamais ressenti ça avant. Je ne sais pas ce que cela signifie mais à cet instant précis...

   Je ne pus finir ma phrase que ses lèvres sont de nouveau contre les miennes. Je les savoure avec envie. Je n'ais jamais rien goûté de plus délicieux. Je les entrouvre pour lui permettre d'y glisser sa langue et me délecte de sa douceur. Les yeux fermés, j'ais l'impression que nous sommes seul au monde. Plus rien ne compte à part ce moment, lui, moi, nous. "Nous", est ce qu'il y a un nous maintenant ?

   Nous nous sommes ensuite promené, main dans la main comme ces amoureux que nous avions regardé, riant et nous embrassant autant que possible.

**********

   Il me ramène chez moi vers 16h. Je ne descends pas immédiatement de la voiture. Je me tourne vers lui. Il dépose un chaste baiser sur mon front. Je le regarde avec envie, je pourrais lui dévorer les lèvres mais il a préféré en rester là. Je pense qu'il craignait que mon père soit là et qu'il nous surprenne.

   - Cette journée était parfaite ma belle. J'ai hâte de te revoir.

   - Pour moi aussi elle l'était. La meilleure depuis bien longtemps.

   - J'espère que ce ne sera pas la dernière.

   Il y avait tellement d'espoir dans sa phrase, tellement de sentiments mélangés.

   Je descend enfin de la voiture et le regarde partir. Je rentre à la maison, enjouée par cette merveilleuse journée et mélancolique de l'avoir laissé partir. Mon frère est dans la cuisine. Assis derrière le comptoir, il m'interpelle.

   - Coucou frangine ! J'ai fait des crêpes et j'ai racheté du Nutella que tu adore tant.

   - Non merci Jules, je n'ai pas faim, je monte dans ma chambre.

   - Comme tu voudras. Je t'en laisse si tu change d'avis.

   Une fois dans me chambre, je me laisse tomber sur mon lit. Je fixe le plafond, un sourire idiot collé sur les lèvres et repensant aux siennes. Il était tellement doux et attentionné avec moi. Je ferme les yeux en y songeant et sombre dans un profond sommeil.

**********

   Nous venons de passer une semaine formidable. Il a pris chaque minutes de son temps libre pour venir le passer avec moi. Nous avons fait des balades, nous avons discuté pendant des heures, nous nous sommes embrassé à ne plus avoir de souffle et chaque fois que nous nous séparions c'était comme un déchirement. Comment en si peu de temps, deux êtres qui n'étaient alors que des inconnus peuvent ils autant tenir l'un à l'autre à présent?

   Aujourd'hui est une journée super chaude. Je pense que je vais aller me baigner pour me rafraîchir. Il n'est que neuf heures et demi et je suis déjà en nage. J'enfile une petite jupe rose pâle et un top blanc. J'attache mes cheveux en une queue haute faite à la hâte. Je chausse mes spartiates dorées et passe par la cuisine prendre un brugnon. J'adore cette cuisine. Elle n'est pas très grande mais assez fonctionnelle. J'y passe pas mal de temps pour pâtisser. Papa adore mes gâteaux et viennoiseries. Je tiens ça de maman, elle m'a tellement appris quand je l'a regardais faire, c'était notre truc à nous. Elle me manque tellement.

   De la fenêtre face à l'évier, je peux voir le jardin de devant. Papa est en train de prendre son café sur la terrasse. Il a l'air si paisible. J'aime le voir comme ça. Mais il semble si seule. Il n'a jamais eu de relation sérieuse depuis la mort de maman. Deux ou trois rencards mais il n'a jamais voulu aller plus loin. Ça ne nous dérangerait pas à mon frère et moi, au contraire nous voulons qu'il soit à nouveau heureux en couple. Mais il dit qu'il ne peut pas, que tout l'amour qu'il a à donner est pour nous et qu'il n'a plus assez de place dans son cœur pour une femme. Je trouve ça tellement triste.

J   e le rejoint pour l'informer de mes projets pour la journée. Je m'approche par derrière, pose une main sur son épaule et lui dépose un baiser sur la joue.

   - Bonjour mon p'tit papa!!

   - Bonjour ma chérie, tu es bien matinale ? C'est les vacances, tu pourrais rester au lit plus longtemps.

   - Il faisait beaucoup trop chaud, je n'arrivais plus à dormir. Je crois qu'il va falloir investir dans une clim.

   - On verra ça quand la saison sera fini pour l'année prochaine ma puce, il y aura sûrement des promotions. Il embrasse ma main toujours sur son épaule. Tu as prévu quelque chose aujourd'hui ?

   - Oui, mais si tu veux que je reste avec toi il n'y a pas de problème.

   - Non, non, c'était juste pour savoir. Tu ne va tout de même pas rester avec ton vieux croûton de père pendant tes vacances !!

   - Arrête de dire n'importe quoi. Tu n'es pas un vieux croûton et ça ne me dérangerait pas de passer la journée avec toi.

   - On se fera ça la semaine prochaine si tu veux ? Je ne travaille pas l'après-midi.

   - Ça marche!! Lui répondis je avant de rentrer préparer mon sac pour la piscine.

**********

   Une fois arrivée à la piscine, je me prélasse sur ma serviette devant le bassin extérieur. Le matin, il n'y a pas trop de monde à la piscine. Le soleil cogne déjà bien. Je m'enduis de crème solaire pour éviter de ressembler à une écrevisse. Tout à coup, quelqu'un me cache le soleil. J'ouvre un œil et j'aperçois Alvin.

   - Salut beauté !!

   - Salut toi!! Tu ne m'avais pas dit que tu venais à la piscine aujourd'hui ! On serait parti ensemble.

   Comme d'habitude, je le trouve super canon. Il porte un petit boxer de bain moulant noir. Ses abdos sont super bien dessinés et il a déjà le teint hâlé au naturel. Il installe sa serviette à côté de la mienne tout en m'expliquant que c'est mon père qu'il lui a dit qu'il me trouverait ici.

   Comme d'habitude nous avons bien rigolé. Il m'a coulé au moins dix fois, s'est amusé à marché comme un macho en roulant des mécaniques au bord de l'eau et nous nous sommes endormi sur l'herbe fraîche vers 14h.

   À mon réveil, une demi heure plus tard, je souffre le martyr. J'ai oublié de remettre de la crème après la baignade et mon dos me fait un mal de chien. Je me maudis moi même de ne pas y avoir pensé. Je réveille Alvin pour le prévenir que je rentre. Il marmonne un "pas de soucis" et referme les yeux.

   Un fois à la maison, je prends une douche fraîche et enfile une tunique large pour éviter les frottements avec ma peau hyper sensible. Matt doit venir me chercher pour 17h. Il m'emmène manger puis danser pour le bal du 14 juillet. J'ai vraiment hâte qu'il soit là. J'ai du mal à me passer de lui, il est devenu indispensable à mes journées. Quand il arrive enfin, je me jette à son cou et l'embrasse fougueusement. Il me serre dans ses bras et une douleur m'envahit.

   - Oh purée que ça fait mal!!!

Matt est surpris et inquiet.

   - Je t'ai fait mal? Désolé, je t'ai serré trop fort? Je t'ai marché sur le pied? Me débite t'il avec de la peine dans le regard.

   - Non ne t'inquiète pas ce n'est pas de ta faute, le rassuré-je en lui caressant la joue. Comme une idiote je me suis endormi en plein soleil a la piscine en oubliant, bien évidemment, de mettre de la crème. Résultat, j'ai le dos en feu. Ça m'apprendra.

   Il a l'air tellement désolé et n'ose plus me toucher. Je peux alors le regarder de la tête aux pieds pour l'admirer dans son beau pantalon en lin bleu marine et son polo blanc. Il est super séduisant. Un peu de gel dans les cheveux, le parfum "Boss" que j'adore et ses yeux bleus lagon qui me font craquer.

   Il ne veut pas me dire où il m'emmène mais me certifie que je vais être plus que ravie de cette soirée. Je lui fais confiance, il a toujours de bonnes idées, contrairement à moi qui n'ai aucune imagination. Je me suis toujours laissé guider par les choix des autres. Je n'ai jamais été une meneuse.

   Après un peu plus d'une heure de route, nous nous arrêtons enfin. Je n'ai pas suivi les panneaux le long de la route mais je crois que nous sommes en Ardèche.

   Nous descendons de voiture et nous dirigeons vers une petite cabane en bois. Des lampions sont accroché au dessus de la terrasse où quelques clients dînent en rigolant. La joie se lit sur les visages et l'amour également sur ceux d'un couple attablé mains dans la main. Un serveur qui doit avoir à peu près l'âge de Matt nous installe à une table.

   D'où nous sommes je peux voir la rivière où les lumières reflètent et semblent bouger dans les petites vagues que forme le courant. La musique de fond est très agréable. Cette soirée commence à merveille.

   Nous discutons en dégustant des charcuteries locales. J'adore tout ce qui est gras, mes fesses un peu moins. Après un bon civet de sanglier, le serveur nous amène des crèmes glacées vanille et crème de marron agrémenté de petits bouts de nougat. Une vraie tuerie !! Je raffole du nougat, je pourrais en manger des tonnes!!! Maman en faisait à la maison, elle savait que c'était mon péché mignon.

   Le repas terminé, Matt m'entraîne jusqu'à la plage. Non loin de là une petite scène a été installée pour permettre à un orchestre de jouer. Une chanteuse avec une voix envoûtante commence à chanter un slow. Matt me tire par la main et nous nous retrouvons sur la piste, l'un contre l'autre, enlacés, nous balançant au rythme de la musique. Il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et me regarde avec envie. Je sens la tension sexuelle entre nous augmenter à chaque seconde qui s'écoulent. Il me caresse la joue et dépose un baiser passionné sur mes lèvres. Je suis le mouvement, entrouvre mes lèvres pour lui permettre d'y glisser sa langue. Il attrape la mienne et l'aspire pour la sucer délicatement. Je sens alors mon bas ventre se contracter, c'est tellement existant. Il se rapproche de moi pour me coller un peu plus contre lui. Je peux alors sentir son sexe durcir contre mon bas ventre. J'ai alors un mouvement de recul. Je ne connais rien à cette partie de l'anatomie d'un homme. Comment pourrais je réagir à une telle approche ? Il me regarde plus intensément, la musique joue ses dernières notes et des fusées commencent à éclater dans le ciel.

   Nous nous dirigeons vers la rivière d'où le feux est tirée. Matt se place derrière moi est passe ses bras autour de mon cou. Il ne me colle pas trop pour ne pas me faire mal à cause de se fichu coup de soleil. Je penche légèrement ma tête et il m'embrasse dans le creux de l'oreille. Un courant électrique me transperce. Les détonations envahissent mon corps et m'enivre. J'adore regarder tous ses éclats dans le ciel bleu marine, cette odeur et cette ambiance euphorique.

   Le feu dure vingt minutes puis nous regagnons la voiture. Je suis déçue, je ne veux pas rentrer maintenant. Je me sent tellement bien quand je suis avec lui, comme si on se connaissait depuis toujours.

   Nous nous arrêtons devant une maison où tout est fermé. Une allée de gravier mène jusqu'à la porte d'entrée. Les volets clos en bois sont vert bouteille. La maison n'est pas immense mais elle est magnifique. Je décide alors de l'interroger.

   - On est où là ?

   - C'est la maison de vacances familiale. Il devient hésitant. J'ai pensais qu'on pouvait dormir ici pour éviter de rouler de nuit. Il se frotte la nuque en me regardant d'un air mal à l'aise. Il attend ma réaction.

   - Ok ça va pour moi. Lui répondis- je en me triturant les doigts.

   Je ne suis pas sur de savoir si c'est une bonne idée mais je ne veux pas lui imposer de rouler de nuit s'il n'y tient pas. Il a l'air crevé en plus, ce ne serait pas très prudent.

   - Je n'ai pas de vêtements de rechange par contre, lui rappelé-je.

   - T'inquiète pas pour ça, le dressing de ma cousine est toujours plein. Je suis sur que tu y trouveras ton bonheur.

   Nous grignotons des pop-corn en regardant les étoiles. Cette journée a été merveilleuse, si on passe le coup de soleil!!

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