Chapitre 42

Seuls des bruits de souffles haletants troublent le silence qui s'est installé dans la pièce alors que, perdus dans un océan de baisers, les deux héros s'autorisent à oublier pour un moment tout ce qui n'est pas eux.

Les mains d'Adrien massent doucement la base de la nuque de Marinette alors qu'il continue de l'embrasser avec une infinie tendresse, lui arrachant un soupir de contentement.

Paupières toujours closes, la jeune femme enroule ses bras autour du torse de son compagnon et le serre encore un peu plus fort contre elle. Elle serre, encore et encore, laissant ses courbes épouser le corps d'Adrien jusqu'à ce qu'il ne reste plus un centimètre d'espace libre entre eux.

Tous deux sont désormais si proches que la présence d'Adrien éclipse toute autre sensation pour Marinette. Elle peut sentir distinctement les battements entêtants de son cœur résonner dans sa propre poitrine et les muscles de son dos rouler sous le tissu de sa chemise à chacun de ses gestes.

Et surtout, elle peut sentir la chaleur.

Chaleur des paumes d'Adrien sur sa peau.

Chaleur de ses lèvres sur les siennes.

Chaleur de son corps pressé contre le sien.

De la chaleur, certes douce mais implacable, qui déferle sur elle vague après vague et s'intensifie un peu plus à chaque nouveau baiser. Marinette a beau être vêtue d'une tenue légère, chaque seconde de plus passée entre les bras d'Adrien lui donne l'impression que la température du salon augmente sensiblement de plusieurs degrés.

Le sentiment est par ailleurs largement partagé par son coéquipier.

Ce qui n'était à l'origine qu'une tendre tentative de réconfort se transforme peu à peu en une étreinte passionnée qui consume le corps et la raison d'Adrien. L'air désormais brûlant qu'il prend à peine le temps d'inspirer entre deux baisers enflamme ses poumons. Les mains de Marinette embrasent sa peau. Son esprit lui échappe, pris sous le charme irrésistible de sa partenaire.

Peu importe.

Rien ne saurait le détourner de la merveilleuse jeune femme qu'il tient contre ses lèvres et dans ses bras.





Enivrés par leur proximité et perdus dans leurs baisers, les deux amoureux vacillent légèrement. Marinette recule d'un pas et bute aussitôt contre la table à laquelle elle tournait le dos jusque-là.

Suivant une impulsion subite – et l'injonction impérieuse des hormones qui pilotent désormais son cerveau -, Adrien saisit sa compagne par la taille et la soulève du sol pour l'aider à s'asseoir sur la surface plane du meuble.

Il ne lui faut ensuite qu'une fraction de seconde pour tirer avantageusement parti de la situation.

Profitant de la nouvelle position de Marinette, il passe ses mains sous le tissu léger de sa robe pour venir les poser délicatement contre ses cuisses. Mais plutôt que remonter plus haut le long des jambes de la jeune femme, ses doigts restent à leur place, traçant des cercles paresseux sur sa peau tendre.

« Adrien... », laisse échapper Marinette dans un gémissement de frustration, qui se finit sur un hoquet plaisamment surpris lorsque les lèvres de son compagnon trouvent la base de son cou.

Poursuivant sur sa lancée, Adrien détache l'une des mains de la cuisse de sa partenaire pour se saisir l'une des bretelles de sa robe. Il fait glisser la fine lanière le long de son épaule, lentement, précautionneusement, accompagnant ce trajet d'une ligne de baisers qu'il dépose avec ferveur sur la peau laiteuse de la jeune femme.

Un délicieux frisson remonte la colonne vertébrale de Marinette alors qu'Adrien fait subir un sort similaire à sa seconde bretelle et qu'il fait tomber délicatement le haut de sa robe sur ses hanches.

Cependant, loin de la soulager, le courant d'air frais qui vient caresser ses reins ne fait que lui donner l'impression qu'il fait encore plus chaud.

Face à elle, son coéquipier s'interrompt un instant pour jeter un regard appréciateur au sous-vêtement de dentelle noire et rose qui rehausse magnifiquement le galbe de ses courbes. Mais bien que ce spectacle soit des plus plaisants, Adrien ne s'attarde guère longtemps dessus. La vision de sa compagne en partie dévêtue fait déferler une brusque décharge de feu liquide dans ses veines, qui se déchaîne dans les moindres recoins de son corps en embrasant tout sur son passage.

Entraîné par cette tornade incendiaire, le cœur du jeune homme tambourine à un rythme effréné, l'exhortant à pousser à pousser ses explorations plus loin.

Et hors de question pour le héros de résister davantage à cet appel insistant.

Sans perdre une seconde de plus, Adrien pousse le soutien-gorge de sa coéquipière sur quelques centimètres, dévoilant une poitrine qu'il s'empresse de couvrir de baisers brûlants.

Marinette se cambre instinctivement, étourdie par une soudaine déferlante de plaisir. Un gémissement s'échappe de ses lèvres alors qu'elle enfonce machinalement ses doigts dans les cheveux d'or de son partenaire. Elle bascule légèrement la tête en arrière, paupières closes pour mieux savourer toutes ces délicieuses sensations qui bouillonnent en elle.

Ce n'est pas que Marinette n'apprécie pas le spectacle de son compagnon en train de s'appliquer à la satisfaire, bien au contraire. Mais sacrifier ainsi sa vue décuple d'autant plus l'intensité de ses autres sens.

Elle veut se perdre dans ces caresses qu'Adrien lui prodigue avec une telle passion que son pouls s'emballe un peu plus à chaque seconde.

Sentir son souffle chaud glisser sur son épiderme alors qu'il l'embrasse presque sans discontinuer.

Sentir ses mains, sa bouche, sa langue sur son corps.

Sentir le moindre contact, le plus petit frôlement.

Sentir partout où il la touche.

Mais rapidement, l'océan de félicité dans lequel les attentions d'Adrien plongent Marinette se transforme en piscine de lave incandescente.

Ces lèvres qui courent sur sa peau sont pour la jeune femme un délice autant qu'une torture, et ces doigts qui retrouvent (enfin !) le chemin de ses hanches ne font qu'attiser encore un peu plus le feu qui couve entre ses cuisses. La rigidité désormais familière qu'elle sent appuyer contre son bassin avec une insistance croissante et contre laquelle elle ondule instinctivement achève de porter un coup au peu de maîtrise d'elle-même qui lui restait encore.

À ce rythme, ce voluptueux supplice va la rendre folle.

Il lui en faut plus.

Encore plus.





Le cerveau embrumé de désir, Marinette cherche à tâtons les boutons de la chemise d'Adrien. L'atmosphère est électrique, l'air brûlant, et cette pièce de tissu définitivement de trop ici.

Tout comme ses propres vêtements et tous ceux de son coéquipier, d'ailleurs.

Marinette veut sentir la peau d'Adrien sous ses doigts, son torse sous ses lèvres et son corps nu contre le sien. Encore, encore et encore, jusqu'à laisser ce feu ardent qui couve en elle embraser les dernières bribes de sa raison.

Mais pour ça, il faut d'abord qu'elle fasse disparaître cette chemise qui la sépare encore de ce buste qu'elle désespère de pouvoir toucher et admirer.

Heureusement pour elle, il ne faut que peu de temps à Marinette pour se débarrasser du haut d'Adrien. Ces derniers jours lui ont offert de multiples (et enthousiastes) occasions de s'entraîner à ce type d'exercice, et c'est avec une certaine habileté qu'elle défait chaque bouton jusqu'au dernier avant de faire glisser le tissu le long des bras de son coéquipier.

Si Marinette se consume d'impatience, Adrien se sent lui aussi s'approcher dangereusement du point de rupture.

Chaque centimètre carré de peau nue de sa compagne, chaque soupir sensuel qui s'échappe de ses lèvres pour venir chanter à son oreille, chaque voluptueuse ondulation de son bassin contre le sien ne fait qu'attiser un peu plus la tension qui s'est installée dans son bas-ventre.

Tension à laquelle il ne saurait résister encore longtemps sans chercher à la soulager à tout prix.

C'est une certitude.





Les doigts tremblants d'excitation, Adrien cherche aveuglément les bords de la culotte de Marinette sous le doux tissu de sa robe. Il s'en saisit délicatement et fait glisser la fine pièce de lingerie le long de ses hanches d'abord, puis de ses jambes ensuite.

Marinette s'autorise tout juste le temps de laisser échapper un soupir de satisfaction avant de passer hâtivement sa robe par-dessus sa tête et de la jeter au sol sans le moindre ménagement. Il ne lui faut ensuite qu'une poignée de secondes de plus pour faire subir un sort similaire au si charmant soutien-gorge qui avait capturé l'attention de son compagnon un instant plus tôt.

La gorge soudain terriblement sèche, Adrien s'empresse de se dévêtir à son tour. C'est tout juste s'il prend le temps de s'emparer d'une protection sagement rangée dans son portefeuille et de la passer en toute hâte, avant de jeter ses affaires au loin et de reporter toute son attention sur Marinette.

Marinette.

Cette femme qui s'est définitivement emparé de son cœur, de son âme, et qu'il désire à présent si fort que cela en devient presque douloureux.

Sans perdre une seconde de plus, Adrien se positionne entre les cuisses de Marinette.

Cette dernière noue aussitôt ses jambes autour de sa taille en réponse et passe ses bras autour de son cou pour achever de l'attirer contre elle.

Si Adrien avait jusque-là l'impression d'avoir chaud, ce n'est rien en comparaison de l'incendie qui embrase brusquement ses veines à présent qu'il peut enfin sentir le corps nu de sa compagne contre le sien. Il ondule contre les hanches de la jeune femme dans le plus primitif des réflexes, lui arrachant une expiration hachée dont son propulse le rythme affolé de son pouls vers de nouveau sommets. Son cœur bondit désormais si fort entre ses côtes qu'il lui semble vouloir s'arracher de sa cage thoracique.

Mais il faut plus que ce violent battement pour détourner Adrien de l'amour de sa vie.

Une main passée dans le dos de Marinette, l'autre posée à plat sur la table pour un meilleur appui, il se penche vers elle pour l'embrasser langoureusement.

Lorsqu'il se redresse, c'est tout juste s'il reconnaît les yeux pourtant si familiers de sa compagne. Le noir de ses pupilles dilatées de désir donne à son regard d'ordinaire si limpide une intensité telle qu'elle lui coupe le souffle.

Une intensité qui, il en est sûr, n'a d'égale que celle qui brûle au creux ses propres prunelles.

Envie, impatience, passion crépitent entre les deux amants comme une nuée d'étincelles, chargeant l'air d'une électricité presque insoutenable. Marinette se serre de plus belle contre Adrien, pressant sa poitrine contre la sienne, tandis que son coéquipier resserre sa prise autour de sa taille.

Il ne faut ensuite au jeune homme plus qu'un mouvement de hanche lent et délibéré pour unir leurs deux corps.

Enfin.





Une brusque vague de chaleur englouti aussitôt Adrien.

Il n'est pas un recoin de son être, pas un centimètre carré de son épiderme qui ne lui semble pas propulsé soudain au bord de la combustion spontanée.

Le jeune homme prend une profonde inspiration, autant pour tenter de soulager ses poumons brûlants que pour mieux s'enivrer de l'odeur de la peau de Marinette. Jamais, il en est sûr, il ne cessera de s'émerveiller de l'effet que sa coéquipière a sur lui.

Les doigts de Marinette qui tracent le contour de ses muscles électrisent ses nerfs, le son voluptueux de ses soupirs est la seule chose qu'il parvient à entendre par-dessus le martèlement entêtant de son pouls et ses lèvres, douces et chaudes sous les siennes, l'emprisonnent dans le plus captivant des sortilèges.

Le corps tout entier d'Adrien ne pulse, ne vibre, ne vit que pour cette jeune femme dont la moindre caresse lui fait perdre toute raison.

Tout aussi grisée que son coéquipier, Marinette lève les bras vers lui et plaque ses mains de part et d'autre de son visage pour l'embrasser à pleine bouche. Sa respiration est lourde alors qu'elle ondule contre lui, plus vite, plus fort, dans une tentative désespérée de soulager la tension insoutenable qui ne cesse de croître entre ses cuisses.

Les hanches d'Adrien rencontrent les siennes à un rythme frénétique, ses doigts s'enfoncent dans sa chair pour mieux plaquer son corps contre le sien, mais ce n'est toujours pas assez.

« Encore », le supplie-t-elle dans un murmure haché.

Encore, encore, encore...

Un violent frisson traverse soudain sa colonne vertébrale alors que le bassin d'Adrien trouve cet angle qui lui fait perdre toute raison.

Elle se cramponne compulsivement aux épaules de son compagnon, incapable aussi bien de contrôler ses gestes que de retenir le gémissement étranglé s'échappe de ses lèvres. Ses os ne sont plus que du feu liquide et son corps une masse bouillonnante d'hormones en fusion.

Heureusement qu'elle se trouve assise, songe-t-elle dans un état de semi-conscience, sans quoi ses genoux n'auraient certainement pas pu continuer à la supporter encore longtemps.

« M-Marinette... », entend-elle haleter Adrien dans le creux de son oreille.

Délirante de plaisir et de désir, Marinette serre de plus belle son coéquipier dans ses bras. Ce dernier resserre sa prise autour de sa taille en retour et la plaque encore plus fermement contre lui. Leurs mouvements se font de plus en plus brusques, de plus en plus anarchiques, alors qu'ils se précipitent désespérément à la recherche de la délivrance.

Plus vite.

Plus fort.

La tension brûlante qui s'est installée dans leurs bas-ventres croît, croît et croît encore, aussi délicieuse qu'insoutenable.

Elle croît, chassant toujours un peu plus loin leurs raisons.

Elle croît, douce, impitoyable et addictive torture.

Et, brusquement, elle rompt.

Une décharge de plaisir traverse aussitôt les deux amants. C'est une véritable déferlante, un irrésistible maelström de jouissance qui s'écrase sur eux pour chasser toute pensée cohérente de leurs esprits et toute autre sensation que pure volupté de leurs corps.

Combien de temps Marinette et Adrien restent-ils ainsi, le souffle court et tremblants dans les bras l'un de l'autre alors que se déchaînent leurs sens, ils l'ignorent.

Une fraction de seconde ?

Un battement de cœur ?

Une poignée de minutes ?

Ils ne sauraient le dire.

Mais lorsque leurs cœurs affolés se calment, quand leurs corps étourdis de plaisir se détendent enfin, les émotions impétueuses qui bouillonnaient en eux se retirent pour laisser place à un profond sentiment de satisfaction.

Un sourire de bonheur aux lèvres, les deux amants savourent doucement leur lent retour à la réalité.

De tendres mots d'amour cascadent de leurs lèvres, de douces caresses s'attardent sur leurs peaux avant que, finalement, ils ne se séparent sur un dernier baiser.





Une journée s'écoule ensuite, puis deux, puis trois, sans qu'aucun événement notable ne se produise.

Du moins, pas du point de vue de Ladybug et Chat Noir.

Certes, ils doivent bien faire face à pas moins de deux attaques successives du Papillon en un après-midi, à un bus en folie suite à une panne de freins et à un sauvetage de chaton coincé dans un arbre. Mais pour aussi impressionnantes qu'elles soient du point de vue du commun des mortels, ces interventions valeureuses n'en font pas moins partie de leur quotidien de héros.

Rien de bien extraordinaire.

Non, plus que les combats somme toute assez classiques et les sauvetages, c'est la récupération des miraculous actuellement aux mains de leurs ennemis qui cristallise toute l'attention des deux jeunes gens.

Hélas, sur ce point, fort est de reconnaître que le succès se fait cruellement attendre.

Chat Noir, Ladybug et leurs alliés ont beau déployer tous les efforts possibles pour essayer de vaincre Volpina, le Paon a beau faire appel à son pouvoir à chaque fin de bataille afin de localiser sa cachette, rien à faire.

Volpina se défile, s'échappe, se dérobe, comme de l'eau que l'on tenterait de saisir avec ses doigts. Chaque fois que Ladybug pense l'attraper enfin, ses mains ne se referment que sur du vide.

Ces échecs à répétition propulsent la célèbre héroïne vers les sommets de la frustration.

Elle a l'aide de Chat Noir, pourtant.

Du Paon.

De la Guêpe.

Elle devrait réussir.

Et malgré ça...

Mais heureusement, Ladybug est loin d'être du genre à se décourager devant le premier obstacle venu. Au contraire. Voir son ennemie jurée lui échapper ainsi attise certes sa colère et son impatience, mais aussi sa motivation.

Elle doit trouver une idée.

Non.

Elle va trouver une idée.

Un plan, une astuce quelconque, une petite étincelle d'imagination pour arrêter enfin Volpina et le Papillon.

Portée par cette volonté inextinguible, la jeune héroïne consacre une large partie de son temps libre à chercher un moyen de neutraliser définitivement les deux super-vilains. Adrien ne compte plus les fois où, les sourcils froncés de concentration, Marinette va et vient dans leur salon alors qu'elle réfléchit à comment atteindre enfin son but.

Elle pense parfois en silence, parfois à voix haute, examinant et écartant tour à tour une infinité de plans et faisant preuve d'une telle concentration qu'Adrien ne s'étonnerait pas s'il voyait de la fumée sortir de ses oreilles.

Souvent, il se joint à ses réflexions, accompagné par Plagg et Tikki.

Ensemble, tous les quatre mettent leurs idées en commun, échangent et argumentent. Mais hélas, sans jamais arriver à quoi que ce soit de satisfaisant jusque-là.

Alors que Marinette recommence à faire les cents pas dans le salon, agitant les mains dans les airs alors qu'elle peste pour mieux évacuer sa frustration, un doux tintement s'élève soudain des téléphones des jeunes héros.

Les deux coéquipiers échangent un regard perplexe, avant qu'Adrien ne jette un rapide coup d'œil à l'écran de son appareil.

Sentant peser sur lui le regard perçant de Marinette, toujours immobile au milieu de la pièce, il relève la tête vers elle.

« C'est Maître Fu », lui annonce-t-il aussitôt. « Il veut nous parler. Maintenant. »





Un silence assourdissant règne dans le bureau de Gabriel Agreste alors qu'assis face à leur hôte et à Maître Fu, Marinette et Adrien fixent le Grand Gardien d'un air stupéfait. Les paroles que le vieil homme vient tout juste de prononcer tournent, tournent et tournent encore sous leurs crânes, en une folle ritournelle que leurs esprits peinent à assimiler.

Le livre sacré.

Les tentatives de traduction laborieuses.

L'aide précieuse de Sabine.

La dévotion exemplaire de Nathalie.

Les premiers progrès.

Et, enfin, enfin, une lueur d'espoir.

Des mots, des phrases, des formules qui commencent tout juste à prendre sens, et qui pourraient jouer un rôle décisif dans l'affrontement qui oppose vilains et héros.

Le regard d'Adrien se détache de Maître Fu pour se poser instinctivement sur le grimoire ancestral ouvert entre eux.

« C'est... Je... Woaw... », murmure-t-il en se passant machinalement la main le long du visage.

« Et ce n'est probablement que le début », jubile Maître Fu, manifestement ravi de pouvoir partager ses récentes découvertes avec ses protégés. « Nous commençons tout juste à effleurer les secrets que renferme le livre sacré. Qui sait ce qui nous reste encore à découvrir ? »

Le sourire du vieil homme se fige légèrement, et c'est d'un ton bien plus sérieux qu'il reprend sa tirade.

« Je n'ai malheureusement rien de plus à vous apprendre pour le moment », poursuit-il en tournant mécaniquement l'une des pages de l'ouvrage. « Nous sommes sur la bonne voie, mais la langue dans laquelle est rédigé le livre est bien plus complexe que à quoi je m'attendais. J'aurais aimé pouvoir vous aider davantage, mais j'ai peur de ne pas pouvoir faire plus. Du moins, pas pour l'instant », conclut-il avec un clin d'œil optimiste.

« C'est déjà beaucoup », lui assure Adrien avec ferveur. « Avec l'effet de surprise, on pourrait avoir véritable occasion de prendre l'avantage sur Volpina ! »

« Oui, il faut qu'on utilise ça judicieusement », confirme Marinette en posant machinalement la main sur la page ouverte devant elle.

La jeune femme fait courir ses doigts sur la surface douce et lisse du papier, traçant machinalement le contour de quelques lettres de cet alphabet que le Grand Gardien commence à peine à redécouvrir. Elle peine à ignorer les battements enthousiastes de son cœur, qui se font l'écho de l'espoir inespéré qui croît à présent dans sa poitrine.

« De nouveaux pouvoirs... », murmure-t-elle pensivement, un sourire incrédule aux lèvres. « On tient peut-être enfin notre chance. »

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