Chapitre 22
Note :
Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.
S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.
Merci.
***
« Tu ne te moques pas de moi ? », s'assure Alya en jaugeant son amie avec un regard suspicieux. « Tu sors vraiment avec Chat Noir ? »
« Je sors vraiment avec lui », lui confirme Marinette en souriant de plus belle. « Je t'assure qu'il n'y a aucun doute là-dessus », précise-t-elle alors que ses joues se parent d'un joli rose au souvenir des baisers échangés avec Adrien.
« Oh, woaw ! », s'écrie Alya avec enthousiasme.
La jeune blogueuse se penche impulsivement vers son amie et la serre dans ses bras avec tant de force que pendant un bref instant, Marinette se surprend à regretter son costume d'héroïne et la protection qu'il lui apporte.
Bien que ce genre de crainte soit en réalité bien futile.
Elle n'a pas peur de finir avec une côte fêlée devant la brusque démonstration d'affection de sa meilleure amie.
Pas du tout.
Mais heureusement pour elle, ses os et ses organes internes, Alya la relâche presque aussitôt.
« Félicitations ! Je suis contente pour vous », poursuit-elle, mains posées sur les épaules de son amie. « Ahhh, Ladybug et Chat Noir, enfin en couple », ajoute-t-elle avec un soupir faussement nostalgique. « Je commençais presque à ne plus y croire. La moi de quinze ans serait devenue hystérique en découvrant ça. »
« Oh, j'imagine bien », s'esclaffe joyeusement Marinette au souvenir des discours passionnés d'Alya quant à la supposée vie sentimentale de ses héros favoris.
« Estime-toi heureuse que je n'écrive pas tout de suite un article là-dessus », la taquine Alya avec un clin d'œil espiègle. « Mais ça ne veut pas dire que le sujet ne m'intéresse pas. Ma meilleure amie qui sort avec Chat Noir ? Allez, raconte-moi », poursuit-elle en encourageant son interlocutrice d'un geste de la main. « Je veux tout savoir. »
Durant quelques merveilleuses minutes, Marinette oublie ses préoccupations et le poids écrasant qui pèse sur ses épaules.
Elle n'est plus qu'une jeune femme ordinaire qui raconte sa vie sentimentale à sa meilleure amie, comme des nuées d'autres jeunes femmes l'ont fait avant elle et comme tout autant le feront certainement ensuite.
Rien de plus naturel.
Rien de plus simple.
Rien de mieux pour permettre à Marinette d'occulter un instant les terrifiants aléas de sa double vie.
Bien malgré elle, la jeune femme se surprend à se lancer dans l'une de ces diatribes passionnées qu'elle n'a jamais su contenir dès qu'il est question de l'élu de son cœur. Ses mains décrivent d'invraisemblables arabesques dans les airs et sa bouche semble soudainement incapable de contenir le flot de paroles enthousiastes qui se bouscule hors de ses lèvres.
(À croire que malgré les années, ce garçon a toujours le même effet dévastateur sur sa maîtrise d'elle-même et de ce qu'elle raconte.)
(Heureusement, à croire que malgré les années aussi, Alya a toujours les mêmes trésors de patience lorsqu'il s'agit de l'écouter discourir sur sa propre vie sentimentale.)
Sous le regard mi-amusé, mi-attendri de sa meilleure amie, Marinette décrit avec ardeur toute la joie qu'elle éprouve à avoir enfin décidé d'assumer ses sentiments et de savoir ces derniers partagés.
Ses yeux brillent alors qu'elle parle de Chat Noir, de ce qu'elle éprouve pour lui, de l'importance qu'il a pour elle.
Et tandis qu'Alya l'écoute avec un large sourire, Marinette sent une merveilleuse sensation de sérénité gonfler doucement en elle.
En cet instant, il n'y a plus de Ladybug. Plus d'enquêtrice acharnée. Plus de recherches infructueuses.
Juste deux meilleures amies, qui bavardent en toute quiétude en se réjouissant du récent bonheur de l'une d'entre elles.
Malheureusement pour Marinette, le temps poursuit impitoyablement sa course. Et ce, d'autant plus vite qu'elle passe un agréable moment avec Alya. Bien trop rapidement, l'heure vient pour elle de refermer cette petite parenthèse de normalité plus que bienvenue.
Les deux amies échangent encore quelques paroles et se serrent une dernière fois dans les bras. Marinette se transforme tandis qu'Alya récupère ses tasses (ou du moins, ce qu'il en reste), puis, sur un ultime salut, la jeune héroïne enroule son yo-yo autour d'une cheminée voisine et s'élance dans les airs.
Il ne faut quelques minutes à Ladybug pour regagner l'appartement d'Adrien.
Elle se faufile dans le salon, où son coéquipier se trouve manifestement en train de finir de vider quelques sacs de courses. Notant l'arrivée de sa compagne, Adrien relève vivement la tête et referme la porte du frigo. Il s'approche de Marinette d'un pas rapide alors que cette dernière se détransforme dans une nuée d'étincelles roses.
Arrivé à son niveau, il se penche vers elle pour l'embrasser tendrement, puis se redresse et plonge son regard dans le sien.
« Alors ? », lui demande-t-il en entrelaçant machinalement ses doigts avec les siens. « Est-ce que les recherches d'Alya ont donné quelque chose ? »
« Non, rien de neuf », réplique Marinette avec une grimace. « Elle a cherché partout où elle a pu, y compris chez les parents de Lila, mais sans résultat. On n'a toujours aucune idée de l'endroit où Volpina peut se cacher. »
L'expression radieuse d'Adrien s'assombrit aussitôt, couverte par un amer voile de déception.
Une impasse.
Une de plus.
« Donc on n'a plus aucune piste... », soupire-t-il en secouant tristement la tête.
« Pas tout à fait », réplique Marinette en levant sa main libre vers lui pour glisser affectueusement ses doigts dans ses cheveux.
Une lueur déterminée brille dans les yeux de la jeune femme et les commissures de ses lèvres s'étirent en un petit sourire victorieux qu'Adrien pourrait redessiner par cœur pour l'avoir vu éclairer son visage lors de tant de moments sombres.
Sa Lady n'est pas encore prête à se laisser abattre.
Et mieux encore.
Elle a un plan.
« On a essayé de chercher nous-même », énumère Marinette avec une dernière caresse dans les mèches blondes de son compagnon. « On a essayé de chercher avec l'aide d'Alya. »
Adrien intercepte la main de sa coéquipière alors que la jeune femme laisse retomber son bras. Il la saisit délicatement le poignet et presse un rapide baiser au creux de sa paume.
« Mais... ? », ajoute-t-il en relâchant finalement sa prise.
Les pommettes de Marinette se parent d'un joli rose, mais la jeune femme ne se démonte pas pour autant.
« Mais on n'a pas encore demandé son aide à la police », complète-t-elle avec assurance.
Une moue perplexe se dessine aussitôt sur les traits d'Adrien.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître au vu de leurs rôles de protecteurs de Paris, faire appel aux forces de l'ordre est loin d'être leur instinct premier. Pas quand il est question de super-vilains et d'autre chose que d'assurer la protection de civils innocents, en tout cas.
L'expérience leur a largement démontré que même le meilleur des agents n'était que peu de chose face aux pouvoirs dévastateurs d'un adversaire guidé par le Papillon.
A cette simple constatation s'additionnent les sempiternelles recommandations de Maître Fu, toujours ouvertement réticent à ce qu'une institution officielle se mêle de trop près leurs histoires de héros. Par le passé, maintes organisations ont succombé à l'attrait que présente la puissance d'un miraculous, leur a-t-il souvent rappelé. Impossible pour lui de faire pleinement confiance aux autorités pour lui ramener ces pierres magiques.
Cette mission ne concerne que le Grand Gardien et les porteurs qu'il a lui-même approuvé.
Le monde de Chat Noir et Ladybug s'est ainsi rapidement vu régi par ses propres règles, où tous deux ont appris à se débrouiller en gardant les force de l'ordre à l'écart de leurs principales enquêtes.
« Tu es sûre qu'ils seront d'accord pour nous aider à chercher Lila ? », fait remarquer Adrien d'un ton circonspect. « Je doute qu'ils feront quoi que ce soit sans preuve. »
« Si n'importe qui leur demande, non, effectivement, il y a peu de chances », concède Marinette. « Mais si cette requête vient de Ladybug et de Chat Noir ? », ajoute-t-elle avec un sourire entendu.
« Alors là, il y a des chances pour qu'ils nous écoutent et qu'ils se mettent à enquêter sur elle », complète triomphalement son coéquipier.
« Exactement », approuve la jeune femme en hochant vigoureusement la tête.
Le regard de Marinette étincelle d'une assurance contagieuse, qui ravive en Adrien un sentiment d'enthousiasme bienvenu après les premières nouvelles décevantes concernant les recherches d'Alya.
Un large sourire aux lèvres, le jeune homme passe ses bras autour de la taille de sa compagne et la serre contre lui.
« Tu as raison, ma Lady, ça vaut le coup d'essayer », lâche-t-il en plaquant un baiser sonore sur son front. « Ils ne peuvent pas nous dire non. »
« Non ? », articule Ladybug d'une voix incrédule. « Comment ça, non ? »
Après trois jours d'attente, de relances quotidiennes et d'innombrables aller-retour au commissariat, elle peine à croire qu'elle a bien entendu les paroles qui viennent tout juste de sortir de la bouche de l'agent Roger.
Face à elle, assis derrière son bureau, l'officier réajuste posément sa casquette sur son crâne.
(Donnant par la même occasion l'envie à Ladybug de lui faire manger ladite casquette.
Une chance pour lui qu'elle soit patiente.
Très patiente.)
« Non », répète l'agent Roger, visiblement peu décontenancé par l'indignation évidente de l'héroïne. « Je ne peux pas ouvrir une enquête sans la moindre preuve. »
« Mais vous avez notre témoignage », insiste Ladybug en se penchant vers son interlocuteur, paumes à plat contre la surface lisse du bureau. « Nous pouvons vous jurer sous serment que Lila Rossi est Volpina. Nous l'avons vue se transformer de nos propres yeux », ajoute-t-elle en se redressant pour désigner Chat Noir d'un geste de la main. « Est-ce que ça ne vous suffit pas ? »
Debout aux côtés de sa coéquipière, le jeune homme toise l'officier avec défiance. Il plisse ses yeux d'un vert électrique tel un félin prêt à l'attaque, faisant se froncer le matériau sombre de son masque.
« J'ai bien peur que non », rétorque l'homme sans ciller devant cette attitude agressive.
Lèvres pincées en signe de réprobation, Ladybug fusille à son tour l'officier du regard.
« Après tout ce que nous avons fait pour Paris », lâche-t-elle d'une voix incrédule, « après tout que nous avons fait pour vous, vous refusez de nous croire ? »
Pour la première fois depuis le début de leur confrontation, le masque d'impassibilité de l'agent Roger se fissure. L'officier se passe la main sur le visage d'un geste las et laisse échapper un profond soupir.
« Écoutez », leur annonce-t-il en secouant lentement la tête, « je ne dis pas que je n'aimerai pas vous aider... »
« Vous avez une drôle de façon de nous le montrer », le coupe Chat Noir avec une amertume non dissimulée.
« ... mais les choses ne sont pas si simples », poursuit son interlocuteur sans se formaliser de son intervention. « Mademoiselle Rossi est la fille unique d'un diplomate très influent. Je ne peux pas lancer une enquête sur elle sur la foi de simples accusations. Même si j'ai votre parole », insiste-t-il en plongeant tour à tour son regard dans celui de Ladybug, puis de Chat Noir. « Il me faut des preuves. »
« Quand je pense à tout ce qu'on a fait, et voilà comment on nous remercie ! », s'exclame Marinette en levant dramatiquement les bras au ciel.
Cela fait déjà presque une vingtaine de minutes qu'Adrien et elle ont quitté le commissariat mais pourtant, la jeune femme ne décolère pas.
Les joues rouges et les yeux étincelant d'une lueur exaspérée, elle arpente le salon de son coéquipier de long en large en partageant abondamment son irritation. Elle maudit le Papillon et Volpina, s'emporte contre l'agent Roger et se plaint du manque de reconnaissance des forces de l'ordre, tout en accompagnant ses récriminations d'amples gestes de ses mains.
Certes, elle ne portait pas tous ses espoirs sur une enquête de la police. Lila est maligne, elle le sait, et il y a fort à parier que même un coup de pouce de la police n'aurait pas pu suffire à lui apporter ces réponses tant recherchées.
Mais se voir ainsi congédiée, sans même un geste au regard de tous les services que Chat Noir et elle ont rendu à la capitale ?
Rien de plus frustrant.
« Ce n'est pas comme si on lui demandait d'arrêter Lila », poursuit Marinette en prenant à peine le temps de respirer, « on veut juste savoir où elle se cache. Mais non, même là, c'est trop demander ! »
Assis à sa table, menton posé sur ses bras croisés, Adrien ne trouve pas la force d'essayer de tempérer cette tempête au regard de ciel d'orage qui se déchaîne devant lui.
Avec l'ignorance des parents de Lila quant à la localisation de leur fille et le refus de coopérer de la police, ce sont leurs dernières pistes qui se ferment devant eux.
Oh, bien sûr, Marinette, Alya et lui ne cesseront pas leurs investigations pour autant. Tous comptent fermement continuer à chercher un moyen de retrouver la trace de Lila, aussi bien en enquêtant directement sur le terrain que par tout autre moyen qui leur viendrait à l'esprit.
Mais les impasses ne cessent de se succéder aux faux espoirs, et leur quête commence à prendre une décourageante allure de jeu de hasard.
Pour trouver Lila, leur plus grande chance reste encore et toujours cette position d'attente dans laquelle ils se trouvent inexorablement englués et dont ils désespèrent de pouvoir sortir un jour.
Alors qu'Adrien laisse échapper un soupir maussade à peine audible sous les exclamations exaspérées de Marinette, Tikki s'envole de l'étagère sur laquelle elle était perchée jusque-là pour venir tournoyer autour des deux héros.
« Allons, du calme », intervient-t-elle posément. « Vous allez trouver une solution. Ce n'est pas parce que l'agent Roger refuse de vous aider que vous n'allez jamais réussir à arrêter Volpina et à lui reprendre son miraculous. »
S'interrompant dans l'un de ses énièmes aller-retour, Marinette jette un regard désabusé à son amie.
« De toute façon, on n'a pas vraiment le choix », réplique-t-elle d'une voix tranchante. « On ne peut pas laisser le Papillon et Volpina s'en tirer. »
« Exactement », approuve Tikki avec un indéfectible optimisme. « J'ai confiance en vous », poursuit-elle en décochant un sourire encourageant aux deux jeunes gens. « Vous êtes tous les deux d'excellents héros et vous faites une équipe extraordinaire. Vous allez trouver une solution. »
Pris de court par l'intervention du kwami, Marinette et Adrien échangent un long regard.
D'un geste presque mécanique, la jeune femme s'approche de la table et se laisse tomber sur la chaise qui fait face à son compagnon. Ce dernier tend aussitôt la main vers elle et entrelace ses doigts avec les siens.
Ils restent ainsi pendant de longues minutes, s'imprégnant silencieusement des paroles de Tikki et puisant dans leurs présences respectives le réconfort dont ils ont tous deux plus que besoin après cette nouvelle déconvenue.
Puis, lentement, leur humeur change. L'irritation et le découragement qu'ils éprouvaient jusque-là s'étiolent, éclipsés par la foi extraordinaire qu'ils ont l'un en l'autre et par la confiance qu'ils s'inspirent mutuellement.
L'expression de Marinette s'adoucit, Adrien redresse machinalement les épaules, et un faible sourire se dessine sur leurs lèvres.
« Tikki a raison, ma Lady », lâche finalement Adrien en serrant un peu plus fort la main de sa compagne dans la sienne. « Tant pis pour les fausses pistes. On finira par y arriver quand même. »
Les jours passent, ponctués d'attaques de super-vilains, de séances photos auxquelles se doit toujours de participer Adrien, de cafés que Marinette partage avec Alya, et d'enquêtes infructueuses pour les deux héros.
Comme ils le redoutaient, leurs recherches stagnent de la plus horripilante des manières.
Aucun interrogatoire, aucune enquête d'Alya, aucune investigation sur le terrain ne leur offre la moindre piste.
En désespoir de cause, ils cherchent même à contacter le maire pour tenter de faire changer l'agent Roger d'avis, pour se voir offrir en retour la même fin de non-recevoir.
Peu importe leur statut de héros. Cela n'est manifestement guère suffisant pour passer outre l'absence de ces preuves que les autorités leur réclament avec tant d'obstination pour justifier l'ouverture d'une enquête sur la fille d'un illustre diplomate.
Un temps, Adrien et Marinette songent à trouver quelqu'un de tout aussi influent que le père de Lila pour faire pencher la balance en leur faveur, mais ils écartent rapidement cette idée. Un nom leur vient à l'esprit, un seul, et cette option ne les enthousiasme guère.
« Monsieur Bourgeois a toujours écouté mon père », soupire Adrien, avachi dans son canapé. « Mais je n'ai vraiment pas envie de l'impliquer là-dedans. »
« Honnêtement, moi non plus », approuve Marinette en secouant vigoureusement la tête depuis un fauteuil voisin. « Ce n'est pas que je n'aime pas ton père, mais... »
Renonçant à poursuivre sa phrase, la jeune femme se mord la lèvre d'un geste contrarié.
« Pas de soucis », la rassure Adrien avec un sourire indulgeant. « Je suis bien placé pour savoir que mon père est quelqu'un de... d'un peu difficile, pour dire les choses poliment ? », précise-t-il alors que Plagg laisse échapper un ricanement moqueur. « Je ne sais jamais ce qu'il pense, alors je ne suis vraiment pas à l'aise à l'idée mêler à tout ça. »
« Alors ça règle la question, conclut Marinette d'une voix ferme. « On ne l'implique pas. Ça te va ? »
« Ça me va. »
Durant de longues minutes encore, les deux coéquipiers discutent stratégie, enquête et marche à suivre pour les prochains jours.
Puis, peu à peu, l'ambiance se modifie. Subtilement, d'abord, puis plus franchement ensuite.
Un regard plus appuyé qu'un autre.
Un compliment éhonté glissé au détour d'une conversation.
Un sourire complice.
Un éclat de rire cristallin qui cascade des lèvres de Marinette.
Un pas, que la jeune femme effectue en direction de son coéquipier pour venir lui ébouriffer affectueusement les cheveux.
Notant immédiatement le changement d'atmosphère, Plagg et Tikki s'éclipsent pour donner à leurs amis l'intimité dont ils ont besoin. Marinette poursuit quant à elle dans la lignée de son précédent geste et s'assied aux côtés d'Adrien, alors que ce dernier se décale pour lui faire de la place.
Enfin, pas trop de place non plus.
Hors de question pour le jeune homme de laisser trop d'insoutenables centimètres d'espace libre entre son envoûtante coéquipière et lui. À peine Marinette s'est-elle installée qu'il glisse un bras autour de sa taille pour mieux la serrer contre lui.
En réponse, sa compagne lève la tête vers lui pour venir presser un tendre baiser le long de sa mâchoire.
Cette simple marque d'affection emplit Adrien d'un tel sentiment de joie que le jeune homme se sent littéralement irradier de bonheur. Son regard pétille d'allégresse, son cœur tambourine gaiement entre ses côtes et sur son visage se dessine un sourire si large qu'il a l'impression que ce dernier fait plusieurs fois le tour de sa figure.
Sans un mot, il saisit délicatement le menton de Marinette du bout des doigts et se penche vers elle pour emprisonner langoureusement ses lèvres avec les siennes.
La réponse de la jeune femme est enthousiaste.
Elle enroule ses bras autour du cou d'Adrien et le serre encore un peu plus fort contre elle pour mieux le noyer sous une déferlante de baisers.
Paupières closes, les deux héros s'embrassent comme si plus rien d'autre au monde n'existait autour d'eux. Ils n'entendent rien d'autre que le son étourdissant de leurs battements de cœur, ne sentent rien d'autre que les soupirs qui glissent de lèvres pour venir caresser leurs peaux et leurs tendres gestes dont ils ne semblent jamais pouvoir se passer.
À mesure que les secondes s'égrènent, leur étreinte gagne peu à peu en intensité.
Leurs baisers se font plus profonds, leurs respirations plus haletantes, leurs gestes plus appuyés.
Adrien bascule lentement en arrière, entraînant Marinette avec lui.
À présent allongé sous sa compagne, Adrien profite avec délice de cette nouvelle position qui est à présent la leur. Il glisse ses doigts dans les cheveux de Marinette, son autre main fermement passée autour de sa taille alors qu'il continue de l'embrasser passionnément.
Il peut sentir son souffle brûlant sur sa peau, sa langue dansant autour de la sienne, ses courbes délicates pressées contre son corps.
Une douce chaleur emprisonne Adrien aussi sûrement que le plus envoûtant des pièges et son pouls atteint de tels sommets que son martellement entêtant lui semble résonner dans toute la pièce.
Mais pour aussi plaisante qu'elle soit, cette nouvelle situation entraîne également pour Adrien une conséquence assez notable.
Marinette est une femme infiniment désirable, et son corps croit bon de le lui rappeler de manière assez... démonstrative.
(Comme s'il y avait la moindre chance pour que lui-même l'oublie, merci bien.)
Ainsi pressée contre lui, Marinette ne peut pas manquer de remarquer l'effet qu'elle fait à son partenaire. Cependant, au grand soulagement du jeune homme, elle ne semble guère s'en formaliser. Du moins, pas suffisamment pour lui réclamer qu'ils reprennent leur position initiale.
Ses joues sont certes d'un rouge plus soutenu que d'ordinaire, ses gestes un peu trop fébriles, mais cela ne l'empêche guère de continuer à embrasser Adrien comme si sa vie en dépendait. Ses doigts jouent avec le col de sa chemise, puis se glissent sous le tissu pour venir poser leurs empreintes brûlantes contre sa peau.
Comme animées d'une vie propre, les mains d'Adrien ne cessent de chercher le contact avec Marinette. Elles se perdent dans sa chevelure sombre, se pressent contre ses omoplates, avant de tracer un chemin le long de sa colonne vertébrale.
Lorsque ses doigts atteignent le creux des reins de la jeune femme, Adrien s'arrête un instant, hésitant à pousser plus loin ses explorations.
Mais Marinette accentue la pression de ses lèvres, de son corps entier contre le sien, l'autorisant tacitement poursuivre sa route au-delà cette frontière qu'ils n'ont jamais franchi pour l'instant.
Lorsqu'Adrien pose ses mains – certes tremblantes, mais fermes – au sommet des fesses de sa compagne, cette dernière laisse échapper un voluptueux soupir qui donne au jeune homme une impression de torrent de lave déferlant dans ses veines.
Adrien sait que ni lui ni sa partenaire ne pousseront plus loin les limites de leur relation pour aujourd'hui.
Mais alors que Marinette s'écarte de lui pour le fixer de ses yeux aussi brillants qu'une nuée d'étoile, il est frappé par une autre conviction, aussi profonde qu'inéluctable.
Un jour, cette fille qu'il aime plus que tout causera sa perte par combustion spontanée.
C'est une certitude.
Et en toute honnêteté, cette perspective ne le dérange pas le moins du monde.
Note : Je ne le dis pas assez, mais un énorme merci à Aelig pour ses corrections !! (et pour tes remarques qui me font hurler de rire x) ). Si vous cherchez des fanfics de Fairy Tail, Miraculous, Voltron, Percy Jackson, Harry Potter, et j'en oublie sûrement, n'hésitez pas à aller faire un tour sur son profil fanfiction.net ou Ao3 ! J'aime beaucoup sa façon d'écrire, personnellement :3
Aelig, encore mille mercis et bises à toi !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top