Chapitre 12
Note :
Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.
S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.
Merci.
***
Leur mission accomplie, les deux héros s'éclipsent rapidement du champ de bataille. Les bips insistants du miraculous de Ladybug indiquent une détransformation proche et ni l'un ni l'autre n'ont envie de risquer une nouvelle catastrophe en s'attardant plus que nécessaire.
Par chance, ils ne se trouvent guère loin du domicile d'Adrien. Ils s'y dirigent d'un commun accord, se déplaçant discrètement de toit en toit avant de se faufiler chez le jeune homme en passant par son balcon.
À peine Ladybug a-t-elle posé les pieds dans le salon que son costume d'héroïne s'évanouit dans un halo de lumière rose.
« Désolée, Tikki », s'excuse-t-elle en recueillant son kwami épuisé dans ses paumes. « Merci d'avoir tenu aussi longtemps. »
« De rien... », souffle Tikki d'une voix fatiguée.
Sans perdre plus de temps, Marinette se dirige vers la gigantesque bonbonnière qu'Adrien a arbitrairement désignée comme boîte à cookies officielle et y pioche quelques biscuits pour nourrir son amie affamée.
Tandis que Tikki commence à manger lentement, Chat Noir ferme doucement la porte vitrée par laquelle Ladybug et lui sont passés à peine un instant plus tôt.
« Détransformation », articule-t-il calmement.
Comme attiré par un aimant, le regard de Marinette se pose aussitôt sur le jeune homme.
Elle a beau désormais savoir qui se cache sous le masque de Chat Noir, jamais elle n'a eu jusque-là l'occasion d'assister à sa métamorphose de ses propres yeux. Le voir reprendre ainsi son apparence habituelle l'emplit d'un sentiment étrange, quelque part entre une curieuse impression d'irréalité et de parfaite évidence.
Fascinée, elle observe les étincelles d'un vert électrique courir le long du corps de son partenaire. Remonter ses jambes, ses hanches, son torse, accompagnant la disparition de son costume.
En une fraction de seconde, le masque du héros s'évanouit à son tour, dévoilant les traits d'Adrien.
« Camenbeeeeeeeeeeeert... », gémit Plagg en voletant péniblement jusqu'à l'épaule de son porteur.
« Tout de suite », lui promet le jeune homme avec un léger sourire, tout en s'avançant vers le frigo pour en sortir le précieux formage et le donner à son minuscule camarade.
Laissant leurs kwamis reprendre tranquillement leurs forces, Marinette et Adrien se dirigent vers le canapé du jeune homme et s'y laissent tomber lourdement.
« Et bien », soupire Adrien en basculant la tête en arrière et se passant les doigts dans les cheveux. « On ne peut pas dire que c'était notre combat le plus facile. »
« Non », approuve Marinette d'une voix lasse. « Volpina a décidément le chic pour compliquer les choses. »
Suivant le fil de ses pensées, la jeune femme sort son téléphone pour jeter un coup d'œil aux dernières actualités. La nouvelle du retour de Volpina était jusque-là restée confidentielle, mais elle se répand à présent comme une traînée de poudre. Il n'est pas un article qui ne fasse pas mention de la complice du Papillon et pas une photo ou vidéo du combat où elle ne promène pas son regard haineux autour d'elle.
Marinette ne peut retenir un profond soupir devant cette déferlante de gros titres alarmistes.
Quoi de mieux qu'une seconde super-vilaine pour entamer un peu plus le moral des parisiens, songe-t-elle avec amertume.
« Je doutais qu'elle ne se rendrait pas facilement, mais j'espérais quand même qu'on pourrait profiter de l'occasion pour récupérer son miraculous », conclut-elle en secouant la tête d'un air dépité.
Adrien se redresse instinctivement devant l'expression déconfite de Marinette.
Ce n'est pas qu'il ne partage pas sa déception, bien au contraire. Leur rencontre tant attendue avec Volpina c'est soldée par une victoire au goût amer, et leur tentative de récupérer le miraculous du Renard par un échec retentissant.
Mais hors de question de laisser sa Lady se morfondre sans réagir.
Mettant ses propres désillusions de côté, il se penche vers sa partenaire et pose doucement sa main sur son bras.
« On aura d'autres chances, Marinette », lui affirme-t-il d'un ton encourageant. « On finira par réussir à arrêter Lila. »
Relevant la tête, la jeune femme plonge son regard dans celui de son coéquipier.
« Tu as raison, chaton », approuve-t-elle, un sourire reconnaissant aux lèvres.
« J'ai toujours raison », rétorque pompeusement Adrien, dans une parfaite illustration des facéties éhontées dont il n'hésite jamais à faire usage s'il estime que cela peut aider à remonter le moral de Ladybug.
Prise de court, Marinette laisse échapper un léger éclat de rire.
« Tu as toujours raison, sauf quand tu as tort », réplique-t-elle en lui donnant une pichenette affectueuse sur le bout du nez.
Surpris à son tour, Adrien porte machinalement la main à son visage. Il fixe un instant Marinette sans réagir, ses yeux verts écarquillés de stupéfaction. Puis, incapable de contenir son sérieux plus longtemps devant la lueur malicieuse qui étincelle dans le regard de sa partenaire, il se met à rire à son tour.
Toute mélancolie envolée pour un temps, les deux jeunes gens laissent leurs éclats de rire évacuer cette tension qu'ils n'ont que trop accumulée lors de leur dernier combat. Ce n'est certes pas grand-chose, mais ces petites piques affectueuses qu'ils échangent avec une aisance née d'une longue pratique font définitivement des merveilles sur leur moral.
Avec ou sans masque, ils sont là l'un pour l'autre.
C'est tout ce dont ils ont besoin.
Deux jours se sont écoulés depuis l'attaque de Volpina et, assis devant son café, Adrien soupire.
Bien qu'étant un super-héros doublé d'un célèbre mannequin et d'un étudiant brillant, il n'en reste pas moins une personne habitée par de nombreux doutes. Certains douloureux, comme l'amour que lui porte son père ou la possibilité qu'il puisse un jour se remettre complètement de la mort de sa mère. D'autres plus anecdotiques, comme sa capacité à supporter l'odeur de ce camembert qu'affectionne tant son kwami.
Mais en dépit de toutes ces questions qu'il se pose, Adrien reste avant tout un homme de convictions profondes.
Et en cet instant précis, il a la certitude absolue que jamais, jamais il ne s'habituera à la vision de Marinette – de Ladybug - en pyjama dans son salon.
Installée face à lui, la jeune femme sirote doucement son premier café de la journée. Ses gestes sont lents, presque endormis, bien que ses cheveux encore légèrement humides qui lui caressent épaules témoignent qu'elle s'est déjà passé le visage sous l'eau pour tenter d'émerger de son lourd sommeil.
Marinette savoure sa boisson les paupières mi-closes, laissant ses longs cils projeter une ombre délicate sur ses joues. Parfois, elle s'écarte de sa tasse, le temps d'arrondir ses lèvres délicatement ourlées et de souffler légèrement sur la surface du liquide brûlant, puis elle incline de nouveau la tête et prend une nouvelle gorgée.
Perdu malgré lui dans la contemplation de sa Lady, Adrien pousse un nouveau soupir.
Avec un peu de chance, peut-être sa santé mentale survivra-t-elle à cette cohabitation avec l'amour de sa vie.
Soudain, le regard du jeune homme accroche une goutte d'eau, qui glisse de la chevelure de Marinette pour venir rouler à la base de son cou. Il la voit se faufiler par l'encolure trop large de son T-shirt – son T-shirt à lui, qu'elle porte toujours – et suivre paresseusement le chemin de sa clavicule, traçant un sillon humide sur sa peau d'albâtre.
Une douce sensation de chaleur se répand dans le corps d'Adrien, lui donnant la sensation que la température de la pièce augmente au même rythme que l'avancée de cette captivante gouttelette.
(Le réchauffement climatique.
Très certainement.)
(Même si en toute honnêteté, Adrien ne doute pas un seul instant de la véritable cause de cette impression de lente combustion qui s'empare de lui dès l'instant où il se prend à admirer un peu trop longtemps sa charmante coéquipière.)
Il faut toute la volonté du monde au célèbre mannequin pour détacher les yeux de ce fascinant spectacle.
Il secoue légèrement la tête pour reprendre ses esprits, se forçant à regarder n'importe quoi d'autre que la jeune femme assise devant lui. Sa gorge lui semble désagréablement sèche, comme passée au papier de verre, et il se sert un large verre de jus de fruit pour le vider aussitôt d'un trait.
Pendant quelques longues secondes encore, Adrien reste les yeux rivés sur la table, luttant contre la tentation d'admirer l'hypnotisant chemin de ces quelques gouttes d'eau plongeant lentement vers le décolleté de sa coéquipière.
Quand il estime finalement avoir réussi à reprendre suffisamment son sang-froid, Marinette a déjà presque fini son café. Elle se lève sans un mot et, par pur automatisme, va se remplir une seconde tasse sous le regard amusé de son partenaire.
Depuis les événements qui ont précipité leur cohabitation, une confortable routine s'est installée entre les deux jeunes gens. Ces petits déjeuners communs sont devenus leur habitude matinale – ainsi qu'une douce torture pour Adrien -, et les difficultés que Marinette rencontre pour sortir de son sommeil ne sont désormais plus un mystère pour le jeune homme.
De retour à sa place, Marinette attaque allègrement sa seconde tasse et laisse échapper un soupir satisfait.
« Ahhh, rien ne vaut un bon café », s'exclame-t-elle avec ravissement.
« Deux cafés, tu veux dire ? », la corrige Adrien avec un clin d'œil espiègle.
« Chuuut, chaton », rétorque la jeune femme en agitant distraitement la main dans les airs, comme pour mieux éloigner la remarque de son coéquipier. « Tu n'es pas mieux que moi. »
Adrien ne peut retenir un gloussement amusé. Il n'a malheureusement rien à redire à cette observation, son emploi du temps chaotique l'ayant lui aussi dangereusement précipité au bord de l'addiction à la caféine.
« Je te l'accorde, ma Lady », réplique-t-il en ondulant malicieusement des sourcils. « Tu aurais dû voir la tête de Nathalie le jour où j'ai suggéré qu'on m'injecte directement du café en intraveineuse histoire que ce soit plus efficace. Va savoir pourquoi, elle n'a pas approuvé mon idée. »
Les immenses yeux bleus de Marinette s'écarquillent de surprise devant l'absurdité de la scène, juste avant que la jeune femme n'éclate d'un rire franc et clair. Ses joues se parent de rose, son regard pétille de joie, et le sourire d'Adrien se fait plus large encore.
C'est définitif, jamais, jamais il ne s'habituera à la présence de Marinette dans son salon dès le matin.
Et il ne changerait ça pour rien au monde.
Le reste de la matinée se déroule sans le moindre incident notable.
Profitant de ce samedi de libre, Adrien sort faire quelques courses tandis que Marinette reste à l'appartement par mesure de prudence. Non pas qu'elle aime rester ainsi confinée, mais les deux coéquipiers estiment plus sage de limiter leurs interactions officielles au strict minimum pour ne pas attirer l'attention sur Adrien.
Dehors, Lila rôde toujours.
Impossible de baisser leur garde.
Une fois le jeune homme de retour, les deux jeunes gens se répartissent le rangement des courses en bavardant joyeusement. Ils enchaînent ensuite quelques parties acharnées d'Ultima Mecha Strike – et autant de victoires écrasantes de Marinette -, s'interrompent pour préparer ensemble le repas de midi et mangent en discutant de tout et de rien.
Comme souvent, Adrien s'émerveille de la facilité avec laquelle Marinette s'est intégrée à sa vie, et avec laquelle il s'est intégré à la sienne.
En dépit de tous les bouleversements qu'ils ont traversé et qu'ils traversent encore, leur relation reste aussi solide qu'auparavant et se renforce même de jour en jour.
Peut-être est-ce parce qu'ils ont toujours été amis, avec ou sans le masque.
Peut-être est-ce parce que leurs subconscients avaient déjà noté depuis bien longtemps les étranges similitudes entre leurs alters-ego et leurs personnalités civiles, atténuant l'impact qu'aurait pu avoir leur découverte d'identité.
Peut-être est-ce parce qu'au milieu de ce chaos, ils ne peuvent rien faire d'autre que s'accrocher l'un à l'autre et avancer sans se poser de questions.
Toujours est-il qu'il découle de leurs interactions un naturel qui réchauffe le cœur d'Adrien et qui, il en est sûr, aide autant Marinette à traverser cette terrible épreuve que lui.
Une fois le déjeuner terminé, les deux coéquipiers s'installent confortablement dans salon d'Adrien pour vaquer à leurs occupations. Assise en tailleur dans l'un des fauteuils, Marinette griffonne furieusement dans son carnet de croquis tandis qu'allongé sur le canapé, Adrien parcourt distraitement l'écran de son téléphone.
« Je ne sais pas si tu as regardé tes messages, mais Nino nous propose de passer la soirée chez lui », lance-t-il soudain à sa coéquipière. « Il y aurait juste Alya, toi et moi. Qu'est-ce que tu en dis ? »
« Pourquoi pas, ça pourrait être une bonne occasion de se changer les idées », réplique Marinette en relevant la tête de son cahier. « De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais grand-chose de prévu », précise-t-elle avec ironie.
Prenant appuis sur une de ses mains pour se redresser, Adrien se rassied d'un geste souple.
« Je suppose qu'il vaut mieux qu'on arrive séparément ? », demande-t-il à Marinette.
« Oui », approuve-t-elle sans hésiter. « Alya sait que j'habite chez Chat Noir, autant éviter d'éveiller ses soupçons. »
« C'est bien ce que je me disais », réplique le jeune homme avec un petit sourire en coin. « Je réponds à Nino pour lui dire que je viens, je te laisse le prévenir pour toi. »
« On fait comme ça », conclut Marinette en hochant fermement la tête.
Quelques heures plus tard, Adrien et Marinette se retrouvent tous deux en compagnie de leurs amis – après être arrivés avec dix scrupuleuses minutes d'écart.
Assis autour de la table que Nino a (péniblement) réussi à faire entrer au fond de son minuscule studio d'étudiant, les quatre jeunes gens discutent avec animation. L'atmosphère est légère, la conversation joyeuse, et tous savourent en toute simplicité le plaisir de passer un bon moment ensemble.
En hôte attentif, Nino veille à ce que ses invités ne manquent de rien. Boissons, biscuits apéritifs, musique d'ambiance choisie avec soin, il met un point d'honneur à n'oublier aucun détail.
Alors qu'il se rassied après avoir légèrement réajusté le volume qui s'échappe de ses enceintes, Nino se tourne vers Adrien, un immense sourire aux lèvres.
« C'est cool que tu sois là, mec », lui lance-t-il en lui donnant une claque affectueuse sur l'épaule. « Je suis vraiment content que tu n'aies rien eu d'autre de prévu ce soir. »
Posant la main sur le bras de sa meilleure amie, Alya laisse échapper un hoquet théâtral.
« Et nous alors ? », s'exclame-t-elle d'un ton faussement offusqué. « Tu t'en fiches ? »
« Je me sens exclue », enchaîne immédiatement Marinette, affichant une moue vexée que contredit la lueur amusée qui danse dans ses yeux bleus.
« Et moi, ignorée par mon propre petit ami », approuve malicieusement Alya.
« Mais non ! », proteste Nino en agitant les mains devant lui en signe de défense. « C'est juste que ça faisait longtemps qu'Adrien n'a pas pu venir à une de nos soirées ! »
« Ignorée », répète fermement Alya.
« Exclue », ajoute implacablement Marinette.
D'un même geste, les deux amies relèvent fièrement le menton en une parfaite image de la dignité offensée.
(Ou encore, dans une splendide imitation de Chloé Bourgeois dans ses grands jours.)
Puis, incapable de contenir plus longtemps leur sérieux, les deux amies échangent un regard espiègle, trinquent joyeusement, et éclatent franchement de rire.
« Je vous jure... », soupire Nino en secouant la tête, alors qu'Adrien se met à rire à son tour.
La conversation continue gaiement, jusqu'à ce que les quatre amis soient tout à coup interrompus par la sonnette annonçant l'arrivée du livreur chargé d'apporter leur repas.
Nino s'éclipse un instant, puis revient avec des pizzas qu'il tente péniblement de réussir à caser sur sa table.
« Désolé pour le manque de place », s'excuse-t-il avec une grimace, tout en écartant les verres de ses amis pour essayer de gagner quelques précieux centimètres. « À la base j'avais plutôt pensé à un resto et un ciné, mais Alya n'était pas motivée pour sortir. »
À la mention de ce détail dont elle ignorait jusque-là l'existence, Marinette se sent envahie d'un brusque soupçon.
Alya est toujours motivée pour sortir.
Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, rien ne la décourage habituellement de fuir les appartements de ses amis (trop petits) ou le sien (trop occupé par sa propre famille pour offrir à la jeune femme l'indépendance à laquelle elle aspire).
Mais Alya connaît parfaitement la situation de Marinette.
Elle est au courant pour Ladybug, au courant pour Lila, au courant de cette menace invisible qui plane au-dessus de la tête de sa meilleure amie. Elle sait qu'au vu de pareilles circonstances, jamais Marinette ne pourrait se détendre au milieu de la foule.
Oui.
Ce « manque de motivation » n'est qu'un prétexte, Marinette en est convaincue.
Poussée par cette intime conviction, elle jette un regard suspicieux à Alya.
Son amie lui répond d'un clin d'œil complice, qui ne fait que confirmer les soupçons de la jeune héroïne. Alya a sciemment convaincu Nino de passer la soirée chez lui plutôt qu'au restaurant afin que sa meilleure amie puisse profiter de ce moment en toute tranquillité.
Marinette sent brusquement gonfler en elle une gigantesque bouffée d'affection pour Alya. Retenant péniblement les larmes de reconnaissance qui lui montent aux yeux, elle passe un bras autour de son amie pour l'attirer contre elle et lui plaque un baiser sonore sur la joue.
« Merci », lui glisse-t-elle à l'oreille d'une voix émue.
« De rien », réplique Alya en la serrant à son tour contre elle.
Bien que de telles marques d'affections ne soient guère inhabituelles entre les deux amies, Nino ne peut s'empêcher de hausser un sourcil intrigué.
« Hey, c'est quoi ces messes basses entre filles ? », s'exclame-t-il avec amusement.
« Là, c'est moi qui me sens terriblement exclu », renchérit malicieusement Adrien.
« Vient », reprend Nino à l'attention de son meilleur ami, tout en passant familièrement son bras autour de ses épaules. « On les laisse à leurs secrets et on va se raconter les nôtres. »
« Pfff... », réplique Alya en agitant la main dans les airs. « Comme si vous pouviez me cacher quoi que ce soit. »
« Et de toute façon, ça se saurait si vous aviez des secrets intéressants, ajoute Marinette en échangeant un regard complice avec Adrien.
Les yeux pétillants de malice, le jeune homme se passe négligemment la main dans les cheveux.
« J'avoue », lâche-t-il en souriant. « Ma vie est tragiquement quelconque. »
« Dit le super mannequin héritier d'un richissime empire », souligne Alya d'un ton amusé.
« D'accord, peut-être pas si 'quelconque' que ça », concède Adrien en riant. « Mais je t'assure que c'est beaucoup moins sympathique qu'il n'y parait. Par exemple, ne serait-ce que pour la nourriture », reprend-il en désignant les cartons étalés devant lui. « Mon père a toujours banni les pizzas de chez moi. Et les frites. Et les raviolis au fromage. »
« Ce qui est un véritable scandale », déclare Nino en se servant une large part de pizza. « Sur ce, je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai faim ! », conclut-il joyeusement. « Bon appétit ! »
« Bon appétit », s'exclament ses amis en se servant à leur tour.
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