Chapitre 21.1

Bonsoir à tous ! Vous allez bien ? 

Je sais que j'ai été absente pendant un petit moment. J'ai eu d'autres soucis malheureusement, et je n'avais plus l'envie d'écrire. Je me suis mise en pause temporairement, le temps que les choses se tassent. Maintenant que c'est chose faite, voici enfin le chapitre. Ce sera une partie de transition. Il y a plus intéressant à lire, mais ce passage me semblait nécessaire. De même, cette partie n'est pas très longue. Je voulais simplement trop éviter les changements de plan. Le prochain sera plus long pour compenser celui-là. 

Egalement, n'oubliez pas de me donner vos idées pour un bonus ! 

Je vous remercie encore de me suivre, malgré le fait que je ne sois pas toujours présente de façon régulière. Ça me fait énormément plaisir. Je vais essayer de m'améliorer sur ce plan en essayant d'écrire une fois par semaine. 

Voilà pour ce soir. Des bisouus ! 

Elena

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Avec l'aide d'Elisabeth, nous étions retournés en haut de la falaise, puis je nous avais conduit jusqu'à Mørk Dal dans le plus grand des calmes. Non pas à cause d'un quelconque malaise, nous étions tous les deux assez grands pour assumer nos désirs et envies, mais à cause de la tournure que prenait nos vies. Nous avions chacun eu le besoin de nous recentrer sur nous-mêmes, ce qui semblait assez nécessaire compte tenu des dernières heures que nous avions tous les deux passés.

J'avais fini par déposer Eli chez elle et étais rentré à la maison, songeur, ce que Billy avait de suite remarqué. Je lui avais alors tout raconté. Le fait que notre couverture soit grillée parce qu'Amalie faisait partie du Centre, comment elle s'en était miraculeusement sortie, la façon dont Lucrezio Gallo était lié à Elisabeth... Je n'omettais rien, pas un détail. Je lui racontai également mes doutes sur toute cette histoire, la façon dont on avait manipulé nos vies, à Eli et moi, le fait que je me sente dépossédé de mon identité...

Billy avait bondi. Et je ne m'étais jamais autant fait sermonner de ma vie.


Je fermais les yeux, savourant la brise fraiche de la nuit. Mes sens se décuplaient sous l'effet de mon alter ego, qui commençait à prendre de plus en plus de place. J'aimais ces moments, où nous commencions à ne faire qu'un avec notre loup. Je le sentais, heureux et excité de la chasse à venir. Black, à mon image, était un tueur, un traqueur. Le meilleur qui soit. Ce que Billy m'avait rappelé. Il s'était fait un devoir de contrer chacun de mes arguments, d'effacer chacun de mes doutes quant à mon identité. Il m'avait rappelé, et avec précision, qui j'étais. Ce que j'étais.

Un traqueur. Un monstre, élevé pour tuer.

Billy avait aspiré chacune de mes peurs. Il l'avait fait en tant que loup, sa nature même de lycanthrope le poussant à le faire, mais il l'avait surtout fait en tant qu'ami, en tant que frère.

J'avais perdu le contrôle de bien des façons ici, à Mørk Dal. Que ce soit sur mon alter ego ou sur moi-même. Ma peur m'avait rendu aveugle. Mais Peterson avait chassé tout cela de mon esprit. Il m'avait à nouveau rendu maître de mes propres décisions.

Ces pertes de contrôle... J'y avais longuement pensé et avais fini par en identifier l'origine. Deux éléments majeurs perturbaient mon équilibre. Je m'y attèlerai plus tard. Pour le moment, seul comptait ce que nous allions faire.

On avait voulu nous supprimer, Billy, Jihad et moi. Tout, absolument tout avait été prémédité de la part du Centre pour le faire. Mais il y avait quelque chose qu'ils avaient oublié : nous étions les meilleurs. Nous avions surpassé chaque putain de personne présente au Centre. Nous les avions battus, tous. Mais il ne fallait pas qu'ils oublient que leur vie avait été sauve que grâce à notre clémence, à notre loyauté à leur égard.

Mais il n'y avait plus rien de tout cela. Nous attaquer, c'était signer leur arrêt de mort. Ce que Billy s'était fait un devoir de me rappeler.

Une main serra la mienne. Non, je n'étais pas seul ce soir. Billy était là. Il serait toujours là. Et nous allions les traquer jusqu'à ce que nous ayons leur tête.


Placés sur le rebord d'une fenêtre, Billy et moi attendions. Mon loup avait passé une partie de la nuit à traquer, à chasser. Il avait tout passé au peigne fin. Que ce soit des odeurs, des empreintes, des branches cassées... Il avait tout fait pour le retrouver.

Lui. Ce blond à l'aura malade, ternie par la Folie. Celui qui avait menacé Elisabeth, celui qui n'avait pas respecté son Alpha. Nous le tenions.

Billy, légèrement en retrait, consultait sa montre. Il avait réussi à obtenir une information : celle à laquelle ce blondinet rentrait chez lui ce soir. Billy, en plus d'être un excellent tueur, excellait pour trouver des informations. C'était en partie pour cela qu'il avait choisi d'être mon employeur suite à la disparition de Jihad. En partie seulement. Pour l'heure, ses qualités allaient nous servir à débusquer ceux qui nous voulaient morts.

Et quoi de mieux pour commencer qu'un homme rongé par la Folie ?

Si nous jouions bien notre coup, nous pourrions avoir des informations si ce blondinet était effectivement lié à toute cette histoire et personne ne pourrait remonter jusqu'à nous. Mais vu l'animosité dont il faisait preuve avec Elisabeth Jones, il n'y avait aucun doute quant à son implication.

Aucun.

Billy me fit un signe rapide et nous nous mîmes en position. Quelques secondes plus tard, nous entendîmes un bruit de serrure, puis une porte qui claqua violemment. Les pas se rapprochaient de nous mais ils étaient incertains, irréguliers. Une démarche typique d'un homme bourré. Les relents d'alcool que nous commencions à sentir ne nous laissaient aucun doute non plus... L'homme continuait d'avancer en titubant, beugla quand il se prit un meuble et jura quand il s'écrasa sur le sol.


     -Putain... Pourquoi il est là lui ?


Sa voix était hésitante, ses mots à moitié mâchés par sa bouche pâteuse. Nous soupirâmes avec Billy. Bon sang, ce mec était un véritable déchet. Il ne manquerait plus qu'il s'endorme sur le parquet et nous aurions tout gagné.

Peterson coula un regard vers moi, me demandant silencieusement ce que nous devions faire. Vu l'heure, nous ne pouvions pas nous permettre de tarder. Nous avions encore beaucoup de personne à voir, et je n'avais clairement pas envie de m'emmerder avec un alcoolique. Je soupirai et lui fis signe de passer au plan B, au moment même où de légers ronflements nous parvinrent.

Quelques minutes plus tard, nous étions tous les deux dans la maison, dans la chambre de ce blondinet, qui lui-même se trouvait face à nous, allongé sur son lit. Nous n'avions pas voulu l'attacher. La raison était simple : les cordes laisseraient des traces. Nous ne pourrions alors plus faire croire qu'il s'était laissé gagner par la Folie. Mais son aura était tellement faible que la nôtre pourrait le contrôler sans résistance. C'était ce que nous voulions.

Billy lui balança soudainement un verre d'eau à la tronche et mon aura éclata. Le blondinet sursauta, ouvrit sa bouche dans un cri muet, les yeux écarquillés, mais ne put rien faire de plus. Tous ses membres tremblaient, ses muscles étaient tétanisés par l'afflux de puissance que je lui envoyais. La peur suintait par tous ses pores. Je souris, mauvais. C'était exactement ce que je cherchais.

Envelopper quelqu'un d'une aura plus puissante que la sienne pouvait, au mieux, pousser à la soumission. Dans le pire des cas, elle immobilisait. Tout dépendait de sa puissance, de la mienne, et de ma volonté. Et en cet instant, je n'avais qu'une envie : le réduire en pièce, le dépouiller d'une confiance en soi qu'il n'avait pas. Le voir aussi fébrile, aussi terrorisé, me remplissait d'une joie malsaine. Je n'oubliais aucun des mots qu'il avait adressé à Elie. Aucun. Quant à mon loup...

Il frétillait d'impatience. Je devais le retenir pour ne pas qu'il lui arrache la langue et les dents afin qu'il ne puisse plus manquer de respect à son alpha. Je devais le retenir d'arracher chaque doigt crasseux que ce blondinet avait utilisé pour toucher Elisabeth. Je devais le stopper pour qu'il ne bouffe pas ses yeux pour avoir regardé la fille de David Jones comme il l'avait fait. Mon alter ego ne voulait que le punir, se repaître de son sang et de ses cris d'agonis. J'en mourrais également d'envie.

Mais pas encore. Ce temps viendrait. Là... Nous avions des informations à récupérer.

Billy ricana quand il sentit une odeur d'urine dans l'air. Ça commençait. Enfin. 

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