Chapitre 2

Hello ! Voici le deuxième chapitre. Je tiens à juste  préciser que les lieux que je vais citer n'existent pas. Je les ai simplement inventé. J'ai préféré ne pas prendre une ville au hasard et raconté n'importe quoi dessus. 

Et en média, vous trouverez Damian. Ou du moins, l'idée que je me fais de lui, les yeux ambrés en plus. Je le trouve particulièrement ressemblant. Bien sûr, c'est personnel donc si vous préférez l'imaginer, libre à vous. 

Des bisous !

Elena



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   Billy m'avait finalement donné toutes les informations dont j'avais besoin.

La ville dans laquelle je devais me rendre s'appelait Mørk dal. C'était en réalité un patelin perdu tout au nord de la Norvège et qui contenait une petite centaine d'habitants, dont la majorité était des loups. Heureusement pour moi, je connaissais parfaitement le norvégien.

La forêt entourait presque tout le village et la ville la plus proche, Hylende, se trouvait à plusieurs kilomètres de là. Urskog n'était pas très loin non plus, même si plus éloignée.

Autant dire que tout le monde devait se connaître là-bas et que les nouveaux arrivants ne courraient pas les rues. Je serai sûrement leur seul spectacle de l'année d'ailleurs.

En soit, ça ne me dérangeait pas plus que ça. La seule chose qui me gênait, c'est que je pouvais avoir vite fait de me mettre tout le village à dos. Et dans ce cas, je pouvais dire adieu à la mission et au million.

C'était quitte ou double. Je n'avais pas le droit à l'erreur.

J'avais ensuite fait connaissance avec ma future victime.

Elisabeth Jones. Jeune femme de vingt-trois ans, blonde aux yeux foncés. Fille d'alphas, actuellement serveuse dans le seul café de Mørk dal. Son père anciennement américain avait décidé de rester dans le village natal de son épouse afin qu'elle ne s'éloigne pas de ses racines.

Cette histoire avait rapidement fait le tour du monde. Elle était complètement insensée pour des loups aussi vieux que la terre. Ils ne comprenaient pas. Quel alpha aussi puissant que lui était assez fou pour quitter sa famille, sa meute, son territoire ? Tout abandonner pour une femelle, vraiment

Les vieux loups avaient toujours suivis des principes ancestraux que leur avaient dictés toutes sortes d'époques. Bornés, en plus d'être misogynes, il était difficile de leur faire entendre raison. Même si cela concernait un principe fondamental dans la vie d'un loup.

Son âme-sœur.

Heureusement, l'histoire s'était bien terminée et l'alpha avait pût s'installer tranquillement en Norvège avec sa compagne, non sans avoir choisi et formé un successeur.

Sa fille avait donc pris un nom de sa contrée d'origine et en parlait également la langue.

Elle n'avait pas beaucoup d'amis et n'était pas très proche de sa famille non plus. Ce qui m'arrangeait grandement. Je savais également qu'elle passait tous les matins à la boulangerie du coin pour prendre son petit déjeuner avant d'aller travailler.

Et on la voyait très rarement le reste de la journée.

Toutes ses habitudes et tout ce qu'elle aimait était recensé dans ce dossier.

Par exemple, je savais que cette femme adorait les films d'horreur, qu'elle s'en amusait. Paradoxalement, elle fondait également devant des films d'animations tels que les disneys.

Elle aimait tout ce qui était amer, mais adorait manger épicé et se gavait de sucrerie.

Plus je lisais, et plus je la trouvais paradoxale. Comment pouvait-on aimer une chose et son contraire ?

Pas que ça me dérangeait, de toute façon elle serait morte dans pas longtemps. Mais ça m'intriguait. Énormément.

Je fus rapidement interrompu par la sonnerie de mon portable et je décrochai immédiatement en voyant le nom s'afficher sur l'écran.

     -Salut Billy !

     -Alors, t'as lu le dossier ?

Cet homme allait toujours droit au but. Il ne s'embarrassait jamais de faux semblants. J'avais toujours aimé sa façon de faire.

     -Ouais je viens de finir ! D'ailleurs, tu n'aurais pas pu m'envoyer dans une ville moins perdue ?

     -Désolé vieux. Mais pense au million !

Ouais. Il n'avait pas tort sur ce coup-là. Est-ce que perdre quelques semaines dans un village perdu au fond de je ne sais où valait le million que j'aurai à la fin ?

Absolument.

     -Tu voulais me dire autre chose sinon ?

     -Oh c'est vrai... Ton avion décolle demain à huit heures. Normalement, ton billet se trouve dans une pochette accolée à ton dossier. Tu trouveras aussi l'adresse de ta future maison et des infos sur tes plus proches voisins et les personnes les plus importantes de la ville.

     -Ok, c'est noté.

     -Une dernière chose. Essaie de ne tuer que la cible cette fois

     -J'y penserai. Salut Billy.

Je raccrochai, méditant sur ses dernières paroles. Elles concernaient ma dernière mission. Elle aurait pu être tout à fait banale si la cible à éliminer n'avait pas été un violeur d'enfant. J'avais une telle haine envers ces personnes que je m'étais octroyé le droit de le torturer, lentement, patiemment, douloureusement.

J'avais été tellement focalisé sur sa personne, ressentant un plaisir presque malsain en l'entendant hurler, que je n'avais pas entendu la porte qui s'ouvrait, ni la femme qui entrait dans le salon en se débarrassant de ses affaires.

Grave erreur.

Elle avait hurlé de tout son soûl et aurait probablement alerté tous les voisins du quartier si je n'avais pas réagi rapidement. Un dommage collatéral assez regrettable.

Pour autant, Billy ne m'avait rien dit. Ne m'avait pas même sermonné alors que j'avais mis la mission en péril.

Par ailleurs, je me demandais s'il n'était pas bipolaire des fois. Un coup il rigolait avec moi, se comportant comme l'ami qu'il était, et d'autres fois il était aussi froid qu'un iceberg, me menaçant presque.

Je ne savais jamais sur quel pied danser depuis l'accident. S'il n'était pas une telle machine, ça ferait longtemps que je l'aurai emmené promener mais... Mais je ne me rappelais que trop bien de ce qu'il avait fait à la dernière personne qui lui avait manqué de respect.

Je n'avais pas eu peur, loin de là. Après tout, j'étais loin d'être un enfant de cœur. Mais il avait forcé mon respect et mon admiration. C'est pour cette raison que j'évitais de trop le titiller. Je le respectais bien trop pour ça.

Et puis, à part Billy je n'avais personne. Je supposais que ça jouait dans l'équation.

Quoiqu'il en soit, j'avais un avion à prendre et je devais me préparer. J'avais longuement réfléchi à la meilleure façon de tuer cette femme, et j'en étais venue à la conclusion que je ne pouvais pas la tuer dans la ville. Etant entouré de loups, je serai assez rapidement repéré. Il fallait donc que j'attende qu'elle sorte.

Seul problème, elle n'en sortait jamais. Je devrais donc m'en occuper.

J'oubliais donc tout ce qui était fusil longue portée. Ça ne me servirait pas. A la place, je pris des silencieux et tout ce qui pouvait être utile en combat rapproché, couteau, dague et autre.

Je continuai de faire l'inventaire et de mettre tout ce qui me semblait nécessaire dans un sac. De toute façon, Billy m'avait certifié que je passerai sans problème aux nombreux scanners de l'aéroport. Nous avions des agents infiltrés de partout. C'était assez pratique et nous faisait gagner un temps précieux.

Je soufflai en fermant mon sac. Une bonne chose de faite. Je réglai rapidement le réveil pour demain, afin de ne pas oublier et partis m'installer sur le canapé, un verre de whisky à la main, continuant à étudier le dossier, lisant et relisant tout ce que je devais savoir.

Je ne devais rien laisser passer. Après tout, je n'aurai pas le droit à une seconde chance.

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