Chapitre 16.2
Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien !
Le chapitre est enfin là ! Mais le suivant risque d'avoir un peu de retard. Je vous explique pourquoi. Je suis une fille très maladroite, et malheureusement, je me suis coupée trois doigts, dont un assez méchamment. Pour écrire, c'est un peu compliqué. C'est également pour ça que j'ai un peu attendu pour poster ce chapitre : pour que l'attente entre cette partie et la suivante soit moins longue. Mais tout ça commence à bien guérir donc je vais pouvoir m'y remettre doucement et vous préparer la suite.
Désolée pour ce désagrément.
Sinon, j'espère que ce chapitre vous plaira !
Des bisouus !
Elena
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Nous avions finalement fini le service de façon assez calme. Puis nous avions par la suite nettoyé le café avant qu'Eirik et Amalie ne viennent prendre la relève. Comme la dernière fois, la belle blonde ne m'avait pas lâché du regard, me fusillant de ses yeux bleu dès qu'elle le pouvait. Quant à Eirik, il était parti enlacé Elie dès qu'il était arrivé. Depuis, il ne la lâchait plus, la touchait dès qu'il le pouvait.
Il ne s'agissait pas de séduction, loin de là. Mais simplement d'un instinct vieux comme le monde. Il était oméga. Il apaisait les tensions et calmait les loups. De là où j'étais, je pouvais voir son aura, douce et chaude, effleurer le corps d'Elie à la recherche de la moindre blessure. Mais il ne trouverait rien. Tout était dans sa tête.
Et il l'avait bien compris. Il faisait simplement un état des lieux, je crois. Il avait l'air inquiet aussi. Mais ce n'était pas étonnant. Si c'était la première fois qu'il la voyait depuis qu'elle avait eu des ennuis au café avec les trois louveteaux, et depuis qu'elle avait perdu un second, alors c'était normal. Perdre un bêta était toujours éprouvant pour un loup. Encore plus pour son alpha. Elie était les deux. Elle était non seulement une louve de la meute, mais elle était également alpha en devenir. Ça avait dû être dur.
Mais Eirik était là pour elle, alors ça irait.
Finalement, je leur adressais un signe de main et partis. Il fallait que nous discutions avec Billy et je n'avais pas le temps de m'attarder plus que nécessaire.
**
-Tu sais, plus ça va, et plus j'ai l'impression que tu as raison. Je me demande vraiment si Elisabeth Jones est la véritable cible dans tout ça.
Après être partis du café, j'avais rapidement rejoins la maison et avais pu constater qu'aucun loup de David Jones ne se trouvait dans le coin. Ils étaient tous en ville et étant donné que nous étions très excentrés, j'avais donné le feu vert à Billy pour que nous parlions normalement. Je lui avais ensuite expliqué tout ce qu'il s'était passé depuis ce matin.
-Depuis que tu es ici, continua-t-il, il ne t'arrive que des ennuis. D'abord tu perds le contrôle sur ton loup, alors qu'on sait tous les deux que c'est pratiquement impossible, puis tu croises ce sorcier qui semble en connaître une grosse partie sur ta vie. D'ailleurs, tu sais ce qu'il te veut ? Parce que si à chaque fois que tu le croises tu manques de tomber dans les vapes, il vaudrait peut être mieux l'éviter.
Je n'avais perdu le contrôle sur mon loup que deux fois. À la mort de mes parents, et au Centre. Mon alter ego et moi étions en symbiose. Il n'y avait aucune raison pour qu'un l'un de nous dérape. Pourtant, ici, je l'avais déjà perdu une fois, et avais manqué de le perdre une deuxième fois. Billy avait raison. J'avais réellement l'impression d'être une cible depuis que j'étais à Mørk Dal. Et c'était désagréable. J'étais un traqueur, celui qui chassait et abattait. Me retrouver dans le mauvais rôle ne me plaisait pas du tout.
-Entre ça et l'organisation... Ça commence à faire beaucoup Damian. Reste à savoir si la personne qui t'en veut vient de se patelin paumé, ou si elle vient du Centre.
Ou les deux, pensais-je.
Billy ne l'avait pas notifié, mais je savais que nous étions sur la même longueur d'onde. Ces trois possibilités étaient possibles. Et avec la chance que j'avais, c'était certainement la dernière. Mais encore une fois, il fallait savoir la motivation. Le pourquoi du comment tout cela me tombait dessus. Et ça...
-Il va falloir qu'on enquête, déclarai-je à Billy.
-Oh ? Ça tombe bien, j'adore jouer au détective mon chaton. Poser des questions, se déguiser pour récupérer les infos, résoudre l'enquête, passer les menottes...
Je lui balançais un des coussins du canapé en plein de la tête et ricanai en voyant sa tête défaite. J'avais beau adoré Peterson, il n'en restait pas moins que je n'avais pas envie de savoir ce qu'il faisait au lit avec tous ses partenaires.
Ça dépassait sûrement toute moralité.
-C'est ce que tu cherches mon chaton ? Un petit corps à corps bien musclé ?
Son regard s'était fait taquin, amusé. Je savais exactement ce qu'il cherchait. Et parce que je le savais si bien, je lui re balançais un autre coussin à la tronche.
***
C'est essoufflé que je me vautrais sur le sol. Billy me rejoint aussitôt, dans le même état. Un sourire extatique sur les lèvres, je fixai le plafond du salon sans le voir. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas battus, Peterson et moi. Mais aujourd'hui, plus qu'un autre jour, il en avait eu besoin. Il n'avait rien dit par rapport à Jihad, et à tout ce que ça impliquait. Mais je sentais à quel point il y réfléchissait, à quel point ça lui prenait la tête. Ils avaient toujours eu une relation particulière tous les deux, à un point que je ne pouvais pas imaginer je crois. C'était évident que Billy soit affecté par tout ce qui le concerne, d'autant plus que l'absence de Ji' commençait à lui être pesante. Oh elle l'était pour moi également. Mais ce n'était pas comparable. La nature de Billy rendait tout cela beaucoup plus extrême. Il avait besoin de son petit monde à ses côtés. C'était sans condition .Alors si je pouvais l'aider à se changer les idées par un petit combat... Je n'hésitai pas, jamais, quand il s'agissait de lui, de Jihad. D'eux, tout simplement.
Pensif, je montai mon bras de sorte qu'il soit devant mes yeux et regardais les bleus qui commençaient déjà à s'estomper. Un autre avantage lié à la nature de Billy, à la nature de son loup. Ils étaient particuliers tous les deux. Je me demande même s'ils n'étaient pas uniques. En réalité, chaque personne de notre groupe l'était. C'était pour cela que nous avions fini tous les trois ensembles. Nous étions voués à devenir les meilleurs au sein de l'Organisation. Mais tout cela était du passé.
Un passé pas si lointain que ça, pensais-je en abaissant mon bras.
Je me redressai soudainement en attendant frapper à la porte. Une fois debout, je montai rapidement à l'étage afin de mettre un bon gros sweat pour camoufler mes bleus, ainsi qu'un pantalon de jogging. Je redescendis tout aussi vite et ouvris finalement la porte pour tomber sur Madeline.
Engoncée dans une jupe serrée, et bien droite sur ses talons aiguilles, elle semblait mal à l'aise, pas très sûre d'elle. Finalement, elle serra ses mains contre son ventre, releva la tête et ouvrit la bouche.
-Bonjour, est-ce que Billy Peterson est là ?
Je fronçais les sourcils à son encontre. Qu'est-ce qu'elle lui voulait exactement ? Mon regard dû parler pour moi car elle fit la grimace et se reprit.
-L'alpha m'a demandé de lui faire visiter le territoire, et de lui montrer les règles en vigueur.
Je hochai lentement la tête, les sourcils toujours froncés. Mais David Jones n'était pas un mauvais chef de meute alors ça irait. J'étais certain qu'il n'avait pas de mauvaises intentions envers Billy. Par contre, je connaissais que très peu Madeline. Et ça... Ça m'embêtait sacrément.
-Qu'est-ce que tu es pour l'alpha ?
Cette question me taraudait. Je ne savais pas qui elle était. Dans le dossier que m'avait fourni Billy, il n'y avait que très peu d'informations. Et ça m'ennuyait de ne pas savoir à qui j'avais à faire.
-Une sorte de secrétaire, me répondit-elle dans une grimace.
-Comment ça ?
Un chef de meute pouvait sans problème avoir un ou une secrétaire, tout dépendait de son organisation ou de son boulot. C'était plutôt rare, mais ça se faisait.
-Eh bien... Vu mon métier, je peux voir pour loger toute personne venant d'arriver dans la ville. Je connais également très bien Mørk Dal, son histoire, mais aussi tous les évènements qui s'y passent. Alors beaucoup de choses passent par moi, je suppose.
Je hochai la tête. Si je me souvenais bien, Madeline travaillait dans une agence immobilière. Elle était, en réalité, toute désignée pour faire visiter la ville aux nouveaux arrivants ou pour les loger. Beaucoup de choses transitaient par elle. Je comprenais le choix de David Jones. À sa place, je pense que je l'aurai également pris comme secrétaire.
Finalement, j'ouvris plus largement la porte quand je sentis mon coéquipier dans mon dos. Il s'était changé, aussi. Billy avait toujours été un séducteur. Ou quelque chose qui s'en approchait en tous cas. Il ne disait jamais non à un bon coup d'un soir, donc il s'habillait en conséquence. Et aujourd'hui ne faisait pas exception. Un pantalon noir, des chaussures marron, une veste ouverte sur un pull gris et un bonnet, gris également, d'où quelques mèches blondes s'échappaient. Je comprenais ce que ses partenaires pouvaient lui trouver. Billy était magnétique. Qu'on l'aime, ou qu'on ne l'aime pas, il dégageait quelque chose qui ne laissait personne indifférent. Sa nature profonde pouvait jouer, évidemment, mais il n'y avait pas que ça. Loin de là.
-J'ai la permission de minuit mon chaton ?
Le roucoulement de Peterson m'apprit qu'il était tout, sauf sérieux. De même, son sourire était éclatant, dévoilant ses deux fossettes. Ouais, il voulait juste s'amuser. Et me piquer par la même occasion.
-Sors de là Billy. Et n'oublie pas de te perdre dans la ville, ça m'arrangerait.
Peterson allait rétorquer quand Madeline souffla le nom de Billy. Je me retournai vers elle, sourcils froncés, pour la voir toute rougissante et le souffle court. Merde, une autre fan de Billy.
-Je... Je... Il faut qu'on... y aille, bafouilla-t-elle.
Mon coéquipier, ravi, passa sa main par-dessus son épaule et commença à l'emmener hors de la propriété. Madeline se raidit totalement avant de s'alanguir contre son corps et je soupirai de dépit. Finalement, Peterson tourna légèrement la tête dans ma direction, me fit un clin d'œil puis se retourna pour poursuivre sa route. Pour ma part, je claquai la porte pour ne plus voir sa sale tête.
Même si j'étais certain qu'elle reviendrait bien assez tôt pour m'ennuyer.
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