Chapitre 13.1
Bonsoir ! Vous allez bien ? Voilà enfin le chapitre ! J'espère qu'il vous plaira. Dans cette partie, je donne quelques indices quant à la nature de Billy ? Vous avez des idées ? Des suggestions ? N'hésitez pas !
Des bisouus !
Elena
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Accoudé à une rambarde de sécurité, les mains dans les poches, je regardais toutes ces personnes bien trop pressées. Elles marchaient rapidement, ne se souciant même pas de leur propre famille. Des enfants appelaient leurs parents à l’aide, aillant trop de mal à tirer leurs valises, sans que ceux-ci ne se retournent une seule fois ; d’autres se bousculaient sans faire mine de se retourner ou de s’excuser et d’autres encore s’enlaçaient, se disputaient ou courraient dans tous les sens. Personne ne faisait attention à qui que ce soit, si bien que j’aurai pu tous les tuer sans qu’aucun ne le remarque.
Je soupirai bruyamment. Décidemment, je détestais les aéroports. Il y avait bien trop de monde pour mon propre bien.
Soudain, une énergie chaude s’enroula autour de moi. Elle commença par mes pieds avant de grimper le long de mes jambes, de mon torse, jusqu’à m’envelopper totalement. Elle m’effleurait, me caressait, vérifiait que tout allait bien. Je levai les yeux en souriant. Il n’y avait qu’une personne pour faire ça.
Billy.
Ce dernier marchait vers moi sans se soucier des femmes qui se retournaient sur son chemin. Il faut dire qu’il en imposait avec ses cheveux en batailles et ses yeux aussi noirs que la nuit. Sa carrure était impressionnante et son sourire… Il n’était qu’un appel à la débauche. Malheureusement pour ces dames, il aimait bien trop le sexe opposé pour ne serait-ce que poser les yeux sur elles. Ses deux grosses valises à la main, il foulait le sol d'Hylende comme s’il lui appartenait. Billy avait toujours été comme ça, fier et d’un égo à couper le souffle. Mais ça lui allait plutôt bien.
Il arriva enfin devant moi et posa ses deux valises à ses pieds avant de ramener d’une main ses cheveux vers l’arrière. Il me sourit tendrement et me prit brusquement dans ses bras. Cela faisait une petite semaine que nous ne nous étions pas vus et son loup avait plus que besoin de ce contact. Non pas pour combler un quelconque besoin d’affection, mais pour éviter l’inévitable.
Son loup était instable, bien plus que le mien. Il était proche de cette frontière de non-retour et ce, en permanence. La frénésie le guettait, attendait le moindre faux pas pour prendre possession de son être. La seule façon de l’éviter, c’était les contacts. Son loup devait sentir qu’il n’était pas tout seul, qu’on pouvait l’épauler. Il ne supportait pas la solitude, encore moins depuis l’accident de Jihad. C’était assez ironique pour des solitaires. Tout comme le mien, le loup de Billy était fait pour être entouré. Mais ça allait bien au-delà encore.
Son alter égo avait besoin d’être choyé, d’être protégé par sa nature même. Il existait dans les meutes des êtres que nous ne pouvions pas nous permettre de perdre. Billy était de ceux-là. On ne pouvait pas changer ce que l’on était, même si Billy représentait un cas de figure tout particulier. Je crois, de ma vie, n’avoir jamais vu de cas s’apparentant au sien. Si c’était normal ? Je ne savais pas, ne voulais pas y réfléchir. Parce que je savais déjà que la réponse ne me plairait pas. Loin de là.
Alors nous faisions ce que nous pouvions. Nos joutes verbales stimulaient son loup de la meilleure de façon. Mais là… Nous n’avions pas eu de contact pendant une semaine. Bon sang comment avais-je pu être aussi idiot ?
Billy me sortit de mes pensées en frottant tendrement son nez contre ma jugulaire. Ses bras au creux de mes reins m’enserraient fortement, lui permettant de garder un point d’ancrage.
Petit loup.
Je soupirai en resserrant notre étreinte, non sans me traiter mentalement d’abruti une fois encore.
-Tais tes pensées, idiot de loup.
-Billy…
Il inspira mon odeur une dernière fois avant de me relâcher et de me tenir à bout de bras.
-Non. Arrête tout ça. Tu ne vas pas vivre en fonction de moi toute ta vie. Tu m’as laissé une semaine et j’ai géré. J’en avais juste besoin sur l’instant, tu comprends ? Je n’ai eu aucune crise. Et puis… Tu sais que je suis allé le voir. Il m’a aidé à ne pas flancher.
Je me passais les mains dans les cheveux, soudain un peu coupable. Je lui en avais demandé beaucoup en quittant notre ville. En le quittant. Peut-être trop d’ailleurs…
Billy soupira, attrapa la base de ma nuque et me tira brusquement vers lui. Front contre front, il ne quittait pas mes yeux un seul instant.
-J’ai pris mes précautions alors arrête de t’en faire. Et reprends-toi, Damian. J’ai l’impression d’avoir à faire à une fillette.
Son sourire adoucit ses paroles. Bien malgré lui, il me comprenait. Il était ma seule famille alors… Ne pas s’inquiéter était compliqué et je savais qu’il en était de même pour lui. Peu importe à quel point on se plaignait de l’autre, nous nous étions indispensables.
-Et si tu me montrais où tu habitais, chaton ?
-Viens suis-moi ! Par contre nous devrons passer voir l’alpha, ça ne te dérange pas ?
-Du moment que ça t’évite des problèmes, il n’y a pas de soucis.
Je souris avant de le faire monter dans le taxi qui nous attendait patiemment depuis un petit moment maintenant. Tous les deux sur la banquette arrière, nous nous mîmes à parler de tout et de rien. Par forcément par gaieté de cœur, mais surtout parce que le conducteur était un des loups de David Jones. Nous devions faire profil bas et ne pas éveiller les soupçons. Ce que nous réussissions parfaitement à faire. Billy et moi étions doués pour donner le change. Nous avions passé la majorité de notre temps ensemble alors ça aidait forcément.
Nous arrivâmes finalement après une bonne demi-heure. Nous avions traversé tout Mørk Dal et Billy avait pu voir qu’il n’y avait pas qu’une centaine d’habitants comme il me l’avait annoncé au tout début. Je savais pertinemment qu’il m’avait cru sur parole mais se rendre compte des choses était différent.
Billy sortit en premier du véhicule et se dirigea immédiatement vers le coffre pour prendre ses bagages. Pour ma part, je payai grassement le chauffeur et rejoignis ce qui allait être mon colocataire pour les jours, voireles semaines à venir. D’ailleurs, celui-ci était debout devant ma porte et regardai le taxi s’en aller d’un air pensif.
-Ce chauffeur était franchement pas mal, finit-il par dire.
-Depuis quand tu apprécies les blonds ? Je pensais qu’il n’y avait les basanés aux cheveux noirs qui t’intéressaient.
-Je ne fais jamais le difficile quand j’ai faim, me rétorqua-t-il d’un sourire goguenard.
Subtil Billy. Vraiment très subtil. Je ne prêtai pas plus attention à ses idioties et ouvris la porte. Je m’engouffrai dans la maison, Billy sur mes talons. Je n’avais pas besoin de lui faire visiter puisqu’il connaissait déjà la maison. Il l’avait choisi lui-même alors…
-Pose tes valises dans la deuxième pièce à droite et ramène-toi ! Nous avons…, je consultais rapidement ma montre avant de continuer, nous avons une heure pour aller voir l’alpha avant d'avoir ses gardes aux trousses.
Billy prit les escaliers et j’en profitai pour aller boire un peu. Je me sentais dépassé en ce moment. Sentiment renforcé par le fait que nous n’étions que deux. C’était compliqué certaines fois. Surtout en ce moment. Ça allait bientôt faire trois ans.
Trois longues années.
-Je suis prêt.
Billy, que je n’avais pas vu arriver se tenait derrière moi, le visage plus fermé qu’à son arrivée. Nous allions nous confronter à l’alpha et ça ne lui plaisait pas plus qu’à moi. Mais plus que ça, nous devions nous remettre dans le bon état d’esprit. Nous étions en mission après tout.
-Bien. Allons-y alors.
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