BONUS 1

Hello vous allez bien ? Je vous retrouve sur un matin pour un petit bonus qui n'est autre que le point de vue d'un des personnages principaux. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir de qui il s'agit. Attention, ce chapitre est un flash-back. 

Surtout n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et qui vous voudriez pour le prochain bonus.  Mais je préfère vous prévenir que selon qui vous choisirez, je pourrai ne pas le choisir et sélectionner moi-même le prochain le prochain point du vue. Pas pour vous emmerdez mais simplement par rapport à l'intrigue de l'histoire. Disons qu'il y a des personnages qui auront des rôles clés et que pour cette raison, je ne ferai pas de pdv parce qu'on devinera directement qui ils sont et leurs intentions. 

Des bisouus ! 

Elena 



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     -Encore!

Je serrai les dents, ignorais les beuglements de cet idiot et continuais ce que je faisais en accélérant légèrement le rythme. Coup de pied, coup de poing, coup de coude, coup de genou...

     -Même une larve irait plus vite que toi ! Accélère !

Et j'accélérai. Même si mon corps ne tenait plus. Même s'il me suppliait de s'arrêter. Je le poussais à ses limites. Encore et encore. Parce qu'il n'y avait que ça à faire de toute façon.

     -Esquive !

Je ne me posais même pas la question. Je me déportai légèrement sur la gauche et contre attaquais directement. Là, au niveau des côtes flottantes. Là où je pourrai faire le plus de dégâts. Mais ma jambe ne rencontra que du vide et l'instant suivant, je me retrouvais face contre terre, un goût métallique dans la bouche.

     -Concentre-toi bordel !

J'essuyai le sang qui perlait au coin de mes lèvres et me remis en position, légèrement sonnée. Le souffle court, j'avisai mon adversaire. Essayais d'avoir une vue d'ensemble. Et remarquais directement ce qui n'allait pas. 

Sa jambe gauche était rigide. Elle était un point mort dont j'allais me servir.

Je n'attendis pas qu'il attaque et bougeai rapidement. J'essayais d'atteindre sa jambe mais il esquiva, encore. Je parais quelques coups, en distribuais d'autres en attendant le bon moment. Celui où il baisserait sa garde.

Des points noirs commencèrent à envahir ma vision périphérique. Mon sang pulsait fortement dans mes tempes et mon souffle n'était plus qu'un sifflement laborieux. J'étais au bout de mes limites. Je le savais. Tout comme j'étais consciente de ne tenir que grâce à l'adrénaline. Mais je refusais d'abandonner. Jamais.

     -Aller bouge-toi !

Pile au moment où il prononça ses mots, sa garde se baissa légèrement. Mais ça me suffit pour que ma jambe aille percuter son genou et que ses ligaments lâchent. Incapable de tenir debout, il s'écrasa au sol alors que je m'effondrai parterre, à bout de souffle.

J'avais réussi. J'avais réussi bon sang !

     -T'aurais pu faire mieux, gamine.

Je ne pris même pas la peine de lui répondre et ignorai cet abrutit. Sauf que je ne connaissais personne d'aussi tenace.

     -Tu vas m'en vouloir encore longtemps ?

Seul mon silence lui répondit. Autant je pouvais l'adorer, autant je le détestais dans ce genre de moment.

     -Oh aller ! Ce n'est pas grand-chose fillette.

Je sentis mon poing lui frôler la joue alors qu'il avait légèrement décalé sa tête. Énervée, je le bousculai sans ménagement et partis dans les vestiaires me changer. Prendre une douche ne serait pas de refus non plus. Je sentais le fauve et c'était peu de le dire. 

Je fermai la porte des vestiaires derrière moi et soufflai un bon coup en m'appuyant contre la porte. Bon sang je n'en pouvais plus. J'avais mal de partout et j'étais certaine d'avoir deux ou trois os de cassés. Déjà que des bleus apparaissaient comme des champignons sur ma peau... Je n'étais pas forcément dans un mauvais état mais je devrais ménager mon corps pour quelques heures au moins.

Et tout ça, c'était en partie de sa faute. Est-ce qu'il pensait vraiment que je pourrai lui pardonner un passage à tabac dès le réveil ?

Je soupirai un instant avant de me diriger vers les cabines de douche. Bien évidemment que je le ferai. Mais rien ne m'empêchait de me venger un peu. Juste un petit peu. 




*

     -C'est bon ? L'eau t'a reconnecté le peu de neurones qu'il te restait ?

Je lui passai devant sans me retourner et voulu tracer mon chemin en continuant de l'ignorer. Mais c'était sans compter sa main qui s'enroula doucement, mais fermement autour de mon avant-bras.

     -Écoute je... Je l'ai fait pour ton bien. Tu le sais n'est-ce pas ?

Je le savais oui. Je le comprenais même. Mais ce n'était pas pour autant que je l'acceptais. Bien au contraire.

     -Tu pourrais me regarder au moins non ?

Il soupira alors que je ne disais toujours rien. Je sentais son regard derrière ma nuque. Je l'imaginais passer sa main sur sa tempe et la gratter, comme il le faisait à chaque fois qu'il était embarrassé. Je le connaissais tellement bien...
Mais ce n'était pas pour autant que j'allais le laisser m'amadouer. Oh non. 

Je me défis de sa poigne dans un geste brusque et commençai à partir vers le café. Là où on se retrouvait pour chaque débriefing.

     -Merde... Gamine !

Pour toute réponse, je levai la main bien haut et lui adressai mon plus beau doigt.



*
Je passais la porte du café et repérais directement Eirik. Assis au fond de la salle il semblait complètement abattu. C'était rare de le voir aussi faible. Aussi vulnérable. Il était l'oméga de la meute, celui qui apaisait les tensions et calmait les loups. Il était donc rare de le voir comme ça. Et il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait le mettre dans cet état. 

Je soufflai doucement avant de m'asseoir à côté de lui. Immédiatement, ses yeux scintillèrent et passèrent mon corps au crible. L'oméga qu'il était n'aimait pas ce qu'il voyait. Il voulut me toucher mais je lui attrapai la main pour lui signifier qu'il n'avait pas à faire ça. Ma louve et moi allions très bien, il n'avait aucune raison de vouloir me guérir. Mais plus que ça, je savais qu'il pourrait difficilement le supporter dans son état.

On ne pouvait pas prendre la souffrance des autres sans contrepartie. Et je savais oh combien ça lui coûtait à chaque fois.

     -Tu es blessée, Lisa, gronda-t-il d'une voix rauque.

     -Je le sais Loup. Mais il n'y a rien qui ne puisse être réparé. 

Un vrombissement remonta le long de sa gorge et il grogna sourdement. Il ne voulait pas me dominer, bien au contraire. Il n'avait aucune pensée de ce genre. Mais le loup en lui pouvait facilement montrer les dents lorsqu'une personne refusait de se faire soigner.

L'impuissance était la pire des choses pour les loups. 

Eirik finit par se détendre et souffla de dépit puis tourna ses yeux vers la droite. Son regard resta figé un court instant avant de se mettre à briller légèrement, comme à chaque fois qu'il la voyait. Il n'y avait qu'elle pour lui faire un tel effet.

     -Qu'a-t-elle fait ?

     -Elle me fait tourner en bourrique. Cette femme aura ma peau un jour. 

Je souris doucement avant de déporter mon regard sur Amalie. C'était une jolie femme, vraiment. De longs cheveux blonds ramenés en queue de cheval, des yeux bleus, un teint de porcelaine, un physique athlétique... On pouvait dire tout ce qu'on voulait sur elle et sur son caractère de cochon. Mais elle était vraiment belle.

Elle était d'ailleurs en train de parler avec un homme. Leurs épaules se frôlaient de temps en temps et le sourire aguicheur de cet homme était en train de rendre fou mon petit Eirik. 

Elle le testait, depuis maintenant huit long mois. Et même si je n'acceptais pas tout ce qu'elle faisait, je la comprenais. Comprenais le fait qu'elle voulait savoir jusqu'où il irait pour elle. Comprenais qu'elle voulait s'assurer d'avoir un compagnon solide qui ne la laisserait pas tomber à la première difficulté. Si tout se passait bien, ils passeraient leur vie ensemble. Elle avait le droit d'être exigeante. Surtout en ce qui concernait une chose aussi importante.

     -Pourquoi ne lui montres-tu pas qu'elle est à toi ?

     -C'est une femme indépendante Lisa. Si j'essayais, la seule chose que j'aurai c'est une bonne droite, soupira-t-il.

Je pouffais doucement et récoltais un regard noir de la part d'Eirik. Eh bien, elle avait vraiment un fichu caractère.

     -Aller, je suis sûr que tu vas finir par y arriver, dis-je en lui souriant.

     -Bien évidemment que je vais y arriver. Elle est ma campagne, gronda-t-il. Et même si ça doit prendre dix ans, elle finira par être mienne.

Ah, l'égo des hommes. Chose sensible.

     -Gamine...

Je soupirai mais ne dis rien devant son ton implorant. Tellement prise par Eirik et Amalie que je ne l'avais pas entendu arriver, ni s'asseoir face à moi. Il faut dire qu'il savait se faire discret quand il voulait celui-là.

     -Je suis désolé d'accord ! Je pensais qu'à ton entraînement et...

Bon sang. Je voulais lui en vouloir encore un peu et lui il... comment je faisais pour lui en vouloir maintenant qu'il s'était excusé ? C'était tellement rare que je ne pouvais pas passer à côté. Merde, moi qui voulais le faire attendre et pourquoi pas me venger un peu...

     -Tu fais chier Marius.

Il rigola et me pris dans ses bras pendant que je grimaçai. Je ne pouvais pas lui en vouloir bien longtemps et cet idiot le savait.

     -Mais plus jamais tu me fais ça tu m'as comprise ?

     -Promis gamine.

Je soupirai mais ne relevai pas. Je savais que c'était pour mon bien, que c'était pour m'améliorer et me préparer à toutes les situations. Mais se réveiller sur un ring avec un taré qui vous fonce dessus pour vous attaquer... C'était un peu trop pour moi.

     -Bon je vous laisse, j'ai d'autres chats à fouetter.

     -A martyriser plutôt, le repris-je en grimaçant.

Il éclata de rire avant de nous faire signe et de partir avec sa bière. Ce type était incorrigible. Insaisissable aussi. On ne le voyait qu'en coup de vent, à part lors des entraînements.

     -Il te reste encore beaucoup de séances ? Me demanda Eirik.

     -Autant qu'il le faudra.

     -Lisa tu es déjà une très bonne combattante et...

     -Non, le coupai-je. Je t'interdis de finir ta phrase. Tu sais très bien ce que j'en pense. Et pourquoi je le fais...

Eirik ne répondit rien et se remis à surveiller Amalie. Je savais que même s'il ne les acceptait pas, il comprenait mes décisions. Nous avions tous les deux un combat à mener.

Si lui devait faire fléchir Amalie, de mon côté je devais m'améliorer. Continuer à suivre les entraînements et faire en sorte que plus jamais ce que j'avais vécu de reproduise.

Parce que s'il y avait bien une chose que j'avais apprise, c'est qu'on ne naissait pas combattant. On le devenait par la force des choses. 

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