Je n'avais aucune expérience en matière de plan mais une chose était sûr ce que j'étais bien entourée. Lucius m'accordait sa totale confiance et bien sûr Natchos et Becca était avec moi. Mon plan était simple mais pas infaillible. Le but était de faire croire à Valentina que j'avais était enlevée par Natchos​, et qu'étant que sujet de sa Majesté je me devais de lui revenir. Une fois rentrée​ je devais retrouver Luke et ma bague. Le retour avec Luke était prévu avec l'aide de Becca et Natchos. Pour le moment Lucius nous hébergeait secrètement.

Nous travaillâmes encore une autre semaine dessus notre plan, puis le jour J arriva. Luke me manquait terriblement tout ce que je voulais c'était le revoir sain et sauf.

- Tu es prête ?

Becca semblait inquiète. Je regardais le royaume des Glaces et frisonnais.

- Oui. Elle payera pour tout ce qu'elle m'a fait.

La haine et le désespoir m'animait. Elle m'avait tout pris. Mon enfance, ma mère, mon père, mon héritage mais surtout Luke. Le souvenir de sa dernière pensée en ma présence me rendait folle.
Ne fais pas ça Luke tu vas avoir des soucis. Valentina allait en avoir et des gros.

Natchos nous rejoignis et avait l'air soucieux.

- Et si jamais Luke n'y est pas ?

- Alors vous me laissez là, je me débrouillerai. Votre objectif c'est de le retrouver. Il est le seul à pouvoir nous sauver.

Becca me prit dans ses bras pour me dire au revoir. Puis ce fut au tour de Natchos. Il avait les yeux brillants d'émotions.

- Je reviendrai je te le promets. Dis-je.

- Si tu ne reviens pas c'est moi même qui serai dans l'obligation de te tuer tu es au courant ?

Je rigolais nerveusement.

- Je sais ce que c'est une promesse ici.

Je pris ma cape et commençait mon périple au royaume de Valentina. Je marchais depuis près de 2 heures quand la morsure du froid se fit sévèrement ressentir. J'avais du mal à déplier mes doigts tandis que tout mon corps tremblait de froid.

Par chance j'entreperçu des habitations. J'y étais presque. Une fois rentrée dans la périphérie de la ville je cherchais un garde Impériale du regards. Personne. J'avançais encore et encore à travers la neige. La ville était déserte, ce n'était pas normal. Certes Valentina était un tyran avec ses habitants mais de là à ce que la totalité de son royaume s'exile... Étrange.

Soudain j'entendis comme des cris. Non, plutôt des acclamations. Je décidais de suivre le bruit. Finalement, il me mena jusqu'à une grande place circulaire. Valentina et Nathaniel se trouvaient sur une scène au centre d'une foule immense. J'essayais tant bien que mal de me frayer un chemin à travers les gens. Une fois arrivé devant je rabattit ma capuche. Valentina pris la parole.

- Cela fait une semaine que le rat est avec nous !

La foule hurla de joie, d'autres​ frappaient​ des mains. L'ambiance avait quelque chose de malsain et elle y prenait un malin plaisir. Plus elle parlait plus cela ressemblait à une motivation des troupes avant de partir en guerre.

- Le peuple des glaces à trop longtemps souffert des actions de la coalition. Et aujourd'hui l'heure de notre revanche a sonné !

Elle ne criait plus elle hurlait. La fureur suintait de ses pores et je redoutais le pire.

- Faites les venir !

C'est alors que des hommes en noir portant une cagoule​ de la même couleur amenèrent chacun un détenu. Un de mes confrères. J'en comptais douze.
Parmi ces douze je cherchais Luke du regard mais je tombais sur le troué. Au moment où mes yeux rencontrèrent les siens je vis un éclair dans son regard. Il m'avait reconnu.

- Nous allons leur apprendre que la vengeance de sa Majesté Impériale est destructrice.

Je reconnaîtrai cette voix parmi des milliers, Nathaniel. Mon corps se couvrir de chair de poule. C'était celui que je craignais le plus. Il était un peu en retrait de sa mère qui continuait son discours. Je ne quittais plus Nathaniel des yeux. Il se recula pour aller parler avec un garde Impérial. Celui-ci disparu dans la foule. Je le cherchais quand je sentis que l'on attacha mes mains dans mon dos.

- Ordre du sauveur de la Faerie. Chuchota l'homme à mon oreille.

Cette voix aussi j'aurai pu la reconnaître entre milles. Mon coeur fondit instantanément dans ma poitrine.

- Je te croyais prisonnier.

Luke me prit par les épaules et me serra contre lui.

- Je l'était.

- Qu'est-ce que tu lui a promis en échange ?

- Ma vie, mon cœur.

Des larmes silencieuses coulèrent de mes yeux. Luke allait mourir, il avait mit sa vie entre les mains de Valentina. Je ne tolèrerais pas une nouvelle mort par ma faute et encore moins la sienne.

Le crie de douleur d'un des détenus​ me ramena à la réalité. Il était torturé​ devant tout le royaume. Valentina s'approcha de lui avec douceur et lui pris la tête à deux mains.

- Où se trouve la princesse ?

- Je ne sais pas.

Elle fronça des sourcils,

- Très bien mon chère alors où se trouve la Violine ?

L'homme se mit à pleurer et la supplier de lui laisser la vie sauve. Il avait une famille disait-il. Elle lâcha son visage et toutes traces de douceurs disparu au même moment.

- Insecte, vermine. Tuez le ! Aboya-t-elle.

Et ainsi ils furent tués les uns derrière les autres. Luke avait mis sa main devant la bouche et m'avait emmené à l'extérieur de la place mais les acclamations du peuple après chaque mort me détruisait encore un peu plus à chaque fois. Luke me forçait à avoir la tête sur sa poitrine pour ne pas que je regarde. Mais si un jour je devais tuer cette abomination de la nature, il fallait que je le fasse pour tous ceux qu'elle avait déjà tués. Pour toutes ces familles détruites.

Puis ce fut le tour du troué et là Luke me laissa regarder. Mon cœur se serra d'appréhension. Allait-il me dénoncer ?

- Où se trouve la princesse ?

Il ne répondit pas ce qui lui valut d'être doublement puni par son bourreau.

- Je jure fidélité à la princesse Katelhyne Brooxe la seule véritable sauveuse de la Faërie et ainsi qu'à Luk...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut tué par Valentina elle-même. Ainsi le voici mon royaume. Peuplé d'être morts par fidélité. C'était donc ça la royauté. Je repensais à mes nombreuses disputes avec mon père du à sa surprotection. Si j'avais su papa, si j'avais su de quoi tu me protégeais. Je retournais dans les bras de Luke qui me berça comme un enfant attendant que mes pleures cesses.