Arrivée à la maison, je pleurais toutes les larmes de mon corps... Il fallait que je quitte cet endroit, je fis ma valise en toute hâte et partis à l'école où je devais enseigner. Il fallait que je leur dise que je ne pouvais pas y aller.
Je pris le bus. Pendant le trajet, je regrettai de ne pas avoir connu plus que ça l'école. A vrai dire je ne la connaissais carrément pas. Je laissais mes pensées vagabonder tout en jouant encore avec ma bague. Il aura fallu pas moins d'une journée pour me faire repérer par cette foutue bague !
Le bus s'arrêta et je descendis. Je me tenais à moins de cent mètres de l'école. Une boule de panique se fit sentir au creux de mon ventre, ma tête recommença à me faire mal.

|Vision|

Je conduisais ma voiture, d'après les panneaux j'en déduisis que je rentrais chez moi. La petite route était fantomatique et aucun véhicule ne l'empruntait. Soudainement, un homme se matérialisa devant moi. Je freinai mais il était trop tard... J'entendis le boum caractéristique de l'impact tant redouté.

Des gémissements se firent entendre.
Mince, mince et remince.
J'étais tellement focalisée sur l'homme que je pris conscience trop tard que la voiture était dans le fossé. Ma portière bloquée. Je regardai dans le rétroviseur pour rassurer l'homme, mais il avait disparu. Je le cherchais. En vain. La seule chose que je perçus fut la douleur.
Mais où est-ce qu'il était parti ? Il ne pouvait pas se lever et partir ? Je l'avais renversé! Il n'aurait pas dû...

-Haaaaaaaaaaaaaaaa

L'homme venait de littérairement s'exploser sur mon pare-brise. Je reçus de nombreux éclats de verre mais la panique à du bon, vous ne ressentez rien sur le coup. Elle contrôle tout, elle vous fait agir.
Un liquide chaud et visqueux tombait sur mon visage. Le sang de l'homme.

Je sentis quelque chose cogner sur le toit. C'était peut-être les secours.

Mais je n'ai pas entendu de sirènes prévenir leur arrivée.

-Qui êtes-vous ? Me surpris-je à demander.

-Je suis ton kidnappeur quelle question ! Rigola-t-il.

J'avais ma bombe lacrymale dans mon sac, vite je me penchai et fouillai à l'intérieur.

On m'agrippa et me sortit de la voiture comme on sort un chat d'une boîte. Mais au lieu de me poser sur la route, mon agresseur me jeta contre un autre type. J'eus l'impression de percuter un mur. Le type me tient pour m'éviter de tomber. J'entendis alors l'homme remercier le type et l'appeler par son nom : Thompson.

|fin de la vision |

Une fois dans l'école, tous mes soucis s'envolèrent. Après tout, personne ne savait que j'étais ici, pour le moment j'y étais en sécurité. C'était magnifique, tout était si vieux : le bâtiment, les couloirs et les salles de classes. Les sols étaient en parquet ! Cela me rappelait les vieux couvents de religieuses catholiques. Je retirai mon plan à l'entrée et partis en quête de la salle destinée aux deuxièmes années, elle se situait à l'étage. Grâce au plan, j'accédai rapidement à la classe concernée. Je pris place devant, sortis mes feuilles et mon stylo de mon sac. Puis, après 50 minutes, ce fut la fin de la présentation. Je consultai mon plan à la recherche d'options, elles n'étaient nulle part ... Je rejoignis la prof pour lui demander des renseignements.

-Il vous faut voir le sous-directeur.

Elle laissa sa phrase en suspend et ...

-Ne bougez pas je vais l'appeler. Fit-elle avec un clin d'œil.

Elle saisit son mobile et composa le numéro de téléphone de celui-ci.

-Allô ? .... Oui, tu peux venir dans la classe des deuxièmes années .... C'est pour les options, elles sont au sous-sol .... Oui, c'est juste pour faire une rapide présentation.... Ok, a tout de suite.

Sur ce, la prof prit ses affaires et partit en me souhaitant une bonne soirée.

Je m'assis confortablement sur une chaise et attendis patiemment le sous-directeur. Mais ce fut Nathaniel qui rentra dans la classe.

-Kate, qu'est-ce que tu fais ici toute seule ?

Confuse je bredouillais des mots comme "options" et "sous-directeur".

-Alors l'homme de la situation est devant toi !

-Attend ... C'est toi ?

-Absolument.

-Pff c'est pathétique ! Tu as soudoyé les gens pour qu'ils votent pour toi ?

Il parut froissé de ma réflexion. Je décidai de changer de sujet.

-Tu sais où se trouvent les options donc ?

-Oui c'est au sous-sol.

Parfait je lui ferai croire que j'irai avec lui et au dernier moment je partirai loin de tout ça, encore.

Soudain, une personne entra. Elle se dirigeait vers Nathaniel.

-Mr Thompson ?

Pardon, MrThompson ? Comme dans ma vision ! Comme l'homme qui à aider mon kidnappeur !

Je quittai rapidement l'établissement pour rejoindre ma voiture. Je ne pouvais plus attendre, je devais me protéger, partir loin de tout ça. Je mis mes clefs dans le contact. Et je m'engouffrai dans l'autoroute. Je voulais rentrer chez moi, je voulais être en sécurité. J'arrivais au niveau de la route fantomatique.

Allez Katy, pense à autre chose ! ....L'école, elle, à l'air bien on dirait que c'est celle d'Harry Potter. Oh mon dieu plus jamais je ne regarderai les livres de la même façon.

Boooouuummmmm !

Mon dieu, j'ai renversé quelqu'un. C'est un homme.

Je vois la scène comme au ralenti. Ma voiture qui tombe dans le fossé. L'homme que j'ai reversé s'exploser sur la vitre.

Du sang, son sang.

Mon kidnappeur qui me sort de la voiture. Celui-ci qui me pousse contre "Mr Thompson". Je me retournai et vis Nathaniel puis, je sombrai dans un état de semi-conscience. L'homme et Nathaniel m'emmenèrent dans la forêt d'Eraclea. Nous nous trouvâmes devant une sorte de porte en pierre recouverte de lierre. De nombreuses personnes y étaient aussi, elles applaudissaient, criaient, sifflaient. Certaines dansaient avec des flambeaux en faisant des gestes gracieux.

Nathaniel me posa sur le sol et me prit ma bague. Il se dirigea vers la porte et la posa devant. Son complice sortit une dague et commença à m'entailler le poignet. Il récupéra mon sang dans une coupe et versa le liquide rouge sur la bague. Il parla dans une langue inconnue.

Bientôt tout le monde se mit à réciter ce qui ressemblait à une incantation.

Je sentis le peu de force que j'avais me quitter. Nathaniel se pencha vers moi et me dit :

-Bienvenue en Faerie Princesse.

Ma tête pivota, j'avais échoué. Ma dernière pensée fut envers mon père auquel je demandais pardon pour avoir été aussi misérable puis je sombrais dans le néant.