Maintenant, on va parler de ce qui c'est passé ce matin, je me suis calmé donc je devrais être en mesure de te comprendre... >>

Je ne sais pas quoi dire, il m'a pris au dépourvu. Je dois m'excuser pour lui avoir dit que je ne le considere pas comme mon ami, et aussi pourquoi je lui ai dit ça.

Il semble voir mon hésitation et m'annonça:

<< J'ai compris que je ne suis pas un ami pour toi, mais...

- Ce n'est pas ça! >>

Je vois qu'il a un regard surpris, moi aussi je suis.

<< Tu... tu es mon ami... c'est juste que ça fais tellement longtemps que j'ai pas eu d'ami que je ne me souvien même plus ce que ça veut dire... J'ai coupé les liens avec toutes les personnes avec lesquelles j'étais "amie" en leur disant que je ne les avait jamais aimés et qu'ils ne valaient rien pour moi. C'était pas la vérité... et celle que je considérais comme ma meilleure amie ne m'a pas crus. Elle continuait de venir me voir à chaque pauses et tentait de comprendre pourquoi je devenais si froide avec tout le monde. Je lui ai répondu que j'en avais assé de jouer la comédie avec eux, et qu'elle était la personne que je détestait le plus. Je l'avais vraiment vexé, mais je pouvais pas faire autrement. Les personnes qui avaient tués ma famille devaient encore être en trin de me tourner autours. J'ai préféré couper tout mes liens plutôt que de supporter d'autre morts... C'est pour ça que quand ce matin tu m'as dis que tu étais mon ami, j'ai eue peur et j'ai fais pareil qu'il y a 5ans, je t'ai repoussé... Je suis vraiment désolé, est ce que tu peux me comprendre ?

- Je... heu... Je te pardonne à une condition.

- Laquelle?

- Laisse moi tout dire aux personnes de l'organisation. Je te demande pas de le faire toi même, mais laisse moi au moin en parler au boss...

- D'accord pour le boss mais pas pour les autres. Je ne veux pas de leurs regards de pitié.

- Merci... Tu peux pas garder ça pour toi toute seule.

- C'est à moi de te remercier... Je suis pardonné?

- Hum... laisse moi réfléchir... Je pense que...

- Bon dis moi! Me laisse pas patienter comme ça!

- Bien sûr que tu es pardonné!

- Pfiiooouuuu... Merci...

- Bon on va voir ton majordome, il doit s'inquiéter.

- Ouai. >>

Il me prend dans ses bras et me fait un gros câlin. On se separe et monte dans l'ascenseur. Le silence est pesant, mais pas si désagréables que ça. On arrive enfin dans la chambre d'hôtel, et je vois que Clément fait les cents pas. Hé mince! J'avais complètement oublié de réfléchir à ce qu'il m'a dit ce matin, et je ne dois pas tarder à lui répondre. Je ne me vois pas lui dire que je l'aime mais en même temps, depuis qu'il m'a avoué ses sentiments, je me sens... bizarre. Je ne fais que penser à lui, je n'arrive plus à le voir comme mon frère... Je n'aime pas cette sensation. Lorsque nous rentrons dans la chambre avec A-03, je suis aussitôt prise dans les bras de quelqu'un... Enfin, je dis quelqu'un, mais je sais très bien de qui il s'agit. Je repousse la personne qui me tient, relève la tête et me retrouve face à Clément. Je m'ecarte de lui et vois sur son visage plusieurs sentiments mélangés: de la peur, de la colère et de la tristesse, mais aussi un peu d'incompréhension. Il a dû s'inquiéter en ne me voyant pas revenir.

J'ouvre la bouche pour m'excuser lorsque A-03 racle sa gorge et nous dit:

<< Vous avez fini de baver l'un devant l'autre ? Pfff... Vous m'énervez, si vous voulez sortir ensemble, alors faites le mais arrêtez de vous comporter comme des enfants de 10ans!

- Je ne veux pas sortir avec lui! >>
Lui repondis je sur la défensive.

<< Il est comme un frère pour moi alors ne vas pas t'imaginer des choses, ok ?

- Message reçu 5/5!

-Ok tant mieu... J'ai faim, ça vous dit on mange ?

- Ouai!>>

Repondirent les deux garçons en choeur.

J'explose de rire en voyant les regards qu'ils se lancent, le genre de regards qui veut dire :
"Arrête de répété ce que je dis" ou " Arrête de me copier ".

Mais il y a autre chose dans le regard de Clément... de la déception?

Les garçons ont arrêté net leurs regards et se tournent vers moi.

<< - Lu... Lucy! Tu as ris! Pour de vrai tu as ris?!>>

A-03 n'en revenait pas.

<<- Mademoiselle Lucy, vous venez de rire joyeusement, ce n'était pas forcé, me dit Clément dans un souffle, c'est magnifique!

- Je... heu... oui, je pense avoir ris pour de vrai... >>

Je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase que mes deux commencent à courir dans mes bras.
Ho non! Je les vois arriver, mais ne fais rien. Un bon calin de temps en temps ça ne peut que faire du bien! C'est la première fois depuis 5ans que je pense ça...

Ils me changent petit à petit, ou plutôt, ils me font redevenir celle que j'étais avant.

Je me retrouve à terre, avec les deux garçons sur moi ( pas de mauvaises pensées ) et je leur rends leur étreinte.
Ils semblent surpris, mais ne font rien.

Au bout de quelques instants, on se sépare.
Je pars faire mes devoirs, je les ai toujours fait, que ce soit pour une mission ou non. Clément m'aide et A-03 commande les pizzas.

J'entends sonner à la porte, et vois Clément se lever pour aller voir, il se retourne vers A-03 et moi avec un sourire radieux sur le visage. Les pizzas sont arrivées.

Mais c'est pas pour ça qu'il sourit, depuis que j'ai rigolé tout à l'heure, A-03 et lui ont un sourire niais sur leur visage...

C'est eux qui me rends heureuse, enfin je pense... juste les voir tout les deux qui "s'entendent" à peu près bien, ça me remplie de bonheur!

Nous mangeons nos pizzas et nous regardons la télé, lorsque je me rends compte qu'il est plus de 23h30.
Hé me***! Je vais au lycée demain, et puis au travail juste après!
Je serai sûrement fatiguée, si je ne vais pas dormir à maintenant, à tel point que si le tueur decidait de m'attaquer, je ne pourrais pas me défendre.

Je dis donc aux garçons:

<<- Je vais dormir... Où sinon je ne tiendrais pas toute la journée.

-A oui! Je viens juste de m'en rendre compte, mais il y a qu'un seul lit... Commence A-03

- ... Et on peut pas dormir à trois dedans.

- Vous êtes trop mignons, à terminer vos phrases! Leur dis-je en réprimant un rire. Mais vous avez raison, je dormirai sur le canapé, et vous dans la chambre. Et évitez de vous entre-tuer...

- Mlle, je dormirai sur le canapé, et vous dormirez sur le lit. Me dit Clément.

- Donc ça ne te gêne pas que je la prenne... ? >>

La question de A-03 laisse un gros blanc dans la salle. Je me sens mal à l'aise, car je sais qu'il parle de moi. Clément lui lance un regard noir, puis lui pose une question:

<< - Seras tu capable de la rendre heureuse... ? Si oui, alors ma réponse sera aussi oui. Je veux juste qu'elle vive sa vie avec bonheur et joie. Je ne ferais que lui rappeler de mauvais souvenirs, alors que toi...

- Alors que moi je peux prendre soins d'elle sans lui rappeler la raison de ma présence à ses côtés. Termine A-03.

- C'est ça... Je compte sur toi pour la suite. Mais laisse moi te prévenir... si tu la fais pleurer ne serait-ce qu'une seule fois, je viendrais la reprendre. >>

Le prevint Clément.

J'en ai mar, ils décident de tout ça sans me demander mon avis! Non mais pour qui ils se prennent? C'est à moi, et à moi seule, de décider de mon avenir, et de faire le choix de l'homme qui se trouvera à mes côtés pour le restant de mes jours!

Je proteste:

<< - Non mais ça va pas vous deux! Arrêtez de choisir à ma place, c'est ma vie, c'est mon choix! J'irai avec qui je veux. Et ce ne sera certainement pas vous, puisque vous choisissez de ma vie sans me demander mon avis. >>

Dis-je dans un souffle.

Mes derniers mots sortent plus durs que je le voulais, mais je ne vais pas m'excuser. Je suis trop fatiguée et en colère pour ça. Je pars donc me coucher et m'endors aussitôt.

Le lendemain, lorsque je me reveille, je vois A-03 dormir à côté de moi, les cheveux en bataille, la bouche entrouverte. Je le trouve terriblement sexy à ce moment là... Je m'en veux aussitôt. Non mais ça va pas de penser ça?

Enfin bon, je me lève et va prendre mes affaires quand il se reveille. Il ouvre un peu ses yeux, puis les referme avec un grognement lorsque j'ouvre les volets. Je reprime un rire et pars dans la salle de bain pour m'habiller. Une fois prête, je prends le chemin de l'école avec A-03, non Josh maintenant. Nous faisons la route en silence et nous nous separons avant d'être devant le portail du lycée. J'ai à peine le temps de passer la limite du portail, que Yuki me saute dans les bras. J'allais lui dire bonjour normalement mais je me rend compte que quelque chose cloche.

Et j'ai raison, elle pleure dans mes bras, son maquillage a coulé et elle n'a pas coiffé ses cheveux... Elle lève la tête et me dit :

<< - C'est... c'est Mitsuko... >>

Je ne prends pas le temps de lui demander les détails, je lui demande où, et elle me montre l'intérieur du batiment, vers l'infirmerie. Je cour jusque là bas, ouvre la porte de la salle avec une force non mesurée, je la decroche au passage, mais je n'en ai rien à faire.

Les lits sont tous vides, sauf un, où une personne gisait. Je reconnais tout de suite cette personne. C'est Mitsuko, elle a un cocard à l'oeil, des bleus un peu partout sur le visage et sur ses bras, un peu de sang séché partait de sa bouche et de son nez, et ses cheveux, ses magnifiques cheveux, étaient rasés sur la moitié de son crane, laissant apparaître un tatouage.
Je m'approche du lit et commence à le détailler: une tête de mort qui porte des roses. Il me dit quelque chose, mais je ne me souviens plus de l'endroit où je l'ai vu.

En tout cas, je te vangerai Mitsuko, je te le promet!

Elle ouvre les yeux, tourne sa tête meurtri vers moi et tente de parler:

<< - Anny...

- Qui t'as fais ça, la coupais je.

- C'est...

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Désolé pour mon grand retard, mais j'ai eue une succession de mauvaises nouvelles, j'étais donc plus d'humeur à lire qu'à écrire alors j'espère que vous me pardonnerez avec ce long chapitre et n'hésitez pas à laisser des commentaires ça me ferais plaisir de savoir ce que vous aimez ou non dans mon histoire enfin bonne lecture xox ♥♡♥♡