6- Quel bal ! (I)

Je m'avançais dans les couloirs du palais, accompagnée de Sophia, une brune qui était ma nouvelle dame de compagnie, les murs de ceux-ci étaient parsemés de différents portraits, je les regardais sans vraiment m'attarder sur les traits de ces derniers.

L'on m'avait prévenue plus tôt, qu'il s'agissait d'un bal masqué qui réunirait toutes les plus grandes personnalités de la cour royale de France et comme d'habitude, je devais faire bonne figure.

J'entrais dans la salle de bal, Sophia à ma gauche, mon masque bien ajusté, je traversais la salle dans ma robe bleue ciel de princesse.

Le dauphin ne nous avait pas encore fait honneur de sa présence, du moins c'est ce que je croyais.
La salle de balle avait été merveilleusement décorée; la décoration étant presque semblable à celle d'Espagne avec des bougies positionnées de part et d'autres qui agrandissaient la salle et tamisaient la luminosité de cette dernière. Les serviteurs slalomant de part et d'autre de celle-ci, je prenais une coupe de champagne sur l'un des plateaux et m'installais dans un coin avant de congédier Sophia pour la soirée.

Personne n'arrivait à se reconnaître à cause des masques. Mais je remarquais la Reine, qui avait mis un masque détachable et qui faisait la conversation avec des messieurs, « sûrement de grands nobles » Pensais-je.
Elle avait une longue robe blanche qu'elle portait avec une élégance inimaginable, c'était sans doute la plus remarquable du bal.

Une jeune femme se tenant à sa gauche, ses cheveux étant noirs comme du charbon, sa coiffure met en valeur son doux visage, son chignon serré lui donnait un air plus strict mais son sourire d'ange en prouvait le contraire; elle paraissait si bienveillante. Je me demandais qui elle pouvait bien être.

La minute d'après, une jeune fille blonde, à la peau pâle, dans une robe brillant de mille feux entra dans la salle de bal, tous les regards se braquaient aussitôt sur elle. Elle était resplendissante, ravissante, charmante, aucun mot n'est assez fort pour la décrire à ce moment précis. Sa longue chevelure courant dans les airs au rythme de la musique sur laquelle cette dernière dansait lorsqu'elle arriva sur la piste de danse; elle débordait d'énergie. Qui pouvait-elle bien être ? Elle paraissait si gracieuse, si bien éduquée et était dotée d'une beauté indescriptible; elle était juste parfaite !

Près du Roi, se tenait un jeune homme dont il paraissait fier vue qu'il le présentait avec un grand sourire aux plus grands nobles, j'imagine.

M'ayant remarquée seule dans mon coin, à observer les magnifiques coutures françaises qu'arboraient les invités, tout en dégustant mon nectar en pensant à Ferdinand que je n'avais toujours pas vu, la Reine m'interpellait.
Je me frayais un chemin dans la salle pleine jusqu'à elle et lorsque j'arrivais devant elle, j'exécutais une révérence.

- Vous être magnifique ce soir ! Me complimentait-elle gaiement.

- Merci votre majesté.

- Je voudrais vous présenter à quelques membres de la cour avant la grande annonce. Commença-t-elle.

J'acquiesçais d'un mouvement de tête.

- Vous ne devez sûrement pas connaître ma fille, Henriette de France, la cadette de Louis. Me présenta-t-elle, une main posée sur l'épaule d'Henriette.

C'était donc elle, la fille aux cheveux noirs comme du charbon.

- Enchantée de faire votre connaissance.

- Le plaisir est partagé dit la princesse Henriette avec un sourire bienveillant.

- Voici le marquis d'Assy, le comte de Flandre, le comte de Champagne, le duc de Normandie, le duc d'Aquitaine, le général Martin, lady Dina, la princesse Prusse Julie de Brandebourg et vous, voici l'infante d'Espagne.

On se saluait mutuellement et je leur renvoyais un sourire aimable, pendant que la Reine se retira pour aller à la rencontre de son époux, qui l'avait fait appeler, sa fille la talonnant.

Lady Dina, une quadragénaire - je suppose - collet montée - qui avait des rides qui trahissaient son âge - , un air strict, un corps raide, une longue robe noire, et qui était une anglaise invitée à la cour de France ( d'après son accent anglais ) entamait la conversation d'un air hautain :

- J'aimerais visiter l'Espagne cet été. Pouvez-vous me donner un bref aperçu de votre pays ? Me demandait-elle avec son accent anglais.

- Je ne saurais quoi vous dire mis à part le fait qu'il fait plus chaud là-bas qu'ici, c'est cela qui nous donne une teinte bronzée; prévoyez donc des vêtements très légers.

- J'espère que votre pays sera aussi accueillant que la France !

Quelle allure !

- Les espagnols sont certes connus pour leur penchant pour la guerre mais, ce sont des gens très accueillants Madame.

- Si vous le dites. Dit-elle avec son air hautain.

- Votre altesse, commença le général Martin... j'ai appris tout le soutien que vous avez porté à notre armée, il y a trois ans. C'est très humble de votre part, nous vous en sommes très reconnaissants.

- Je n'ai fait que mon devoir royal, qui est de prendre soin de mes semblables.

- Vous êtes dotée d'une bienveillance profonde d'après mes soldats.

- Merci général Martin. Quand j'y pense, à quel poste a été affecté votre soldat Ferdinand ?

Le général, n'eut pas le temps de me répondre, un serveur m'apportait au même moment, un mot sur un plateau qui m'était destiné.
Je fus surprise car il n'était pas cacheté et le sceau était absent.
Je pris le mot et interrogea le serveur avant de m'éloigner :

- Qui vous a remis ceci ?

- Un homme mystérieux, il était masqué votre altesse et m'a demandé de vous le remettre avant de disparaître dans la foule.

- Merci, vous pouvez disposer.

Le serveur était parti, ma surprise fut de plus belle lorsque je lisais ce qui était écrit.

- Está sublime este noche 1*

Juste ces mots, en ma langue natale ! Mais qui pouvait m'écrire ceci ? C'était angoissant. J'avais oublié la question que j'avais posé plus tôt au général tellement ce bout de papier m'intriguait.

- Pourquoi cette angoisse sur votre visage ? Dit une voix familière, derrière moi.

Je me retournais furieusement pour identifier la personne qui m'avait parlée.

- Ferdinand ?

- En chair et en os ! Votre altesse, ajouta-t-il avant de terminer par une révérence après m'avoir baisé la main.

- Je commençais à croire que vous ne viendrez pas !

- Je vous ai dit qu'on se verrait alors, me voici. Quand ai-je déjà failli à une promesse ? Je ne peux vous mentir ma chère.

- Il est vrai que jamais vous ne m'avez menti... Mais vous ne m'avez toujours pas dit quel était le poste que vous occupez ?

- Je suis apprenti. Et maintenant, à vous, pourquoi vous paraissez si inquiète ?

- J'ai reçu ce mot, et je ne sais pas qui pourrait en être l'auteur.

- Montrez.

- Je me demande qui l'a envoyé... Ne me dites pas qu'il s'agit de vous !

- Non, pourquoi le ferais-je lorsque je pourrai vous le dire directement ?

Ces mots me firent rougir, une sensation embarrassante m'envahit instantanément.

- Il s'agit sûrement de l'un de vos prétendants qui ignore que vous êtes promise au Dauphin de France.

Un garde s'avança, il regarda Ferdinand, puis m'approchait pour m'informer de quelque chose et une trentaine de secondes plus tard, je me faufilais dans la foule en direction, du Roi, celui-ci à présent sur son trône accompagné de sa Reine, m'ayant fait appeler, après avoir pris congé auprès de Ferdinand.
Je me tenais à leur hauteur et lorsque j'étais devant eux, j'exécutais des minutieuses révérences.

- Il est temps de dire à tout le monde que votre présence dans ma cour n'est pas anodine, tout le monde doit savoir que vous êtes ma future bru et la future Reine de France ! Dit le Roi fièrement.

Il se levait brusquement, prenait son verre de champagne et un couteau; immédiatement, un tintement se fît ouïr, toute la cour qui murmurait jusque là, se tue de concert, ils se tournèrent tous, les yeux rivés sur le souverain.

- Comme vous le savez, ce bal a été organisé en l'honneur de l'arrivée de l'infante Marie-Anne-Victoire d'Espagne, pour lui souhaiter la bienvenue dans notre chaleureuse cour de France. Sa présence n'est pas anodine dans cette cour, cependant. Je compte me retirer du trône, laissant ainsi la régence à mon fils Louis, expliquait le Roi en invitant Louis, que je n'avais toujours pas vu, à se positionner près de moi.

La stupeur envahit mon visage, lorsque mes yeux croisèrent ceux de Louis de France pendant que le Roi parlait.

- Il me remplacera dans exactement 90 jours après son mariage avec l'infante Anne d'Espagne alors, célébrons cette merveilleuse nouvelle. Finissait le Roi.

Ils se mirent tous à applaudir.

- Anne, voici le dauphin, mon fils Louis de France, votre futur époux ! Affirmait, fièrement le Roi.

- Vous voyez, je ne suis pas si terrible que ça... Se contenta d'ajouter Louis de France tout souriant.

Mais, quel bal !

- 1* Vous êtes sublime ce soir.
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Les traductions sont faites à l'aide d'une application donc, si quelqu'un a quelque chose à redire à propos, qu'il le fasse. Il se peut que je me sois trompée.
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Qui est l'auteur du mot donné à Anne ? Qui est la mystérieuse fille à la peau pâle dotée d'une beauté indescriptible ? Et pourquoi Anne paraissait-elle aussi stupéfaite lorsqu'elle a vu Louis de France ?

Des questions qui seront répondues au fur et à mesure que vous lirez.

En attendant, les recommandations sont les bienvenues.
Et surtout, n'oubliez pas les VOTES ! 😘

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