Chapitre 8 : Orchestra


Mes paupières commencent à se dégourdir et je comprends alors que je suis en pleine phase de réveil. C'est un moment que j'aime sans aimer. J'aime savoir que je suis tranquillement au lit, posé, mais je suis toujours fatigué lorsque je me réveille. Et oui, je me plains beaucoup. C'est très Harry Styles.

J'ouvre finalement les yeux et m'étire légèrement. Il ne me faut que quelques secondes pour me rappeler que je ne suis pas seul dans le lit et je manque l'infarctus en remarquant Louis avant de me rappeler que c'est normal. Nous dormons ensembles puisque la chambre est double. Rien d'autre. Au réveil, je ne suis pas très réactif...

Il ne me faut que quelques secondes de plus pour me souvenir que j'en veux au garçon. J'ai trouvé son comportement très irrespectueux et enfantin, et même si j'ai remarqué qu'il peut s'avérer lourd quand le sujet des filles et du sexe arrive, je ne le pensais pas capable d'aller aussi loin. Se taper des filles dans les toilettes, cela ne m'étonne même pas vraiment de lui ; c'est juste le faire alors qu'il est invité au restaurant et plus généralement hébergé qui me dépasse ; peu importe. Je n'en ai rien à faire.

Louis est évidemment encore endormi. Il est à moitié enroulé dans le coin de la couverture. Je n'aperçois que son nez et ses cheveux ébouriffés et la ressemblance avec un hérisson est frappante. En tout cas, il est mieux quand il dort, au moins il n'est pas lourd ni énervant. Il devrait dormir. Et sourire. Sourire en dormant. Ça serait parfait, je serais comblé.

Paresseusement, je tends mon bras jusqu'à la table de nuit et attrape mon téléphone. J'ignore les notifications et ne me concentre que sur une : le message d'Eliott. Je l'ouvre.

> Salut toi. Comment va mon garçon ?

Je souris. J'aime tellement lorsqu'il est comme ça.

< Ton garçon va très bien. Il vient de se réveiller. Et toi ?

Évidemment, inutile de lui préciser que je viens de me réveiller à coté de Louis. Même si nous sommes obligés de dormir dans la même chambre et tout ça, Eliott refuserait d'écouter mes explications. Je préfère éviter ça ; après tout, je ne lui cache rien. N'est-ce pas ?

Je soupire avant de me lever et de me diriger vers la salle de bain. J'y entre doucement - je ne comprends même pas pourquoi je me tue à marcher sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Louis alors que je suis énervé contre lui - et ne traîne pas à me mettre sous la douche.

Je ne sais pas combien de temps je reste sous l'eau. Je suppose que comme tout le monde, je me mets à rêvasser ou simplement continuer ma nuit. Honnêtement, je n'ai pas envie de sortir. Ce n'est contre personne, simplement il y a des jours où j'ai envie de rester au lit. Où je ne suis pas très bien.

Finalement, je coupe l'eau. Et quelques minutes plus tard, je suis habillé et hors de la salle de bain. C'est à ce moment-là que je remarque Louis, assis en tailleur sur le lit. Ses cheveux sont toujours autant ébouriffés et à en juger par ses yeux, je pense qu'il vient tout juste de se réveiller. Un hérisson.

Sans le calculer, je contourne le lit et m'assois de mon côté avant de consulter mon téléphone. Trois messages d'Eliott.

> Je vais bien. Qu'est-ce que tu as prévu aujourd'hui ?
> Harry, pourquoi tu réponds pas ?
> Ohhh mais oui... Tu es en train de chevaucher le mec avec qui je t'ai vu l'autre jour ? Je sais que c'est ta position préférée.

Je soupire avant de me mordre la lèvre. Il réduit toujours tout au sexe... comme si à chaque fois que je ne lui réponds pas, je suis en train de coucher avec quelqu'un. C'est extrêmement dégradant.

Ma réflexion s'intensifie. Que dois-je répondre à ça ? Évidemment je vais le rassurer en lui disant que non j'étais juste à la douche et que oui je suis quelqu'un de fidèle. Mais parfois je me dis que je suis épuisé de lui répéter des choses qu'il ne prend même pas la peine d'enregistrer.

J'aimerais en parler.

Cette phrase m'a toujours fait rire. Elle sonne si grave alors qu'en réalité, certaines personnes l'utilisent simplement car ils ont failli couché avec une fille banale dans les toilettes d'un restaurant.

Je pose mon téléphone et me tourne vers Louis. C'est difficile de le prendre au sérieux étant donné qu'il ressemble à un enfant avec ses yeux gonflés et ses traits reposés mais tant pis, on va faire avec.

Et bien parlons en, je réponds. Mais il n'y a pas grand chose à dire Louis. Je trouve que ton comportement était très irrespectueux et je ne changerais pas d'avis, tu es super cool mais quand tu fais ça, sérieux, tu crains.

Je veux juste m'amuser, répond-il. Je roule des yeux. Son argument favori. Sincèrement, c'est tout ce que je veux, ajoute-t-il. Pas être malpoli ni rien.

Je n'en doute pas, s'amuser est super important dans la vie. Mais tu crois vraiment que c'est la meilleure façon de le faire ?

J'ai l'impression d'être une maman qui sermonne son enfant, mais j'aimerais au moins qu'il prenne conscience des faits. Il peut coucher avec autant de filles qu'il veut, il n'y a aucun problème avec ça ; mais je ne veux pas qu'il manque de respect à mes tuteurs ou qu'il m'implique. Il semble réfléchir encore quelques secondes et hausse finalement les épaules.

Je sais pas. Je suis entouré des gens qui font ça, mais, des propositions à me faire ?

Aller t'habiller pour partir visiter Las Vegas avec mes parents.

Tu ne viens pas ? il s'étonne. Je secoue la tête. Pourquoi ?

Je ne me sens pas très bien.

Je suis un terrible menteur, mais Louis gobe tout de même mon ragot.

J'ai dû manger quelque chose de dépassé... j'en sais rien. Mais ne t'inquiète pas, je connais bien Las Vegas alors je ne perds rien ! Toi vas-y. On se retrouve tout à l'heure. De toute manière, je bouge pas d'ici.

Louis ne réagit pas pendant un petit moment avant d'hocher la tête. J'ai conscience que ce que je fais est mal dans le sens où ce n'est pas très social mais je préfère faire cela plutôt que de me forcer à y aller et être dans ma bulle les trois quarts du temps. Je me sens juste mal, il y a des jours plus difficiles que d'autres ; mon psychologue m'a bien averti de cela. Et dans ces cas-là, c'est ok de ne pas se forcer.

Bon et bien... d'accord. On se voit plus tard.

J'acquiesce et il disparaît dans la salle de bain.

»

Comment ça tu ne viens pas mon chéri ?

Louis a quitté la chambre depuis à peine trois minutes et ma mère arrive déjà en furie. C'était prévisible.

Non, je réponds, allongé sous la couette.

Qu'est-ce qu'il t'arrive Harry ? Elle s'assoit au bord du lit, je remarque que Louis est adossé contre le mur près de la porte. Tu te sens mal ?

Oui, je rétorque.

Oh chéri, on devrait peut-être annuler et rester avec toi...

Non ! Juste, je soupire. Je me sens mal maman. Ça arrive, tu sais. Ne vous privez pas pour moi. Ça va aller, j'ai 17 ans.

Elle hésite sincèrement et je la comprends, dans un sens. Ma mère est protectrice même si elle me laisse tout de même pas mal de liberté. Cependant, elle ne contrôle pas mon mental ni mes coups de mou.

Gemma ? Propose-t-elle, peu sûre d'elle. Je ferme les yeux et secoue la tête.

Non, non, pas Gemma. J'ai... non. T'inquiète pas maman. Je veux juste être tranquille. S'il te plaît.

Je peux remarquer de la peine dans ses yeux et je sais qu'elle s'en veut de ne pas pouvoir me remettre sur pieds en un clin d'oeil, mais elle n'est pas magicienne. J'ai besoin d'un jour off, c'est tout.

Finalement, ma mère hoche la tête et me caresse la joue.

Appelle-moi si il y a quoi que ce soit.

Bien-sûr, je réponds. Mais ça va aller.

Je peux, euh, rester là si tu veux Anne ?

Nous nous tournons simultanément vers Louis qui est toujours adossé au même endroit. Je me redresse, fronce les sourcils et secoue la tête.

Non Louis, hors de question. Tu vas visiter Las Vegas, je dis. Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ajoute à leur double intention. Louis hoche très lentement la tête.

Comme tu veux.

J'acquiesce et porte mon attention sur ma mère.

Ne t'inquiète pas, je dis encore une fois. Je suis un grand garçon et je ne vais pas bouger d'ici. J'ai juste besoin d'être au calme. Je ne me sens pas très bien.

D'accord chéri. Pas de Gemma, tu es sûr ?

Persuadé, je réponds en tentant un sourire. Ce n'est rien je te dis. Demain je serai en pleine forme.

Une dernière fois, ma mère hoche la tête et me caresse la joue. Puis elle se lève, aborde un sourire compatissant, et rejoint Louis à l'entrée de la chambre.

Si tu as un problème, quoi que ce soit chéri, tu appelles, elle dit en se retournant. Et si tu as besoin de médicaments ou autre tu appelles le room-service.

Oui oui, je sais tout ça. Maman, je n'ai plus 8 ans.

Je sais, elle soupire. Mon petit garçon n'a plus envie de jouer avec des filles en plastique... ou en fait peut-être que si...

Ok, ça part trop loin, je dis en levant les mains tandis que Louis pouffe. Je ne bouge pas. On s'appelle s'il y a quoi que ce soit. C'est bon. Ça va.

Elle me répète une dernière fois de faire attention à moi et quitte la chambre, suivi de Louis, qui n'omet pas de me faire un signe de main que je rends.

Leurs pas se perdent dans le couloir et lorsque je suis en mesure de ne plus les entendre, j'attrape mon téléphone afin de répondre au dernier message désobligeant d'Eliott.

< J'étais à la douche, je suis seul dans la chambre d'hôtel.

À la seconde où j'ai envoyé mon message, je regrette le choix de mot. Je n'ai pas à attendre bien longtemps avant que mon téléphone ne se mette à vibrer, signe d'un appel. Je souffle un coup, me redresse et décroche.

Il y a un silence à l'autre bout du fil, c'est presque glaçant. Puis j'entends Eliott expirer — probablement car il est en train de fumer — et il parle aussitôt.

Tu es dans une chambre d'hôtel ? S'étonne t-il. Qu'est-ce que tu fais à l'hôtel ?

Ce n'est pas ce que tu crois, j'explique aussitôt. Nous sommes partis à Las Vegas avec mes parents. Ils sont très... je soupire. Ils adorent faire ça. Partir en vacances, un peu à l'improviste.

Et il n'est pas avec toi, pas vrai ?

Mon coeur se serre. Il ne l'est pas non, mais il l'était, et même dans le même grand lit. Et je ne sais pas ce que cela fait de moi.

Non, je suis tout seul dans la chambre. Tu peux m'appeler en vidéo si tu veux. Je suis seul.

Ok. Je te crois, c'est bon.

Eliott, je te jure qu'il n'y a rien entre Louis et moi. Il n'y a rien... Il n'y aura jamais rien. Je suis avec toi - c'est avec toi, que je suis.

Tout en récitant ces mots que j'ai l'habitude de dire tel un automatisme tragique, j'ignore cette éternelle sensation désagréable dans ma poitrine. Le jeune homme ne répond pas, seule sa respiration se fait entendre, ainsi qu'une nouvelle expiration.

Je n'ai rien prévu aujourd'hui, je réponds finalement afin de briser le silence.

Quoi ?

Pour répondre au message que tu m'as envoyé, en me demandant ce que je faisais aujourd'hui. Je ne fais rien.

Alors à défaut de venir souvent me voir, consacré du temps et reste au téléphone avec ton copain.

Des mots froids, presque durs, juste assez lisses pour ne pas sonner comme un ordre mais qui en sont un déguisé. C'est le pouvoir qu'Eliott aime exercer.

Je soupire en silence, et acquiesce même s'il ne peut pas voir ce geste résigné.

Oui, je réponds doucement. D'accord, je reste.

»

J'ai toujours détesté me réveiller en sursaut. Alors je déteste ce qui m'arrive présentement. Je suis perdu un instant, je ne sais pas où je suis et la pénombre me fait paniquer. Il me faut une seconde pour comprendre ; et lorsque je remarque quelqu'un à coté de moi, et que je comprends que c'est Louis, je calme ma respiration accélérée.

Harry, ça va ?

Mes yeux divaguent encore un instant puis je me tourne vers Louis, du moins autant que je le peux avec cette luminosité. Je remarque qu'il a sa main posée sur mon bras.

Il est quelle heure ? je demande, flottant.

J'en sais rien, peut-être une heure du matin. Mais... ça va ?

Je fronce les sourcils.

Vous ne m'avez pas réveillé avant ?

Tu dormais vraiment bien, m'explique Louis. Tu devais en avoir besoin. J'ai pas osé te réveiller alors... non. C'est pas grave ? Tu as faim ?

D'accord, d'accord. Non, c'est pas...

Un coup de tonnerre retentit et je ferme les yeux. J'ai besoin de faire ceci. Lorsque l'éclair frappe, je ne dois pas voir la lumière. Cela me terrifie.

Doucement, je me rallonge. J'essaie de ne pas prêter attention au fait que je sois en caleçon, uniquement en caleçon, dans un lit avec un autre garçon qu'Eliott. C'est mal...

Tu vas bien ? demande Louis.

Il murmure presque et je trouve cela drôlement agréable, comme s'il ne voulait pas déranger la nuit.

Oui, je réponds. J'ai juste été réveillé. Mais ça va.

Un silence s'installe. Je regarde en l'air, soit le plafond (même si je ne l'aperçois pas vraiment) et je devine que Louis fait de même. Je ne suis juste pas l'homme le plus bavard de la terre et encore moins en plein milieu de la nuit lorsqu'il y a de l'orage.

Un autre coup de tonnerre retentit et je devine que l'orage est au-dessus de la ville. Je déteste sincèrement ça. Il fallait que ça arrive aujourd'hui.

Je ferme les yeux et contracte fortement la mâchoire en laissant sortir un long soupir. J'essaie de me calmer, mais mon coeur bat si vite.

Même si je ne tourne pas la tête en sa direction, je sais que Louis l'a fait vers moi. Il reste silencieux encore quelques instants, analysant probablement la situation, me contemplant fermer les yeux et tenter de calmer mes réactions.

Tu as peur de l'orage, pas vrai ?

Le ton de sa voix n'a pas changé et j'aime bien. Cela fait vraiment un contraste avec l'explosion météorologique qu'il y a dehors, et je pense que ça m'apaise un tant soit peu. Mais je ne réponds pas à sa question. J'ai déjà honte d'avoir peur de ça alors que je suis un garçon de 17 ans.

Ok, viens là, il ajoute.

J'ouvre un oeil pour comprendre ce qu'il dit et je le vois se redresser.

Tiens, mets-toi sur ton flanc droit pour me faire face, il explique.

Voyant que je ne bouge pas - je minimise le maximum mes mouvements lorsqu'il y a de l'orage, ou je suis simplement trop apeuré pour bouger il place sa main sur mon épaule gauche et me met sur le côté, face à lui.

Voilà. Maintenant... il prend son oreiller et le cale derrière mon dos. Je sais pas vraiment si c'est mieux mais... Ça te fait comme un cocon. Protégé du tonnerre.

J'hoche faiblement la tête. En effet, je ne sais pas si cela va changer quelque chose, mais c'est franchement l'intention qui compte.

Louis s'allonge sur son flanc gauche, me faisant ainsi face. Un autre coup retentit et celui-là me surprend bien trop. Ma respiration se met à s'accélérer et je reconnais l'effet de la panique.

Ok ok, Harry, réagit Louis, concentre-toi sur mes yeux.

J'ouvre doucement les miens et tombe nez à nez avec ses yeux. Puisque la luminosité dans la pièce est très réduite, je ne peux pas apercevoir leur couleur bleutée brillante, mais je les imagine parfaitement. Et peut-être que faire ça me fait oublier l'orage un petit peu ; mais juste un tantinet.

Mieux ? il demande doucement.

Merci.

Ses lèvres s'étirent et ses yeux se plient.

Mes petites-soeurs, les jumelles, sont terrifiées par l'orage, il explique. Alors je les gère lorsqu'il y en a dehors.

Comment tu fais pour ne pas avoir peur... je divague.

Et bien, il hausse les épaules, chacun sa peur. Je ne pense pas que l'on devrait juger les peurs ou phobies des autres. Il y a déjà tellement de jugement sur tellement de choses, pourquoi critiquer ce qui fait plus peur à un tel qu'à un tel ? Je pense que c'est stupide. En tout cas, je ne cautionne pas les gens qui se moquent des peurs des autres.

Je baisse les yeux. Autre coup de tonnerre, semblant un peu plus éloigné.

Mon père faisait ça, je dis tout bas. Il jugeait les peurs des autres. Il jugeait ma peur.

Louis ne dit rien et me laisse le temps de continuer, ou pas. C'est comme je le sens et il respecte.

Quand j'avais à peu près cinq ans, il y a eu un énorme orage dehors, j'explique. C'était horrible, et comme j'avais que cinq ans, j'avais l'impression que c'était la fin du monde. Mon père se moquait de moi. Il me traitait de bébé. Puis... je grimace. Il m'a enfermé devant la maison. Il a tout verrouillé et il m'a laissé là, sous la pluie, l'orage grondant. À chaque éclair qui tombait, j'avais peur de le recevoir. C'était... ouais. "Guéris le mal par le mal", il disait depuis la fenêtre. Et j'étais terrifié. La peur s'est amplifiée.

Oh mon dieu, est la seule réponse de Louis.

Ouais...

Il est où maintenant ?

Il a déménagé à New-York, je dis. Lorsque ma mère l'a quitté, je n'avais que sept ans. Elle a trouvé Robin peu après. Mon père est parti là-bas et m'a demandé de le suivre mais c'était absolument hors de question. Je ne l'ai pas revu depuis.

Tu as bien fait.

Je sais. Et puis si je l'avais suivi, je ne serais pas en face de toi à l'heure actuelle.

Louis sourit doucement et acquiesce au même rythme.

Je ne sais pas vraiment combien de temps on parle, ma notion du temps est floue. Je sais juste que lorsqu'on s'endort finalement, l'orage est bien loin, la lumière du jour est dans notre chambre, et je me sens bien.






#

QUESTION N*8 : Avez-vous une phobie ? Laquelle ?

Chaque peur, fondée ou non, est valide en ce monde. Nous ne choisissons pas ce qui nous terrifie, comme nous ne choisissons pas ce que nous aimons. Les gens aiment parfois se moquer des peurs des autres — mais chacun est légitime dans sa peur, pour n'importe quelle raison rencontrée.

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