Chapitre 7 : Home


Tout est prêt pour vous ? me demande ma mère en nettoyant rapidement la cuisine, habitude qu'elle a avant chaque départ.

Ma valise est bouclée oui, tu veux que j'aille vérifier si Louis est prêt ?

Oui s'il te plaît.

Je m'exécute et quitte alors la cuisine pour rejoindre ma chambre. Dans le couloir, j'entends quelqu'un parler, et il ne me faut que quelques secondes pour reconnaître la voix de Louis. J'ouvre délicatement la porte et il me remarque instantanément.

Hey ! il s'exclame, souriant, les yeux brillants. Je suis en Skype avec ma mère.

Je tourne les yeux vers l'écran et aperçois en effet une femme brune. Elle est souriante également et je devine la ressemblance avec Louis. C'est son fils, il n'y a pas de doute.

Bonjour Harry ! elle dit. Enfin, tu es bien Harry ?

Oui, je réponds timidement. Bonjour madame.

Je fais un petit signe de main pour accompagner mes propos.

Attends, viens H. Viens t'asseoir, dit Louis.

Eh bien...

Oh si ! intervient la mère de Louis. Viens devant l'écran.

Ce n'est pas contre les Tomlinson, mais je ne suis pas à l'aise ni au téléphone ni en Skype, et ce surtout avec des gens que je ne connais pas. La mère de Louis semble absolument remarquable, souriante et rayonnante, mais je ne suis pas très à l'aise. Pourtant, Louis m'attrape le bras et m'assois presque de force devant la caméra de son ordinateur portable. Je tente un sourire timide.

Alors Harry, commence Johannah, Louis n'est pas trop bruyant ?

Oh non, je rétorque aussitôt.

S'il l'est, n'hésite pas à l'enfermer quelque part.

Maman ! rit Louis.

Et étonnement, leur complicité me détend rapidement. Louis n'est pas comme la plupart des garçons de notre âge ; il n'a pas honte de rire avec sa mère devant une autre personne. Évidemment, j'imagine qu'elle n'est pas sa confidente ni rien, et qu'elle ignore beaucoup de son côté charmeur lourd, mais ils semblent réellement connectés et je crois que je les envie un peu.

Alors vous partez à Las Vegas me disait Louis, je suis très heureuse pour lui et surtout merci à vous !

C'est normal, je réponds. Mon beau-père a un peu d'argent grâce à ses livres alors... j'hausse les épaules.

Et bien c'est très gentil. Par contre ! elle pointe son doigt vers la caméra. Pas de machines à sous Louis. Harry, veille là-dessus !

Bien-sûr madame, je ris, comptez sur moi.

Oh je t'en prie appelle-moi Johannah. Et tutoie-moi.

J'acquiesce silencieusement. Je n'ai jamais été doué pour tutoyer les adultes ou les appeler par leur prénom. Je ne suis pas spécialement timide mais c'est un tel réflexe chez moi que j'ai du mal à le laisser s'en aller.

L'appel continue encore quelques instants. Je reste assis aux côtés de Louis car je n'ose pas vraiment quitter le champ de vision de Johannah.

Des filles de différents âges apparaissent à plusieurs moments et Louis me les présente alors, il y a Charlotte, Felicité, Daisy et Phoebe. Ses soeurs. Elles sont sympathiques et Louis a l'air de vraiment les aimer, même s'il doit parfois ne plus en pouvoir d'avoir autant de petites soeurs. D'ailleurs, il m'a même semblé que l'aînée, donc Charlotte, m'a fait deux ou trois clins d'oeil, c'était... bref.

Les garçons, vous êtes prêts ?

La voix criarde de ma mère résonne jusque dans ma chambre et Louis réagit instantanément.

Bon maman on va devoir y aller, il n'y a pas beaucoup de route mais il faut qu'on aille à l'hôtel poser les affaires avant d'aller manger et tout, explique-t-il. On se rappelle bientôt !

Ok mon chéri, sois sage ! Salut Harry !

Je fais un signe de main accompagné d'un sourire et l'appel se termine. Louis ferme son ordinateur et prend son sac rempli avant de me suivre au rez-de-chaussée.

Quelques minutes plus tard, nous sommes dans le monospace, la Mercedes de Robin n'étant pas adapté pour la route.

Mon beau-père est au volant et ma mère à ses côtés, sa main posée sur sa cuisse. Louis est côté fenêtre derrière le conducteur - lui expliquer qu'il doit se mettre derrière le conducteur car il a de plus petites jambes et que Robin recule son siège au maximum l'a outré - et je suis également côté fenêtre.

Puis le moteur se met en route et nous quittons l'allée du garage, roulant petit à petit hors de ma chère Henderson, direction Las Vegas.

»

Nous roulons depuis seulement l'équivalent de dix minutes, mais évidemment il y a des bouchons, alors, malgré le peu de kilomètres que nous avons à faire, nous ne sommes même pas à la moitié. En même temps, pour aller à Las Vegas, c'est toujours comme ça.

Rock'n'roll suicide de David Bowie se fait légèrement entendre sur l'auto-radio et je me sens bien. Je détaille le paysage bien qu'il n'y ait pas grand chose à voir (désert, désert, cactus, désert), et j'attends que ça avance.

Louis fait de même. Il est silencieux et semble sincèrement concentré. Peut-être est-il même pensif. Je n'en sais rien, je ne lis pas bien les gens. Je détaille juste son visage de temps à autre sans être trop insistant. J'aime bien faire ça. Le soleil tape de son côté alors sa peau brille un peu, c'est amusant. Il se mordille la lèvre inférieure, ce qui me conforte dans mon idée qu'il réfléchit.

Je tourne la tête lorsqu'il sort son téléphone de sa poche. J'aime détailler les gens ; mais je ne suis pas intrusif non plus.

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je crains sincèrement avoir à répondre à Eliott, mais je suis surpris de voir que c'est un message de Louis.

> Pourquoi tu me fixes autant ? J'ai un truc sur le visage ?

Je ravale un sourire. Je ne cherchais pas à être discret mais c'est amusant à quel point je ne le suis pas.

< Non, non, t'inquiète. Ça m'amuse simplement de te voir si concentré.

L'autoradio diffuse maintenant Starman du même artiste. Robin en est un grand fan et j'aime ses goûts musicaux. C'est quelque chose que l'on partage, car il admire l'art dans toutes ses formes et est ouvert à la musique. On peut en discuter pendant des heures et j'ai conscience que tous les beaux-pères ne sont pas si attentifs.

> Oh d'accord.

Je me dis que notre conversation va s'arrêter là, mais Louis en décide autrement. Alors que je m'apprête à ranger mon téléphone, je sens une autre vibration.

> J'aime pas les embouteillages.

< Personne n'aime ça.

> Probablement.

< Tu penses à quoi ?

Du coin de l'oeil, je le regarde, et il semble hésiter sur quoi dire. Je respecte cependant qu'il ne veuille pas me le dire. Je suis le premier à lui cacher des choses car je ne le connais que trop peu.

> Honnêtement, pas grand chose. Je me rends juste compte que je suis chanceux. Je suis tombé dans une famille méga cool. Ta mère est un ange, ton beau-père est super cool même si on le voit pas trop, et toi t'es très bon délire. Puis Liam est super aussi. Non, franchement, je me disais juste que j'ai de la chance.
> T'es cool, Harry.

Je ne suis pas habitué à recevoir des compliments, quels qu'ils soient. Liam me taquine en me faisant des éloges mais c'est différent, c'est Liam. Mon frère de coeur. Et Eliott... Ses compliments n'en sont pas vraiment. Alors oui, le message de Louis me décroche un sourire en coin que je refuse de montrer. Cependant je ne sais jamais quoi répondre aux gentilles choses.

< T'es sympa aussi Louis.

J'envoie et me rends ensuite compte que c'est carrément nul comme réponse contrairement à ce que lui m'a dit. Alors je tente de faire un effort.

< J'avais un peu peur que tu sois un mec chiant constamment ou autre mais pas du tout. Tu t'entends super bien avec Liam et il t'adore déjà. Puis tu t'imposes pas et t'es poli. Franchement, t'es sympa. Je suis content de l'échange pour l'instant.
PS : Je me fais petit à petit à ton accent pourri et ton thé de merde.

Louis rit avant de plaquer sa main sur sa bouche et ma mère lui lance un regard avant d'hausser les épaules. Elle ne se doute probablement pas que nous communiquons à cet instant précis, mais sur nos téléphones. Stupide technologie, dirait-elle, mais moi je dis belle invention.

> Tu me flattes Harry Styles. Je ne vis que pour les compliments.

< J'ai remarqué, petit empoté.

> Le "petit" est en trop.

< Au contraire il a parfaitement sa place ici.

Louis me fait discrètement un doigt d'honneur et je ris. Ma mère fait sa curieuse mais elle ne saura rien ; nous n'avons rien à cacher et cette discussion est commune. Ma mère s'intéresse à moi et j'apprécie mais ce n'est jamais très adroit. Parfois elle est pire qu'Inspecteur Gadget et c'est flippant ; quand j'avais 12 ans, elle a construit une sorte d'appareil qui lui permettait d'entendre les ondes provenant de ma chambre pour reconstituer mes dires. Flippant.

Ça avance enfin ! se réjouit Robin à propos du trafic.

Alors Louis et moi rangeons simultanément nos potables.

»

C'est un truc de malade, dit Louis, presque collé à la fenêtre. Toutes ces lumières... tous ces gens... wow. C'est pas à Doncaster que je vois ça.

Et il est vrai que même moi, qui vais souvent à Las Vegas, je ne me suis toujours pas habitué à la luminosité et surtout la grandeur de l'endroit. Il y a trop de monde et de bruit à mon goût pour y vivre mais j'aime y aller régulièrement.

Finalement, Robin se gare devant un grand hôtel. Le voiturier fait ce qu'il a à faire - ce qui émerveille d'ailleurs Louis - après que nous ayons récupéré nos affaires, et nous entrons dans le hall.

De grandes colonnes en marbre à bordures dorées partent du plafond jusqu'au haut plafond et j'en ai plein les yeux. Louis est également subjugué par ce qu'il voit. Je le regarde et il me sourit. Je me rends compte que sans réellement le vouloir, je réalise un de ses rêves. Je réalise le rêve de quelqu'un. J'assiste à ça ; quelqu'un qui réalise un de ses rêves.

Bonjour, la réservation est au nom de Twist, informe Robin au réceptionniste.

Oui, alors... il regarde quelques instants l'écran de son ordinateur. Oui j'ai ! Twist, deux chambres doubles. C'est ça ?

Exact, reprend ma mère. Une chambre pour nous, une chambre pour nos garçons.

Deux grooms arrivent et nous emmènent jusqu'aux chambres, non sans que Louis prenne quelques instants pour comprendre que c'était eux qui portaient ses affaires, je commence à croire qu'il vit dans une grotte. Mais vu le va te faire foutre Harry qu'il a grogné quand j'ai pouffé de rire, je pense que ça ne l'amuse pas trop. Ma mère et Robin sont au fond du couloir tandis que nous sommes vers le milieu.

Donc on se dit dans trois quarts d'heure dans le hall ? demande ma mère. Le temps de se poser un peu, de faire un brin de toilette et on va manger ?

Louis et moi hochons la tête en même temps et mes tuteurs disparaissent dans le couloir. Je me tourne alors vers la porte et fais glisser la carte magnétique dans la serrure prévue à cet effet avant d'ouvrir la porte. Évidemment, j'ai le droit à un nouvel épisode de Louis feat. étoiles dans les yeux.

Bordel de merde Harry, il lâche dans un souffle, t'es secrètement riche ou quoi ? Je ris.

C'est grâce à la plume de Robin tout ça je te dis.

La chambre est belle, c'est une vérité. Nous sommes dans les derniers étages en plus, alors la baie vitrée montre une bonne partie de Las Vegas. La taille de la pièce n'est pas gigantesque mais étant donné qu'on va passer deux nuits ici, c'est paradisiaque. Cependant, mes yeux bloquent sur le lit... double.

Hum, Louis, je commence. Je vais dormir sur le canapé là, je montre le meuble en question. On va faire ça.

Quoi ? il fronce les sourcils. Mais t'es malade mec. Y'a un lit superbe devant toi et tu veux dormir sur le canapé avec les ressorts visibles à l'oeil nu ?

Oui ? Je grimace, peu convaincu.

Je sais que je t'attire pas mais eh ça devient presque vexant.

Attends quoi ? À mon tour de froncer les sourcils avant de secouer la tête. Ce n'est pas question de ça, tu es attirant et... il hausse un sourcil, je roule des yeux. Peu importe je me fiche de ça. Juste, ça te dérange pas de dormir avec moi ?

Ça te dérange de dormir avec moi ? Rebondit Louis.

On ne répond pas à une question par une autre question Tomlinson, tu sais que ça ne se fait pas ?

Il sourit en coin.

N'est-ce pas exactement ce que tu viens de faire, Styles ?

J'hausse les épaules.

Est-ce le cas ?

Qui sait ? Demande t-il ; je plisse les yeux. À quoi on joue ?

Louis penche sa tête sur le côté. Il n'est qu'à quelques mètres de moi, trois pas tout au plus, avant de rajouter :

Tu me trouves attirant ?

Je réfléchis un instant. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, théoriquement. Je lui dis juste ce que je pense de son physique ; personne ne doit avoir d'arrière pensée à ça.

Est-ce mutuel ? Je réponds finalement. Louis ne se gêne pas pour me regarder de la tête aux pieds avant de revenir à mes yeux.

Peut-être ? Non, tu es attirant. Mais le suis-je ?

Oui. Tu l'es.

Je déballe mes propos comme si c'était un terrible aveu, mais malencontreusement Eliott m'a traversé l'esprit. Et je me sens mal de dire à Louis qu'il est attirant alors que j'ai Eliott en tête, alors que je fais exprès de l'ignorer, que je me comporte comme un mauvais petit-ami. C'est mal. Je suis une mauvaise personne. Eliott a raison.

Heureusement Louis coupe court au... - au quoi, d'ailleurs  ? C'était quoi ça ? - en souriant avant d'hausser les épaules et de dire :

Super, on pourra tous les deux trouver une jolie fille ce soir si on est si attirants que ça.

Je me sens soudainement moins mal. Je peux trouver Louis attirant, j'ai conscience que ce n'est que dire la vérité, c'est un beau garçon. Il n'y a pas de pensées cachées. Je ne fais que reconnaître les faits. Rien d'autre. Pas de quoi se sentir mal. J'ai un copain, Louis est hétéro, aucun mal n'est fait à quiconque.

»

Louis est passé à la douche et s'est mit sur son 31 (qui aurait crû qu'un homme peut mettre autant de parfum sans perdre l'odorat ?) avant que nous puissions finalement rejoindre ma mère et Robin dans le hall.

Nous sommes allés à pieds dans un restaurant à quelques rues. Louis a examiné tout ce qui s'offrait à ses yeux et maintenant, nous y voilà, assis à cette table ronde, notre repas fraîchement terminé.

Alors Louis, commence ma mère, le peu de Las Vegas que tu as vu te plaît ?

Je suis étonné de ne pas entendre de répondre alors je lui donne un léger coup de coude discret.

Oh, euh, pardon ?

Tu aimes Las Vegas ? répète ma mère.

Oui ! Oui... c'est super.

Étonné de constater que Louis semble sincèrement distrait, je suis son regard et aperçois une brune assise à la table derrière mes parents, qui semble faire de l'oeil à Louis. Je lève intérieurement les yeux au ciel ; tout s'explique.

Je vais commander les cafés, nous informe Robin en se levant. Harry, Louis, vous en voulez ?

Non merci, je réponds.

Louis ? Je lui donne un coup de coude pour qu'il réponde à mon beau-père.

Euh non. Merci.

Je suis presque sûr qu'il n'a même pas entendu ce que Robin a dit mais je ne dis rien. Je le vois cependant se lever et il s'excuse en allant aux toilettes. J'acquiesce... puis je remarque que la brune a également disparu.

Prêt pour la rentrée ? demande ma mère.

Hmhm.

Je gesticule sur mon siège pour essayer d'apercevoir la porte des toilettes et surtout ce qu'il s'y passe, mais tout est vain évidemment. Ma mère me pose diverses questions anodines et je ne réponds que vaguement. À mon tour d'être distrait.

Robin revient avec les cafés et en à peine une minute, il n'y en a plus. Je me demanderai toujours comment ils font pour boire leurs cafés si vite.

Mais Louis n'est toujours pas revenu. Je réfléchis. Il n'est quand même pas en train de... bordel de merde de putain de Louis Tomlinson.

Bon, je vais chercher Louis, dit Robin en se levant. On va y aller.

Non !

Les deux adultes me regardent étrangement et particulièrement ma main sur le poignet de Robin. Je l'enlève immédiatement.

Non, je reprends calmement. Je vais y aller. Attendez-nous dehors. On arrive dans une minute.

Ils hochent la tête et quittent le restaurant après avoir réglé l'addition. Je m'avance jusqu'aux toilettes et rentre brusquement ; je n'ai pas envie de rire. Louis se fout vraiment de ma gueule, je ne vois pas d'autres explications.

J'ouvre une à une les cabines sans aucune délicatesse, à tel point que je pourrais assommer quelqu'un, et c'est presque ce qu'il se passe. La brune se prend la porte dans la face et Louis me regarde, offusqué.

Ils ne sont pas en train de "le faire", mais ils étaient bien partis pour. Louis a les cheveux en bataille et ses joues sont rosées, cela se voit qu'il dévore la bouche de cette fille depuis un petit moment.

Qu'est-ce que tu fous ? siffle la fille.

Je l'emmène, je dis en prenant le bras de Louis. Se taper des nanas dans les chiottes c'est sympathique mais pas lorsqu'on mange avec une famille qui nous héberge et nous emmène gentiment en vacances.

Louis se retire de mon emprise mais me suit finalement. Je suis extrêmement énervé. C'est tellement... trop.

Nous sortons du restaurant et ma mère remarque instantanément que quelque chose me tracasse mais je ne dis rien. Je rejoins l'hôtel au pas de course et monte dans la chambre. Quelques secondes plus tard, Louis débarque.

Pourquoi tu as fait ça ? Demande celui-ci.

Pourquoi ? Je répète avant de lâcher un rire nerveux. Mais c'est quoi ton putain de problème ?

Le châtain est d'abord étonné du ton que j'emploie mais il fronce rapidement les sourcils. Oh, super, une dispute.

Et toi ? il rétorque. Je n'allais pas me la faire ! C'était juste... non !

Je me fiche de ça. Tu fourres qui tu veux Louis, là n'est pas le sujet.

Alors pourquoi tu me le reproches ?

Mais parce que tu n'es pas chez toi ! j'en ai mal à la gorge. Tu n'es pas chez toi Louis bordel. Alors ok on veut que tu te sentes à l'aise avec nous et on te dit de faire comme chez toi mais ça ne veut pas dire t'absenter et te taper une nana dans les toilettes alors qu'on t'emmène gentiment au restaurant.

Je baisse le ton et finis mon discours tout calmement. Mais Louis semble toujours aussi étonné que je lui reproche ceci.

Je veux juste m'amuser, il se défend.

Je soupire. Évidemment qu'il veut juste s'amuser. Évidemment qu'il veut juste profiter. Évidemment qu'il ne vaut pas mieux que les gros lourds du lycée. Évidemment que je me suis trompé à son sujet.

Tu sais quoi, ok, je dis en hochant la tête. Je ne sais même pas pourquoi je m'implique autant, si tu as envie de te ridiculiser devant mes parents, c'est ton choix. Tu fais ce que tu veux, j'en ai strictement rien à foutre de toute manière.

Ce soir-là, nous nous endormons dos à dos, chacun le plus au bord du lit possible.






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QUESTION N*7 : Êtes-vous plutôt d'accord avec la vision des choses d'Harry, ou Louis avec son « amusement » ?

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