Chapitre 7


Ce matin, j'avais fait exprès de mettre mes plus beaux habits pour rivaliser avec cernes. J'avais à peine dormis de la nuit, et mon père était venu chercher ma couette au milieu de la nuit comme prétexte « qu'il avait froid ». J'avais très bien compris que c'était juste pour m'embêter. Avachie sur ma table de classe, je fixait la fenêtre ouverte. On était vers 14h de l'après midi. Je savourais doucement ce petit moment de bonheur. Un doux rayon de soleil m'illuminait, et el chant des oiseaux apaisaient mais oreilles. La professeure d'histoire géo continuait jacasser sur les romains et les grecs, mais je n'écoutait que d'une seule oreille. Soudain, un son perçant me traversa les tympans.

« Mademoiselle Raver, je ne vous permet pas de rêvasser à mon cours. Ça fait déjà trois fois dans seulement une heure, Si je vous surprend encore à regarder par la fenêtre, je risque sûrement de vous mettre un mot dans le carnet.

- Oui... Oui, désolée...

- Bien continuons... Comme je vous le disais, les romains étaient.. »

Je soupirai, me passai la main dans les cheveux avant de me retourner vers la professeure. Elle ne rendait sûrement pas compte que ces petits moments de bonheur était tout ce qu'il me restaient. Moi, je n'avait pas d'iPhone et Netflix chez moi pour regarder des séries, ou envoyer des messages aux copines que je n'avais pas. J'avais toujours, au fond de moi, espéré qu'une personne se tourne vers moi pour m'aider, mais j'avais vite compris que c'était impossible. Même les gens qui n'était méchants, au fond, préféraient largement ne pas se faire casser la gueule, et se faire harceler tout les jours. Quelque chose d'humide atterrit sur ma nuque, derrière moi. Je me retourna et poussa un petit gémissement saisissant le bout de papier imbibé de salive. Quand j'allais me retourner, je m'aperçoit soudain que tout son s'était volatilisé. Pas de bavardages en arrière plant, pas de prof qui répétait encore et encore, inlassablement les mêmes choses. Je me retournai doucement, proie à une sueur froide. Mme Viselin , car s'était elle la prof d'histoire géo, me toisait, à seulement deux centimètres de mon bureau. Je déglutit lentement, m'attendant à ce qu'elle me mette un mot dans le carnet. C'était une des choses les plus graves qui pouvaient arriver, pour mon père. Il s'en prendrait sûrement à ma mère et moi, plus fort cette fois. Je sentit les larmes apparaître dans mes yeux, accompagné du picotement au nez habituel. Je respirai profondément.

« Mademoiselle Raver ?! Je ne vous permet pas du tout de vous retourner ! Vous aller finir sans le brevet, vous en avez conscience ?! Ça à beau être l'avant dernier jour de cours, vous n'avez pas le droit de faire ce que vous voulez ! Moi, quand j'étais plus petite, j'avais beaucoup moins de chance que toi et.. »

Dans la tête des autres élèves, ça devait sûrement être : « Ça y est, elle continue à raconter sa vie... » Dans la mienne, c'était plutôt « Ahaha, tu parles.. ».

« ET EN PLUS VOUS NE M'ÉCOUTEZ PAS QUAND JE PARLE ?! »

Je baissai les yeux, et un murmure amusé remplit la salle de classe.

« D...Désolée...

- J'EN AI RIEN À FAIRE ! DEUX HEURES DE COLLE ! »


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top