Chapitre 5


Je restait pétrifiée sur place. Devrais je le prendre pour le gentil ? Le méchant ? Il prit le bras de mon père et lui dit d'une voix amicale :

"Pouvez vous nous laisser parler entre nous ?

-Bien sur."

Mon père ferma la porte doucement en me transperçant d'un regard plein de sous entendus. Une fois seule avec ce personnage, il me lança le regard le plus froid de mon existence, tout en rajoutant.

"Bien. Est ce que ton père te frappe ?"

J'ouvrit et je referma doucement ma bouche. Si je disait la vérité, mon père se déchainerais sur ma mère et je ne veux pas qu'elle aie mal. Mais... peut etre serait il envoyé en prison ? Peut etre que je pourrais continuer à vivre normalement ? Mais mon choix était déjà fait. Jamais je laisserais ma mère souffrir à ma place.

"Non non.

- Tu as hésité.

- Je parle pas beaucoup à des gens comme vous.

- Tu caches quelque chose

- Quoi donc, à votre humble avis ? ( Je commençait à prendre un ton condescendant, car je prenait le plus en plus confiante en moi. Il me lança un regard assassin.)

- Tu sais que je fais cela pour protéger les enfants qui se font maltraiter ?

- Vous savez ce que ça fait d'avoir un questionnaire forcé ?

- Arrête de répondre !

- Arrêtez de poser des questions.

- Tu vas répondre honnêtement aux questions ! 

- Vous allez me laisser tranquille !

- Petite idiote !

- Vieux bouc !

- Et tu prétend etre gentille avec les adultes.

- Et vous prétendez savoir comment faire avec les enfants.

- Ça ne m'étonne pas que votre père ne vous aime point !

- Ça ne m'étonne pas qu'on vous appelle dans une banlieue si éloignée des grand appartements."

Soudain, il me claqua le visage avec sa mains sèche et boursouflée. Je me prit la joue avec effroi.

J'ouvrit la porte de ma chambre en courant. Je descendis les escaliers à la vitesse de l'éclair, ouvrit la porte principale et je me précipita dehors. Mon père hurlait derrière moi et je sentis que je devait fuir. Vite.  Je couru sur le trottoir de droite, épuisée. Je sentait mon père qui me poursuivait par derrière et je sentait que ce soir ne serais pas une soirée tranquille. Au bout d'un moment, à bout de forces, je m'écroula sur le trottoir. Ma vue était floue et ma respiration saccadée. mon genou écorché par ma chute tacha ma robe, et mon père me tira vilement le bras et me leva. Il me reprit et me chuchota à l'oreille :

" Tu va tuer ta mère. Si elle meure ce sera ta faute. À jamais."




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