Chapitre 3
Tout était flou. Les murs blancs qui m'entouraient me donnaient la migraine, et la dizaine de voix parlant en même temp n'arrangeais rien. après avoir reprit mes esprits, je reconnu l'endroit ou j'étais. L'infirmerie du collège. Un flash lumineux passa sur mes yeux et accentua mon mal de tête. Et je comprit. Ou plutôt, je comprit quand je vis des téléphones braqués sur moi. Ils me filmaient. Je cacha mes yeux avec mes mains. La honte m'empara. Soudain, une tornade furieuse entra dans la pièce. Mon père. Il cria d'une voix forte :
"Tu fais quoi ici espèce de d'imbécile ! Viens ici."
Il me prit par le bras et me tira hors de la piece. Il marmonna un merci pas très sincère à l'infirmière, et partit en me trainant comme si j'étais un vulgaire bout de carton. Il me jeta dans la voiture. Une fois la porte fermée, iI me hurla :
"Tu sais pas ton montrer un peu discrete par fois ?! Franchement tu me complique la vie ! Comment ai-je fais pour avoir un enfant aussi con que toi ?!
- Je suis vraiment désolée, père...
- Tu as plutôt intérêt à etre désolée ! J'ai vraiment honte de toi ! Enfant indigne. En plus tu pues !"
Des larmes coulaient sur mon visage à demi conscient. Il continua a me hurler dessus pendant le voyage, et une fois arrivés à la maison il me balança au pied de la table à manger. Il prit une bière et la bu en entier. Ensuite il me donna des coups de pied dans le ventre. Me mit un point dans le nez, me prit par le col de ma robe, et me balança contre le mur. Il continua de me frapper jusqu'au moment ou il eu soif d'alcool et partit au magasin. Il m'aura sûrement oublié après... pensai-je. Non, espérai-je. Je monta dans les escaliers avec la force qui me restait. Je m'allongea dans mon lit, épuisée. J'avais la nausée, et mon coeur battait à mes tempes. Le sang s'écoulait sur mes draps blancs. Je me leva avec difficulté, puis je me dirigea vers la salle de bains. Dans le couloir, je vis ma mère, les larmes aux yeux. Elle me serra dans ses bras, et m'aida a marcher à la salle de bain. Elle prit un gant de toilette et me lava le visage, me fit boire et me donna une bassine pour vomir. Elle me brossa les cheveux avec une brosse humide pour me débarrasser de l'odeur du sang. Elle me donna aussi un bout de pain pour manger, et me changea mes draps. Elle me borda, et une fois assise sur mon lit elle me chuchota :
"Profite de ta vie, Esther. Toi tu pourrais vivre une belle vie ; moi, en revanche, je sais que je vais mourrir ici..." Elle poussa un soupir teinté de peine. je lui répondis d'une voix faible :
"Je...Je t'aime, maman..."
Ma mère enfouit son visage dans mon cou, et répondit en chuchotant :
"Moi aussi."
Je vis des larmes couler sur le visage de ma mère, puis elle partit en fermant doucement la porte. Je me laissai entrainer dans un sommeil sans rêves. Le lendemain, mon père me lançait des regards encore plus haineux que d'habitude. Il m'emmena à la déchèterie, et à l'entrée, il me poussa violemment vers le portail. Je couru vers l'entrée. Les ouvriers me saluaient, et je sentit mes joues s'empourprer. Je couru à l'intérieur. Je travailla toute la matinée. Jusqu'à qu'il soit 8 heures. Mon père m'emmena à l'entré du collège, et rajouta :
"Tache de pas te ramener à l'infirmerie !"
Je filai sans rien rajouter. Je me cachai derrière le portail pour attendre le dernier moment avant de partir. La sonnerie sonna après une éternité. Je me dégageai du portail et entrai dans le collège. Tout le monde était sur son portable. Ce qui était le plus étonnant, c'était qu'ils me fixaient en même temps. Je sentit quelqu'un cracher sur mon sac. Je me retourna, et un deuxième cracha m'atterrit sur le visage. Je reculai, dégoutée. Puis ensuite je vis des photos de moi sur les réseaux. Une photo de moi à l'infirmerie. Une photo de moi qui s'évanouit. Touts les 5e de ma classe me regardaient avec un air dégoûté, pendant que les autres classes se marraient. Un 3e me bouscula. Heureusement, les professeurs nous ont dit d'entrer en classe. Le soulagement se peigna sur mon visage. Je remontai mon sac sur mon dos et j'entrai en salle de math. Le prof distribua les évaluations faites dernièrement. Je fermai les yeux. Si j'avais un moins de 17, mon père allait, enfin, me défoncer. Je les rouvris. Un 18,5 sur 20. Bon. Il n'allait pas être heureux, mais il n'allait pas me frapper non plus. La journée du mercredi fila en un éclair. La semaine aussi, d'ailleurs. Mon père était de plus en plus méfiant avec moi, mais a part cela, j'étais, enfin, à peu près heureuse. Mon père n'avait pas frappé ma mère depuis quelques jours. Il semblerais que l'infirmière aie remarqué d'autres traces de coups que ceux que j'avais eu avec les "chiens" entrés dans le collège. C'est ce que mon père m'avais dit de dire au prof pour ne pas que les filles de ma classe me détestent encore plus. Mais vu que j'avais nié que mon père mon frappait, ils n'avaient pas pu donc mener l'enquête, mais ils gardaient mon père à l'oeil. Donc, mon père se calmait avec moi. Même si les gens de ma classe continuaient de m'harceler avec les photos, et que je recevait des lettres de haine tous les jours, en disant que vu que j'avais pas de téléphone, on devait faire à l'ancienne. Que je n'était qu'un clocharde. C'est mon nom. La pauvre, sinon, quand ils se lassent. J'ai eu aussi le nom de l'intello, car j'avais de assez bonnes notes. Quand mon père manquait de bois pour le cheminée, je les mettait à bruler. Ça me rongeais de l'intérieur. Mais je gardait confiance. Tous finirais pas s'arranger. Tout irais bien.
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