𝑯𝑶𝑴𝑴𝑬

Adwin était le jeune adulte le plus charmant de la planète si l'on devait en croire les dires de sa famille. Du haut de ses dix-huit ans, le brun accompagné de son sourire enjôleur avait cette capacité à se mettre le monde dans sa poche, pas si grande que cela pourtant.

Il était naturellement élégant. Ses cheveux, légèrement bouclés sur le haut de son crâne lui donnaient du charme. Ses yeux d'un vert rafraîchissant hypnotisaient chacun de ses interlocuteurs. Sa peau d'où se reflétait le soleil en faisait jalouser plus d'une. Et son teint hâlé toute l'année lui donnait constamment bonne mine. De plus, il était bien charpenté, des épaules larges, un long buste souligné par des abdominaux saillants. Sans parler de son altruisme, Adwin était complaisant, il était tendre et tolérant.

En bref, Adwin Hall était une sculpture vivante pour tous ses camarades de classe.

Pas très loin de lui, sur ses talons, vous ne serez jamais surpris de voir Nolann Hart. Avec son visage mafflu, son sourire espiègle et ses grands yeux céruléen, il était parfait aux yeux du brun. Ils étaient amis depuis leur plus tendre enfance, et ils ne se cachaient aucun secret. Même le fait qu'Adwin ressentait un amour fervent pour Eloi Lloyd, un camarade de classe.

Nolann avait été témoin des états d'âme de son meilleur ami depuis leur entrée au lycée. Depuis que les yeux innocents d'Adwin s'étaient posés sur le visage aiguisé du garçon roux, Nolann entendait des éloges de l'homme sans même le connaître un tant soit peu.
Mais ils ne se ressemblaient en rien, autant sur le plan physique qu'émotionnel. De ce qu'avait pu observer Adwin durant ces trois longues années, Eloi avait les plus beaux yeux que la terre aurait pu créer, il en était certain et il le prouvera un jour. Il avait des allures d'homme sensé, et pourtant plus Adwin l'examinait et moins c'était réellement le cas. En réalité, il avait appris à décrypter l'homme. Eloi était gueulard, aucun synonyme ne le décrivait plus que celui-ci. Un vrai gueulard, tenace et intègre.

Contrairement à Adwin qui était la douceur absolue, Eloi représentait la rugosité et la brutalité. Mais cela ne repoussait pas pour autant le brun. Il portait une certaine admiration envers les faits et gestes du roux. La manière dont il remettait ses cheveux en place grâce à un mouvement de tête qui lui était propre. La façon dont il humectait ses lèvres avant de sourire ou alors avant de prendre la parole. Les plis qui se formaient au coin de ses yeux lorsqu'il riait de bon cœur. Et son odeur de chocolat qui enivrait chaque fois les narines d'Adwin lorsqu'il passait près de lui, sans même le remarquer.

Adwin aurait pu passer encore de longues années à le regarder de loin, l'homme qui se tenait près de lui aurait pu hanter ses pensées jusqu'à la fin de sa vie, mais le destin allait en décider autrement.

- Putain, tu peux pas faire gaffe où tu vas, bouclette ?
- P-Pardon... Bredouilla Adwin.

Le brun était tellement pressé qu'il s'était mis à courir dans les couloirs, espérant arriver à son cours de l'après-midi, à l'heure. Tellement pressé qu'il était entré violemment dans un élève, et pas n'importe lequel. Il sentait cette odeur de chocolat consumer son cerveau tandis que l'air bourru de Eloi lui faisait face. Malgré sa sociabilité inouïe, Adwin ressemblait à un être effarouché face à celui qui faisait battre son cœur mordu.

- Ouais, c'est ça. Maronna le garçon aux cheveux auburn.

Eloi resta à le jauger un instant avant de tourner les talons. Adwin respira de nouveau et reprit son chemin initial tout en se disant que l'homme dont il était féru était définitivement, rigide.

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