Chapitre 9 - Souvenirs
« Ah tiens. Monsieur le grand scientifique royal daigne enfin voir si on est pas morts. Tu sais que ça fait presque deux semaines que tu n'es pas rentré ? fit-il.
- J'avais du travail, grommela l'autre.
- Et tes enfants, c'est pas du travail alors ? rétorqua le jeune. Tu sais qu'on existe au moins ? Ou non, ça ne t'effleure même pas l'esprit que Pap's puisse te demander toute la journée ?
- Je n'ai pas le temps pour ça, Sans. On en reparlera un autre jour.
- Franchement, tu es égoïste à ce point ? Pense au moins à Papyrus ! T'es son père, il peut pas grandir sans de l'affection paternelle ! cria le jeune squelette le moins fort possible, pour ne pas réveiller son frère, endormi à l'étage.
- Mais enfin, Sans, j'ai...
- Du travail je sais, le coupa ce dernier. Toujours, encore et encore. T'as pensé à lui ? Non, tu sais quoi ? Ne réponds même pas, l'interrompait Sans avant que le scientifique n'intervienne. Un jour je prendrais Pap's avec moi et on partira à la capitale pour qu'il grandisse dans un lieu où les gens feront attention à lui plutôt que de passer leur temps enfermés dans un laboratoire sombre. »
« Sans ! Sans ça va ? Réponds moi ! »
Le squelette se réveilla en sueur sous les paroles inquiètes de Frisk.
« O... ouais t'inquiètes gamin. Juste un mauvais rêve. De vieux souvenirs qui remontent...
- Je comprends. Moi aussi... »
Plus exactement : Frisk rêvait de la Timeline Génocide qu'iel avait faite.
La culpabilité qu'iel pensait avoir enterrée le.la reprenait.
« C'est bizarre.
- Quoi ? Tout est bizarre ici.
- C'est bizarre de pouvoir traverser les murs. »
Alex soupira. Amy n'arrêtait pas de ponctuer ses phrases de "c'est bizarre" depuis qu'ils s'étaient éloignés de leurs "corps".
En traversant la Capitale, ils avaient vu la poussière et le malheur qui avait frappé le monde d'en dessous.
« Je sais t'inquiètes. C'est aussi bizarre qu'on soient tombés tous en même temps dans ce trou, que le même jour un scientifique disparu réapparaisse et que tout le monde se souvienne de lui alors qu'il était sensé avoir disparu des mémoires, qu'une araignée aie voulu nous manger....
- Ça c'est juste parce qu'elle t'as foutu la trouille mais Muffet est sympa...
- Laisse moi terminer. C'est aussi bizarre qu'une fleur parlante soit le fils de deux chèvres et c'est bizarre que je me retrouve bloqué avec toi, sans pouvoir te gifler.
- MAIS !!! C'est pas sympa !!! »
Alex soupira. Il s'était rendu compte qu'il voyait parfois Amy ou un autre de ses amis et qu'il pouvait de temps en temps s'éloigner d'Entêtement mais pas trop quand même. Mais ce dernier n'étant apparemment pas né de la dernière pluie, il inquiétait un peu le jeune homme. Tiens en parlant d'Entêtement, Alexandre était arrivé devant lui.
L'âme déchue le remarqua.
« Salut Alex. J'ai une petite question : avec qui tu parles parfois ?
- Moi-même.
- Non je ne crois pas. Tu a trop de raison pour ça. Je t'ai observé. Tu es intelligent. Et tu sais bien mentir. Tu ne veux juste pas me dire la vérité. Mais tu sais, même si tu ne me le dis pas, je pourrais le découvrir tout seul.
- Alors pourquoi me poser cette question ?
- Je te laisse une chance. Je crois que c'est ce que font certaines personnes. Enfin, je connais d'autres moyens de faire parler les gens
Alex frémit. Entêtement pouvait atteindre des extrêmes pour arriver à ses fins.
Il était têtu.
« Alors ? Toujours rien ?
- ... »
Même si il avait peur des conséquences, le jeune garçon garda le silence.
« Tant pis. On ne pourra pas dire que j'ai pas essayé. »
Entêtement fit apparaître une lance violette dans sa main.
Il la leva et la dirigea... vers son ventre.
Il s'enfonça la pique jusqu'à la garde en souriant.
Aussitôt, Alex fut plié en deux. La douleur le transperça et le sang s'étendît sur son T-shirt.
Jamais il n'avait sentit une douleur pareille.
« P.... pourquoi tu fais ça ?
- Ça se voit pas ? »
Entêtement enfonça la pique encore plus profondément.
« T'as l'air tout pâle Alexandre. T'es sûr que ça va ?
- A... arrête...
- Dis-moi avec qui tu parles. Je suis près à m'arracher un œil ou un bras juste pour découvrir la vérité.
- ....... »
Tout en Alex lui criait de tout révéler, même si cela mettrait ses amis en danger. Entêtement s'assît par terre et interpella Vengeance.
« Continue sans moi. Je te rejoins bientôt.
- T'es sûr de pas être masochiste parfois ?
- Non non, seulement entêté. »
Une fois Vengeance hors de vue, l'âme déchue s'enfonça une deuxième pique dans le ventre. Il ne semblait absolument pas avoir mal. Alexandre hurla de douleur.
« Tu... tu es... C'est impossible.
- Persévérance est né sans aucun capteur de douleur. Je suis content que ce soit l'une des seules choses que je tienne de lui. J'ai tout mon temps Alexandre. Raconte-moi tout. »
Le jeune homme serra les dents. Il avait horriblement mal et sa barre de vie descendait mais il refusait de lâcher prise. Entêtement ne pourrait prendre le risque de le faire mourir, non ?
« Si tu savais combien tu es ennuyante. Tu ne veux pas me dire d'où tu tiens ta Détermination ?
- Va te faire foutre minable ! Je sais à peine de quoi tu parles, mais si tu penses pouvoir me faire flancher... tu peux aller te faire enc*ler ! »
Marianne serra les dents lorsque Corruption planta une nouvelle lance dans le bras de l'ancienne capitaine de la garde.
Dans les anciens cachots du palais, le sol autrefois propre était sali par le sang d'Undyne.
La femme-poisson saignait en effet, contrairement aux autres monstres.
Aux côtés d'Intégrité, la jeune fille assistait malgré elle à l'interrogatoire.
Corruption semblait extrêmement intéressée par la capacité de saigner et de régénération d'Undyne.
Elle appelait la "Détermination des Monstres" et était persuadée de pouvoir percer les secrets liés à ce phénomène.
« Je n'aime pas voir ça, murmura Intégrité. Elle est cruelle. »
Marianne hocha la tête.
Il n'avait fallu que quelques jours à l'adolescente pour sympathiser avec son âme, leur âge et leur caractère étant similaires.
Malheureusement, comme Corruption s'intéressait énormément aux techniques de torture, elles passaient la plupart de leur temps à assister à la souffrance de l'ancienne capitaine dite immortelle.
Au bout d'un moment, Corruption sembla se lasser. Elle sortit de la cellule et s'éloigna.
« Tiens, c'est bizarre. Je pensais que Sacrifice devait bientôt me rejoindre. C'est dommage, sans son aide je ne pourrais pas m'amuser avec le docteur ! Vous en pensez quoi, vous deux ? »
L'âme déchue avait posé la dernière question aux deux spectatrices.
Aucune d'elles ne purent répondre.
Mieux valait ne pas s'aventurer sur ce terrain-là.
« Vous êtes plus intelligentes que prévues, fit Corruption.
- Oh, tu sais, âme déchue, même si la parole est d'argent, on dit le silence d'or. »
Le docteur les regardait en souriant.
« Sans, respire. Tout va bien ?
- Non, rien ne va. Ils me regardent...
- Mais il n'y a personne. »
Assis au bord de l'eau, les deux amis regardaient leurs reflets.
Le squelette semblait plongé dans ses souvenirs et revoyait plusieurs passages de sa vie en même temps.
Ses disputes incessantes avec le docteur.
Ses journées passées à s'occuper de son frère.
Son accident.
Brumie :
Alors ?
Les chapitres mettront juste un peu plus de temps à sortir, car on doit maintenant écrire les chapitres !
Bonne journée
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top