En Retard - Michael [OS]

Le jeune homme nouait sa cravate devant le miroir du couloir, impatient. Ils devaient partir dans 10 minutes, mais il savait bien que sa petite-amie était loin d'être prête. Maelle était encore enfermée dans la salle de bain à faire Dieu seul sait quoi, prenant évidemment tout son temps. Michael ne voulait pas arriver en retard pour le repas de Noël organisé par ses parents, et c'est pourquoi il fallait que la jeune fille se dépêche.


« Mae, qu'est-ce que tu fais? On doit partir dans moins de 5 minutes!

— Je sais, je vais être prête, t'inquiète!

— Tu fais quoi là-dedans? »

Il toqua à la porte de la salle de bain avant de l'ouvrir, voulant voir par lui-même. La jeune femme maintenant deux boucles d'oreilles différentes devant chaque oreille afin de déterminer laquelle elle prendrait – deux boucles d'oreilles qui se ressemblaient. Elle hésitait à savoir quelle pendeloque elle accrocherait à son lobe alors qu'une serviette était encore enroulée autour de son crâne. Elle n'était ni coiffée et ni maquillée, mais elle se préoccupait déjà des accessoires qu'elle allait porter.

« Qu'est-ce que tu vas faire avec tes cheveux?, questionna-t-il.

— Je sais pas trop, peut-être que je vais les aplatir...

— Les aplatir? T'auras pas le temps pour ça, on part dans 6 minutes!

— Bon bah j'vais juste...les laisser libre alors, soupira-t-elle devant la fébrilité de son copain, retirant sa serviette et ébouriffant ses cheveux.

— Fais ce que tu veux, mais fais ça vite!

— Pourquoi t'es stressé comme ça?

— J'veux pas arriver en retard chez mes parents, d'accord?

— On sera pas en retard!, protesta-t-elle en secouant la tête. Si tu me laissais me préparer au lieu de m'obstiner, ça irait plus vite aussi. »

Michael grogna avant de sortir et alla s'asseoir sur le sofa, les bras croisés. Sa patience commençait déjà à s'épuiser, tout comme le temps qu'il leur restait. Il tapait du pied en regardant son poignet dépourvu de montre, soupirant toujours un peu plus fort à chaque fois.

«Maelle, dépêche-toi!

— Michael, calme-toi! »

Mais le jeune homme ne pouvait pas se calmer. Il avait promis à sa mère d'être à l'heure pour dîner et il ne voulait surtout pas briser sa promesse. Michael ne voulait pas décevoir sa mère.

« Maelle!, hurla-t-il.

— Quoi?, répondit-elle sur le même ton.

— Y faut qu'on parte, très bientôt!

— Je suis presque prête, 2 secondes!

— On a pas le temps là, viens! »

Le gros ours mal léché grogna à nouveau en se levant, se dirigeant vers la salle de bain. Maelle était en train d'appliquer du mascara sur ses cils déjà extrêmement longs, et ce, avec précaution. Elle prenait bien son temps pour s'assurer que la brosse recourbait tous et chacun de ses cils sans en oublier un.

« Pourquoi tu te mets du mascara? T'as pas besoin de ça, ça change rien de toute façon!

— C'est parce que t'es un gars que tu vois pas à quel point ça donne une illusion de masse. Quand je mets du khôl, on dirait que j'ai plus de cils.

— Mais t'as pas le temps d'avoir plus de cils, y faut partir!

— Qu'est-ce que t'as aujourd'hui? Depuis que t'es réveillé, t'es hyper stressé!

— C'est toi qui me stresse à prendre une éternité à te préparer!, s'exclama-t-il.

— Hé bien je suis désolé de vouloir me faire belle pour toi, Michael. Je suis désolé de vouloir être à mon avantage pour rencontrer ta famille éloignée. Désolé de vouloir bien paraître à ton bras!, hurla-t-elle, les nerfs à vif. »

Maelle était maintenant vexée. Elle poussa Michael hors de la salle de bain avant de s'y enfermer. Elle s'adossa à la porte et se laissa glisser. La jeune femme se trouvait dans sa période émotive, celle où tout la vexe et la blesse. Michael avait réussi à l'énerver aussi.

Depuis qu'elle a ouvert les yeux, il n'a cessé de lui répéter qu'elle devait être prête à l'heure. Il lui a dit et redit qu'ils ne devaient pas arriver en retard et qu'il avait promis. Michael lui avait mis de la pression sur les épaules. Il avait déversé son angoisse et son stresse sur elle, elle qui vivait déjà assez d'anxiété comme ça.

« Mae? Mae, qu'est-ce que tu fais?, murmura Mickey dont la voix s'était adoucie.

— Va t'en, chuchota-t-elle, les larmes aux yeux.

— Bébé, ouvre-moi. Me laisse pas seul devant la porte, s'il te plaît.

— ...

— Je te demande pardon pour t'avoir crié après, ok? Je m'excuse.

— ...

— Mae, arrête de m'ignorer, chuchota-t-il. Chiale si tu veux, obstine-moi ou je sais pas, mais m'ignore pas comme ça. Réponds-moi...

— T'es stressant, Mike.

— Je sais..., soupira-t-il, reconnaissant qu'elle avait raison.

— C'est comme ça à chaque fois!

— Qu'est-ce que tu veux dire?

— J'ai l'impression de revivre le même Noël chaque année et ça m'épuise.

— Tu...pourrais venir m'ouvrir? J'aimerais bien pouvoir te parler à toi et non à une porte. »

En soupirant, elle se décala avec que la porte puisse s'ouvrir ailleurs que dans son dos. Elle la déverrouilla, et Michael entra avant de la refermer. Après s'être assis auprès de sa petite-amie, il la prit dans ses bras. Elle se nicha contre lui, posant sa tête sur son épaule.

« On est toujours en train de se disputer, à chaque fois qu'on va à un party.

— Est-ce si grave? Je veux dire, pour le nombre de fois où on sort..., lança-t-il avant qu'elle ne se mette à rire. Sérieusement, je sais que je suis stressant. Je sais aussi que rien de tout ça serait arrivé si je t'avais pas demandé de te presser. Je vais faire des efforts, Mae.

— Et moi, je vais essayer de commencer à me préparer plus tôt.

— Et je t'aime.

— Et tu sais quoi? Je t'aime aussi. Et tu sais quoi?

— Hm?

— On va vraiment être en retard là. »

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