🐛 deuxième partie

5fillesunroman
C'est toujours pour vous !

( Eliora et Orion sont des pays de ma création )
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Luna
Eliora, Europe de l'ouest

**Luna Eliora, Europe de l'Ouest**

« Jamais, au grand jamais, je ne me marierai avec lui.

- Ce n'est pas comme si vous aviez le choix, mademoiselle Montez, répond ma régente, le nez plongé dans ses papiers.

- JE suis la future reine, techniquement j'ai tous les droits !

- Peut-être, mais pour l'instant, vous êtes sous MA responsabilité, alors je vous prierai de ne pas faire d'histoire. En plus, vous exagérez. Ce garçon est un ange, parfait pour vous.

- Parfait ? Je pense qu'il faudrait revoir la définition de ce mot, parce que lui, c'est tout le contraire ! Il est arrogant, hautain et il ne parle jamais ! Je vous assure, j'ai essayé de faire la conversation, mais apparemment monsieur-le-prince est trop royal pour y participer ! En plus, il m'a plantée en plein rendez-vous ! Et la seule fois où il a ouvert la bouche, c'était pour critiquer mes goûts vestimentaires et ma façon de parler. Je veux bien faire des efforts, mais à ce stade, c'est comme demander à un poisson de monter des escaliers.

- C'est vrai que ce garçon a tout l'air d'un ange, commente Stive, mon majordome.

Il m'adresse un clin d'œil, ce qui me fait sourire. Qu'est-ce que je ferais sans lui.

- Avec un peu de chance, il vous apprendra les bonnes manières. J'ai pris du temps à négocier avec son père pour ce mariage, estime-toi heureuse, plusieurs princesses voudraient être à ta place.

- Alors qu'elles la prennent, ma place ! Je n'ai jamais demandé à être la future reine et encore moins à être victime d'un mariage arrangé. Je veux simplement vivre une vie que j'ai choisie et finir avec quelqu'un que j'apprécie, de préférence.

Au même moment, la sonnette retentit.

- Je vais ouvrir ! déclare Stive en s'empressant d'aller ouvrir la porte tout en criant : "J'arrive, j'arrive !".

- Comprenez-moi, madame Elisabeth ! Je ne vais pas me marier avec un mec désagréable, que je connais à peine et surtout que je n'apprécie pas !

- La discussion est terminée, jeune fille.

- Mais-

- T.é.r.m.i.n.é.e. Dois-je répéter ?

Je lui jette un regard noir avant de lui tourner le dos pour faire face à la fenêtre.

Je suis la seule à trouver tout ça absurde ? Apparemment oui... De toute façon, je dirai non, pour ça, comptez sur moi. Je ne comprendrai jamais pourquoi ils me font subir tout ça ! Je suis une femme libre, non ? Je suis censée pouvoir choisir avec qui je vais finir ma vie !

- ...ravie de vous voir. N'est-ce pas, Luna ?

Je relève la tête, remarquant que ma chère madame Émilie me jette un regard très... pesant.

- Hein ?

Je tourne le regard vers le nouvel arrivant pour m'arrêter sur... lui. Qu'est-ce qu'il fait là ? Il n'a pas des trucs royaux à faire au lieu de venir ici ?

- Tiens, monsieur-je-n'ai-pas-de-langue-ni-de-temps-pour-répondre est venu me voir ?

- Je suis venu voir madame Elisabeth, pas... toi.

Il me regarde de haut en bas comme s'il avait son mot à dire sur mon outfit du jour. Je lance un regard à Stive comme pour lui dire "Tu vois ?".

- Pourquoi vouliez-vous me voir, monsieur Milleur ? demande la concernée.

- Je voulais parler de certaines choses concernant... certains points.

Il dit ces derniers mots en appuyant son regard sur moi. Connard.

- Tu peux dire mon prénom, tu sais ? Parce que, à la différence de moi, tu le connais. Je te l'ai pourtant demandé, mais tu m'as répondu par un simple "Hum". Sauf si "Hum" est ton prénom - ce qui m'étonnerait beaucoup - je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à assembler quelques lettres pour dire quelque chose qui - entre nous - serait très utile. D'ailleurs, j'y ai mis quelques hypothèses : José, Bernard, Tristan, Colin, Henry... mais mon préféré reste Bernabéu, un vrai coup de cœur. Je trouve qu'il se marie parfaitement à ta face de-

- Aiden. Mon prénom est Aiden, satisfaite ?

Il retire ses gants noirs sans me jeter un seul regard. Ces hommes, tous les mêmes.

- Et je ne t'ai pas donné la permission de me tutoyer, mademoiselle Luna.

- Mais toi non plus !

- Mais moi, je ne suis pas mal élevé. Je connais les bases du respect et de la politesse. Mais ne t'en fais pas, ça peut arriver à tout le monde de les oublier.

Il déclare cette dernière phrase avec du poison dans la voix. Comme si j'étais tout le monde, quelqu'un de "banal" et que lui était le dieu divin.

Je. Le. Déteste.

Aiden
Londre,.grand bretagne

Je ne vois pas l'intérêt de faire une première rencontre avec ma future femme. Bien sûr, je me doute qu'il fallait que ça arrive un jour, mais pourquoi aussi tôt ? Josh m'a suggéré de l'emmener dans un café pour, je cite, "qu'elle soit à l'aise et dans un milieu qu'elle connaît".
Il m'a dit de l'emmener à The Attendant, un café populaire et très cool d'après lui.
Mon soi-disant meilleur ami m'a donné d'autres conseils : de ne pas lui parler de ma famille, que si elle avait un maquillage beaucoup trop voyant je raccourcis le rendez-vous au maximum, et que si elle me parle de son chat qui a été castré la veille, je pars aux toilettes et je saute par la fenêtre. Enfin bref, des conseils inutiles.

Mais pour revenir à la rencontre, j'aurais clairement préféré faire cette rencontre dans un endroit plus... intime, on va dire. J'ai fait quelques interviews récemment par rapport à mon père, la succession du trône, comment vais-je diriger le royaume, etc. Plusieurs personnes pensent que je suis juste un escroc qui ne mérite pas son statut. Des accusations stupides juste pour faire parler. Mais à cause de ça, ma tête est plutôt connue en Grande-Bretagne. Maintenant, si je sors, je suis obligé de mettre des lunettes et autres. Un vrai calvaire. En rajoutant cette rencontre stupide, ça n'arrange pas le tout.

Me voilà dans un café terriblement bruyant, en attendant une fille que je ne connais pas et qui est en retard de 14 minutes. Dans 60 secondes, je quitte cet endroit et n'y retourne plus jamais. J'ai pris la table la plus éloignée pour... minimiser les chances de me faire voir par d'autres personnes. Pourquoi les filles sont-elles toujours en retard, bordel ?

« Excuse-moi du retard... s'excuse une voix féminine. Je suis venue en métro et il y avait des problèmes de trafic. »

Je lève les yeux pour faire face à mon invitée. Une jeune femme aux cheveux châtains attachés en une tresse sur le côté. Elle a les yeux... vairons. L'un d'un bleu très foncé et l'autre d'un vert-jaune plutôt sombre. Perturbant, mais beau. Elle porte une doudoune noire, un jean large bleu et des Air Force One. Ses joues sont légèrement rouges, sans doute à cause du froid glacial de l'hiver. Une fille plutôt simple. Au moins, elle n'attire pas l'attention.
Mais ce qui me perturbe le plus, c'est qu'elle est venue en métro.
Elle n'a pas un chauffeur privé ou quelque chose du genre ? Et où est son garde du corps ? Une fille de son statut ne devrait pas traverser une ville seule.

- Je suis ravi de te rencontrer. Je m'appelle Luna.

Elle me tend sa main. Je la serre avant de lui tendre le menu.

- J'offre, fais-toi plaisir.

- Je te rembourserai.

- Pas la peine. Luna, c'est ça ?

- Ouais et toi ?

Je sens un regard sur ma droite. Je tourne la tête et vois quatre hommes habillés en noir me regarder en plissant les yeux. Et merde, manquait plus qu'eux.
Je pousse un "hum" dans sa direction et remets mes lunettes de vue en place. Manquerait plus qu'ils se donnent en spectacle devant tout le monde.

« Original... Sinon tu-

Un serveur s'arrête à notre table.

- Bonjour, vous avez choisi ? demanda-t-il.

- Je vais vous prendre un chocolat chaud s'il vous plaît ! répond Luna.

- Un café noir pour moi.

- Très bien !

Et il repart. Les hommes ont disparu... Ils ne doivent pas être loin. Je ne les ai pas quittés des yeux. Je dois prévenir Josh.

-...froid dehors. Tu en penses quoi toi ?

- Je...

Ils sont revenus, avec un mec en plus. On doit partir d'ici au plus vite. Elle n'est pas en sécurité et je ne suis pas de taille face à eux.

- Il commence à neiger, tu devrais rentrer chez toi.

- Mais on n'a même pas-

- Luna, on se verra une autre fois. Et d'ailleurs, ta façon de parler n'est pas appropriée pour diriger un royaume ni... tes habits. Commence à changer ça et peut-être après on pourra commencer à discuter.

Je me lève sans rien ajouter. Je mets de l'argent sur la table pour qu'elle puisse payer. Je suis un bâtard, mais pas à ce point. Normalement, je l'ai assez énervée pour qu'elle ne me rattrape pas. Je fais ça pour la protéger, qu'elle me déteste, très bien. Mais que mes erreurs ne lui retombent pas dessus.

Luna
Eliora, Europe de l'ouest

...Enfin bref, l'horreur.

Après la visite surprise et désastreuse d'Aiden, je suis directement montée dans ma chambre pour tout raconter à mes meilleures amies. Ça fait deux semaines qu'on ne s'est pas appelées et elles me manquent beaucoup trop.

- Il a vraiment pas l'air cool ce mec... il est beau au moins ? demande Bridget.

- Ouais, ça je peux pas le nier.

- Au moins tu ne te taperas pas l'affiche dans les magazines, c'est un bon point, rigole Evie.

- Elle n'a pas tort. C'est mieux que de sortir avec Gollum, renchérit Nolia.

- Eh, c'est pas drôle ! C'est pas vous qui êtes forcées de vous marier avec un mec détestable !

- Oui pardon excuse-nous... Sinon, vous avez vu le dernier Vise-versa ? questionna Bridget, pour changer de sujet.

- Oui ! J'ai trop aimé ! Mais Joie m'a fait trop de peine ! J'ai lâché ma petite larme, répondit Nolia.

- Non, moi c'est Tristesse qui m'a fait pleurer !

- Evie, tu me déçois... dit Nolia avant de commencer à parler de sa fac incroyable - d'après elle.

Qu'est-ce que je les aime ! Elles arrivent toujours à me faire changer les idées en peu de temps, même à distance.
Après une bonne heure de blablatage, je leur dis qu'il est vraiment tard chez moi et qu'il vaudrait mieux que je dorme. Je n'ai pas des choses très importantes demain à part des essayages pour le bal de l'hiver. C'est une sorte de gala où toutes les petites princesses, des milliardaires, des princes aussi... enfin bref des gens bourrés d'argent qui viennent pour danser, parler, boire... mais le PIRE c'est qu'il faut venir accompagné ! Je n'ai pas vraiment eu le choix pour le cavalier sinon j'y serais allée avec Stive ! Oui, il a 70 ans, et alors ? Lui au moins, il est sympa. Bref, tout ça pour dire que je n'ai AUCUNE envie d'y aller.

Après un énième essayage, je suis enfin libre pour l'après-midi. La neige n'arrête pas de tomber et moi j'en suis ravie.
Je suis tranquillement en train de faire mes exercices de solfège quand quelqu'un toque à la porte. Qui que tu sois je t'aime ! Tu viens de me libérer de l'enfer.

« J'arrive ! »

Je me lève et ouvre la porte pour tomber nez à nez avec... Aiden. Ok, je retire ce que je viens de dire, je préfère finir mes exercices et les recommencer une bonne centaine de fois que de devoir communiquer avec lui.

« Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu pour parler, ça se voit non ? répondit-il.

Toujours aussi charmant.

- Pourquoi ?

- Pour m'excuser.

- De... ?

- De t'avoir traitée de mal élevée hier.

- Quoi, ça ? Tu ne crois pas qu'il y a autre chose par hasard ?

- ...Non je ne vois pas.

- T'es idiot ou tu le fais exprès ? Tu m'as plantée en plein "rendez-vous" devant tout le monde ! Après, ils m'ont tous regardée avec un regard de pitié ! Le serveur avait tellement de peine qu'il m'a offert le chocolat ! Oh d'ailleurs, ça me fait penser...

Je cours dans ma chambre chercher les 5 euros que je lui devais.

- Tiens ! dis-je en lui tendant la monnaie.

- Tu peux les garder.

- Non j'insiste, je déteste avoir de l'argent qui n'est pas le mien...

Il hausse les épaules et les met dans sa poche.

- Désolé pour l'autre jour. Pour me rattraper, je t'ai acheté ça.

Il me tend un bouquet de fleurs.

- Ce sont des...

- Camélias. Des camélias japonais. finis-je à sa place.

- Tu connais ?

- Mon père m'en offrait pour mon anniversaire... Oh attends !

Je les prends et m'empresse d'aller les mettre dans un vase vide. Je ne lui ai pas dit, mais je les trouve sublimes. Quand il veut, il peut être un vrai gentleman même si quelque chose me dit que ce n'était clairement pas son idée.

- Et voilà ! Merci pour les fleurs, un peu cliché mais j'aime bien.

- De rien.

Il ne bouge pas. Il attend que je lui donne la permission de partir ou... ?

- Tu voulais autre chose ?

- Umh. Tu voudrais venir avec moi faire une balade à cheval pour rattraper notre première rencontre désastreuse ?

- De toi à moi, c'est la vieille qui t'a demandé de faire tout ça, avoue.

- Elle m'a potentiellement suggéré l'idée... mais les fleurs c'était la mienne.

- Heureuse de l'apprendre. Par contre, sortir dehors par ce temps c'est du suicide ! Il fait au moins -8000 !

- Un manteau, des bottes et de bons gants et tu peux ressortir sans faire une crise d'hypothermie.

- Si tu le dis... donne-moi deux minutes. »

Je lui claque la porte au nez.

Aiden
Eliora, Europe de l'ouest

Elle m'a claqué la porte au nez. Je prends ça pour un oui. En fait, ce n'est pas du tout Madame Elisabeth qui m'a donné l'idée. Elle m'a juste dit qu'il fallait que je me "réconcilie" avec Luna. Le reste, c'est du Josh tout craché. Mon meilleur ami - et la seule personne qui me supporte - alors qu'on est les deux opposés. Enfin bref, je ne sais même pas comment on a réussi à devenir amis mais en tout cas c'est un bon allié et un très bon conseiller quand il veut.

Elle ouvre la porte quatre minutes plus tard, vêtue d'un long manteau noir, de grosses bottes en cuir et des gants bleus en laine.

« On y va ? »

Avant même que je puisse répondre, elle me passe devant et déambule joyeusement dans les couloirs, ravie. Et dire qu'elle râlait il y a même pas cinq minutes.

Arrivés aux écuries, elle me présente chacun des chevaux. Je crois que son préféré s'appelle Silver, si j'ai bien retenu. Elle demande à un certain Rodrigue de les seller pendant que nous allons nous préparer. Cette fille est une boule d'énergie ambulante. J'ai l'impression de garder un enfant de cinq ans.

« Tu sais faire du cheval au moins ? » demande Luna en me regardant galérer à mettre mon pied dans l'étrier.

- Oui, c'est juste ton poney qui n'arrête pas de bouger.

- Ce "poney", comme tu dis, ne t'apprécie juste pas.

Après plusieurs tentatives, je réussis enfin à m'asseoir sur la selle. Luna donne un coup de talon et sort des écuries. Je la suis, sans aucune idée d'où on va.

« Sinon ça va ? » je demande.

En vérité, je m'en fiche un peu, c'est juste histoire qu'elle me déteste moins.

- Ouais.

On continue de trotter dans le silence glacial de l'hiver. Après quelques minutes, nous arrivons à la sortie de la forêt qui débouche sur de grandes collines ensevelies sous la neige. On a l'impression d'être sur une autre planète.

- Tout à l'heure tu m'as parlé de ton père, vous êtes proches ?

- Plutôt oui. J'ai toujours eu un lien spécial avec lui, répond Luna, le regard perdu à l'horizon.

- Et ta mère ?

- Elle est morte quand j'avais six ans.

- La reine Catarina n'est pas morte il y a si longtemps ! C'était il y a même pas trois mois... attends tu as quel âge ?

Elle éclate de rire. J'ai dit une connerie ?

- Ma mère ? La reine ? Alors ça c'est la meilleure ! La reine Catarina est ma grande tante, d'ailleurs j'ignorais son existence avant d'avoir été amenée ici.

- Tu n'as pas toujours habité ici ?

- Loin de là ! J'ai vécu à Brooklyn, un quartier de New York, avec mon père, ma petite sœur et mes deux grands frères. On était loin d'être les plus riches, mais on était heureux. C'est le principal non ?

- Donc tu n'as pas reçu une éducation pour te préparer à être reine... ça explique beaucoup de choses.

- Comment ça ?

- Ta manière de parler, de t'habiller, ton opinion, ta façon de voir les choses, tes priorités. Enfin bref, ça explique pourquoi tu es si...

- Je suis si quoi ?

- Différente des autres princesses que j'ai connues. Mais attends, si la Reine Catarina est ta grande tante... pourquoi c'est toi qui va sur le trône ?

- Je suis l'héritière la plus proche je crois... même moi je n'ai pas tout compris. Mais de toute façon, je ne compte pas devenir reine.

- Tu n'as pas le choix.

- J'ai fait pas mal de recherches sur notre famille. Je suis à la trace du cousin pour me remplacer.

- C'est totalement idiot.

- Non, c'est du pur génie.

Nous nous arrêtons en haut de la colline. Le vent glacial souffle sur nous mais mon regard se pose dans les yeux de Luna.

- Ce serait insensé de renoncer au trône.

- Même si je sais que je serais la pire reine du monde ?

- Tu exagères.

- Pas du tout. Je suis très sincère pour le coup. Je ne me sens pas du tout capable de diriger un pays entier, de prendre des décisions cruciales qui pourraient me retomber dessus si je fais la moindre erreur, de stresser à chaque instant pour savoir si je suis une bonne reine ou pas. Bref, c'est pas pour moi.

- Mais tu auras un roi pour t'aider.

- Qui ça ?

- Je dois te rappeler qu'on va se marier dans moins de cinq mois ?

- Ah, parce que tu crois qu'on va se... marier ?

Et elle se met à rire une nouvelle fois. Je suis si drôle ?

- Toi ? Moi ? Mariage ? Ça c'est ce qu'ils croient tous ! Un mariage amaranthine, une cohabitation éternelle dans la joie et la bonne humeur ! Mais j'ai prévu de dire non.

- Pardon ?

- Tu pensais que j'allais accepter ? Jamais je ne me marierai sans amour ! Le mariage, c'est pour unir deux personnes qui s'aiment. Elles promettent de s'entraider, de partager leur vie et de se soutenir dans les bons et les mauvais moments. Se marier sans être amoureux c'est... c'est comme manger un burger sans fromage ! Ça n'a aucun intérêt.

- Sauf que là, c'est pour unir nos deux pays. Ça renforcerait nos alliances politiques, assurerait la paix et la sécurité, améliorerait notre stabilité économique et j'en passe. Ce mariage est la clé de l'augmentation de nos royaumes, de nos richesses et de nos armées !

- Et nous dans l'histoire ? On va devoir être privés de quelconques histoires d'amour, de vie heureuse, de la joie d'un vrai mariage et de tous les bonheurs de l'amour pour... ça ?

- "Ça" comme tu dis, c'est ton royaume et le mien.

- Ce n'est pas mon royaume tant que la couronne ne sera pas sur ma tête. Je ne veux pas nuire à mes chances de rencontrer l'âme sœur juste pour un mariage stupide !

- Tu y crois encore à ces conneries ? Tu crois encore qu'un prince charmant va tomber du ciel et te mettre la bague au doigt parce que, je cite : "il a eu le coup de foudre" ? Tu n'es plus une gamine, grandis un peu.

- Excuse-moi de vouloir choisir avec qui je vais cohabiter pendant le reste de ma vie !

- Donc tu vas gâcher toutes nos chances d'unir nos pays pour un amour inventé ?

- Ce n'est pas ce que j'ai dit ! Mais ce n'est pas loin.

- Tu n'es qu'une gamine égoïste.

- Moi ? Égoïste ? Alors que j'ai sacrifié ma famille, mes amis, mes études, tout ça pour aller dans un pays dont je ne connaissais même pas l'existence parce que Madame Elisabeth avait l'air désespérée et que j'étais son soi-disant "dernier espoir". J'ai tout plaqué pour venir ici et avoir un job que je n'ai aucune envie d'avoir ! Me marier avec toi n'était pas sur le contrat donc j'ai tous les droits de m'y opposer. Alors traite-moi d'égoïste autant que tu veux, mais moi au moins je ne suis pas juste un pantin écervelé qui dit oui à tout parce que c'est plus simple !

- Je ne...

- La discussion est terminée, monsieur Miller. Bonne continuation. »

Elle tourne les rênes et part vers la forêt au galop.

De toute façon, c'était sûr que ça allait arriver. Je ne pouvais pas garder ce personnage très longtemps. Celui qui s'intéresse, pose des questions, propose des rendez-vous. Ce n'est pas du tout mon genre. Normalement j'ai juste à claquer des doigts et elle tombe sous mon charme. Mais Luna... Elle va me donner du fil à retordre.
Elle tombera amoureuse de moi, j'en fais une affaire personnelle.

Luna
Eliora, Europe de l'ouest

« Si tu sers encore je vais même plus pouvoir respirer !

Aujourd'hui est le fameux jour du grand bal d'hiver. D'après Madame. Elisabeth ce sera un des évènements les plus importants de l'année.

- Désolé madame... S'excuse Émilie, ma costumière.

Je m'approche du miroir pour jeter un regard à ma robe. Dans le miroir je ne voix qu'une chose, mes yeux. La robe est d'un pomme verte qui ne se marie pas du tout avec le bleu de mon iris, mais qui fait ressortir le vert de l'autre. Bref, une cata. Et si je mettais des lentilles ! Il doit m'en rester quelques par...

- Umh...Attendez regardez- moi.

Elle prend mon visage dans ses mains caramel et plongea son regard dans le mien. Je n'avais jamais remarqué mais elle a de magnifique yeux noisette avec un touche de jaune.

- Je sais ! Crit- elle, se qui me fait sursauter. C'est une pièce de collection que je n'ai jamais montrée a personne car j'y tiens beaucoup trop mais...

Elle ouvre un des placards les plus éloignés de mon dressing - que je n'est jamais ouvert parce que j'ignorais son existence - et me fais signe de la main.
Je m'approche et je crois que je vais perdre ma mâchoire tellement j'ouvre la bouche.

-...pour vous je ferai une exception.

La robe est tout simplement... merveilleuse, et je pèse mes mots. Elle est bleu clair avec des nuances de violet, ce qui lui donne un aspect très doux. Le tissu est léger et vaporeux, presque comme s'il flottait. Le décolleté en forme de cœur est vraiment flatteur et les perles blanches accrochées au buste rajoute vraiment quelque chose.
La jupe est volumineuse avec des plis et des volants, ce qui la rend très élégante. Je veux l'essayer.

« C'est toi qui l'a faite ?

-.Oui madame. Elle vous plaît ?

- Émilie, arrête de m'appeler madame et de vouvoyer j'ai l'impression d'avoir 56 ans !

Je me tourne vers elle, un sourire au lèvre.

- Je ne te connais pas depuis si longtemps, mais je t'adore déjà ! En plus, on a pratiquement le même âge...Appelle-moi Luna, et maintenant considère moi comme ton amie.

Je lui prends les mains et la regarde dans les yeux.

- T'es création son sublime Émilie, pourquoi tu ne me les as pas encore présentées ?

- Je suis là depuis peu et...et on m'a dit que mes créations serviront en dernier recours alors j'attends.

- Je vais faire changer ça. Je vais faire en sorte que les gens sachent qui a créé cette robe et qui créera les prochaines.

- Mais vous...

Je hausse le sourcil.

- Tu...tu es sur ?

- Évidemment ! Et je préfère t'avoir toi que la vieille ronchonne.

Elle rigole et me force à aller me changer. Si je continue comme ça je risque d'être en retard, et Madame Elisabeth ne serait pas ravie, pas ravie du tout. Avant d'enfiler ma robe je vais m'être cette foutu lentille bleue...

Je mets très rarement des robes. Pas parce que je n'aime pas ça c'est juste que...je trouve que ça ne me va pas forcément, mais j'avoue que la on dirait un princesse sortie tout droit d'un Disney.

« Tadaaa ! Dis-je en sortant du dressing, alors ? Elle me va bien ?

- Elle te va parfaitement bien. Tu es... magnifique.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non, non ! Je trouve ça juste dommage que tu aies caché ton iris verte...je trouve que ça te donne vraiment quelque chose en plus.

- Merci mais...

Je fixe mon reflet dans le miroir. Cette particularité a été la cause de pas mal de moqueries et de jugement. Pour la toute première impression que je donne... autant que je sois le plus "normal" possible.

-...Je trouve que ça va mieux avec la robe !

Je fais un grand sourire et me dirige vers la salle où je suis censé me faire coiffer et maquiller. Je ne me suis jamais fait maquiller par quelqu'un, hâte de voir !

Je vous raconte pas l'enfer.
J'ai l'impression d'être rester des heures assise sur une chaise ! Mais le résultat...ça en valait le coup.
Mes cheveux châtains tombent en cascade sur mes épaules pour terminer sur des belles boucles. Les deux mèches de devant on était tirées en arrière pour en faire une demie queue.
Mes yeux on était mis en valeur grâce a un crayon noir et du mascara...et je ne sais pas ce qu'elle m'a mis d'autre sur le visage mais en tout cas c'est super beau ! J'ai dû roser sur les joues, du nude sur les lèvres, et un léger liner fumé. C'est parfait. Pas trop mais assez pour m'embellire !

Je me lève, remercie les adorable femme qui on redonner vie a mon visage et me dirige vers les escaliers en marbres qui donne sur le haul d'entrée. Mes talons fondent un de c'est bruit ! J'aurais dû mettre des baskets, personne n'aurait rien vu...

« Ah ! Luna tu es là !,Commence Madame Elisabeth, Alors cette robe ve...

Je fais un rire nerveux avant de la rejoindre.

- Alors ? Demandais-je avant de tourner sur moi même comme une enfant. Aiden a peut être raison, je ne suis peut- être qu'une gamine après tout, mais ça me plaît de ne pas avoir perdu toute mon âme d'enfant...

- Luna tu...tu es splendide. Finit-elle.

- Je trouvais que la verte me donnait un pas un très bon teint... désolé d'avoir changé au dernier moment.

- Ce n'est rien, tu es parfaite comme ça. Allez viens on...on va être en retard.

- Oui chef !

Je passe devant Stive. Celui-ci me fait une révérence. Je le salue à mon tour et lui fais un grand sourire.

Je.suis.terrifier.

Je crois que je n'arrive plus à respirer.

Nous sommes enfin arrivés au château où la fête a eu lieu. C'est chez les...Malicen ? Je sais plus, mais d'après Madame Elisabeth ce sont des gens très très importants à Eliora et qu'il ne faut pas que je fasse de gaffe, pas une seule.

« Dites madame Elisabeth, je suis censée faire quoi ?

- Dit toi que se soir est un des soirs les plus importants au quel tu pourras assister. Ce sera la première fois que les gens te verront. C'est la première fois qu'il verra leur futur reine... en compagnie de leur futur roi.

Je ne lui ai pas parlé de notre léger désaccord avec Aiden. Je lui en veux toujours pour ce qu'il a dit. Et je ne compte pas lui parler.

-... d'être stressée. Luna tu m'écoutes ?

-.Oui...oui. Donc la ont va ?

- Au troisième étage. Quand un monsieur va commencer à parler dans le micro, c'est là que tu dois rentrer d'accord ? Prends ton temps sur les escaliers. Aiden sera en bat, il t'attendra. Dès que tu y seras tu lui prendras la main et toi-

- D'accord, d'accord j'ai compris ! Tu peux y aller.

- Partir ? Non ma chère, je vais rester pour m'assurer que tu descendes bien au bon moment.

On monte des escaliers interminables avant d'arriver en haut des fameux escaliers. Je commence vraiment à stresser. Si je tombe ? Si je ne rentre pas au bon moment ? Si les gens me dévisagent tous ? E̶t̶ s̶i̶ A̶i̶d̶e̶n̶ n̶'e̶s̶t̶ p̶a̶s̶ l̶a̶ ?

Respire...

-...J'ai l'honneur de vous présenter...

Respire...

-... future reine d'Eliora...

Respire...

- Luna Montez !

Un rideau s'ouvre et me voila fasse a un escalier qui ma l'aire beaucoup plus raide qu'avant avec beaucoup, b̶e̶a̶u̶c̶o̶u̶l̶ t̶r̶o̶p̶ de personnes. Ils m'attendent. Je dois y aller. Je ne peux pas bouger. Je suis figé. J'ai tout foutu en l'air, encore une fois. Je-

« Luna ! Luna vas-y c'est à toi ! Me chuchote mon accompagnatrice.

Je fais un pas, puis deux. Je commence à descendre doucement les escaliers en regardant les gens en bas mais aussi sur les balcons du haut. Je souffle un bon coup et leurs souris. Je continue ma route tout en continuant de saluer les gens en haut. J'en profite pour regarder les tenues des gens...plus clinquantes les unes que les autres. Je n'ai pas ma place ici.
Je n'ai rien à faire là. Pourquoi je suis venu ?

" La première fois que les gens te verront"

Le trône. C'est vrai. Je suis l'héritière après tout et eux se sont mes sujets...je peux le faire.

"Le soir le plus important"

Ne t'arrête pas Luna. Les gens ne doivent pas voir ta peur.

Plus que quelques marches avant la fin. Je remarque que quelqu'un tend une main dans ma direction...Aiden.

𝗔𝗶𝗱𝗲𝗻
𝘌𝘭𝘪𝘰𝘳𝘢, 𝘔𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘔𝘢𝘭𝘪𝘤𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴, 𝘌𝘶𝘳𝘰𝘱𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘰𝘶𝘦𝘴𝘵

Luna ne devrait pas tarder.
Josh est à ma droite en train de parler avec une...deux...non trois filles en même temps. J'ai fait le tour de toute les personnes importantes de cette soirée maintenant, j'attends la princesse
M̶a̶ p̶r̶i̶n̶c̶e̶s̶s̶e̶.

La voila. Elle est là à sourire à tout le monde. Josh me pousse vers la fin des marches pour que j'aille l'accueillir même si je crains qu'elle ne reagisse pas très bien en me voyant depuis hier. Je crois qu'elle est toujours fâchée.
Je remarque qu'elle a remplacé le vert de son iris par le même bleu que l'autre. C'est dommage, ça lui donnait quelque chose en plus. Elle arrive enfin à ma hauteur. Elle hésite un peu avant de me faire une révérence un peu maladroite. Je m'incline à mon tour avant de lui donner mon bras sur laquelle elle s'accroche. Luna à beau sourire, je vois bien qu'elle est morte de peur. Dès que la musique retentit à nouveau Luna me traîne en dehors de la foule, l'aire très déterminée.

« Un problème 𝑏𝑙𝑢𝑒 ? Demandais-je

- Blue ?

Je hausse le sourcil mais elle se contentent de rouler des yeux est murmurer un "crétin".

- Bon Aiden, sache que je n'ai toujours pas changé d'avis et que je t'en veux toujours.

- Je suis ravie de l'apprendre.

- Mais ce soir tout le monde nous prend pour un couple.

- Je suis déjà au courant.

- Mais discret. Donc s'il te plaît ne balance pas des phrases des genres :"Oh cher Luna, la Redamacy ma toucher en plein cœur i love you too " ou encore " Votre sourire claquant m'éblouie tellement que je dois mettre des lunettes"

- Je ne vois pas le rapport entre le faux couple et le coup des lunettes de soleil...

- C'est une métaphore ! Pour dire que je suis magnifique !

- ...jamais je ne dirais un truc pareil.

- Tu comprends vite.

Alors là il va falloir m'expliquer comment j'en suis arrivé là, au bras de Luna en train de lui expliquer que Jean-Henry-Pierre à de la Nyctophilie.

Merde je l'es perdu. Je ne l'es pas lâché des yeux !

Là !

Mais où va-t-elle ?

Pourquoi elle demande un Vellichor au serveur ? Elle sait se que ça veut dire au moins ?

J'ai la tête qui tourne...putin qu'es qu'ils ont mis dans mon vers.

Luna...t'es où bordel.

« Aiden Milleur, quel plaisir de vous revoir. Déclare un voix derrière moi.

Je me retourne est vie Erice Anderson, le patron de la plus grosse boîte de l'Orion et essentiellement le père de mon ex femme.

5314 mots 🪩💃
J'espère que ça ta plus 🙃

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