Un vent réel

Mon frère entra alors dans ma chambre sans frapper, tira les rideaux, ouvrit les fenêtre et pesta son expressions préféré:

<< Ça pu le chacal ici! >>

Kibara Namaru avait 4 de plus que moi et travaillait dans l'armée. Nous avions tous les deux les cheveux de couleur rosé perle mais les siens étaient rasé à cause de son travail, tandis que j'avais une bonne tignace longue, que l'on comparé souvent à des alges radioactives. Namaru avait de beaux yeux couleurs or, qui ressemblait à ceux de notre mère, et était très grand, avec une bonne dose de muscle en plus. Je vivais avec lui dans un petit appartement 2 pièces depuis que notre père avait vendu la maison familiale, quelques mois après la mort de Maman, et était parti en Bulgarie pour aller travailler avec ses amis de toujours sur des circuits de course automobile. Comme je n'avais pas le droit de venir avec lui, j'ai dû emménager chez Namaru, dans un quartier pauvre d'Osaka, près d'une base militaire, qui était donc son lieu de travail. Personnellement, malgré la saleté et les gens désagréables du coin, j'appréciais la vie là-bas. La seule chose qui m'énervais, c'était les dizaines de piles de livre que mon frère possédait et qui s'écroulaient au moindre courant d'air, ce qui le mettait hors de lui. Cela faisait maintenant plus d'un an que l'on vivait comme ça et j'étais sûr de rester chez lui encore longtemps, probablement jusqu'à ma majorité. En effet, notre père ne nous donnait que très peu de nouvelles et lorsque ce qu'on lui demandait quand il allait revenir, il répondait systématiquement par "Je ne sais pas" ou "on verra". Bien que mon frère avait toujours été très protecteur envers moi, il n'était jamais très présent en ce moment, car il était toujours au travail, plongeait une de ses bouquins, ou avec Kira, sa petite amie, qui travaillait également dans l'armée. Pourtant, j'aimais mon frère et à mes yeux, c'était le plus important.

Quand Namaru fut sortit de ma chambre, j'allai ouvrir mon armoire et en sortis mon uniforme blanc et gris fraîchement repassé de la veille. En me regardant dans le miroir, je remarquai, comme tous les matins depuis ma rentrée au lycée, donc deux semaines, que je ressemblais plus à un homme d'affaires qu'à un écolier classique. En même temps, comme mon école était plus prestigieuse que la moyenne des lycées d'Osaka, notre uniforme devait forcément être supérieur, même si je n'avais, à part ça, pas encore vu de différence entre l'Eritoyaro-high et un bahut classique. Mais parfois, le prestige pouvait, à lui tout seul, cacher une immense montagne de merde.

En entrant dans le salon, je pus sentir l'odeur d'omelette cramée monter dans mes narines puis ressortir directement. Mon frère avait sûrement encore passé la nuit à lire sur le canapé au vu d'une nouvelle pile de bouquins près de ce dernier, ce qui allait le rendre encore plus distrait et nerveux que d'habitude. J'allai m'asseoir sur ma chaise et contemplai avec dégoût mon omelette, qui, comme je l'avais deviné, était brûlé. Bien que mon frère était un cordon bleu en cuisine, il avait toujours eu un problème avec les œufs. Qu'il fasse cramé mon omelette était presque devenue une tradition et je le soupçonnais parfois de volontairement gâcher mes œufs, qui étaient pourtant si faciles à faire. Heureusement pour moi, Kira était là pour m'en faire des bonnes, même si c'était la seule chose qu'elle savait cuisiner.

Je commençai alors à décortiquer les parties encore mangeables de mon plat. Mon frère s'assieds à son tour sur sa chaise, un café et un livre à la main. Je ne lui avais pas encore parler de mon rêve répétitif, que je faisais depuis que j'étais sorti du collège, soit il y a un mois. Mais je n'eus pas le temps de continuait à y songer, car Namaru commença directement la conversation:

<< Tu auras des contrôles la semaine prochaine?

- Non, dis-je, un bout d'omelette dans la bouche. Les profs nous laissent tranquilles, pour le moment en tout cas. Pourquoi?

- Je me disais que, toi, Kira et moi, on pourrait aller à Tokyo pour le week-end. On partira vendredi après tes cours et on reviendra dimanche soir. Je prendrais une chambre d'hôtel près du centre ville et on pourra faire un peu de shopping. Tu es partant? 

- Pourquoi pas, fis-je en levant les yeux vers mon frère. Je manque d'habits pour les fins de semaine!

- Très bien! dit-il en se levant de table, je vais déjà essayer de trouver un logement pour deux nuits. Mais toi, tu devrais y aller, il ne te reste qu'une demi-heure avant le début des cours.

- Oui! J'y vais. Tu m'as préparé mon bento?

- Bien sûr, dit Namaru en pointant du doigt la cuisine. Il est là-bas.>>

Je pris la boîte à goûter, qui était recouverte par un torchon sur le plan de travail et allai dans ma chambre chercher mon sac. En le soulevant, je pus constater qu'il était trop lourd et décidai d'en sortir quelque cahier de cours dont je n'avais pas besoin le lundi. Un fois que mon sac fut allégé, je sortit de ma chambre et me rendit sur le pas de la porte, ou je mis mes chaussures et partit vers le lycée pour un jour qui aurait sembler, à première vue, tout à fait normal.

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