Non, ce n'était pas un prank télévisé. Ce que l'on vivait était tristement réel. On se croyait presque dans un série américaine de nich, mais non, tout était vrai, les zombies, le sang frais et les membres arrachés qui gisaient au sol.

Nous courions, séparés en petits groupes le long du couloir, remplis de peur et de tristesse, tout en évitant les autres élèves en panique, eux aussi poursuivis par des morts-vivants.

C'est quoi ce bordel?

En regardant brièvement par la fenêtre, je vis avec horreur que la situation n'était pas dehors. Des hordes de zombies courraient dans les rues et se mettaient à des dizaines pour espérer pouvoir attraper ne serait-ce qu'un survivant!

Autour de moi, c'était la désolation, l'hécatombe. Plus de la moitié de la classe avait disparu, dévorée par des "revenants" ou avait trouvé une planque, ce qui était, selon moi, une très mauvaise idée.

Les zombies n'avait peut-être plus la même conscience, mais ça ne voulait pas dire qu'il étaient devenus cons comme des moules.

Je tenais toujours Raiko par la main, aussi terrifiée que les autres, qui avait du mal à suivre la cadence et qui me ralentissait donc. Soudain, Hiyo, qui courait de toute ses forces à côté de moi, s'écria en pointant le sol près de moi:

<< Eh! Regarder là-bas! Il y a la clé de la salle de bio! >>

En effet, je pus voir le petit objet métallique, attaché à un porte-clé vert, gisait sur le sol près d'un cadavre, qui semblait être celui de notre professeur de science.

<< Peut être que la salle est vide à l'heure qu'il est! On pourrait se réfugier là-bas en attendant quelconque secours!>>

J'hochai d'un signe de tête approbateur et indiqua au reste du groupe de nous suivre

Arrivés devant la salle de science, je criai à Hiyo de me lancer la clef, ce qu'il fit. Par chance, je le rattrapais sans grande difficulté.

Derrière nous, une horde de zombies nous courait après, dévorant un à un mes camarades.

Je me précipitai sur la serrure et mit la clef dedans, qui tourna péniblement. Derrière, moi les autres essayaient de me protéger mais en vain. Soudain, une autre horde de morts-vivants de l'autre côté. On était encerclés!

Ils se rapprochaient de plus en plus et notre groupe était de moins en moins nombreux. Alors, la porte s'ouvrit en un bruyant déclic. Je la tint pour que tout le monde puisse passer, même si sur 32, on était plus que cinq.

Soudain, je sentis une main me griffer l'épaule. Un zombie! Je basculais en avant mais réussi à me rattraper sur la poignet de la porte. Pourtant, le mort-vivant continua de me griffer, essayant probablement de me mordre. J'étais foutu!

Tout à coup, quelqu'un poussa le zombie hors de ma portée: Hiyo! Malheureusement, le reste des revenants l'avaient et se jetèrent sur lui. Il me cria alors:

<< Ferme la porte, Fugo! Laisse-moi ici! >>

J'exécutai alors à contre-coeur les ordres de mon ami, qui criait de douleur, se faisait déchiqueter. Je verrouillai d'un coup sec l'ouverture et m'accroupis derrière la porte, tétanisé. Je venais de perdre mon seul ami de l'école! Il s'était sacrifié pour moi, pour nous!

Je relevai la tête quelques minutes plus tard, quand les cris de Hiyo se turent. Nous n'étions plus que 4: Raiko, deux garçons que je ne connaissais pas et moi.

Cette dernière vint alors s'accroupir près de moi, le regard triste. Puis, elle me tendit sa main pour m'inviter à me lever.

Mais dès que je fus sur pied. Elle me serra contre elle en chuchotant:

<< Merci, c'est grâce à toi que nous avons survécu >>

Je me mis alors à rougir. Était-ce Raiko qui me faisait cet effet-là? Pourtant, malgré notre agréable étreinte, je me retirai respectueusement, ne voulant pas créer de malentendu.

Soudain, nous entendîmes une voiture klaxonner bruyamment, comme si elle voulait nous attirer vers elle. J'allais donc à la fenêtre pour y voir une voiture militaire devant l'école. À l'intérieur, des Hommes tiraient sur les morts-vivants pour essayer de se frayer un passage.

Alors, cinq personnes sortirent de la voiture, armés jusqu'aux dents. Quelle ne fut ma joie quand je vis que deux d'entre eux m'étaient familiers: C'était Namaru et Kira!