Partie 1 : Cette rencontre qui changera ma vie
1 ère raison : Tu me provoque
La chaleur est étouffante en cette journée de juillet. Je traîne ma valise derrière moi, ses roues roulant difficilement sur le béton brûlant. Je dois rejoindre mon hôtel, qui se trouve à quelques pas d'ici, avant de retrouver Élodie, ma meilleure amie, qui est arrivée il y a une semaine déjà.
À l'approche de l'hôtel, je remarque qu'il doit dater d'une dizaine d'années. Par rapport aux bâtiments environnants, il paraît presque neuf avec sa façade en pierre blanche qui brille sous le soleil.
Je pousse la porte du bâtiment et entre. Une dame se trouve à l'accueil. Je m'approche d'elle, traînant ma valise.
— Bonjour, j'ai une réservation au nom d'Éva, dis-je en souriant.
— Je vais vérifier, vous pouvez attendre là, dit-elle en pointant des fauteuils.
Je la remercie du regard et, avec ma valise à la main, je m'installe sur un fauteuil au tissu rouge, qui contraste avec la chaleur extérieure. Je sors mon téléphone et envoie un message à Élodie :
« Bien arrivée ! Je te rejoins vers quelle heure ? »
Quelques secondes plus tard, une notification apparaît sur mon écran.
« Rejoins-moi vers 15h30 à la plage du phare. »
Je rédige une réponse rapide : « Ok. »
Je range mon téléphone dans ma poche. La dame de l'accueil s'approche de moi, presque sur la pointe des pieds, comme si elle ne voulait pas me déranger.
— Mademoiselle, la clé de votre chambre est la B5, dit-elle, toujours avec ce sourire poli mais un peu forcé.
— Merci, dis-je en attrapant la clé d'une main et ma valise de l'autre.
Je monte les escaliers de l'hôtel, l'odeur de la mer flottant dans l'air, et entre dans ma chambre. L'excitation de retrouver Élodie commence à chasser la fatigue accumulée par le voyage.
Je m'affale sur mon lit, consciente que dans quelques minutes, je vais devoir me lever pour ranger mes affaires, mais je veux profiter du bruit qui n'existe pas.
Je me relève et commence à défaire ma valise, pressée de retrouver ma meilleure amie.
Après un rangement rapide des affaires, je rejoins la plage où on s'est dit qu'on allait se retrouver.
Je marche quelques minutes avant d'arriver dans le centre-ville avec la plage au bout.
Il y a un monde fou, les gens sont tous en manches courtes, les garçons draguent, c'est l'été quoi.
J'arrive sur la plage, j'enlève mes tongs pour marcher sur le sable chaud, ça m'a manqué, mais à un point.
Je balaye mon regard de partout pour trouver Élodie quand je vois une silhouette rousse courir vers moi.
— Éva !!! MA VIE.
Je la serre contre moi, même si elle manque à moitié de respirer.
— Je suis trop contente de te voir, Élo, dis-je en lui souriant sincèrement.
— Moi aussi, deux mois ensemble, le rêve.
— Oui, dis-je surexcitée à l'idée de passer deux mois de folie dans ce paysage paradisiaque.
— En plus, il y a de beaux garçons, dit-elle en me taquinant.
— Je te l'ai déjà dit, pas de garçon, ça sert à rien, dis-je en fronçant les sourcils.
— Tu exagères, Ev, sérieusement, on a bien le droit de s'amuser ?
— Je n'ai pas dit le contraire, mais pas moi.
Elle lève les yeux au ciel avant de me prendre par le bras pour me trainer vers la mer transparente.
— Allez, la mer...
— Attends, elle va être froide.
— M'en fous, Ev, on profite ! dit-elle en criant presque dans mes oreilles.
On court sur la plage quand la main d'Éva me lâche et des bras me rattrapent. Je relève la tête et aperçois un garçon brun qui doit être un peu plus âgé que moi.
— Attention, mademoiselle, ça glisse, dit-il avec un clin d'œil.
— Merci pour l'info, dis-je d'un ton sec.
— Ev, dit Élodie sur un ton de reproche.
— Ne t'inquiète pas, je peux comprendre face à une beauté pareille, dit-il toujours aussi relou.
— Tu es bien sûr de toi, mec ? dis-je en le fixant dans ses yeux noisette.
— Appelle-moi Sam, beauté.
— Et toi, ne m'appelle pas, dis-je en le fixant.
— Mignonne, dit-il en rigolant.
— Il n'a pas tort, dit Élodie.
Je lève les yeux au ciel et fixe ma meilleure amie pour lui faire comprendre qu'on peut y aller.
— Vous voulez mon numéro, les beautés ? dit-il en prenant son téléphone.
— Pas besoin, dis-je agacée.
— Si, on va le prendre, Sam, merci, dit Élodie en sortant elle aussi son téléphone.
Il nous donne son numéro avant de nous dire :
— Je dois y aller, mais je vous enverrai un message pour qu'on se revoie, dit-il en nous faisant un signe de au revoir.
— Bon débarras, dis-je devant Élodie.
— Il t'a sauvé la vie.
— Parce que tu m'as lâchée, dis-je agacée par la situation.
— Sérieux, il est sympa, dit Élodie en souriant.
— Élo, je te l'ai dit, pas de mec, prends-le si tu veux, toi.
— Pas intéressée.
Je ne réponds rien et lève les yeux au ciel avant de remonter sur la plage pour mettre ma serviette.
Après la plage, nous sommes remontées à mon hôtel. On a discuté un peu de tout avant qu'Élodie reparte.
Vers 22h30, je reçois une notification sur mon téléphone.
De Inconnue :
Salut beauté.
De Moi :
T'es qui ? 🤨
De Inconnu :
Sam, tu sais, le mec de la plage.
De Moi :
Ah, le relou, oui, je vois pourquoi.
Vous avez renommé la personne par Sam le relou.
De Sam le relou :
Tu exagères ^^.
De Moi :
Non, jamais.
De Sam le relou :
Un date ?
De Moi :
Tu rêves.
De Sam le relou :
T'es la meuf coincée ?
De Moi :
Ça te dérange ?
De Sam le relou :
Non, c'est mignon.
De Moi :
Je ne suis pas mignonne.
De Sam le relou :
Ah d'accord, bon et bien au revoir alors.
De Moi :
Bon débarras, l'emmerdeur.
De Sam le relou :
🐒
De Moi :
🙄
Je repose mon téléphone avant de m'allonger dans mon lit.
J'essaie de ne pas penser à ce qui me pousse à refuser les garçons. Mon père, celui qui m'a abandonnée quand mon frère et moi avions besoin de lui. Je n'ai plus confiance en les hommes depuis ce jour..
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