On m'a demandé d'écrire sur la vie.

Vaste sujet.

Je n'ai aucune idée de ce que je peux penser de la vie. Je ne sais même pas si j'y ai déjà pensé. C'est le genre de plaisir qu'on consomme sans se poser de question, je crois. Pour moi, en tout cas. Je n'ai aucune idée de ce que je peux penser de la vie.

Je vais donc devoir improviser.

Oh putain.

En écrivant le mot « improviser », j'ai eu une sorte d'illumination.

Et si j'improvisais au même titre que la vie ?

Ouais, la vie est une improvisation.

J'en vois arriver avec leur destin et ses signes. Je ne suis pas d'accord. La vie, elle ne sait pas dans quoi elle nous embarque, c'est certain. Vous avez vraiment déjà pensé qu'on était les sims d'un ou de plusieurs dieux ? OK. Je respecte les opinions de chacun.

Mais franchement, à mes yeux - très beaux, soit-dit en passant -, on naît ignorant et mourrons de la même manière. Ignorant de notre destinée chimérique. On aura beau tenté d'essayer de donner des pronostiques sur notre existence, que ce soit au travers d'une boule de Crystal ou en lisant sur nos mains, Dame Nature ne peut rien nous spoiler, ne sachant elle-même où elle nous mène.

La vie est donc une impro. Ouais, en totale roue libre.

Et parfois, improvisation rime avec sacrifices. On voit passer des opportunités de faire mieux, d'être meilleur. On les laisse filer comme le vent. Parfois on bide. Triste. Là, soit on remonte en scène, soit on se barre en coulisse. Remontons en scène. Faisons de notre mieux.

Parce que ouais, sur la scène de ta vie, tu peux briller. Si tu te réfugies dans les coulisses, tu restes dans la pénombre. Ta pénombre. Et tu finis par avoir peur de la lumière. Elle t'aveugle et ton impro risque d'en rester là.

Alors tâchons de briller, merde.

A.