3| 5 fois où l'un ne s'est pas senti humain, 2 fois où ils l'ont fait ensemble
AHAH- Entendez-vous mon rire nerveux?
Troisième texte, et il s'agit de mon tour (pourquoi ai-je dit que j'avais presque fini alors que c'était absolument faux?).
Promis, ce 5+2 peut sembler vachement angst mais promis j'ai été soft! (Enfin, tout dépend de notre version de "soft" évidemment.)
Un petit résumé de la composition de ce texte:
- des headcanon si peu développés ahem-
- des incohérences probablement avec le canon, mais j'ai pas écrit ou même regardé du BSD depuis la fin de la saison 3. La seule chose qui m'a remis dans un semi-mood BSD était les op et end de BSD.
- de l'ooc (taisez-vous, j'entends rien j'entends rien!)
Aussi, je pense que ce sera mon dernier texte. Si je ne meurs pas quand notre chère Ctalinne reviendra, eh bien... Je verrai ce que je ferai. (N'oubliez pas, si vous êtes poursuivie par un démon, la T***ki corp ne peut pas vous aider plus que ce qu'ils peuvent offrir.)
C'était Eiyoko, aka deux œufs (qui seront bientôt cuisiner aaaah-)
(Vous notez que je n'ai absolument rien de propres à vous montrer pour séparer les parties.)
1
Dazai n'était pas humain. Son corps peut-être, mais certainement pas son âme. Il regardait d'un air blasé la maison prendre feu, insensible aux flammes léchant ses jambes et son torse.
Son corps hurlait probablement de douleur, mais tout ce qu'il se reflétait dans son œil terne fut les couleurs grandioses engloutissant absolument tout.
Cela aurait pu être un bon jour pour mourir, si seulement ce crétin de médecin n'avait pas été là avec une promesse fade qu'il a naïvement cru.
« Avec moi, tu trouveras une motivation de vivre. »
Un très beau mensonge, cela le rendit curieux de voir ce que l'homme pouvait lui offrir. Enfin, s'il vivait encore d'ici là.
Depuis ce jour, il rêvait de flammes vives et de la colère d'une entité grossière.
2
Chuuya se débattait très souvent avec un point : qu'est-ce qu'il était ? Il ne se sentait pas humain, pas totalement en tout cas. Les autres membres du Mouton ne se posaient pas cette question, principalement parce qu'ils ne pensaient qu'à vivre jusqu'au lendemain.
« Chuuya ! Encore avec une crise existentielle ? » cria Shirase, rejoignant le petit bonhomme sur un canapé déglingué.
Le concerné ne put rien répondre avant que, sous leur poids, le canapé craque et se casse finalement. Shirase tomba ridiculement, tandis que le roux utilisa son pouvoir au dernier moment.
« J'aimais ce canapé... Shirase, tu vas payer ! Reviens-là ! »
Le bourdonnement agaçant résonnait encore dans tout son être, mais cela passait au second plan. Il avait un meurtre à commettre avant de cogiter à nouveau sur ses pensées.
3
Dazai était à nouveau seul, avec uniquement une plante verte (mourante au passage, quelle chanceuse) pour l'écouter se plaindre de tout et de rien. Depuis que Chuuya avait rejoint la mafia, cette dernière subissait régulièrement Dazai quand les deux n'étaient pas réunis.
« Et c'est mon chien ! A moi ! Pourquoi est-ce que Kôyô a dû me le prendre ? Tout ça pour faire les boutiques avec ses filles. Tu as vu les goûts vestimentaires de Chuuya ? ... Oh, finalement ce n'était pas une si mauvaise idée de sa part. N'empêche, elle aurait dû venir le réclamer à moi plutôt qu'à Mori. »
Si la plante pouvait pleurer, elle le ferait déjà pendant deux heures. Tout ce qu'elle pouvait désormais faire se résumait à mourir encore plus vite ou prier que le mafieux terminerait vite son monologue (malheureusement pour l'arbuste, cela a duré exactement 4 heures, 29 minutes et 59 secondes).
« Dazai, j'ai une mission pour toi. »
La voix résonna dans le couloir, coupant efficacement les complaintes de l'adolescent. Sa pause finissait, le démon de la mafia devait retourner à son travail (une fonction plutôt facile, après tout il n'avait pas besoin de faire semblant et incarnait ce qu'il pensait être réellement).
Il manquait déjà la plante verte, même si le sentiment n'était pas réciproque. Enfin, s'il éprouvait quelque chose en premier lieu autre qu'un vide ennuyeux.
4
Ils se disputaient énormément avant et pendant la planification de chaque tâche (même après mais les sujets étaient plus légers, en quelque sorte). Chuuya ne voulait pas de perte inutile, Dazai désirait aller droit au but le plus efficacement possible (et ce moyen ne plaisait ni à Kôyô, ni à l'autre adolescent).
Après ces quelques heures, ils purent enfin se préparer pour le lendemain. Kôyô conduisit son protégé à l'extérieur après un renvoi de Mori.
Dommage que cela ne concernait pas Dazai, qui fut obligé de rester à supporter l'homme et de sortir avec lui pour acheter toute sorte de robes pour la tendre Elise (tendre uniquement avec les gens qui ne s'appelaient pas Mori Ougai, en fait).
Il souffrait comme il ne l'avait jamais fait pendant ces sorties. La porte menant aux produits, médicaments et outils de l'homme était déverrouillée en plus, une malheureuse opportunité d'atteindre la mort bien-aimée à nouveau déjouée.
-*-
Le plan était simple : tout détruire (enfin éviter les bâtiments serait préférable, mais Mori leur a laissé carte blanche). Dazai collecterait quelques dossiers dans un bâtiment annexe pendant que Chuuya ferait le grand ménage.
C'était simple, pas un problème pour le duo qui fut malgré tout escorté par quelques membres inférieurs. Malheureusement, ils furent plus une gêne qu'autre chose, surtout quand l'un mourut devant Chuuya (un de ses proches, pour rajouter une couche, Dazai le connaissait de vue à force de les voir se saouler jusqu'à perdre connaissance et de vomir sur lui quand il se trouvait non loin).
Après l'élimination du parasite, Dazai exécuta sa partie en laissant le reste à son partenaire (un rouquin en colère était plus qu'efficace, et il était curieux de voir jusqu'où sa rage pouvait le mener).
Lorsqu'un bruit sourd retentit, Dazai ne s'en préoccupa pas spécialement. Chuuya faisait toujours énormément de bruit quand il s'énervait. Cependant, lorsque cela se reproduisit une seconde fois démultiplié, il fronça les sourcils et s'activa (le plus petit n'avait pas besoin de créer autant de destruction, personne ne possédait la capacité de résister à la gravité parmi leurs adversaires).
Le chaos à l'extérieur n'était certainement pas au rendez-vous, mais cela renforçait l'image de la mafia au moins. Dazai ne put s'empêcher de sourire en pensant qu'un si petit corps puisse engendrer un tel désastre. Il ne prit pas la peine de vérifier les survivants, et s'il en restait alors ils se trouvaient sous les décombres, mais ils mourraient avant l'arrivée des secours ; probablement.
Il rechercha son partenaire, bien que ce ne fut pas difficile quand il n'y avait qu'un rire maniaque dans les environs.
« Chuuya~ N'importe qui pourrait t'entendre beugler dans un rayon de cinq kilomètres. »
Il marmonna et jura contre son partenaire ne sachant pas faire des chemins plats (pas comme si c'était réellement possible avec du béton en mille morceaux, mais au moins faire l'effort de ne pas lui transpercer la jambe merci), mais fut rapidement arrêté en apercevant finalement le roux.
Dire qu'il admirait Chuuya dans cet état serait un euphémisme, mais une partie rationnelle lui rappelait le sang sur son corps et son visage. Cela fit arrêter sa brève contemplation.
La situation était certainement nouvelle, mais Dazai restait le démon prodige de la mafia. Il ne s'autorisait pas à perdre son sang-froid dans cette situation, ce serait honteux. Ce n'était pas très dur non plus de comprendre que le pouvoir du dieu en lui donnait des nouvelles, bien que sa dernière mention fût quelques mois avant avec l'incident de leur quinze ans.
Il s'approcha pour laisser sa propre capacité interférer avec celle du rouquin, bien qu'une pensée surgît dans son esprit : pourrait-il bloquer Arahabaki, même s'il était à l'intérieur de Chuuya ?
Le brun espérait que le résultat serait celui qu'il attendait. Il deviendrait furieux si ce n'était pas le cas, il possédait un très bon chien après tout. Dazai soupira de satisfaction en voyant les marques rouges disparaître tranquillement.
« Nous devrions créer une sorte de mécanisme, ce serait dommage que tu déclenches cette partie de ton pouvoir à chaque fois que tu t'énerves. Tu pourrais même la déclencher dans ton sommeil et mourir ainsi. Ah, ta mort serait sans douleur tu crois ? Fit Dazai une fois que la conscience revint à Chuuya.
— Ferme ta gueule, pour l'amour de dieu. »
Chuuya se sentait comme de la merde ce soir-là, aussi bien physiquement que moralement. L'interrogatoire de Mori était stressant bon sang, plus jamais il ne voudrait voir le regard du médecin sur son visage.
5
Quatre ans après la trahison et ils étaient encore réunis pour combattre des membres de la Guilde : Lovecraft et... un fermier ? Peu importe, il n'avait pas d'importance.
Pas quand corruption était déclenchée contre un adversaire qui ne détenait aucune capacité (« Un dieu, murmurait son esprit. Comme Arahabaki, mais il n'utilise pas un corps humain comme nous. ») et qu'il faillit avoir une crise cardiaque à cause de son idiot de partenaire (perdre un membre est douloureux, il le voyait sur les gueules cassées de la mafia).
« Ramène-moi à la base. »
Quelle idée stupide il avait. La prochaine fois, il ne demanderait pas quelque chose d'aussi insensée à un démon.
Si un sous-fifre ne l'avait pas retrouvé, alors il s'en sortirait avec bien plus qu'un léger rhume.
+1
Ils étaient encore jeunes à cette époque, avec un rare jour de repos (Dazai avait presque réussi à se tuer la veille, Mori le surveillait de près ou mettait Chuuya en Dazai-sitting). Ils décidèrent de se rendre aux arcades, différentes de quand le plus vieux était encore un roi.
« C'est ici que tu es devenu mon chien pour l'éternité ! Rappela Dazai, au grand désarroi de l'autre qui réclama une revanche pour annuler ce stupide pari. Comme tu veux, mais de toute manière le résultat sera le même.
— Tu triches juste à chaque fois, je ne te laisserai pas faire cette fois-ci ! »
Inutile de dire que Chuuya ne gagna pas une seule fois, mais ils regroupèrent quelques adolescents autour d'eux qui encouragèrent vainement le roux à chaque partie. Ils s'amusaient avec eux, choisirent d'autres machines où le duo se mit parfois ensemble et explosèrent presque la machine (« Hé limace, tu ne veux pas un coussin ? Tu sembles vachement bas, tu es sûr de voir l'écran ? »).
Même si l'ajout de personnes ne plaisait pas à Dazai au départ, il joua malgré tout avec eux (et gagna à chaque fois, alors il finit par ruiner le plus âgé en lui faisant acheter toutes les cannettes d'un distributeur).
En fin de journée, Dazai aperçut un homme qu'il connaissait bien, très bien même.
« Odasaku ! Toujours en train de vider les déchets des autres ?
— Actuellement non, je suis en temps libre. »
Ils discutèrent entre eux, Dazai zieutant de temps en temps son partenaire discuté avec le motard du groupe. Après un court instant, ils s'échangèrent leur numéro (un faux, malheureusement) et repartirent. Oda s'en alla peu de temps après pour faire quelques emplettes pour les orphelins, ce qui ne laissa que le duo ensemble.
« C'était amusant. J'ai beaucoup aimé jouer avec toi contre eux, même si tu n'arrêtais pas de me pousser pour que je tombe.
— Ce n'est pas ma faute aussi, tu es tellement petit que juste bouger le coude te fait perdre l'équilibre. Si tu avais bu plus de soupe ou de lait, tu n'aurais pas été gêné !
— Tu crois que je vais gober ça, stupide maquereau ?
— J'ai au moins un cerveau, contrairement à certain.
— Connard, je te signal que j'en ai un aussi. »
Ils finirent leur journée assis dans un parc, comme les petits vieux avec leur canne qui regardait leur petit-fils avec bonheur sans échanger un seul mot. Dans leur espace paisible, Chuuya remarqua la légère somnolence du brun.
« Nous nous complétons dans énormément de domaine. Tu n'es pas qu'un démon, malgré ce que tu crois, songea Chuuya en regardant son partenaire (peut-être un peu trop longtemps, il pouvait voir tous les détails du coin de ses lèvres à ses cheveux en passant par ses cils). Tu es juste stupide un maquereau stupide et suicidaire, pas si différent des autres de tout à l'heure, murmura Chuuya.
— Rappelle-moi alors que je suis aussi humain que toi ou qu'eux. Comme aujourd'hui. »
Cette pensée n'a jamais été dite.
+2
Oda revenait d'une journée basique de travail (il finissait plus tôt exceptionnellement) et s'en allait pour rejoindre le bar Lupin où Ango le rejoindrait plus tard. En entrant, il ne s'attendait pas à voir le bar vide de tous clients, ni même de voir le duo prometteur chanter à vive voix sans musique et manifestement sous une dose élevée d'alcool.
Il n'obtiendrait pas de repos aujourd'hui semblerait-il, et grimaça quand il s'approcha d'eux pour que le plus petit (Nakahara, le partenaire que Dazai ne désirait jamais emmener boire avec eux parce qu'il ne tiendrait pas l'alcool ou alors il faudrait commander que des jus de fruits) vomisse sur le sol et en partie sur ses chaussures.
« Chuuya~ Tu manques d'élégance, dit-il sans être mieux avec sa cravate lâche, sa chemise froissée et son visage rouge. En plus tu as perdu, j'ai chanté plus longtemps que toi, pas vrai barman ? Oh, Odasaku ! »
L'adulte comprenait à peine les paroles du brun, car il n'articulait pas, effet d'une boisson peut-être un peu trop forte. Un miracle qu'il puisse le reconnaître.
« Ils se sont lancé dans un défi idiot de faire un karaoké alors que ma radio n'a pas de musique pour ce genre d'événements, mais ils ne m'ont pas écouté et ont fait fuir tous mes clients avec la cinquième chanson. Heureusement, ils ont bu assez pour compenser le manque, même si c'est inquiétant. » Expliqua le serveur.
Le mafieux encore sobre sentit un début de mal de crâne (mais ce n'était pas nouveau parmi l'organisation, les deux étaient connus pour faire fonctionner les pharmacies).
« Je les récupère avant qu'ils ne fassent de sérieux dégâts. »
Le serveur acquiesça et le laissa gérer les deux adolescents agissant comme des gamins qu'on retire un jouet.
« Je veux rester, Chuuya n'a pas encore accepté d'être à moi, d'être mon chien personnel. »
Oda n'écouta même plus après cela, bien trop préoccupé à retrouver sa voiture et les fourrer à l'intérieur.
Les orphelins étaient contents d'avoir un peu plus de compagnie, surtout quand Dazai était un client régulier et bon ami de leur tuteur.
Le lendemain, ils eurent sans surprise la gueule de bois. Dazai se souvenait de la veille contrairement à son partenaire, qui était confus et grimaça quand il sut où il se trouvait.
Chuuya ne détestait pas Oda, mais il ne l'aimait pas spécialement. Il ne voyait pas ce qu'il le rendait aussi intéressant aux yeux de ses partenaires, et ce n'était pas important pour lui.
Il avait d'autres problèmes, dont l'un était de retirer les enfants le considérant ses cuisses comme oreillers (comment pouvaient-ils s'endormir ainsi alors qu'il empestait le vin et autres boissons ?).
L'homme entra finalement avec un plateau de nourriture, indiquant aussi l'emplacement de la salle de bain si le roux désirait. Il entendit aussi Dazai hurler en bas qu'ils avaient du repos, en utilisant sa résistance inexistante à l'alcool comme moyen d'obtenir deux jours sans missions importantes.
C'est ainsi qu'il est resté à faire du baby-sitting pendant qu'Oda faisait ses tâches quotidiennes avec Dazai (même si ce dernier était plutôt un danger pour eux). Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas aimé, même la momie ambulante était plus douce avec les enfants qu'elle ne l'était avec lui (mais ce n'était pas difficile non plus quand la principale activité que Dazai faisait avec lui signifiait de l'irritation et de la colère).
A un moment, ils ont fait tomber un vase et les enfants ont paniqué. Chuuya se considérait comme bon avec les enfants, mais leur panique le paniquait à son tour. Dazai regardait juste avec une tasse de café à la main et un appareil photo dans l'autre (il se retenait de rire, mais Chuuya était bien trop entraîné à observer Dazai qu'il le remarqua malgré tout).
Ils nettoyèrent finalement assez rapidement (surtout avec la capacité de Chuuya, mais Dazai semblait s'amuser à l'annuler avec une touche accidentelle et créer encore plus de morceaux au sol).
Quand le concerné rentra, il gronda rapidement les enfants en leur disant de faire attention avec les objets, et les renvoya jouer dans leur chambre.
Dazai resta plus longtemps, mais Chuuya partit rejoindre Kôyô en quatrième vitesse. Il avait du thé à prendre, et il devait être là-bas en moins de cinq minutes sinon il était sûr de ne plus jamais revoir la lumière du jour.
-*-
Quelques semaines passèrent sans que Chuuya put remercier l'homme après avoir enfin découvert ce qu'il s'était passé au bar. Il voulait principalement aussi s'excuser d'avoir vomi sur ses chaussures, mais son emploi du temps l'empêchait ne serait-ce qu'un aller-retour de trente minutes.
Il se demandait s'il pourrait aussi continuer la garde des enfants, il les trouvait amusant et il pourrait toujours leur montrer deux trois tours, ou même quelques farces que les jeunes du Mouton lui faisaient quand il somnolait encore.
Le maquereau le cachait, mais il adorait aussi ces moments (il n'était peut-être pas un prodige, mais il voyait quand Dazai s'ennuyait ou trouvait quelque chose d'intéressant ; quand ils étaient chez Oda l'autre jour, son partenaire s'amusait réellement, tellement plus d'émotions passaient dans son œil si terne normalement).
(Quand il eut finalement du temps libre pour remercier l'homme tout à faire respectable, il ne pouvait plus.)
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