Chapitre 4.
L'heure du départ avait sonné, ces deux mois sont passés à une vitesse folle. J'ai fêté mes dix-huit ans avec mes amis, cette soirée restera gravée à jamais dans ma mémoire. Nous avons pris une centaine de photos, et j'avais hâte de les faire développer pour les garder avec moi, quand je serais en Chine. J'aurais l'impression de les avoir à côté de moi, même à des milliers de kilomètres. Bien évidemment, les au revoir ont été difficiles, mais pour me réconforter, je sais que je les reverrais pour les fêtes de fin d'année.
Puis il y a eu ce repas avec ma famille. J'étais tellement heureuse de voir mes grands-parents maternels. Ils avaient fait le voyage depuis l'Espagne pour mon anniversaire. Je ne les voyais pas beaucoup, que lors des grandes occasions. Ma grand-mère espagnole m'a offert une bague en or avec une note de musique sur le dessus, et mes initiales de gravée à l'intérieur D.V.R (de Villiers Rose). Elle était magnifique. J'étais encore plus touché, car je sais qu'ils ne roulent pas sur l'or contrairement à ma famille paternelle. Ce n'est pas que je ne les aime pas, mais comment vous dire... ils vivent sur le même domaine que nous, et je les croise tous les jours.
Durant ces deux mois, j'avais appris le mandarin et je pouvais dire que je me débrouille plutôt bien. Il n'y a plus qu'à tester mon apprentissage en condition réelle ! Je me suis renseigné sur les coutumes, les lieux incontournables, et bien entendu sur l'université que j'allais intégrer. Il est vrai que cette école semblait prôner l'excellence, et leur section Art était juste impressionnante ! Finalement, j'avais hâte d'y être. Ma chambre était pratiquement vide, j'avais déjà emballé toutes mes affaires dans des cartons. Les déménageurs devaient passer demain matin pour tout emporter. Ma mère et moi partons d'ici trois jours, et ma rentrée est dans une semaine. C'est étrange d'être à la fois excitée et terrifiée ! Une nouvelle aventure commence à environ dix mille kilomètres.
***
Le voyage fut long, quatorze heures de vol, heureusement les sièges étaient confortables, car nous voyagions en première classe. J'avais pris mes précautions, à savoir : télécharger des épisodes et films à l'avance sur Netflix, mais aussi un livre et de quoi, écouter de la musique. Ma mère a dormi la moitié du voyage, il faut croire qu'elle manquait de sommeil. Elle me faisait rire avec son bandeau sur les yeux, vêtue de son tailleur noir. À notre arrivée, nous avons été accueillis par le responsable de la marque pour laquelle ma mère travaillait. Il nous a conduits à notre nouvelle demeure, une maison immense à la sortie de Shanghai. Il nous expliqua qu'un voiturier viendrait tous les jours pour me mener à l'université, et me ramènerait le soir. Nos affaires ont déjà été déposées à l'intérieur. Une fois, un pied à l'intérieur, je regardais bouche bée par la décoration. C'était tellement différent de chez moi. Mes yeux furent attirés par le coin de la pièce, un immense piano à queue s'y trouvait. J'avais eu mal à cœur de laisser le mien à la maison, mais ce genre d'objet supporte très mal les voyages. J'abonnais ma mère et son collègue sur le pas de la porte pour m'installer devant l'instrument. J'ouvrais le capot qui recouvrait le clavier, je les frôlais du bois des doigts. J'appuyais sur les touches pour voir s'il était accordé, ce qui fut le cas. J'avais hâte de l'essayer, mais ma mère m'interpella.
- Rose, viens voir ta chambre !
Je montais au premier étage pour découvrir ma nouvelle chambre. La vue sur le jardin était magnifique, et la décoration neutre. Mes cartons étaient empilés dans un coin, il y avait un bureau avec quelques livres. Le lit avait été fait, une parure blanche avec des roses imprimés dessus et une tonne de coussins comme dans les séries américaines. Je me laissais tomber dessus, c'était si confortable que je savais que j'allais passer de bonnes nuits ici.
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Les choses sérieuses vont commencer !
Rose est en Chine, prochain chapitre : la rentrée !
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