Chapitre 11 : Le Nouveau Ferguson
Assis sur les marches menant au dortoir, Morten observait les alentours, sur le qui-vive. Par chance, Hell l'avait soigné, mais trop tard pour qu'il puisse accompagner Fergus. De fait, il était resté ici, avec des membres d'Exil et du Clan Ferguson, à veiller sur le Havre des Cimes. À protéger les enfants qui dormaient paisiblement, inconscients de ce qu'il venait de se jouer.
Silke était revenue, en larmes. Blanche à ses côtés, elle était parvenue à se calmer, mais avait refusé de lui expliquer de quoi il en retournait. De fait, il attendait désormais le retour de Rika. Il la savait bien vivante, en sécurité près du père de son enfant, mais elle ne revenait pas. Cela commençait à l'inquiéter grandement.
Surtout qu'il avait besoin de se changer les idées.
Car une vampire à l'air fort aimable se tenait assise près de lui, aussi silencieuse qu'une tombe. Holly Damon avait été envoyée pour sécuriser les lieux, ne se doutant pas de se retrouver nez à nez avec Morten. Leur dernière entrevue, plus d'un mois plus tôt, ne s'étant pas bien passée, il ne savait pas par quoi commencer. Ils fixaient la magie des montagnes depuis deux heures, sans piper mot.
Morten n'avait jamais eu de problème avec les femmes. Il ne cherchait jamais à s'attacher, aussi se contentait-il de peu. Mais Holly était différente. Veuve, dotée d'un esprit fort, elle était une vampire de grande envergure. D'une puissance enterrée sous des couches de contrôle rigoureux. Il la connaissait suffisamment pour le savoir. Mais elle, elle ne le savait pas.
-C'est pour cela, que tu voulais mes cours ?
La demande le prit au dépourvu. Il se tourna vers elle. La lueur des torches donnait des reflets blancs à sa chevelure blonde, la nuit rendant leur discussion horriblement intime. Il se détourna, une expression dure sur son visage.
-Effectivement. Les enfants ont besoin d'une éducation. Ni Rika ni moi ne sommes pédagogues, mais certains de ses Ancêtres le sont. Ils sont d'accord pour faire classe, mais leurs connaissances sont obsolètes.
Un silence tomba entre eux, pendant lequel elle parut digérer la nouvelle. Il avait terriblement conscience de sa présence. Durant ces dernières semaines, où il s'est inquiété comme un fou pour Rika, il s'était surpris à penser à elle. Néanmoins, il s'était rendu à l'évidence : elle n'était pas une femme pour lui. Elle était bien trop noble pour un assassin dans son genre.
-Pour protéger les enfants, vous avez menti, tous les deux, murmura Holly. Vous avez pris de grands risques. Je suppose que sans la grossesse de Rika, vous n'auriez rien dit.
-Vivre caché pour vivre en sécurité. C'était la seule solution, avant qu'elle ne trouve des alliés. Avec Exil et les Ferguson dans la balance, nous pouvons survivre. Nous pouvons même faire revivre le Havre des Cimes.
-Hum. Ce n'est pas faux. Mais... Morten... Pourquoi t'embarrasser avec tout cela ?
-Pardon ? fit-il en se tournant vers elle, sans comprendre.
Elle rougit légèrement, en détournant le regard.
-Je veux dire... Tu es un métamorphe. Cela ne te concerne en rien. Alors, quoi ? Qu'est-ce qu'a fait Rika pour te persuader de l'aider dans cette entreprise ?
Il la fixa, si intensément qu'elle se demanda s'il comptait la frapper. Finalement il se détourna, les mâchoires serrées à se les briser. Comment il s'en était retrouvé là... C'était une longue, très longue histoire. Il n'avait pas l'intention de la raconter maintenant.
-Rika est ma petite sœur. Elle est la seule chose qui me reste en ce monde.
*
Bon, d'accord. Tout le monde savait désormais qu'elle était enceinte de Fergus Ferguson, normalement stérile devant l'éternel. À l'instar de la bande d'hallucinés qui la fixaient, la bouche ouverte.
Alastor et Nergal se tenaient prés d'eux, avec de grands sourires. Apparemment, ils étaient heureux d'apprendre la grossesse. Ils avaient d'ailleurs cogné Barbatos assez fort pour avoir dissimulé la chose, avant de le laisser à la gestion de Svenn devenu bête.
-Et Svenn est ton cousin ? fit Milan, au milieu de la foule. Mais... Nous sommes censés...
-Je sais, fit Fergus, assis sur les marches de son perron.
Épuisé, toujours couvert de son propre sang et de celui de ses ennemis, il ne semblait pas prêt pour cette conversation. Pourtant, il le devait. Assise sur une chaise à ses côtés, Rika se retint de poser une main sur son épaule.Il semblait avoir besoin de soutien. Néanmoins, cela ne voulait pas dire qu'il avait besoin du sien.
-Il semblerait, néanmoins, que... Hum... Ça a marché entre Rika et moi. Tout comme entre mon oncle et sa femme.
Des murmures enjoués parcoururent la foule. Certains couples se serrèrent la main, avec des sourires timides. L'espoir. Sa grossesse donnait l'espoir à un peuple qui avait abandonné depuis longtemps l'idée d'avoir des enfants. De voir les générations futures grandirent, de pouvoir donner leur amour aux siens.
Pourtant, une voix rageuse s'éleva, d'abord faible, puis plus forte.
-Impossible !
C'était Bélinda. Elle surgit des rangs, livide, les yeux écarquillés. Les mâchoires serrées, la bouche réduite en une ligne fine, elle respirait une colère qui confinait à la haine. Et toute son attention était dirigée sur Rika.
-Tu n'es qu'une garce au service de Lucifer ! rugit-elle en pointant un doigt accusateur sur elle. Cet enfant ne peut être celui de Fergus ! C'est impossible !
Tout le Clan se figea. Prés d'elle, la Némésis sentit le dragon se tendre, sa fatigue soudain envolée. Un grondement s'éleva, trop faible pour être perçu par la métamorphe. Confortablement installée, elle considéra cette femme, qui semblait être bafouée sans raison apparente. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre. Elle continuait dans sa diatribe, de toute façon.
-Tu as dû écarter les cuisses pour le Déchu ! cracha Bélinda. Cet enfant est le sien ! Tu es la femme de notre ennemi, tu...
-Ce n'est pas l'enfant de Lucifer.
Fergus avait prononcé ces mots d'une voix calme. Trop calme, compte tenu de sa tension. La Némésis fronça les sourcils.
-Qu'est-ce que tu en sais !? Tu n'as pas toujours été...
-Rika était vierge.
Un silence lourd s'abattit sur l'assemblée, tandis qu'elle rougissait comme une pivoine. Il n'avait pas osé... Il avait osé ! Elle l'avait bien entendu ! Il avait osé dire une telle chose, au vu et au su de tout le Clan ! Elle allait le tuer ! Il dut le sentir, car il se redressa, pour poser une main apaisante sur son épaule. Dans son regard orangé, elle lut une excuse muette, mais non moins sincère.
-Je suis le seul homme qu'elle ait connu, ajouta-t-il, sur un ton d'avertissement pour son Clan. Rika est la mère de mon enfant. De l'unique enfant à naître des Ferguson. Vous lui devez respect. Loyauté. Et protection.
Il promena son regard sur les Ferguson. Les uns après les autres, lentement, ils s'agenouillèrent devant eux. Milan tira sur le bras de Bélinda, toujours livide de rage. Pourtant, elle finit par poser un genou à terre. Face à cette foule, Rika sentit un nœud se former dans sa gorge. Elle n'avait pas l'habitude de ces marques de respect. Et lorsque Fergus l'entraîna à l'intérieur, elle croisa le regard des deux démons d'Exil. À l'unisson, ils s'inclinèrent une main sur le coeur, un grand sourire aux lèvres.
Une fois dans l'intimité de la maison, Fergus n'attendit pas d'atteindre le salon pour la prendre dans ses bras. Prenant garde à son ventre, il l'enlaça avec un soupir, le nez dans ses cheveux. Stupéfaite, elle resta un instant interdite. Le cœur du dragon battait la chamade.
-Si tu savais comme j'ai eu peur, Rika.
Sans lui laisser le temps de répondre, il l'embrassa. Un sentiment étrange parcourut la Némésis, tandis qu'elle lui rendait son baiser. Elle se sentait en sécurité, avec lui. Elle sentait à quel point il s'était inquiété, à quel point il était épuisé, aussi.
-Je ne te pardonnerai jamais d'avoir parlé de ma virginité, tu sais ? lança-t-elle, une note d'humour dans la voix.
-Mmh... Désolé... C'est juste que... Hum...
-C'était la meilleure façon de faire taire Bélinda. Je crois qu'elle espère toujours ton retour auprès d'elle, Fergus.
-Oh, pitié ! s'exclama-t-il. Ne me sors pas que je devrais être avec elle !
-Vous avez vécu quelque chose d'important.
-C'était il y a des siècles, Rika ! Enfin, bref, peu importe. Je...
Il serra sa main dans la sienne, sans la regarder. Une nouvelle inquiétude planait sur ses traits, si virils. Il embaumait le sang et la mort, pourtant ce fut à peine si elle le remarqua. Fergus était vraiment un bel homme. C'était à peine croyable qu'il ait voulu faire de nouveau l'amour avec elle, alors que toutes les femmes du monde devaient se traîner à ses pieds.
-J'aimerais que tu dormes ici. Avec moi.
-Heu... Je dois rentrer, Morten va s'inquiéter de...
-Nous l'avons déjà averti. Et... Je...
Il s'éclaircit la gorge, mal à l'aise. Il n'osait toujours pas lever les yeux.
-J'ai besoin de toi. De savoir que tu vas bien.
De façon inexplicable, elle rougit. Il dut le percevoir, car il soutint enfin son regard. Quelques couleurs parurent colorer ses joues, mais avec tout ce sang, elle n'en était pas certaine. Fergus Ferguson, le chasseur de démons, lui dire qu'il avait besoin d'elle ? Cela aurait déstabilisé n'importe qui.
*
Silke était incapable de dormir. Assise face à la lune, elle se posait mille et une questions. Celle revenant en tête étant, à chaque fois, Svenn était-il vivant ? Allait-il bien ? Était-il parvenu à s'enfuir, ou était-il tombé entre les mains de Lucifer ?
Ce fut Blanche qui apaisa ces quelques interrogations. Il allait bien. Il était retourné au Clan Ferguson, sans encombre. Elle avait buté sur ce dernier terme, mais elle n'en tint pas compte. Assise cote à cote, sur la rambarde donnant sur la place du Havre, elles contemplaient la nuit. L'une se demandait si son mariage se passerait bien. L'autre avait trop de choses à penser. Une phrase revenait sans cesse dans son esprit, tel un leitmotiv. « Attends-moi ».
-Pourquoi ne m'a-t-il pas dit qu'il était vivant ? Finit-elle par demander.
Blanche ne fut pas surprise. Elle prit sa main dans la sienne, réconfortante.
-Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?
-Svenn nous a prié de tout garder sous silence, expliqua-t-elle, avec un petit sourire triste. Tu sais, lors de l'attaque de Lucifer... La lune était pleine. Il s'est transformé pour la première fois. Et c'est là que nous avons compris que nous avions un gros problème.
Elle secoua la tête, sans comprendre. Que pouvait-il être, pour se prétendre mort ? C'était à cause de la façon dont elle avait donné son sang ? Il lui en voulait au point de la punir de la sorte ? Si c'était le cas, elle n'aurait pas même le droit de lui en vouloir.
-Il... Svenn est un Ferguson, Silke.
Toute culpabilité s'évanouit, tandis qu'elle écarquillait les yeux. Un... Un Fer... Impossible, il... Mais enfin...
-C'est impossible. Ils auraient su...
-Je ne connais pas toute l'histoire, malheureusement, s'excusa Blanche. Mais c'est la vérité. Il a des problèmes de contrôles. Il fait de son mieux pour reprendre le dessus sur sa bête, mais c'est difficile. Comme tu le sais, il a longtemps eu sur lui un sortilège, qui a gardé sa forme alternative scellée.
-Oui...
Elle se souvenait de cet épisode, qui l'avait presque tué. Puis ils étaient partis pour les Arènes, où les choses s'étaient rapidement dégradées.
-Cela a rendu la transition plus ardue. Il a peur de te faire du mal, Silke. Tu... as un effet délétère pour ses nerfs. Il craint de perdre le contrôle, si tu es là. Alors, il a préféré ne rien dire. Tu en as conclu qu'il était mort durant l'attaque.
Elle ne dit rien. L'esprit embrouillé, elle avait du mal à tout assimiler. Svenn, un membre du Clan ? Vivant, bien vivant, mais hors d'atteinte. Elle commençait à comprendre pourquoi il s'était fait passer pour mort. C'était, d'une certaine façon, pour la protéger.
Mais il n'était pas parvenu à rester loin. Lors de l'attaque des Géants, et pour la sauver... Il était venu. Et il était bien plus puissant qu'auparavant. Il n'était plus du tout le même.
-Il devra être là, pour le mariage.
-Au vu des événements de cette nuit... Je n'en suis pas certaine, ma chérie.
Elle écarquilla les yeux, la gorge nouée. C'était impossible. Il y assisterait. Il adorait Blanche, et Nergal l'avait pris sous son aile après la mort de ses parents. Il était obligé d'être là.
*
Svenn reprit connaissance au milieu de la « piste d'atterrissage ». Le soleil brûlait sa joue, son bras avait d'ores et déjà rougi sous sa morsure. Groggy, il s'assit en tailleur en se grattant la tête. Bon sang, que s'était-il passé ? Il ne se souvenait de...
Il arrêta son mouvement, en découvrant des lacérations en forme de crevasses tout autour de lui. Toute la zone avait été labourée tel un champ, les arbres alentour arrachés. L'odeur du sang dominait la scène.
Par tous les dieux ! Qu'avait-il fait !? Il se souvenait de... Silke, il était parvenu à sauver Silke, et après... Il ferma les yeux, avec un rugissement de fureur.
Après, il avait perdu le contrôle. À peine avait-elle disparu dans la porte des enfers, qu'il avait vu rouge. Toute cette horde de démons et de Némésis, tous prêts à voir le sang de la femme qu'il aimait se répandre... Il avait dû assurer sa sécurité, et avait engagé le combat. Il se souvenait du sang, des rugissements de douleur. De Fergus, venu le récupérer. Ils avaient fait plusieurs sauts au travers des portails, avant de revenir ici. Là, le visage d'Alastor et de Nergal lui revint. Puis plus rien.
-Conscient, mon grand ?
Une main s'abattit sur son épaule, le faisant revenir brutalement à la réalité. Barbatos lui fit un grand sourire, en dépit de ses profondes cernes. Il ne semblait pas blessé, mais avec un Séraphin, cela ne voulait rien dire.
-Je suis...
-Oh, tais-toi ! fit-il en lui donnant une tape à l'arrière de la tête. Tu t'es débrouillé comme un chef ! En dépit du stress, tu n'as tué aucun de tes alliés. Tu peux être fière de toi. Tu seras opérationnel pour le mariage de notre petite soubrette insoumise.
Sur quoi il disparut, le laissant seul en plein soleil. Il s'en était bien sorti ? Il considéra de nouveau les tranchées, tout autour de lui. Oui. Il était bon pour faire un potager, c'était déjà ça. Il allait se reconvertir en jardinier.
Svenn se remit sur pied avec un grondement douloureux. Il avait l'impression d'avoir parcouru des kilomètres sans jamais s'arrêter. Tous ses muscles étaient contractés, symbole de la violence de la nuit.
En traînant sa carcasse vers la maison du Clan, il se souvint de sa fureur, lorsqu'il avait vu le bourreau lever sa hache, pour décapiter Silke. Hum. Sa peau recommençait à le démanger. Il ne devait pas s'aventurer sur ce terrain.
Silke... Il pourrait peut-être la voir de loin, durant le mariage. Il l'espérait ardemment. En attendant, il ne devait plus s'en approcher. La catastrophe de cette nuit le rendait un peu moins sûr de lui, en dépit des paroles de Barbatos.
Il était tellement épuisé, qu'il ne sentit pas venir l'attaque. Du moins, pas assez tôt. Une brûlure parcourut son bras alors qu'une lame se plantait dans son biceps. Il s'était jeté de côté par pur réflexe, ce qui sauva sans nul doute sa moelle épinière.
Stupéfait, il découvrit une grande blonde, à l'air haineux. Ses yeux bleus le figèrent sur place, alors qu'elle se jetait sur lui avec un nouveau couteau. Putain de... C'était la femme de la bataille contre les géants ! Celle qu'il avait enfermée dans les donjons de feu le Duc de Bathin. Celle qui avait posé des questions sur sa famille.
-Tu n'as rien à faire dans ce monde ! siffla-t-elle, sa lame en faisant de même.
Il se baissa pour l'éviter, roula sur le côté pour échapper à un autre coup. Bon sang, il était désarmé ! Ce n'était vraiment pas le moment de le... Il bondit en arrière, frémissant alors que le couteau, toujours logé dans son biceps, le brûlait horriblement.
-Tu aurais dû mourir comme ta mère et ton père ! Tu n'es qu'un monstre !
Sa peau le tirait de plus en plus, comme si elle hésitait à céder sous la pression de la bête en lui. Non, non... Il ne pouvait pas se transformer maintenant ! Pas sans Barbatos à ses côtés ! C'était trop dangereux !
-Les miens t'ont laissé en vie uniquement parce que tu étais un bébé, continuait-elle, en faisant pleuvoir les coups sur lui. Tu vas regretter de t'être montré au grand jour !
Quoi ? Ses paroles le déstabilisèrent, ne lui donnant pas la vitesse nécessaire pour échapper à une nouvelle estocade. Son flanc fut percé, une intense douleur se propagea dans ses poumons. Et dire qu'à son réveil, il s'était trouvé mal en point. Cela n'avait plus rien à voir, maintenant. Pas avec ce regard de folle sur lui, pas avec le sang qui rugit hors de lui. Un grondement sourd s'éleva de sa gorge. Il ne pouvait pas mourir maintenant. Pas avant le mariage de Blanche, pas avant d'avoir revu Silke ! Il allait la...
Nergal surgit dans son champ de vision, formant un barrage entre lui et la femme.Pourtant, ce fut le timbre d'Alastor qui l'interpella. Tenant la femme par la gorge, il affichait un sourire cruel.
-Tu vas avoir bien des choses à nous raconter, ma belle, fit-il, sa hache à la main.
En reconnaissant le Bourreau, elle devint livide. Pourtant, en se tournant de nouveau vers Svenn, la haine était de retour, plus vive que jamais.
-Je te tuerai ! siffla-t-elle. Toi et tous ces chiens de Ferguson, je vous tuerai !
-Tu pourras essayer, rétorqua Alastor en l'entraînant avec lui, vers le bâtiment du Clan. Si tu survis aux joies de la torture.
-Je t'emmène voir Hell, fit l'un des Nergal à Svenn.
L'un de ses clones accompagnait son ami de démon, l'autre restant avec lui. En dépit de son visage couturé de cicatrices, le futur marié lui fit un grand sourire chaleureux.
-Viens. Nous allons avoir besoin de tous les bras disponibles pour préparer le mariage.
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