Chapitre n°4: L'école
Julien
Nous arrivâmes devant un grand bâtiment sur les coups de neuf heures. Hortense avait la tête sur mon épaule et me tenait la main. Quand le véhicule se gara, elle releva la tête et regarda autour d'elle.
- On est arrivés? Demanda-t-elle à Rowling
- Oui, vous pouvez descendre.
Nous ne nous fîmes pas prier. Dès qu'il coupa le contact je sortis de la voiture. Il avait plu sur toute la route, l'averse s'était calmée lorsque nous sommes arrivés sur le parking. Ca sentait bon la terre chaude et humide. Il faisait assez chaud pour un mois d'octobre. Je m'étirai avant de me tourner vers ma sœur.
Hortense s'était avancée de quelques pas vers le grand bâtiment. Les murs extérieurs étaient en brique rouge, plutôt vieille. Le lierre rongeait une partie de la façade. Au-dessus de la porte était écrit "MAISON" en capitale et en lettres dorées.
- Je crois que je vais me plaire ici. Dit ma sœur
Je souris à l'entendre dire ça, c'était agréable de voir Hortense sourire, ça faisait longtemps. Et je me rappelais que ça faisait autant de temps que je ne m'étais pas déridé. Le corps de Noam passa furtivement devant mes yeux et je mis mes mains dans les poches de mon sweat.
- Nous allons vous emmener à vos dortoirs, vos colocataires doivent vous attendre. Ils vous feront visiter et on vous donnera demain matin votre emploi du temps.
Là, je remarquai que toutes les fenêtres éclairaient l'extérieur sauf celle de tout en haut. Mais je n'y fis pas plus attention que ça, nous rentrions déjà dans le bâtiment appelé "MAISON". C'était impressionnant. Des portraits ornaient les murs de velours rouge. Les élèves déambulaient dans les couloirs en riant. Ils avaient tous un style différent. Du flashy au gothique en passant par la sobriété. C'était assez perturbant de se retrouver face à autant de personnes de notre âge dans ce genre d'endroit.
- C'est définitif, j'adore. Murmura Hortense.
Tous les regards convergèrent vers nous quand la grande porte en bois se referma. Hortense se colla à moi et baissa la tête. Je commençais à chercher une échappatoire à cette foule mais Rowling me coupa dans ma tentative de fuite et nous guida vers les escaliers. Nous arrivâmes alors dans un couloir totalement vide.
- Les dortoirs. Nous indiqua l'homme
Il s'avança jusqu'à la chambre numéro douze et l'ouvrit sans frapper. Un rouquin était en tailleur sur son lit et avait ses mains en coupe en dessous d'une fleur qui volait. J'ouvris de grands yeux et je vis dans le regard d'Hortense que ce qu'il se passait l'intriguait autant que moi.
- Morse! Arrêtez ça tout de suite. Dit Rowling
Le gars retira ses mains et la fleur tomba sur le lit, salissant les draps de terre.Il jeta un regard désolé à notre chauffeur.
- Monsieur Blanchard, je vous présente Pierre Morse, votre colocataire.
- Enchanté. Dis-je assez mal à l'aise
- Moi de même. Dit-il en me serrant une main pleine de terre. Ton prénom c'est...?
- Julien.
- Et la fille derrière c'est...?
Je serrai des points. Ma sœur rougit. Je levais les yeux au ciel et lançais un regard noir à mon colocataire. Je pris une grande inspiration, après tout ma sœur était libre de faire ce qu'elle voulait. Nous étions venus ici pour un nouveau départ, pas pour une prolongation de notre vie d'avant.
- Sa sœur, Hortense. Bon Morse, vous savez ce que vous avez à faire. Je vous laisse, je dois amener mademoiselle à sa chambre. Dit l'homme
Et il ferma la porte, me laissant seul avec mon colocataire.
La chambre n'était pas très grande mais elle était cool. Il y avait un uniforme repassé accroché aux portes des armoires, un uniforme vert et un bleu foncé, et les couvertures de lit étaient à l'effigie d'un blason doré dans lequel se trouvait des boules de couleur rouge, blanche, bleue et verte.
- Bon, je me présente. Je suis la Terre, je vis ici depuis que j'ai cinq ans et je suis un des meilleurs dans mon domaine. Je vais te faire visiter. Tu viens?
Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par "la Terre" mais je le suivis sans dire un mot.
Hortense
Rowling m'emmena à l'étage du dessus et ouvrit, comme précédemment, la porte numérotée vingt et un, sans frapper, laissant apparaître une blonde aux yeux bleus qui était sur son lit en train de dessiner. Elle leva la tête et sauta de son lit pour me serrer dans ses bras comme si j'étais sa meilleure amie et qu'elle ne m'avait pas vu depuis des années.
- Carmen William ! Calmez-vous je vous prie.
- Excusez-moi monsieur.
Elle recula en baissant la tête, le sourire aux lèvres.
- Je vous présente Hortense Blanchard, votre nouvelle colocataire. Je vous laisse faire connaissance. William, vous savez ce que vous devez faire.
Et il partit. Me laissant avec ma colocataire, de la même façon qu'il avait laissé mon frère à l'étage du dessous.
- Je suis trop contente ! S'écria Carmen en sautant partout. Ça fait six ans que je suis là et je n'avais toujours pas de colocataire ! C'est trop cool !
- Sa surexcitation était contagieuse, et je me sentais de plus en plus sereine par rapport à ma décision de venir ici. Peut-être qu'ils étaient un peu fous mais j'avais le sentiment que j'allais me plaire ici.
Capucine
Nous arrivâmes devant un grand bâtiment en brique vers dix heures. Je sortis du véhicule à peine le moteur arrêté. Je n'avais qu'une envie : sortir. Je respirai l'air à grande goulées et me retournai vers Parkinson.
- Je vois que vous êtes heureuse d'être arrivée.
- Je n'aime pas les voyages.
- Ah. Bon, je vais vous amener à votre chambre.
Nous pénétrâmes dans l'école et à peine la porte fermée que les élèves qui se trouvaient dans l'entrée s'arrêtèrent de parler pour me dévisager. Je les entendais chuchoter :
- Il y en a déjà deux... disait une fille aux cheveux verts à son amie
- Trois d'un coup... acquiescait-elle
- Jamais deux sans trois... lançait un garçon avec un sac de sport à la main
- Elle est quoi...? demandait un enfant à la personne à côté de lui
- Il n'en manquerait plus qu'un et on aura les quatre éléments. riait une grande perche
Je me fis toute petite derrière l'homme à lunettes. Nous montâmes au troisième étage sous les commentaires des uns et des autres. Je ne comprenais pas trop à quoi ils faisaient référence.
- Les dortoirs. Présenta-t-il une fois au deuxième étage
Il avança jusqu'à la porte vingt-huit et l'ouvrit après avoir frappé.
- Mademoiselle Simon, je vous présente votre colocataire. Mélinda Quartier.
La brune dans le fond de la chambre se retourna vers moi. Deux mèches bleus électriques lui encadraient le visage. Elle avait des yeux verts magnifiques.
- Enchantée. Dis-je
- T'es Capucine. C'est ça?
- Euh...oui.
- Mademoiselle Quartier, évitez d'user de vos tours devant Simon, elle est encore nouvelle!
Elle sourit, me prit par la main et claqua la porte au nez de Parkinson dans un éclat de rire. J'espérais que ça voulait dire que nous nous entendrions bien.
Dorian:
Nous roulions depuis des heures quand nous nous arrêtâmes enfin dans une grande cours gravillonnée qui donnait sur ce que je supposais être l'école. Le bâtiment était de brique rouge et était couvert de lierre. C'était plutôt pas mal. J'ouvris la porte une fois la voiture à l'arrêt.
- Ça vous plait? Dit Winston
- Ouais.
- Venez, je vais vous emmener à votre chambre.
J'acquiesçais et le suivais jusque dans le bâtiment. Les élèves encore debout me regardaient avec des yeux ronds.
- Encore un! Entendis-je dans mon dos.
- Ça fait quatre là!
- Aller, tous les éléments d'un coup!
Juste après cette réplique, j'entendis quelques rires. Je les ignorai et suivis l'homme jusqu'au premier étage où il ouvrit la porte treize sans frapper.
- Brendan?
Un blond sortit de sous son lit en se cognant la tête, faisant tomber ses lunettes.
- Aïe. Dit-il
Je retins un rire. C'est là qu'il tendit la main sous le lit, que ses yeux prirent une couleur mauve et que ses lunettes arrivèrent droit dans sa main. Je regardai Winston pour être sûr de ne pas avoir rêvé, mais il paraissait trouver ça normal. Peut-être qu'il n'avait pas vu ce qui venait de se passer ?
- Maintenant que vous avez vos lunettes, je peux faire les présentations? Dorian Legrand, je vous présente Brendan Vince.
Je serrai la main au blond et il me sourit. Il avait les cheveux en bataille et ses lunettes de travers. Ça me fit sourire.
- Faites ce que vous avez à faire. Dit Winston à mon colocataire en fermant la porte de la chambre
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