Police Judiciaire
《 Faible n'est pas le mot dont vous vous souviendrez à propos de moi 》
Al Capone
14h30
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Je me sentais... Desséché par l'ennui...
Le repas n'était pas fameux. Je n'avais pas eu le temps de monter à mon bureau et, en plus de ça, le repas s'était déroulé dans la salle de réunion, dans des plateaux repas.
J'en avais vraiment assez.
15h45
Alors que je pensais la réunion enfin terminée, et ainsi éviter la remontrance concernant Tomoe, que tout le monde pliait bagage, me sentant enfin libéré délivré comme dirait notre si belle et gentille Reine des Neiges, tout le monde fut arrêté par une voix d'ours affreusement calme et claire résonnant dans la pièce.
...: Agent Park Jimin, veuillez vous lever, s'il vous plaît.
Levant les yeux vers mon supérieur, alors que tout le monde avait le regard tourné vers moi. Je sentais que cette fois je n'y échapperais finalement pas.
En quoi cela concernait mes chefs ou même les autres. Cela ne les regardait pas... Pourquoi aurai-je à étaler devant eux ma vie et celle de Tomoe... Je n'aimais pas cette réunion.
Je savais que le problème ne venait pas du fait qu'elle soit une personne souffrante. Le problème venait du lien que Tomoe entretenait avec la première victime de mon enquête... Mon voisin.
Alors j'allais tout mettre au clair pour de bon, devant tout le monde.
Je me levais de ma chaise, sentant tous les regards sur moi, en particulier celui d'un de mes supérieurs, celui qui m'avait demandé de me lever.
Seul lui me parlait, les autres restèrent silencieux.
Jimin: Présent, Monsieur.
...: Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour l'aboutissement de votre enquête. Votre équipe et vous-même avez fait du bon travail, malgré les décès à pleurer.
Jimin: Merci Monsieur.
...: J'aimerai que vous m'expliquiez quelque chose, agent Park. Je vous conseille fortement d'être honnête.
Jimin: Bien, Monsieur.
...: J'ai ouï dire par votre supérieur que vous auriez recueilli chez vous une jeune fille sortie d'un hôpital psychiatrique. Est-ce vrai ?
Jimin: Oui, Monsieur.
...: Connaissiez-vous cette jeune fille ?
Jimin: Non, Monsieur...
...: Comment l'avez vous connu, alors ?
Jimin: Cette jeune fille était séquestrée chez la première victime de mon enquête. C'est moi qui l'ai trouvé, un soir.
...: Je vois. Pourquoi l'avoir fait sortir de ce centre et des soins dont elle avait besoin ?
Jimin: Parce quelle souffrait là-bas, plus qu'elle n'allait mieux.
...: Agent Park Jimin, vous êtes officier de Police, pas assistant social. Étant un agent judiciaire vous devez stopper les infractions à la Loi Pénale*, rassembler les preuves ainsi qu'en rechercher et arrêter les auteurs. Pas faire du sentimentalisme pour une fille qui n'a pas toute sa tête.
J'entendis quelques rires moqueurs et messes-basses dans la salle, qui me firent grimacer d'agacement.
Jimin: Je le sais Monsieur.
...: Si seulement cette personne était juste souffrante, qu'elle n'avait aucun lien avec l'enquête que vous avez effectué, cela passerait, ça ne relèverait que de votre vie privée et je n'aurai rien à dire sur ça. Mais vous avez pensé à l'éventualité que vous hébergez peut-être une complice des deux personnes que vous avez arrêtés, dans votre demeure. Dans ce cas-là, ce serait une erreur extrêmement grave, agent Park.
Jimin: Tomoe n'est pas complice de ces crimes, Monsieur.
...: Comment pouvez-vous en être certain ? Après tout, vous ne la connaissez pas.
Jimin: J'en suis certain, Monsieur. Cette jeune fille n'est pas un danger, j'en suis absolument sûr.
...: Expliquez-moi, alors. Dites-moi pourquoi vous en êtes absolument certain.
Jimin: Ce n'est pas facile à expliquer Monsieur...
...: Tiens donc, qu'est-ce qui est si difficile à dire ?
Mary: Monsieur... Puis-je dire quelque chose ?
...: Non. Laissez l'agent Park s'expliquer par lui-même.
Je me pinçais nerveusement la lèvre, me demandant comment j'allais me tirer de cette situation délicate. Si je me plantais de mot, que je me faisais mal comprendre, j'étais littéralement dans la merde...
Jimin: Je suis certain qu'elle est, elle aussi, victime de quelque chose, dont je ne suis pas au courant encore.
...: Je vous demande pardon ?
Jimin: Plusieurs choses qu'elle m'a dit me l'ont fait comprendre.
...: Pas encore au courant ? Pourquoi ne dirait-elle pas tout à son sauveur ?
Jimin: Pour que vous compreniez véritablement son état, il serait préférable de la rencontrer. Je pense qu'elle a vécu des choses réellement atroces, lui causant d'affreux cauchemars et crises d'angoisses. Elle a besoin de temps et de confiance pour m'avouer en détail ce qu'elle a subi et je serai un monstre de l'obliger à tout révéler alors qu'elle n'en ait pas capable moralement. Elle frôle la dépression, Monsieur.
Il y eut un grand silence dans la pièce, les rires moqueurs avaient cessé et tout le monde semblait intrigué par ce que je venais de dire.
...: Poursuivez.
Jimin: Tomoe n'est pas dangereuse, ni menaçante. Elle a peur... Juste peur.
..: Peur ?
Jimin: S'il vous plaît, avec tout le respect que je vous dois, ce serait irrespectueux envers elle si je dévoilais à tout le monde sa condition mentale. Poursuivons en privé, je vous en prie Monsieur.
...: Hum...
Jimin: Il lui est arrivé des choses illégales. Et c'est mon travail de les découvrir, pour en arrêter les responsables. Monsieur, je demande une ouverture d'enquête.
...: Quoi ?
Toute l'équipe semblait réellement surprise par ma demande. Mais c'était quelque chose qui me tenait réellement à cœur et, aussi, peut-être ma seule chance de le convaincre...
Jimin: Non, plutôt, avec votre accord, je demande la réouverture de l'enquête du laboratoire que mon collègue Kim Seokjin n'a malheureusement pas réussi à résoudre.
Jin: Tu plaisante ?!
...: Pourquoi ?
Jimin: Je suis sûr que d'une certaine façon, elle est liée à cette affaire.
...: ...
Jimin: ...
...: Park Jimin, vous êtes un très bon agent et vous faites la plupart du temps un travail irréprochable, mais votre sensibilité vous fait grandement défaut. Cette enquête a déjà été clôturé. Pour la rouvrir et mettre vos hommes dessus, il va falloir que vous me montrez votre motivation pour investir du temps et de l'argent là-dedans. Nous ne rouvrons pas une enquête pour une simple intuition, en en laissant d'autres plus importantes derrière. Êtes-vous réellement certain de vos dires, agent Park ?
Jimin: J'entends bien ce que vous dites, Monsieur, et oui, je suis certain de ce que j'affirme. Si vous ne me donnez pas votre accord, alors je résoudrais cette affaire seul de mon côté.
...: Hum ? Reprendre une enquête sans accord est une faute grave. Vous mettriez votre carrière en danger pour une simple fille apeurée et des suppositions farfelues ? Il a déjà été suffisamment prouvé que ce laboratoire a explosé suite à une mauvaise manipulation.
J'entendis la voix de Jin me chuchoter quelque chose.
Jin: Jimin, ne fais pas ça ! T'es malade ou quoi ?!
Je le regardais, presque dérangé par sa demande, pour ensuite replanter mon regard dans celui de mon supérieur. J'étais certain qu'il n'y avait que de cette manière que je découvrirais ce qui était arrivé à Tomoe. Je pris une profonde inspiration et un souffle de courage.
Jimin: Oui, je la mettrai en danger pour une justice due. C'est mon travail, après tout.
Il resta silencieux un petit temps, réfléchissant certainement, en gardant son regard planté dans le mien. Tout le monde était étonné de mon aveu, Mary en avait même lâché ses documents qui s'étaient évidemment écrasés au sol.
Dans un soupir, mon supérieur s'approcha de moi, laissant seulement la surface de la table nous séparer. J'avalais ma salive nerveusement, appréhendant sa réponse. Avec ce que je venais de dire, il avait largement le pouvoir de me renvoyer.
Si je me faisais virer, il ne me resterait plus qu'à trouver un autre travail et très vite.
...: Agent Park.
Je retins ma respiration lorsqu'il dit mon nom. Une montée de pression inonda mon corps, alors qu'il me regardait droit dans les yeux, sans vaciller une seule fois, un air sévère imprimé sur le visage.
J'étais renvoyé.
...: Allez chercher cette femme.
Jimin: ?!
...: Je veux la voir de mes propres yeux et alors, vous aurez ma réponse définitive. Vous me direz tout ce que vous savez d'elle.
Jimin: Bien, Monsieur. J'ai une dernière question...
...: Je vous écoute.
Jimin: Si vous me refusez le droit de rouvrir l'enquête, qu'adviendra t-il de Tomoe ?
...: Le fait qu'elle loge chez vous m'est totalement indifférent, tant qu'elle prouve son innocence sur votre enquête précédente. Vous avez eu tord de prendre cette décision sans l'avis de votre supérieur. S'il s'avère qu'elle a quelque chose à voir avec les meurtres commis, je serai contraint de vous enlever sa garde. Elle retournera à l'hôpital avec des années de prison qui l'attendront derrière et vous serez sévèrement corrigé avec, au minimum, une mise à pied.
Jimin: Je vois...
...: Alors à tout de suite. La réunion est terminée.
Ouf.
Ça aurait pu être pire...
* Loi qui s'applique dans le domaine du droit pénal, relative aux infractions frappées d'une sanction pénale.
Exemple: La loi pénale peut concerner un crime, un délit ou encore une contravention.
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