《 En ce moment, je n'ai plus d'émotion, je suis juste détruite par la peur 》

PDV Tomoe 

J'avais à peine touché au plateau qu'on m'avait apporté, encore... Je ne buvais pas non plus ce qu'on m'apportait, je ne voulais pas de leur médicaments. Ils avaient changé les couverts en acier pour de ridicules couverts en plastique... Ils me prenaient pour quelqu'un de dangereux ? Ou alors, ils me pensaient suicidaire ? Ils me prenaient pour une folle, une malade mentale.

Je n'étais pas malade, j'allais très bien ! J'avais toute ma tête, je n'étais pas folle !

Personne ne me croyait... Tout le monde me jugeait. Ils pensaient que je délirais, personne n'essayait de me comprendre.

Personne ne savait qu'ils étaient réellement là. Quelque part... Ils venaient pour moi.

J'étais fatiguée et mes yeux brûlaient, puisque je n'arrivais pas à fermer l'œil. La seule chose que j'arrivais à faire c'était pleurer, mais plus aucune larme ne coulait à présent, comme si je les avais toutes épuisé. Comment en étais-je arrivée là ? Je ne tiendrais plus très longtemps...

J'avais réussi à traîner mon lourd corps jusqu'au pied du lit. Le visage toujours autant soucieux de ce qui m'entourait... De ma main glacée, je tirais la couette et l'enroulais autour de mon corps froid, en soufflant légèrement sur mes mains, les réchauffant comme je le pouvais. Jusque là, je pensais que la chambre était chauffée. Peut-être qu'il y avait une panne... Je ne le savais pas, mais mon corps tombait dans l'hypothermie...

Ah... C'était de leur faute... Tout était de leur faute...

Naomi... Je t'en prie... J'ai si peur de la nuit, du froid... Viens-moi en aide...

Je sentais mes yeux se fermer tout seuls, me piquant légèrement. J'étais épuisée, mon corps commençait doucement à basculer sur le côté, épuisé, malgré ses tremblements.

Non...

Je ne tiendrais plus... Très longtemps...

PDV Externe

Loin de Séoul, une cabane en bois perdue quelque part dans la nuit noire et froide abritait quelques personnes sans logement... Des tueurs ou voleurs, liés par l'amitié ou le sang. Leur permettant de se reposer de leur lourdes journées. Une maison qui renfermait tous les secrets...

Un garçon aux cheveux noirs, fatigué de sa longue journée, rentra à l'intérieur de cette maisonnette. La première chose qu'il put y voir fut une fille parlant à un garçon qui s'amusait avec le pass appartenant à Jimin.

...: Hey ! Ne perds pas le pass ! Fais attention !

...: Ne t'en fais pas, miss ! Je ne vais pas le perdre, j'en prends soin. Puis on va en avoir besoin pour surveiller l'avancée de notre petit mochi.

...: Salut, je suis rentré...

Tout le monde avait sur ses épaules un duvet pour se tenir chaud et le seul garçon présent, sans se compter lui-même, semblait avoir allumé un feu dans la cheminée. La maison n'était pas fournie en électricité. Par ailleurs ce petit groupe n'avait même pas le droit de résider dans cette maison qui ne leur appartenait pas. Mais ils en avaient fait leur foyer.

...: Mochi ? Tu lui as donné un surnom ?

...: Évidemment, ce sera plus discret comme ça que de dire son nom dans la rue. Puis, il a une tête de mochi. Tiens, tu en as mis du temps.

...: Ouais, des complications... Mais tout est réglé. J'ai ce que tu m'as demandé.

...: Super, tu comptes te rendre dans le bureau des flics quand ?

...: Bientôt, j'attends encore un peu. Ce n'est pas encore le moment.

...: Et ça sera quand ?

...: Laisse l'agent mochi faire son boulot et j'irais après ! Ne sois pas trop pressé, on te l'a déjà dit 100 fois. On a besoin qu'il remplisse plus son dossier avant de le prendre. Un dossier vide ne sera d'aucune utilité !

La jeune fille assise dans son fauteuil roulant aux roues grinçantes attrapa le pass en plein vol et y regarda la photo de Jimin.

...: Il est pas mal quand même, ce flic...

...: Je t'en prie, épargne nous les détails...

Le garçon qui restait toujours en compagne de la fille qui venait de parler, la prit dans ses bras, posant sa tête sur son épaule, amoureusement, et tourna les yeux vers elle.

...: Et vous deux vous en êtes où, alors ? Ça avance ?

Le garçon amoureux prit la parole alors que son ami venait de l'inviter à répondre à la question posée.

...: Demain, nous irons au troisième bétail.

...: C'est loin ?

...: Non, pas réellement. On y sera en 1h à pied, grand maximum, en passant par les routes tranquilles.

...: Ça serait peut-être plus discret et rapide si tu ne l'emmenais pas avec toi * en parlant de la fille en fauteuil* . Sa chaise roulante est trop bruyante et attire l'œil, ça te ralentit.

...: Ne me traites pas comme un boulet à sa cheville. C'est méchant !

...: Il n'est pas question que je la laisse seule. De plus, elle n'est pas inutile.

...: Ah oui ?

...: Vous pensez que tuer ces gens de sang froid me fait plaisir ? J'ai un cœur vous savez, et elle ne me le fait pas oublier. Si elle n'était pas là, je serai peut-être déjà devenu fou.

Tout le monde leva les yeux au ciel, lassé par ce que venait de dire le jeune homme au cœur d'artichaut, excepté les deux amoureux, qui roucoulaient devant les autres.

...: A toi de voir.

...: De plus, nous ne cherchons pas à être discret. Au contraire, on veut que ça, qu'on parle de nous ! Qu'on nous voit ! Comme ça ces enfoirés, tous autant qu'ils sont, savent comment ça va se finir ! Et j'espère que toutes les personnes qui ont compris nos intentions se pissent dessus à l'idée de recevoir une balle dans le crâne ! C'est ce qu'il mérite ! Et c'est le sort qu'on leur réserve !

PDV Tomoe

Je me réveillais en sursaut, dû à un contact froid sur ma joue et une légère douleur au bras sorti de la couverture...

...: Tu lui as administré ?

...: Oui, il faut attendre quelques minutes maintenant.

Je regardais ces gens comme un lapin effrayé face à un chien de chasse. Aucun son ne sortait de ma bouche, tant j'étais paralysée.

...: Emmenons la, son corps devient de plus en plus froid, c'est mauvais. Qui est l'imbécile qui a coupé le chauffage de sa chambre ?

Hein? M'emmener ? Où ? Non. Pas question qu'on m'emmène. Jimin ne pourra plus venir comme il me l'avait promis...

Plusieurs personnes m'entourèrent en voulant se pencher vers moi. Alors que je sentais mon corps devenir de plus en plus mou et faible, je voulus reculer, malgré ma difficulté. Mais bloquée par le lit, je m'étais piégée toute seule... Mes yeux se refermèrent tout seuls peu à peu, malgré que j'essayais de résister... Mais ce qu'on m'avait mit dans le corps était bien plus fort que moi, je replongeais dans les bras de Morphée... Dans un trou noir où aucun rêve ne se passait.

Plongée dans la nuit encore plus froide et obscure.

...: Quelle heure est-il ?

...: 04h15, Monsieur.

...: Nous sommes dans les temps.

Vraiment... Quelle heure de malheur...

MOMENT SANTE ~ source : IRBMs

L'hypothermie est associée à une longue exposition au froid avec une baisse de la température corporelle en dessous de 35°. Peut être dû à :

-Des vents froids ;

-Un équipement non adapté ;

-La consommation d'alcool ou de drogues ;

-Une déshydratation ;

-La consommation de boisson énergisante ;

-Une prise de médicaments augmentant la sensibilité au froid ;

-Certains états prédisposant : diabète , atteinte de la sensibilité, démence, affections endocriniennes.

-Une sensibilité individuelle et liée à l'âge.

Faites attention mes pôtit chat <3