Le 9 avril


Moi, médecin en fin de semaine.



Le moins qu'on puisse dire c'est que Rebbeka est efficace. En moins de temps qu'il en faut pour le faire elle a réussi à remettre de l'ordre dans tous les dossiers. Autant dire que maintenant ça va beaucoup mieux.

Le cadeau de mademoiselle Loti a changé plusieurs fois de place dans mon bureau, finalement il a trouvé sa juste place sous mon écran d'ordinateur.

— Rebbeka ?
— Oui ? Je l'entends décaler sa chaise pour se lever et venir.
— Tu peux appeler mademoiselle Loti pour lui dire que ses résultats sont bons ?
— Autre chose ?
— Dès que tu as fini, tu peux rentrer.

Elle me remercie et repart en direction de son bureau.

Il faut que je trouve le temps d'aller faire deux trois courses, ce soir il y a Andrew qui vient à la maison avec deux autres collègues. Combat de boxe et autre joyeuseté du soir bonjour. De son côté, je sais que mon père sera aussi devant la télé du bar. Avant il regardait les combats chez eux, mais ma mère a posé son veto depuis, il file tout droit direction son fief dès que la saison recommence.

— C'est fait. M'informe ma secrétaire en passant la tête par la porte.

Je lui souhaite un bon week-end et finis mes recherches. J'étais en pleine documentation pour l'opération du jeune homme, j'ai déjà pratiqué ce genre d'opération, mais j'aime bien me tenir au courant des techniques et divers résultats. Ils me confient leurs vies, le minimum c'est de me tenir au courant.

— Je suis rentré !

Mon chaton m'accueille en miaulant comme une folle et miaou par ci et miaou par là et un gros miaou quand elle se rend compte que je ne l'écoute pas.


— Minute ! mais t'es pas possible ! laisse-moi au moins ranger ! tiens prend ça et file !

Je lui refourgue un petit gâteau pour chat pourrit gâté, elle se carapate sur mon canapé, sa gamelle personnelle et dévore son présent.

Les gars vont arriver dans une bonne demi-heure, du coup j'en profite pour mettre les pizzas au four et sors de quoi grignoter.

Cette fois, l'entretien avec Mademoiselle Loti ne me plonge pas dans un tourbillon de questions. Je pense que c'est parce que c'est la première fois que je vois un malade bien vivre sa condition. J'image que c'est ça.

Mon collègue gynéco arrive en premier les mains chargés de plats japonais et d'un petit laser vert pour mon chaton.

— Il est le ou le monstre ?
— Soit dans le panier à linge sale soit sur mon lit.

Il s'éclipse pour la chercher directement, quand j'entends un grand dadais faire des bruits étranges je me dis qu'il l'a trouvé. Au bout de quelques secondes, le bruit typique d'un coup de griffe résonne.

— Elle t'a dit bonjour ?
— Ouais... Il revient faisant un peu la tête et en se frottant le bras.

Tout au long de la soirée, la crevure, selon Andrew, est tantôt toute mignonne et tantôt possédée par le diable. Au final on ne regarde pas vraiment les combats, on parle d'un peu de tout on boit quelques bières et on se marre beaucoup.

Pas une seule fois on n'a parlé de boulot, rien de médical ou ce que qui s'en approche. On finit même par aller chercher un petit déjeuner samedi matin.

Le bonus c'est que dans moins d'un mois je suis en vacance ! 

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