Le 8 avril.
Moi, malade qui taquine sa petite sœur.
— Béné !!!
— Ta sœur est dans sa chambre. Réponds papa en regardant sa tablette.
— Laisse ta sœur elle révise !
Je lève les yeux au ciel sans répondre à ma mère et part dans le salon, mais rien que pour emmerder la gosse je toque sur sa porte de chambre en passant devant, elle râle. J'adore.
— Tu regardes quoi ?
— Ta prochaine destination, ce sera la saison sèche.
On regarde de longues minutes tout un tas de sites qui parlent de ce petit pays coincé entre deux gros, l'Inde et la Chine.
Il me demande de bien vérifier mon visa, car ce petit pays n'en délivre que peu par an afin de pouvoir éviter le tourisme de masse. Le pays du pur bonheur comme ils aiment s'appeler fait très attention à tout ce qui les entoure. C'est bien pour ça que je rêvais d'y aller.
Ils se targuent d'être le pays le plus heureux du monde, il faut absolument que je voie ça. Que je comprenne comment ils font. Ils ont même une commission du bonheur. Si c'est pas fort ça.
— Essaie de déloger ta sœur de son antre. Murmure mon père en regardant ma mère qui bouquine dans son coin, par-dessus ses lunettes. Elle put le renfermer à force de réviser comme une folle.
— Tu t'occupes de maman.
Il acquiesce, pose sa tablette et se lève pour aller la voir, j'en profite pour me faufiler dans le couloir. J'entre directement dans sa chambre.
— Tu fais quoi !?
— Je viens te sauver de toi-même...
— J'ai un exam là, laisse moi réviser en paix Alice...
— Tu l'as révisé combien de fois ? Je lui demande en posant une fesse sur son bureau. Toutes ses notes se décalent, elle ronchonne encore plus. M'insulte presque. Moi, je lui souris avec un air de peau de vache sur le visage.
— C'est important...
Elle se laisse finalement convaincre par une virée shoping. Si facile à corrompre...
Du coup on sort toutes les trois, papa nous a bien menacés de nous couper les vivres, mais ça n'a pas fonctionné du tout. Ni ça ni son chantage. Ce qu'il ne ferait pas essayer de nous dissuader a trop dépensé.
D'après lui trois femmes à la maison c'est la ruine assurée. C'est lui le ditpas moi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top