Le 27 mars.


Moi, malade qui se rend compte que le soleil se lève à peine.

Je retire absolument tout ce que j'ai pu dire de mauvais sur le peuple irlandais, je ne garde que le meilleur !

J'ai passé la plus belle nuit de ma vie ! Mon bel Irlandais m'a aidé à sympathiser avec beaucoup de monde et après quelques ajustements et un ou deux verres, on a fini par se comprendre. Ce n'est pas beau ça ! Je ne sais plus qui a dit que l'alcool rapproche les peuples, et bien mon gars t'a pas tord du tout !

Une jeune femme, renommée amoureusement Lili, car je ne suis pas foutu de prononcer son prénom correctement, m'a proposé de m'emmener faire les magasins un peu plus tard dans la journée.

Mon nouvel amoureux nous accompagnera, plus comme interprète ultra sexy qu'autre chose. J'ai aussi fini par savoir qui les chaussures que je porte sont, là non plus il ne faut pas me demander son prénom, je l'ai complètement oublié. Bref, la nana est repartie plus tôt que nous pieds nus, ça n'avait pas l'air de l'embêté plus que ça en même temps elle aussi était en charmante compagnie.

Ce que j'ai le plus aimé c'est cette musique qui résonne dans tout mon corps et qui vrombit dans ma poitrine. Cette sensation m'a toujours aidé a lâché prise, autant j'aime faire la fête, mais ça, autant cette sensation unique et libératrice m'a toujours aidé à a déconnecter. C'est un peu comme s'il elle venait de l'intérieur et qu'elle cherche à se frayer un chemin à travers mon corps pour accéder au stade ultime de liberté. Le bonheur.

L'œillade incendiaire que me jette mon bel irlandais me fait rire. C'est agréable de se sentir belle et désiré, même après cette grosse année et ma petite vérole qui a défiguré mon corps. Je sais qu'il ne l'a pas vue la dernière fois, sinon son regard aurait changé. Il change toujours quand ils savent.

— Une envie ? Je lui demande en m'approchant de lui, franchement ce soir, cette nuit, je me demande bien ce qu'il me trouve. Je suis pleine de boue, je dois avoir des cernes qui ont leur digne place dans le livre des records et je sais que je pus. Je me sens c'est pour dire !
— Un besoin.
— Un besoin ?
— Viens, on rentre. Il me tend une main que je saisis rapidement.

Un besoin, c'est mieux qu'un rejet et plus excitant qu'une déclaration d'amour.

Il me traîne à sa suite et on se met à courir dans les bois tout en s'arrêtant à plusieurs moments pour s'embrasser comme des fous contre un arbre ou un rocher. On s'embrasse comme ci la terre allait s'arrêter de tourner cette nuit. Cette fièvre, cette chaleur qui fait naître des papillons dans tout mon corps. Ce bonheur éphémère pour lequel on vit et que l'on poursuit toute notre vie sans cesse.

À travers les branches je peux voir, rapidement, que le ciel s'éclaircit. J'ai loupé deux traitements. Mais, ce soir, je tutoie le bonheur.

Ca me fait grimacer, je sais ce n'est pas bien, mais par-dessus tout je vais passer un très mauvais moment en les prenant tout à l'heure. Entre douleur et nausée, ça ne va pas être la joie.

Pour le moment, place au plaisir, pas sûr qu'il y en est demain. Mon Alien peut attendre un peu, ma vie m'appelle.

— Pourquoi tu me tapes !
— tu préfères que je te morde ? On n'est pas passé par là tout à l'heure ! c'est mille fois plus court !
— Je sais ! Qu'il me répond en souriant comme un idiot, mais j'aime tant ta voix.
— Que ma voix ? Je lui demande en me collant à lui.
— Et je ne suis pas contre quelques morsures, me dit mon amant en ondulant ses hanches contre mon bassin. Tout mon corps s'embrase, on se dévore, se redécouvre dans cette forêt baignée d'une nouvelle lumière.

Notre passion nous a collé a la peau encore et encore et partout jusqu'à que l'on rentre à l'auberge.

Si je dois retenir autre chose que cette fête et ses super rencontres, c'est que jouer la bête à deux dos dans une coquille de noix n'est pas de tout repos !

On a manqué de se renverser plus d'une fois et entre deux fous rires incroyables on a réussi a s'abandonner l'un a l'autre comme deux amants trop un peu pressés par le temps et la vie, mais profitant d'elle avant que le soleil ne nous illumine et nous sépare encore une fois.

Il se passe toujours tant de choses sous le couvert de la nuit.

Notre lune de miel s'est finie quand il est venu me rejoindre dans ma chambre, je venais tout juste de finir à routine matinal, avec à peine quelques heures de retard, quand il est entré en frappant légèrement sur le dos de la porte.

À sa façon de me regarder, j'ai compris qu'il savait. Ils ont tous cette étrange lueur dans le regard, quelque chose à mi-chemin entre « être désolé », de la pitié et de la douleur.

Mon cœur s'est chargé de pierre.

Il est devenu moins charmant à mes yeux.

J'ai baissé les yeux et ai rangé mon pilulier dans mon sac sans dire quoi que ce soit. Il a voulu parler, mais j'ai levé une main pour lui faire comprendre que je ne voulais rien entendre.

Pas par vanité, son regard me suffit largement.

Il n'a pas bougé d'un millimètre quand je me suis couché sur mes couvertures, puis avec douceur, j'ai senti le matelas s'enfoncer dans mon dos.

Aëdan a posé sa main sur ma hanche, puis la faîte glissé sur mon ventre en laissant courir ses doigts sur ma peau presque nu.

On a soupiré d'aise ensemble et je me suis laissée aller à mon sommeil en me disant que ses bras étaient moins forts tout d'un coup...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top