Le 12 mai.





Moi médecin, qui joue avec ses antalgiques.



Oui, j'ai finis par craquer ! Sur les coups de midi j'avais tellement mal partout que j'ai finis par choper le premier médecin qui venait. C'est une chose assez simple dans un hôpital. Donc ! Ce toubib, inconnue au bataillon m'a prescrit de quoi soulager la douleur. Ce n'est pas peu dire que j'ai eu envie de lui rouler une pelle de tout les Diable !

Et quand la douleur a commencée à me foutre la paix j'ai cru que j'allais avoir un orgasme. Ouais, rien que ça, bref.

Depuis ce début d'après midi, j'échange des messages avec Sandrine. Bon, ça ne casse pas trois pattes a un canard non plus hein. On va dire que ça passe, elle n'est pas méchante plutôt jolie quoi qu'un peu classique, elle a de la conversation et tout. En gros ça donnera ce que ça donnera et ça dura ce que ça durera.

En milieu d'après midi Andrew, mon collègue amateur de belles fesses lisse sinon rien, passe rapidement dans mon bureau avec mon costume bien à l'abris dans une housse protectrice.



-    Tire pas la tronche ! Tu vas te chopper des rides avant l'heure.

-    Qu'elle entrée en matière ...

-    Mais c'est qu'il est grognon dis donc !

-    A cause de toi je sui pété de partout !

-    Grace à moi tu veux dire plutôt non ?

Il explose de rire et tourne les talons sans ajouter quoi que ce doit d'autre ! Je lève les yeux au ciel en comprenant le double sens de sa phrase.

-    Mais que con ce mec. Je grommelle en regardant les dossiers qu'il me reste pour cette après midi.

J'en ai pas des masse et juste deux visites, ça par contre ça me plais pas mal. Un vert caca d'oie tout dégueulasse et un mauve bien plus sympathique. Il est seize heure passé, dans un peu moins d'une heure donc.

Comme souvent, quand je relis mes dossiers je tripote la figurine Irlandaise que mademoiselle Loti m'a offert il y a quelque mois maintenant.

J'en profite aussi pour regarder mes mails, il y en a un de la mère du jeune Liam. Elle me dit que les premières séances de chimio se sont bien passées. Le jeune homme a eut quelques vomissements, mais dans l'ensemble ça se passe bien. Elle me confie ensuite que son moral à du mal à suivre, il a refusé de rencontrer plusieurs psy.

Que faire ? On ne peut pas aider quelqu'un qui ne veux pas où a peur d'être aidé. Je lui réponds qu'a ce stade il est encore un peu tôt pour pour se dire qu'il refusera constamment une aide extérieur. Que la psychologie d'un adolescent est différente de la notre même si la maladie entre en jeu. J'en profite aussi pour regarder les résultats de ses dernières prise de sangs. Je l'a rassure donc sur l'état général de son fils, tout va bien compte tenue de sa situation.

Peu de temps après je reçois mon premier rendez-vous. Une visite de routine.

Quand dix sept heure approche je commence à trépigner, sa bonne humeur est rafraîchissante.

-    Dorian ? Votre rendez vous de ce soir vient d'appeler, Mademoiselle Loti aura du retard. Continue Rebbeka en se dirigeant vers la machine à café. Vous en voulez ?

J'opine du chef je ne suis pas vraiment surpris, le contraire l'aurait été bien plus !

-    Tu vas au gala ce soir ?

-    Oui, on s'est motivé avec les collègues, soupire ma secrétaire la mort dans l'âme.

Elle décale la chaise en face de moi et s'installe après m'avoir donné ma tasse. On commence par échanger sur les différents potins qu'on a lu à droite et à gauche. On se marre pas mal au détour des frasques de nos stars.

Ce que j'apprécie beaucoup chez elle c'est qu'elle ne dépasse pas les limites sans rester protocolaire pour autant. On peut se tutoyer, chose que je lui ai demandé il y a un moment maintenant , sans pour autant tomber dans un cliché à la con et qui nous mettrais mal à l'aise tout les deux.

Elle retourne en direction de son bureau une grosse demie heure plus tard, elle a finit par m'avouer que le gala est une plaie sans nom pour elle ! Et que c'est son supérieur qui lui à fortement conseillé d'y aller, pour la bonne cause comme il a dit.

Elle et moi sommes d'accord que tout cette mascarade est une grosse merde. Une belle farce de vitrine !

-    Docteur, Mademoiselle elle Loti vient d'arriver.

Je lui souris et elle se détourne pour laisser entrer ma patiente.

-    Comment allez vous ? Votre voyage s'est bien passé ? Je lui demande avec chaleur, je lui tends une main pour qu'elle me la serre. Chose qu'elle fait tout en me répondant.

-    C'était incroyable ! On a même vues des éléphants !

-    Ha oui ?

-    Oui, dans le parc du Manas. Tenez !

Elle me tend un petit sac en toile marron, je prends son paquet entre les mains avec un sourire de gosse. J'hausse un sourcil puis la regarde avec ma nouvelle statue entres les doigts.

-    Je trouvais ça assez

-    Sarcastique ? Je lui demande en Jetant un nouveau coup d'œil au mini bouddha que je pose à côté du leprechaun.

Elle acquiesce puis enchaine sans que j'ai le temps de la remercier.

-    On passe aux festivités ?

-    Je vous suis !

On se lève comme un seul homme pour se diriger en direction de l'étage inférieur pour lui faire passer sa batterie d'examen.

-    Au fait, je commence juste avant que nous passions l'une des innombrables doubles portes qui donnent sur des salles d'examens. Quelle est votre prochaine destination ?

-    La Polynésie !

-    Ho jolie, je lui réponds en lui ouvrant une autre porte.

-    Ça va être super je le sens ! Je vais grimper sur un volcan et faire de la plongé sous marine !

Je ne lui réponds pas mais je rejoins son rire. En mon fort intérieur, je l'envie un peu ça à l'air de vacance de rêve.



-    Je vous laisse avec votre infirmière.

Elle m'adresse une nouvelle fois un sourire et je retourne en direction de mon bureau.

-    Toi aussi t'es aussi motivé que moi pour ce soir ?

-    Je préférais avoir une poussé de champignons sur mes parties...

-    On doit bien pouvoir trouvé ça au labo non ?

Andrew finit par secouer sa tête à la négative avant de me suivre à son tour. On parle d'un peu de tout sans grande importance jusqu'à la cafet'. De toute façon j'ai le temps , deux bonnes heures au moins et j'ai un creux.

Il me dit aussi que mon chaton lui a quelque peu sauté dessus quand il est entré chez moi.

-    C'est pas un chat, mais un chien de garde ton truc !

Je lève les yeux et engloutis mon premier petit casse croute de la soirée, un sandwich crudité jambon. Ouais, a un petit dix huit heure. Quand l'estomac à faim, l'heure n'a pas d'importance.

-    Encore ? Qu'il me dit en votant mon portable s'allumer a cause d'un message.

-    Que veux tu c'est la rançon du succès.

-    T'as du succès toi ? Il bougonne je ne sais quoi d'autre juste avant de boire une gorgée de sa bière sans alcool.

Service oblige.

-    Figure toi que oui !

-    Décidément la logique des hétérosexuels m'échappera toujours !

Il se pourrait que je l'ai insulté par la suite. Juste un peu. En tout cas, Rebbeka s'est bien foutu de moi quand je lui ai dis ce qu'il m'a dit. Pour me consoler elle me prépare un nouveau café, je suis pas idiot j'ai bien compris qu'elle veux que je lui ramène d'autre pâtisserie le matin.

Ces employés je vous jure.

Juste avant que Mademoiselle Loti ne revienne, j'en profite pour relire le petit compte rendu que j'ai laissé à mon remplaçant. Histoire de m'assurer que tout va se passer au mieux.

-    Oui ?

-    Les résultats.

Je la remercie rapidement et commence à décrypter les papiers.

-    C'est quoi ce bordel ? Merde...

Je relis une bonne dizaines de fois les conclusions avant de me rendre à l'évidence. Je me mets même a faire les cents pas, je dois aussi me retenir de descendre au labo pour aller défigurer un des gars.

Putain.

Quand elle se présente une nouvelle fois à moi un filet d'eau glacial coule le long de mon dos, je me reprend vite, mais je crois que c'est trop tard au vue de son sourire qui tire maintenant vers le bas.

Elle ne parle pas, elle se contente d'avancer jusqu'à moi et de s'assoir sur la chaise en face de moi. Je serre les dents et reprends ma tête de médecin impassible. Même si mon cœur vient d'exploser dans mon corps. Même si je sais qu'elle sait, son regard me le fait comprendre. Un regard qui ne lui rend pas honneur.

-    Les résultats montrent que certaines cellules cancéreuses montrent un peu de résistance. D'après la radio, celles dans votre sein se sont un peu multipliés, vous n'avez pas eut de soucis avec votre traitement ?

-    Non...

Son visage se ferme. Elle semble réfléchir à toute vitesse et est un peu perdu.

-    Mademoiselle Loti...

-    Docteur, est-ce que cette connerie peut se calmer avec un traitement ?

Le feu de son regard me surprend une seconde, elle semble furieuse ; en général la colère vient après la peur et les questions, mais là il n'y a pas de peur ou de questions juste une colère intense et justifié.

-    Je vais en effet vous prescrire un traitement légèrement different, il va permettre de calmer

-    Je ne renoncerai pas à mes voyages !

Nous ne disons plus rien, à dire vrai cette possibilité ne m'avait pas encore effleuré l'esprit. Dans le fond je me doute bien qu'elle aurait refusé d'annuler tout ça. Je me mets à réfléchir à toute vitesse, je cherche à mon tour sur quoi et comment je dois modifier son traitement. En quelques seconde j'établis un nouveau plan d'attaque pour son cancer.

Quand je lui en fais part elle m'écoute et donne son accord pour quelques changement et ne râle même pas qu'en je lui dis qu'elle dois faire une prise de sang avant de rentrer chez elle.

Puis tout se passez très vite, trop vite. Je lui explique les tenants et les aboutissants des changements, elle les écoute, pose quelques questions et me souhaite une bonne fin de journée puis part en direction du labo pour sa prise de sang. Sans un mot de plus. Je vais recevoir ses résultats demain en fin de matinée. Grace eux je vais pouvoir affiner certains dosage, elle sait qu'elle doit en faire une autre juste avant son départ pour la Polynésie.

Vraiment trop vite. C'est à peine si elle a réagit, même pas un hurlement, rien. A la limite j'aurais préféré. Je sais gérer ce genre de chose comme les crises de larmes, mais le silence et le calme pas du tout. C'est presque surnaturelle.

Un mauvais rêve, un putain de mauvais rêve ! je ne vois pas ce que ça peut être d'autre ! je sens une peur panique grandir dans le creux de mon estomac, je la balaye. Je n'ai pas de temps à consacrer à ce genre de conneries.

Je me plonge dans mes recherches , je suis un médecin, un homme de science qui ne croit qu'en les chiffres et les données. Je regarde les dernière données sur le cancer du sein, ses traitements les résultats et tout ce qu'il va avec. Je me plonge dans ses données pendant plusieurs heures sans m'en rendre compte, je n'apprends rien de plus que je ne savais. Ce fichu cancer est un des plus fréquent dans le monde, le monde rien que ça ! C'est à mon tour d'être en colère ! merde tout allait bien jusque là ! C'est quoi cette fichue connerie à la con !

Je sais aussi qu'il y'a de nombreux cas de petites rechutes qui sont facilement régulé. Je me plonge donc dans les nouveaux traitements tout en m'appuyant sur ses résultats a elle, sur ce qu'elle supporte ou non.

-    Allé beau mec tu, ho toi t'as passé une après midi de merde. Tu veux en parler ? Me demande mon ami en s'approchant de moi.

-    Non, je lui réponds sèchement en fermant ma page de recherche.

Andrew se contente de me fixer, il attend de voir ce que je compte faire ou no. Quand il se rend compte que non, je ne vais pas parler il me dit qu'il est temps que je me change pour aller faire le jolie cœur auprès de gros abrutis plein de tune.

Puis ça me frappe, comme une grosse claque à 160 à l'haute. Elle me scotch sur mon siège. Il faut que je lève des fonds pour faire des recherches sur le cancer du sein . Des vraies recherches comme en font les canadiens. Des recherches en béton armé.

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