Chapitre 44
On marcha jusqu'à notre tribune et rejoint Elena ainsi que Méline.
-Hey !
Les filles m'entendirent et se relevèrent. Elles m'embrassèrent ainsi que Louis avant que ce dernier ne s'installe sur Méline. Avec les filles, on discuta de nos vacances en Savoie qui n'attendaient plus que nous !
-J'ai trop hâte, s'enthousiasma Elena.
-Moi aussi, tellement !
-Et moi donc, approuvais-je.
Notre conversation ne dura pas tellement longtemps puisque le présentateur entra sur la glace pour donner la composition des deux équipes. La nôtre fut acclamée, l'autre fut huée, comme d'habitude.
Les deux équipes firent ensuite leur entrée avant que la première ne se place sur la glace pour débuter le match.
Après une partie terminée sur un score nul, Méline reprit Louis sur ses genoux et s'amusa avec.
-Tu as discuté avec Jeff à propos de bébés ? Demandais-je en voyant son air maternel.
-Je ne fais que ça, avoua-t-elle d'un ton las. Il ne se sent pas prêt pour avoir un bébé... Je suis désespérée, j'attends de devenir maman depuis tellement de temps...
-Il finira par changer d'avis, la consola Elena.
-Oui, probable mais combien de temps vais-je encore tenir ? J'aime vraiment Jeff, je suis heureuse de vivre dans notre grande maison et tout, j'ai une vie géniale mais j'ai besoin de devenir maman, je le sens au plus profond de mon cœur, tu te rends compte ?
-Moi, je sais, dis-je. Bien avant que Louis naisse, j'ai parlé à Alexandre de mon envie de devenir maman et il a dit qu'il était d'accord... Mais j'étais en pleine période d'examens donc on a essayé en décembre mais ça n'a pas marché alors on a fini par abandonner... sauf que le 2 février, on n'a pas mis de capote et sans le vouloir, je suis tombée enceinte...
Méline m'écouta avec attention, Elena aussi. Louis était plongé dans un jeu provenant du téléphone d'Elena.
-Comment il a réagi ? Demanda Elena, curieuse.
-Ben... déjà quand j'ai voulu lui annoncer, je l'ai envoyé balader... je lui ai avoué le lendemain en pleurant et il m'a soutenu dès le début.
-Alex est quelqu'un de bien, il ne t'aurait jamais laissé tomber toute seule avec ton bébé, dit Elena. Mais de toute façon, vu à quel point il était amoureux de toi, il aurait fait n'importe quoi pour toi !
Je penchais la tête sur le côté.
-Ouais, peut-être. Peu importe, il m'a soutenu et quand Louis a été posé sur mon ventre après l'accouchement, je n'ai jamais vu la lueur qu'il y avait dans les yeux d'Alex avant, me rappelais-je d'un air rêveur.
-C'est magnifique, Eléonore.
-Non, Méline, c'est la vérité. Alex ne comprenait pas tellement ce que c'était de devenir papa parce qu'il n'avait pas la relation privilégiée que j'avais établi avec Louis en l'ayant porté 9 mois dans mon ventre mais quand il a vu son fils pour la première fois, il a compris et ça, ça a été le plus beau moment de sa vie.
On resta silencieuse ensuite, chacune repensant à mon récit et moi repensant à toute cette magnifique et grande histoire que j'avais vécu.
Louis n'était finalement que le résultat d'un amour très fort entre Alexandre et moi. Il venait compléter cette belle histoire, tout simplement, en nous liant éternellement tous les deux.
Quand le match reprit, j'étais encore en train de rêvasser. Heureusement que les prochains buts réussirent à me rebooster et à me pousser à donner de la voix pour mon équipe.
Louis aussi chanta avec nous, il était aussi surexcité que nous trois réunies. Ce soir, il allait bien dormir !
A la seconde pause, on rediscuta de sujets bien éloignés de celui précédent tandis que Louis se coucha sur moi, fatigué.
Le troisième tiers débuta et commença par un but pour l'équipe adverse, égalisant ainsi le score. Je me laissais tomber sur mon siège, dépitée.
« -Fournier joue trop en individuel. Il y va tout seul, bloque les adversaires, prends le palet et essaye de le mettre lui-même dans le but sans faire participer ses coéquipiers. Quel égoïste celui-là ! »
Je me retournais vivement à l'entente de cette phrase et tombai sur le regard noir d'un homme d'une cinquantaine d'années. Je pris sur moi et me remis convenablement sur ma place en essayant de calmer la colère qui montait un peu plus en moi à chaque seconde.
« -On dirait qu'il n'est toujours pas remis de sa blessure. Il est tout mou. Son jeu est faible. C'est un jeune, en même temps. A mon avis, il passe plus de temps à sauter toutes les jeunes filles qui l'idolâtre que s'entraîner. »
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase pour moi. Je me retournais violemment et lui lançais mon regard le plus mauvais.
-je peux savoir qui vous êtes pour vous permettre de juger Alexandre de cette façon ?!
Je sentis les regards d'Elena et Méline sur moi, ainsi que des personnes aux alentours. L'homme rigola en me regardant de bas en haut.
-Je ne fais que dire la vérité, mademoiselle. Je suppose que vous êtes une de ces jeunes filles qu'il préfère sauter au lieu de s'entraîner ? Se moqua-t-il d'un air vicieux.
-Vous supposez mal, cher monsieur. Voyez-vous, je suis sa fiancée depuis plus de 4 ans et le petit qui se trouve dans les bras de mon amie est notre fils. Ce que vous dîtes est donc totalement faux et je ne vous permets pas de continuer de dire des choses totalement fausses sur une personne que vous ne connaissez absolument pas.
Je me retournais, me rassis sur mon siège et fixais un point imaginaire droit devant moi.
« -Elle est sûrement cocue pour réagir de cette façon. De toute façon, toutes les femmes de sportifs savent qu'elles partagent leurs maris avec des putes. »
-Mais vous allez la fermer, oui ?! Vous ne connaissez aucunement la vie des joueurs donc arrêtez de raconter des conneries pareilles, s'il vous plaît ! Mon fils n'a pas à attendre vos accusations grotesques ! Je vous promets que si je vous entends à nouveau critiquer mon mari ou un autre joueur de cette équipe, je vous fais dégager moi-même de cette patinoire, c'est compris ?!
Sans attendre une quelconque réponse de sa part, je me remis convenablement à ma place. J'entendis un peu de bruit derrière moi et quelques minutes plus tard, Méline me prévint qu'il était parti. Je souris, fière de ma mini-victoire. Mais en attendant, dès que j'osais me retourner, les personnes autour de moi me regardaient bizarrement.
-Je crois que tu as choqué tout le monde... Tu lui as juste avoué ce que tout le monde pensait tout bas jusqu'à présent. Depuis le début, il nous saoulait avec ses commentaires donc on est enfin tranquille, expliqua Elena.
L'autre équipe mit deux buts, signifiant notre défaite. On resta encourager les joueurs jusqu'au bout tout de même puis on rejoignit le hall de la patinoire pour attendre nos copains.
Ma discussion avec les filles fit passer le temps beaucoup plus rapidement et je fus surprise de voir mon fils appeler son père bien vite.
Alexandre l'attrapa à la volée et le porta d'un côté de ses hanches, son autre bras étant occupé à tirer sa lourde valise.
-Matt et Jeff arrivent, prévint Alex à l'attention d'Elena et Méline.
-Qu'ils sont longs, rouspéta cette dernière.
-Pire que nous, rajouta Elena.
On rigola avant d'attendre les gars. On attendit juste qu'ils remontent pour s'organiser pour vendredi puisqu'à cause de la fête de noël lundi, nous n'allions pas nous revoir avant le départ vendredi.
Evidemment, comme je m'y attendais, après avoir finalisé tous les détails du départ, les filles racontèrent mon engueulade avec le monsieur aux garçons.
Ils explosèrent tous de rire aux explications d'Elena.
-Ce n'est pas drôle ! Protestais-je.
-Si, bébé, se moqua Alexandre que je frappais au bras. Eh ! T'es la meilleure, tu sais ?
Je souris pendant qu'il m'attrapa par les épaules en marchant et soupirai.
-Je sais.
* * *
Coucou tout le monde,
Je retrouve des commentaires et je suis sincèrement contente mercii !
On approche de la fin de l'histoire et apres je mettrais directement l'autre histoire si vous voulez la suivre 😊
Bisous !
Xx
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