Chapitre 41
Une violente sonnerie me réveilla. Une chanson que j'adorais mais que je maudissais à l'instant présent pour m'avoir réveillé. Non, ce n'était pas mon réveil puisque je ne l'avais pas programmé...
Mon portable !
Je l'attrapais avant qu'il ne réveille mon fils et décrochai devant le numéro de Jeff.
« -Pxtain Jeff, est-ce que tu sais l'heure qu'il est ?! 1 heure du ma...
-Désolé mais je voulais te prévenir que ton copain a été emmené aux urgences. »
Je me relevai et paniquais.
« -Quoi ?! Qu'est-ce qu'il a, Jeff ?!
-Reste calme, il s'est blessé à la jambe pendant le match et ne pouvait plus marcher. Il a été tout de suite emmené aux urgences et je l'ai accompagné en sortant du match... A vrai dire, je n'en sais pas vraiment plus mais je tenais à te prévenir quand même.
-Je peux pas l'appeler ?
-Il te répondra pas, j'ai son téléphone. Tu devrais aller te recoucher et je t'appelle s'il y a du nouveau.
-Comment tu veux que je dorme en sachant que mon copain est à l'hôpital et que je n'ai pas de nouvelles ?!
-Calme-toi, El'. Je sais que c'est stressant mais dans tous les cas, il va bien, d'accord ? Je vais aller demander des nouvelles aux médecins et infirmières et je te rappelle, tu veux bien ?
-Ouais, d'accord. Je garde les yeux ouverts en attendant.
-Comme tu veux mais essaye de te reposer, la nuit risque d'être longue...
-T'inquiète, merci Jeff.
-Pas de quoi, ma belle. »
Je raccrochai et fermai les yeux en me rallongeant. Je ne pouvais pas dormir, malgré la fatigue, en sachant que mon copain était à l'hôpital à je-ne-sais combien de kilomètres de moi.
Leur voyage allait certainement être retardé à cause de sa blessure mais le pire, c'était que je ne savais toujours pas dans quel état il se trouvait.
Les minutes s'écoulèrent lentement. Je peinais clairement à rester éveiller, malgré mon fort état d'anxiété.
Dieu merci, mon téléphone sonna une demi-heure après le premier appel.
« -Jeff ?
-Oui. Je viens de parler au médecin là, Alex va bien, tu peux aller dormir. Il va lui faire un plâtre ou un truc pour maintenir sa cheville, je sais pas trop quoi et dans une demi-heure, on reprend le car donc on sera là vers... hum... l'après-midi, je pense.
-Je peux lui parler ?
-Il est toujours avec le médecin là, j'imagine que tu pourras lui parler que demain... ça va aller jusque-là ?
-Oui, il faut bien. Je vais aller dormir maintenant que je suis rassurée. Merci beaucoup, Jeff !
-De rien, El'. C'est normal.
-Dis à Alex que je l'aime, okay ?
-Même s'il le sait déjà, je lui dirais, promis. Bonne nuit, petite Eléonore !
-Merci, Jeff. Bonne nuit à toi aussi. »
J'étais soulagée. Il allait bien. Je ne savais pas encore dans quel état j'allais le retrouver mais au moins, il était bien vivant et en bonne santé.
Je m'endormis bien vite, submergée par la fatigue.
-El' ? Réveille-toi, babe.
Les yeux fermés, j'entendis la voix d'Alexandre m'appeler. Je devais certainement rêver. Oui, voilà. J'étais dans un profond rêve et mon subconscient n'avait trouvé mieux que de me faire penser à Alex.
Alex. Hôpital.
J'ouvris les yeux à la volée et sursautai en voyant la tête de mon petit-ami juste à quelques centimètres de la mienne.
-Qu'est-ce que... Alex ?!
-Chut... Fit-il en posant un doigt sur mes lèvres.
Bien vite remplacé par ses lèvres. Comme à chaque fois qu'il m'embrassait, je ne pouvais le repousser même si l'envie de savoir le fin mot de cette histoire était forte.
Finalement, il mit fin lui-même au baiser qui avait failli dégénérer et me sourit.
-Je suis arrivé, il y a... 15 minutes, je crois. Jeff m'a déposé, m'expliqua-t-il en me regardant droit dans les yeux. J'avais tellement hâte de te revoir... Tu m'as manqué, tu sais.
-Toi aussi, répliquais-je en l'attirant contre mes lèvres.
Il était à la maison et c'était bien le principal. Lui qui était assis à côté de moi au bord de notre lit finit, grâce à moi, sur moi. Je le sentis grimacer alors que son poids était presque de ton son long sur moi. Je me détachai pour croiser son regard.
-J'ai une attelle à ma cheville. Je me la suis foulé et tu viens de me foutre un coup, se moqua-t-il.
-Oh merde, désolée. Fis-je précipitamment. Je me suis un peu emportée... Je crois que j'ai tellement eu peur pour toi que je...
Je fis couper par la sensation de ses lèvres contre les miennes. Encore une fois.
« Sa façon préférée de me couper la parole » m'avait-il dit un jour en me regardant avec un regard et sourire charmeur.
-J'aime te faire taire, souffla-t-il contre mon cou.
-Pas moi, répliquais-je avant de rigoler doucement.
-Ne mens pas, Eléonore. Je sais que tu aimes ma façon de te couper la parole... chuchota-t-il près de mon oreille. Je le sais...
Je souris et fermai les yeux, savourant son contact. Une multitude d'émotions et de sensations me parcourent l'intégralité du corps. Comme à chaque fois qu'il m'embrasse.
Il arrête ses baisers et j'ouvre les yeux, avant de croiser son regard pétillant.
-Je te connais par cœur, El'. Me dit-il.
-Et c'est bien ou c'est mal ? Le taquinais-je.
-A toi de me le dire, répond-t-il avec un clin d'œil.
Je rigole et tire sur son col pour le ramener contre moi. Il est appuyé sur moi et pourtant, il ne me gêne pas. Il n'est pas si lourd que ça. Du moins, son poids ne me gêne pas.
Ses mains se glissent sous mon t-shirt et je suis contrainte de mettre fin à ce baiser devenu bien trop passionnel.
Je souris en voyant ses lèvres gonflées par nos baisers et j'imagine que les miennes sont dans le même état...
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien, soufflais-je. Rien du tout... Tu devrais aller réveiller ton fils. Il va être tellement content de te revoir ! Tu lui as manqué.
-Vous m'avez manqué énormément tous les deux ! Déclare Alex avant de se lever.
Il se dirige alors vers la chambre de son fils et je ne peux m'empêcher de le suivre. Je m'appuie contre l'embrasure de la porte alors qu'il s'assoit sur le bord du lit de Louis. Il caresse doucement sa joue et l'appelle par son prénom.
Louis est plus réactif que moi. Il a tout de suite reconnu la voix de son père et ouvre brutalement les yeux. Il sourit alors que son visage s'éclaire de bonheur. Il tend ses bras en direction de son papa et Alexandre le prend dans ses bras.
Je suis attendrie par cette vision et décide de me joindre à ce câlin groupé. Louis passe sa tête entre son père et moi et nous serre tous les deux dans ses petits bras d'enfants.
-Papa est revenu ce matin, bébé.
-Regarde sa cheville, Louis.
Je lui indique l'endroit où regarder puisqu'il n'y connait pas grand-chose en anatomie humaine et sa bouche s'ouvre en grand quand il voit l'attelle de son père.
-t'as fait bobo ?
-Ouais, papa a été à l'hôpital pendant que tu dormais, expliqua Alex.
-T'as quoi ?
-Une entorse à la cheville... rien de grave mais je ne pourrais pas faire de hockey avant deux semaines, voire plus.
-On i*a quand même aux matchs ?
-Evidemment ! Criais-je, faisant rigoler mes deux hommes.
-Et si on allait déjeuner ? Proposa Alexandre.
-Comment refuser ? Riais-je.
* * *
Aimez vous toujours la fiction? Je vois vos j'aime mais pas de commentaire ? :)
Xx
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