Chap 2

Samedi soir. Katia avait passé la journée sur les réseaux sociaux, à chercher qui pouvait bien être ce fameux Julian.

Tout d'abord, elle était allée rechercher le prix de la robe de mariée sur le site internet. Elle était tombée des nues. Jamais au cours de sa modeste vie elle n'aurai eu les moyens de la payer, ni meme de la louer, même en économisant des années. Ce Julian devait être quelqu'un d'important !

D'après le timbre poste du colis, il vivait dans la capitale... Et pas elle. Très pratique pour le retrouver.

Vraisemblablement, il ne s'agissait pas d'une blague. Personne n'aurait envoyé une robe aussi cher pour une simple plaisanterie !

Son hypothèse de départ demeurait la même : il s'agissait d'une erreur, et le coli devait être adressé à une autre Katia Gardener. Très certainement, Julian ne devait pas connaître l'adresse de l'élue de son coeur, et avait dû chercher dans l'annuaire. Et il était tombé sur elle, ne sachant pas qu'il s'agissait d'une autre Katia Gardener. Voilà, tout s'expliquait.

C'est pour cette raison qu'elle n'avait pas ouvert les autres paquets. Elle s'était convaincue que "cela ne se faisait pas", et qu'il était impoli d'ouvrir tous les objets alors que cela ne lui était pas destiné. Elle devait donc retrouver ce Julian, et lui avouer que son coli n'était pas arrivé chez la bonne personne.

Donc elle s'était retenue d'ouvrir les autres cadeaux. Oh, cela avait été difficile, en effet ! Mais la sagesse l'avait retenue.

Ce soir, elle chercha "Katia Gardener" sur l'annuaire. Il n'y avait que son adresse. Son hypothèse ne tenait donc pas la route. Que faire ?

Elle eut alors l'idée de téléphoner à la boutique de la robe de mariée. Un peu stressée, elle composa le numero tout en répétant plusieurs fois ce qu'elle allait dire.

Une vendeuse prit son appel :

"- Bonjour, je voudrais un renseignement... On m'a envoyé un colis avec une robe de ce magasin et je ne connais pas l'expéditeur. Pouvez vous m'indiquer si un homme nommé Julian aurait passé commande chez vous ?"

- Le célèbre Julian Demontmartre, évidemment ! Vous êtes sa fiancée ? Félicitation, nous mourrons d'envie de voir vos photos de mariage ! Nous pourrons en mettre quelques unes sur notre vitrine, ca nous ferait une publicité de fou ! Vous êtes d'accord ?

Il fallait répondre vite. Si elle répondait "je ne connais pas Julian", alors la bonne femme risquait de lui raccrocher au nez.

- Oui, c'est bien moi sa fiancée, affirma Katia. Pas de soucis pour les photos, vous pourrez les utiliser !

- Merci infiniment mademoiselle. Katia, c'est bien ca ?

Visiblement la vendeuse connaissait aussi son nom.

- C'est moi.

- Vous m'appeliez pourquoi ?

A cet instant, elle eut une idée afin d'en savoir davantage sur Julian.

- J'aimerai faire des ajustements sur la taille de la robe. Quand puis-je passer en magasin ?

- Dès lundi mademoiselle ! Nous pourrons aller vous chercher à l'hôtel de Julian si...

- Non ! Julian ne doit pas être au courant que la robe doit être retouchée, ca le blesserait de ne pas m'avoir pris la robe parfaite.

- Oh bien sur mademoiselle, je comprends tout à fait ! À lundi !

Julian Demontmartre. Elle avait son nom de famille.

Evidemment, elle chercha sur internet. Ses recherches lui confirmèrent qu'il s'agissait de quelqu'un d'important à Paris, impliqué dans les évènements culturels et très connu du monde des stars. Il était patron d'une immense entreprise internationale et actionnaire dans de nombreux domaines.

En cherchant ensuite son propre prénom et nom, elle ne trouva personne d'autre qu'elle, avec une page de "copain d'avant", une page d'un blog qu'elle avait fait à 12 ans - quelle honte - et le site de la banque où elle était simple employée.

Quel homme de ce rang pourrait bien demander en mariage une inconnue payée à peine plus que le SMIG ?

Soudain, son téléphone vibra.

Un mail, d'un certain Paul Warton.

"Bonjour mademoiselle,

En prévision du mariage annoncé le 15 juin avec votre fiancé Julian, nous souhaiterons une mise au point sur vos préférences concernant cet événement ainsi que vos disponibilités pour la préparation. Pouvons-nous nous rencontrer au plus vite ?

Voici mes coordonnées, appelez moi des que possible.

Amicalement,

Paul Warton, assistant personnel"

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