Jour 3: 22/03/2020 Superstition

En entrant chez lui ce matin les bras chargés de légumes du primeur, Peter inspira un bon coup.
Ce n'était qu'un mauvais moment à passer après tout!

-" Peter c'est toi? Demanda la faible voix de sa mère.

- Oui maman. J'arrive.

Il déposa les courses sur la table et s'agenouilla près d'elle, au pied de son fauteuil.

- Comment vas tu?

- Comment veux tu que j'aille? Je suis seule et malade, il pleut et tu es le seul à me rendre visite!
Le plus incapable de mes enfants !

- Maman, je suis ton seul enfant...

- J'aurais du écouter la boule! Elle m'avait prédit un fils fort et puissant, j'aurais dû en avoir plus!

- Maman, il n'y a pas de boule de cristal ici...

- Tu parles de ce que tu ignores Peter! Je pensais pouvoir te rendre fort, brave!
J'ai échoué malgré tout ce qu'il ma promis!

Peter baissa les yeux et soupira.

Sa mère n'était pas connue pour son amour.
En fait, Peter était même persuadé qu'elle ne l'avait jamais aimé.
Peut être avait elle eu de l'affection pour le fils qu'elle pensait avoir, celui pour qui elle se donnerait corps et âme!
Seulement voilà.
Peter n'était ni fort ni brave, Peter était lâche.
Ni plus, ni moins.

Peut être que si sa mère avait moins bu, ou cru à chaque superstitions du tabac d'en face ils n'en seraient pas là.
Elle l'aurait peut être aimé qui qu'il soit.

Ou non.

- Il m'avait dit, une patte d'hypogriffe pour la force Madame!
Une soupe de Botruc pour qu'il soit vigoureux!
Baignez le dans de l'hydromel et il sera puissant! Se remit t-elle à hurler.

- J'ai vraiment bu une soupe de Botruc? S'exclama Peter, écoeuré.

- Tu aurais du en boire plus! Vois ce que tu es! Faible, impuissant, vas tu un jour rencontrer une fille?
Me feras tu grand mère Peter?!

- J'en doute maman.

Il se rendit dans la cuisine et se servit un grand verre de Whisky Pur Feu.

- Tu as eu un frère Peter, tu le sais?

Le jeune homme déglutit lentement avant de faire face à la femme terrifiante qu'était sa mère.
Cette histoire il l'avait entendu moult fois, sans jamais y croire.

- Et oui Pete ! Un frère, talentueux lui, je le sentais!
Un marchand me dit un jour de boire de la salive de Porlock pour qu'il soit fort!
Je le fis, et je perdis l'enfant une semaine plus tard.
Tu étais jeune, âgé de seulement 3 années.
Je me disais qu'il était mort car tu étais mon enfant vigoureux, alors je ne l'ai pas pleuré un seul instant.
Tu devais nous sauver de la misère.
Maintenant, je me demande si tu n'aurais pas du boire de la salive à sa place.

Des larmes coulèrent sur les joues du Gryffondor.
Il s'était fait à l'idée qu'il n'était pas celui que sa mère avait toujours voulu.
Et quoi qu'il ai entendu cette histoire des dizaines de fois, depuis que son père était mort d'une maladie moldue c'était pire.

Sa mère était infecte avec lui et ne ratait jamais une occasion de le mettre plus bas que terre.

- Allons maman... Il se pencha vers elle et la pris dans ses bras.
Doucement, il sortit sa baguette et la pointa contre elle tout en la bercant doucement

- Avada Kedavra. Chuchota t-il avec toute la haine qu'il ressentait pour elle à cette instant.

Madame Pettigrew retomba sur son fauteuil, inerte.

Elle souffrait de toute façon, se dit Peter. La maladie allait la rattraper, si ce n'était sa haine pour son fils qui la consumerait.
Il lui avait évité nombres douleurs.

Il ouvrit la porte et franchit le seuil de la maison délabrée pour la dernière fois.

James, Sirius, Remus, ils n'en sauraient rien.
Après tout, qui s'intéressait à lui?