❄️Jour 21❄️

Et coucou !! Comment allez-vous ? Vous vous rendez compte qu'en 21 jours j'ai eu très peu de réponses à cette question ?? Ce sont les différentes langues qui vous empêchaient de répondre ?🤔 

...

Je suis chiante hein XD. Bien sûr que vous n'êtes pas obligé de répondre, je vous taquine ! Bref trêve de bavardages et c'est parti pour cette dernière semaine de challenge réadapté. Pour rappel, chaque jour qui arrive lui verra attribuer un mot que l'on m'a donné (Merci Eonnie si tu passes par là 😎)

Roulement de tambour pour le mot du jour *🥁*

🪩SNOW/NEIGE🪩

Y'a tellement matière à faire avec ce mot ! Pour ce texte, je vais faire écho à trois personnages que certains d'entre vous reconnaîtront tout de suite c'est une certitude. Cependant, je ne promets pas de faire leur caractères à la perfection ^^'. Cela sous-entends que ces personnages ne m'appartiennent pas et que tout droit revient à leur auteur !!!

 Bon j'arrête de parler et je vous laisse avec ce petit écrit.

Enjoy !

❄️❄️❄️❄️❄️

L'hiver s'est installé dans les plaines de Sibérie orientale recouvrant le monde d'un manteau d'argent pur. La neige virevolte sans relâche et crée une mer blanche infinie où chaque flocon semble porteur d'un mystère. Le vent glacial souffle en vagues invisibles mais il n'y a pas de bruit. Tout est suspendu dans l'air comme si la nature elle-même retenait son souffle. Les conifères par millier, nus et vigoureux sous la neige, sont les témoins silencieux de ce spectacle magique.

Hyoga avance lentement à travers cette immensité satinée. La neige, d'un éclat presque irréel, s'étend à perte de vue et transforme le monde en un lieu figé dans le temps. Chaque flocon qui tombe du ciel est comme un souffle, un murmure éphémère. L'air glacé mais pur, caresse son visage marqué, ses yeux fixant le sol gelé comme s'il cherchait à y déchiffrer un secret enfoui sous la surface polaire. La neige si familière à ses yeux, devient presque une complice silencieuse, offrant une étrange forme de sérénité, un répit, là où les tourments de son âme devraient l'écraser.

Chaque flocon qui se pose sur lui, chaque souffle d'air sibérien lui rappelle son passé, ses luttes, et la force qu'il a puisée dans la glace. La froideur lui a longtemps été une alliée, un refuge contre la douleur. Il se souvient de l'hiver de son enfance, de sa mère, du froid dévorant, de cette sensation d'être pris dans une tempête de solitude et de tristesse. La glace a toujours eu ce pouvoir : celui de le protéger tout en l'isolant, de l'enfermer dans une carapace aussi dure que le gel. Mais à chaque instant, la neige semblait aussi lui rappeler que sa quête de vengeance et de justice n'était jamais vraiment achevée. Le froid était un compagnon constant, un lien avec son passé qu'il n'avait jamais pu briser.

Pourtant, aujourd'hui, quelque chose change. Une étrange sensation l'envahit. C'est comme si, pour la première fois depuis longtemps, la neige n'était plus une barrière. Les flocons tombent inlassablement autour de lui tel un voile apaisant, effleurant sa peau mais ne l'atteignant pas réellement. Il ferme les yeux un instant et dans ce moment de calme absolu, un souvenir l'effleure : celui d'un jeune garçon, un garçon qui rêvait encore, un garçon pour qui la neige était un terrain de jeu, un lieu où tout était possible. La danse des flocons, si pure, semble raviver cette part de lui qu'il avait longtemps oubliée. Ce garçon qui courait sous la neige, ses rires résonnant dans l'air glacial, sans la moindre pensée pour les épreuves à venir.

Il retrouve son âme d'enfant. La neige devient plus qu'une simple couverture glacée. Elle est un retour à une époque où les rêves n'étaient pas des fardeaux, où chaque flocon était un nouveau départ. Une vague de douceur s'empare de lui, balayée par les tourments et la froideur des années passées. Il se laisse emporter par cette sensation de légèreté, comme si le poids du monde s'était un instant évaporé. La neige, avec sa beauté infinie et sa pureté, semble effacer les blessures invisibles qu'il porte en lui. Elle l'envahit, comme une mer calme où il pourrait plonger et se perdre sans crainte. Le passé ne pèse plus aussi lourd et la solitude n'est plus aussi oppressante. La neige semble l'embrasser, lui offrant la paix, là où la guerre intérieure avait autrefois fait rage.

La neige, dans son infinie blancheur, semble l'apaiser, effacer la douleur des pertes qu'il a connues, comme une toile vierge prête à recevoir de nouveaux rêves. La neige, cette même neige qui l'avait accompagné tout au long de son chemin, devient aujourd'hui le vecteur d'une transformation. Elle ne cache pas seulement son passé,  elle le purifie comme un artiste effaçant une vieille esquisse pour recommencer une œuvre afin de donner vie à quelque chose de nouveau. Hyoga se sent léger, presque en suspension, comme si le monde entier avait ralenti, ne laissant place qu'à ce moment, ce souffle, cette danse silencieuse avec la neige. La douleur des pertes semble se dissoudre dans la blancheur éclatante qui l'entoure, et il prend conscience qu'en dépit de tout ce qu'il a vécu, l'espoir n'est pas mort. Il y a encore des rêves à nourrir, des chemins à tracer, des sourires à retrouver.

À ses côtés, Issak regarde la scène avec un intérêt discret. Son regard est observateur comme s'il scrutait les moindres mouvements de la nature avec une attention presque scientifique. Pour lui, la neige est loin d'être une simple merveille. C'est un environnement qu'il connaît bien, qu'il respecte mais qu'il appréhende avec réalisme. Lui aussi a le cœur glacé mais pour des raisons différentes de celles de Hyoga. Là où le froid de Hyoga est une part de son âme marquée par la douleur et le souvenir, celui d'Issak est une simple donnée de son existence. La neige n'est ni un refuge ni une catharsis, elle est un terrain de défi, une arène où les lois naturelles ne sont jamais simples. Les tempêtes, le gel, la glace, tout cela faisait parti de son entraînement quotidien. Il connaît chaque repli de la montagne, chaque variation de la texture de la neige, chaque condition de la glace qui change d'un instant à l'autre. C'est un environnement qu'il comprend mieux que quiconque, un terrain qu'il a apprivoisé sans s'en émerveiller mais avec un respect implacable. Pour lui, il n'y a pas de place pour l'incertitude, tout doit être maîtrisé.

Pourtant, dans cette immensité de neige, quelque chose d'inattendu se produit. Son regard scrute les alentours, toujours en quête d'un défi, un défi qu'il pourrait résoudre, comprendre ou surmonter. C'est dans sa nature après tout, de rechercher l'épreuve, d'étudier chaque situation comme une opportunité de prouver ses compétences. Mais dans cette neige qui tombe sans fin, il ressent un frémissement étrange, une merveille discrète mais profonde qui émerge au fond de lui. Il n'avait pas prévu cela. Il n'avait jamais accordé beaucoup d'attention à la beauté pure des paysages, trop concentré sur la maîtrise de l'instant, trop ancré dans le tangible, le mesurable. Mais aujourd'hui, sous cette pluie de flocons, il sent pour la première fois l'émerveillement simple qu'offre la beauté d'un paysage intact, sans une empreinte. Un moment suspendu où même les défis semblent avoir laissé place à une forme d'harmonie. Ce n'est pas la neige qu'il connaît, glacée et implacable, mais une version plus douce, presque magique, qui le touche sans qu'il ne puisse y échapper.

Chaque pas dans la neige est comme un rituel silencieux, un dialogue muet entre lui et la nature qui l'entoure. Les flocons tombent autour de lui dans une lente danse, comme un voile léger qui recouvre tout, rendant le monde plus calme et plus secret. Un subtil sourire effleure ses lèvres, presque imperceptible, mais suffisant pour trahir un sentiment qu'il ne connaissait pas : l'admiration. Il observe les flocons tournoyer dans l'air, leurs trajectoires incertaines, parfois erratiques, comme s'ils cherchaient leur place dans cet espace immense, sans fin, tel une danse fragile, presque irréelle.

Il reste là, un instant figé, à observer ce ballet aérien avec des yeux nouveaux. La neige elle-même, dans sa fragilité, lui offre une forme de poésie qu'il n'avait jamais considérée. Il n'avait jamais imaginé que les éléments puissent raconter une histoire sans paroles, que la nature puisse exprimer quelque chose de plus grand que la simple survie. En effet, elle raconte une beauté presque irréelle, un paradoxe vivant au milieu de l'univers rigide et froid dans lequel Issak s'épanouissait habituellement.

Cet instant de contemplation inattendue lui permet de voir la neige non pas comme un simple défi à surmonter mais comme un phénomène pur, qui échappe à toute logique, qui existe pour elle-même, sans autre raison d'être que celle de la beauté. Peut-être qu'il n'a pas besoin de tout comprendre pour y trouver une forme de paix, une forme d'émerveillement. Et dans cet instant suspendu, il se rend compte que même lui, l'homme pragmatique, l'observateur impitoyable, peut être touché par la simplicité d'une danse de flocons, et la magie d'un monde d'une blancheur éclatante.

Un peu plus en retrait, une silhouette gracieuse se dessine dans la brume de neige. Le tourbillon semble se déchirer autour de lui mais au milieu de la tourmente, une présence indéniable émerge, calme et majestueuse. Camus avance à travers la neige, sa silhouette presque irréelle dans le voile blanc qui s'étendait autour de lui. La neige n'est pas simplement un élément extérieur pour le chevalier. Elle est une partie de lui, une part intime de son existence, une vieille complice silencieuse. Depuis toujours, il a vu dans ce froid une source de sérénité et de contrôle. Là où d'autres percevaient la neige comme une barrière ou une entrave, lui la ressentait comme un refuge, un espace où la douleur et la confusion se dissipaient.

Pour Camus, la neige est plus qu'un simple paysage : elle incarne l'ordre du monde, la stabilité et la froideur de l'univers. À travers ses tempêtes et ses couches de givre, il perçoit une harmonie calme et glacée, sans indulgence mais d'une rigueur certaine. Le froid l'avait toujours apaisé, presque comme une méditation. Il se sentait chez lui dans ce monde silencieux et solitaire où tout était cristallisé dans une immobilité parfaite.

Mais aujourd'hui, quelque chose change. Même lui, le maître incontesté de la glace, ne peut ignorer la beauté brute du paysage qui l'entoure. La neige, d'une blancheur presque éclatante, semble danser dans l'air, formant une mer mouvante de flocons. La brume s'épaissit autour de lui mais en dépit de cette obscurité grandissante, la pureté de l'hiver lui apparait sous un autre jour. Un instant, cette neige qui jusqu'alors n'était qu'un élément froid et distant, se transforme en une danse magique, irréelle, et il sent l'écho de cette magie au plus profond de lui-même.

Il est rare de voir Camus perdre son masque de neutralité. Il a toujours été la personne qui maintenait son calme en toutes circonstances, qui ne se laissait jamais perturber par ses émotions. Mais en cet instant, sous la neige tourbillonnante, il semble pour une fraction de seconde, se laisser emporter par la magie de son élément. Ce n'est pas une faiblesse, mais une ouverture. Camus comprend alors que la neige, tout en étant froide et distante, peut aussi porter en elle une forme étrange de chaleur envoûtante. Il la voit non seulement comme une alliée du froid mais aussi comme une œuvre d'art naturelle, une œuvre qui se renouvelle à chaque flocon tombé, une œuvre sans fin. Et dans cette compréhension fugace, il y a quelque chose d'inattendu : un apaisement profond, comme une libération intérieure. La neige, cet élément qu'il avait toujours maîtrisé, semble pour la première fois le guider, l'emporter dans un tourbillon d'émerveillement où même lui, le maître du froid, n'est plus qu'un simple spectateur.

Le vent souffle doucement, mais il n'est pas question de se hâter. Le trio avance, leurs pas en parfaite harmonie avec le rythme lent et lourd de la tempête de neige. Puis sans crier gare, Hyoga se stoppe net. Ses yeux saphir si intenses s'éteignent un court instant, comme s'il se laissait envelopper par quelque chose de plus grand que lui. Il ferme les yeux, respire profondément et l'air frais pénètre ses poumons. Ses bras se lèvent lentement, chaque mouvement empreint d'une étrange douceur. Le vent frôle ses doigts, les flocons effleurent sa peau comme des caresses glacées.

Puis, dans un geste presque imperceptible, il tourne sur lui-même. Un pas léger, puis un autre, et soudain, il se laisse emporter. Ses pieds glissent sur la neige, comme s'il dansait sur un sol moelleux et infini. Il tourbillonne et la neige autour de lui semble s'intensifier, chaque flocon accentuant ses mouvements gracieux. Ses bras s'étendent, tournoient et chaque mouvement semble répondre à la danse silencieuse de l'hiver. Il se laisse porter par un rythme que lui seul semble connaître, un ballet immobile où chaque geste paraît infiniment léger, chaque pirouette s'accompagnant du bruit feutré de la neige tombant autour de lui.

Issak, les yeux écarquillés, s'arrête net en voyant son ami se perdre dans cette danse enneigée. Il n'a jamais vu Hyoga se comporter ainsi, avec cette légèreté presque enfantine. D'ordinaire, il est calme, distant, marqué par une froideur intense comme leur maître. Mais aujourd'hui, la neige semble l'avoir transporté dans un autre monde. Issak sourit, amusé, mais décide de ne pas perturber l'instant d'évasion de son compagnon. Il n'est pas du genre à se laisser aller à la poésie du moment, mais il reconnaît la beauté de la scène. Il regarde, un peu à l'écart, admirant cette pureté que Hyoga semble dégager dans cette danse presque féerique.

"Tu danses, Hyoga ?" murmure Issak, un brin moqueur, tout en avançant vers lui.

Hyoga ne répond pas immédiatement. Il n'en a pas besoin enfaite. Ses mouvements sont si fluides qu'ils défient la logique. Chaque geste est empreint de grâce, chaque pirouette est une invitation à l'immensité. Ses bras s'étendent, tournoient, et la neige semble répondre à son appel, se posant doucement sur son corps, se fondant dans son âme. La danse devient une fusion entre lui et l'hiver. Chaque flocon qui se dépose sur lui semble faire partie de son mouvement, une touche de lumière dans l'obscurité glacée. Il danse sous la neige, écoutant la musique silencieuse du monde, un rythme qu'il capte au fond de son être. Pour un instant, il oublie tout : la douleur, les pertes, et même sa propre identité. Il est là, juste là, dans cette danse, seul avec la neige, emporté par son innocence.

Camus les rejoint lentement. Il observe Hyoga d'un regard perçant, capturant lui aussi la beauté fugace de l'instant. Lui, iceberg humain, n'est pas du genre à se laisser aller à des gestes inutiles, encore moins à danser. Pourtant, en voyant son disciple et ami, il comprend que la neige lui offre quelque chose de plus que du froid. Elle offre un espace de pureté, un espace où l'âme peut s'épanouir sans fardeau. Camus, bien qu'habitué à la maîtrise de lui-même, se laisse emporter par cette idée. Un léger sourire effleure ses lèvres, presque invisible, mais sincère. Il tourne lentement sur lui-même, ses bras se dépliant avec une fluidité naturelle. Il n'y a pas de folie dans ses gestes, juste une fluidité silencieuse, comme si la neige elle-même dictait ses pas.

Issak, qui observe de loin, se trouve un peu à l'écart. Mais même lui avec sa nature pragmatique et son besoin constant de défi, ressent un apaisement. Il s'aventure à son tour, un peu plus hésitant, son corps se fondant dans les mouvements des deux chevaliers. Ses pas sont moins gracieux, plus marqués, mais ils s'intègrent tout de même dans la danse, se mêlant aux autres, comme une nouvelle note dans une mélodie silencieuse. Ses pieds s'enfoncent dans la neige, mais il se laisse guider par l'instant. Ensemble, les trois hommes forment une valse silencieuse sous la neige, leurs corps se mouvant avec grâce, la neige tombant comme un rideau d'étoiles autour d'eux. Le vent les porte, chaque flocon devient une mélodie invisible, un souffle de vie dans l'immensité glacée.

Les flocons continuent de tomber, mais le temps semble suspendu. Aucun mot n'est nécessaire. Dans cette danse silencieuse, Hyoga, Issak et Camus se retrouvent unis, non par les combats qu'ils ont menés, mais par la beauté fragile de ce monde figé sous la neige. Leurs cœurs battent en harmonie avec le rythme de la nature, dans un moment hors du temps. La neige ne les sépare pas, mais les lie d'une manière qu'aucune guerre ou lutte n'aurait pu réaliser.

Et lorsque finalement, ils décident de s'arrêter, épuisés mais emplis d'une paix intérieure rare, ils restent là, dans le silence de l'hiver. La neige continue de tomber, mais plus rien ne compte. L'émerveillement les a saisis et sous le manteau d'azur de la neige, tout semble possible. Tout semble pur.

❄️❄️❄️❄️❄️

Je n'ai pas fait de mot de fin lors des précédents challenges mais bon il faut bien une première fois à tout ! J'espère que cet écrit vous a plu et que j'ai réussi à vous transporter dans ce moment qui défit toute temporalité ! 

Je vous propose de finir ce challenge du jour avec un petit poème. En espérant qu'il suscitera votre attention.


La neige, douce pluie de l'hiver,
Tombe en silence comme un mystère.
Chaque flocon, pur et léger,
Vient habiller la terre en secret.

Elle danse dans l'air, une valse sans fin,
Recouvrant le monde de son manteau cristallin.
Sous ses doigts froids, le temps s'arrête,
Le silence parle, la lumière s'invite, discrète.

La neige, comme un rêve d'argent,
Transforme l'ordinaire en quelque chose d'élégant.
Les arbres se parent de cristaux d'ivoire,
Et chaque pas devient un poème d'espoir.

Sous son voile blanc disparait le malaise,
Les couleurs du monde se cachent et se taisent.
Mais dans ce blanc pur, une vérité se cache,
La neige est une promesse, une étincelle qui lâche.

Elle apaise le cœur, adoucit les peines,
Son souffle léger inscrit son nom dans nos veines.
Et chaque flocon qui tombe, fragile et pur,
Rappelle à nos âmes que tout est aventure.

Car la neige est plus qu'un simple manteau,
C'est une peinture vierge, un blanc tableau,
Sur lequel les rêves peuvent se dessiner,
Et chaque pensée se voir transformée.

Sous ses cieux gris, le monde se redécouvre,
Chaque paysage semble s'ouvrir et se retrouve.
La neige efface, mais elle révèle aussi,
Les traces du passé et l'espoir infini.

Haru

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