🎨Jour 18🎨
สวัสดีค่ะ (Sawasdee kha) *s'incline légèrement en liant le plat des mains au dessous de son nez* สบายดีไหมครับ (Sabay dii may kha ?).
Franchement, l'alphabet thaï est magnifique je trouve mais qu'est-ce qu'il est compliqué à apprendre TvT. Enfin bref là n'est pas le sujet ! En tout cas, je suis fière de moi car elles ont vachement diminué en taille mes introductions😎
*🥁*
🪩MY FIRST LOVE🪩
...
Franchement sans commentaire. NAN MAIS OH CHALLENGE DE CACA, C'EST QUOI LE PROJET LA ??? Tu veux pas que je dévoile ma vie intime tant qu'on y est 💢
Du coup, beh non moi pas d'accord ! Alors qui dit moi pas d'accord dit... et oui nouvel/nouveaux OCs !! Et donc possibilité de le/les reprendre si vous voulez en savoir plus sur eux/elles (bah voui parce que au moment où j'écris l'introduction, je ne sais pas si ça sera des gars ou des filles). Et oui je fais une mini pub pour le recueil de commande mais comme on dit "Business is business"✨🌟
Enjoy !
★☆*: .。.🍂ᓚᘏᗢ🍂 .。.:*☆★
La lettre
Linh vivait dans un petit village où tout semblait figé dans le temps. Les mêmes rues pavées, les mêmes maisons de pierre recouvertes de lierre avec leurs toits de tuiles rouges et la même rivière qui serpentait tranquillement en bas de la colline escarpée. Chaque matin, le chant des mésanges la réveillait et chaque soir, les étoiles dansaient dans un ciel qui semblait plus vaste ici qu'ailleurs. Mais malgré cette quiétude, Linh ressentait parfois une étrange sensation de vide. C'est comme si la vie autour d'elle ne suffisait pas à combler un manque qu'elle ne parvenait pas à nommer.
Elle avait quinze ans et ses journées se résumaient souvent au lycée, à aider sa mère à la boutique de fleurs puis à se retrouver avec ses quelques amis d'enfance pour parler de tout et de rien. Elle avait toujours eu l'impression de passer à côté de quelque chose comme si l'amour véritable lui échappait, se contentant de béguins passagers et de récits improbables qu'elle s'inventait. Peut-être qu'elle n'avait jamais connu ce qu'on pourrait appeler un "vrai" amour, seulement des éclats furtifs d'émotions qui disparaissaient dès qu'ils commençaient à prendre forme.
C'est alors qu'un jour d'été, un étranger fit irruption dans son monde.
Owen était arrivé dans le village avec son père, un homme dont la réputation n'était connue de Linh que par de discrets murmures. Bien qu'elle n'eût jamais eu de véritable contact avec lui, elle avait souvent entendu parler de ses compétences en restauration de vieilles pierres, de la manière dont il redonnait vie à des bâtiments oubliés. Ils étaient venus pour restaurer une maison délabrée à l'écart du village et cela faisait déjà plusieurs semaines qu'Owen parcourait ses sentiers étroits sans que Linh ne prête attention à sa présence. Elle avait vu son père de temps à autre, discuter avec les anciens du village mais Owen restait un visage flou dans son esprit, un inconnu parmi tant d'autres.
Elle ne s'était pas intéressée à lui au début. Après tout, il n'était qu'un simple jeune homme sans doute un peu plus âgé qu'elle. Mais un après-midi, alors qu'elle se promenait au bord de la rivière, ce fut comme si le monde autour d'elle s'était arrêté. Elle l'avait vu là, assis sur un vieux banc en bois, un livre ouvert sur ses genoux. Le bruit de l'eau murmurait doucement, le vent soufflait à peine et pourtant, il avait semblé qu'une tension invisible suspendait l'air. Il lisait, les yeux rivés sur des pages écornées, comme s'il était plongé dans un autre monde. Mais ce n'était pas ce qui attira Linh. C'était plutôt cette étrange sensation, ce frisson soudain qui la parcourut quand, sans prévenir, il leva les yeux de son livre.
Leurs regards se croisèrent.
Il y eut un instant d'immobilité, une fraction de seconde suspendue où tout le reste disparut. Linh sentit son cœur s'emballer, une chaleur inexpliquée envahir sa poitrine. C'était comme une décharge électrique, aussi brusque qu'inattendue, qui la secoua de l'intérieur. Ses yeux bleus perçaient l'espace entre eux avec une intensité qu'elle n'avait jamais connue. Ce regard profond et pénétrant semblait sonder son âme comme s'il cherchait à dévoiler des parts d'elle-même qu'elle ignorait peut-être encore. Un instant, elle eut l'impression qu'il savait tout d'elle, sans qu'elle n'ait eu à prononcer un mot.
Owen quant à lui, n'avait pas détourné le regard. Il l'observait avec une curiosité tranquille, presque détachée. Mais il y avait dans son regard une certaine gravité; cet échange n'était pas anodin. Les rayons du soleil filtraient à travers les branches d'un arbre voisin, jouant sur son visage et accentuant les traits de celui-ci, soulignant la nuance de ses cheveux méchés de blanc, indisciplinés par le vent. Il était beau, d'une beauté discrète mais pourtant presque imposante et Linh eut la sensation qu'il était irréel.
Linh, troublée, baissa les yeux; elle était déstabilisée par la rencontre de ces deux regards. Un léger frisson parcourut sa peau et elle se sentit soudainement consciente de chaque mouvement, chaque respiration. Elle voulait s'éclipser, disparaître dans le paysage, mais quelque chose en elle l'empêchait de bouger. Elle resta là, immobile pendant un moment qu'elle ne saurait décrire, avant qu'il ne rompt le silence en souriant, d'un sourire léger mais sincère. Linh détourna les yeux en rougissant.
A partir de ce jour, quelque chose avait changé. La belle brune le revoyait souvent dans le village, parfois seul, parfois avec son père. Owen semblait être une présence réservée mais persistante dans son quotidien. Il avait quelque chose d'intrigant, un secret invisible qui le rendait fascinant mais hors de portée. Il n'était pas comme les autres garçons du village et c'est ce qui le rendait à la fois fascinant et déroutant. Là où les autres parlaient de football, de voitures ou des dernières fêtes de la saison, Owen semblait être extrinsèque parmi eux. Il n'élevait pas la voix pour raconter les derniers potins du coin ni pour commenter les événements qui agitaient la vie du village.
Non.
Lui parlait de choses qui semblaient appartenir à un autre univers. Il parlait de livres, de récits de voyages lointains, d'aventures dans des endroits que Linh n'avait jamais imaginés. Ses mots avaient la douceur d'un secret bien gardé, comme s'il en savait plus que ce qu'il laissait paraître.
Il lui racontait des histoires de musiques exotiques qu'il avait découvertes dans des pays qu'elle ne connaissait même pas, des sons et des rythmes qui n'avaient jamais franchi les frontières de son village. Il évoquait des peintures, des poèmes, des films qui avaient marqué sa jeunesse, des images et des idées qui semblaient vibrer au-delà des murs de la petite communauté où ils vivaient. À chaque conversation, Linh avait l'impression d'entrevoir un monde plus vaste, plus libre, comme une porte ouverte vers l'inconnu. Owen était comme un voyageur dans l'âme, un explorateur d'idées et de cultures et il semblait incapable de se contenter des petites choses que la vie du village offrait.
Un après-midi, alors que Linh flânait près de la rivière, elle aperçut Owen seul comme à son habitude. Cependant, il avait posé son livre et regardait l'eau, pensif. Elle hésita. Les mots qui s'étaient formés dans sa tête ne sortaient jamais. Elle s'approcha tout de même, attirée par une force qu'elle ne comprenait pas.
"Tu viens souvent ici ?" lui demanda-t-elle, brisant le silence entre eux. La question était banale, mais pourtant, elle portait tout un monde d'incertitudes et de curiosités.
Owen tourna la tête et sourit presque timide.
"J'aime bien cet endroit. C'est calme. C'est... différent de la ville."
Ils commencèrent à discuter de tout et de rien. Owen lui parla alors de la vie dans la grande ville, de son envie de devenir écrivain, d'écrire des histoires qui transportent les gens vers d'autres lieux. Linh, elle, parla de ses rêves d'artiste, de ses esquisses abandonnées dans des carnets poussiéreux, de ses voyages imaginaires. C'était un échange simple, mais d'une profondeur inattendue. Il n'y avait pas de jugement dans ses yeux, pas de moquerie comme il y en avait parfois chez les autres garçons du village. Il semblait vraiment l'écouter, l'entendre.
Les rencontres entre Linh et Owen devinrent de plus en plus fréquentes. À chaque fois, ils se retrouvaient près de la rivière. Ce même endroit où leurs regards s'étaient croisés pour la première fois, là où les mots semblaient se fondre et se tordre, tout comme les eaux sous le ciel. La rivière, avec son murmure tranquille, devenait le témoin silencieux de leurs échanges.
Linh lui confiait peu à peu ses hésitations, ses doutes, cette peur d'être invisible dans un monde qui semblait ne jamais comprendre la profondeur de ses rêves. Elle lui parlait de cette sensation de ne jamais appartenir complètement à cet endroit, de se sentir à la fois liée et étrangère. Owen, lui, écoutait sans juger, ses yeux bleus absorbant chaque mot avec une attention totale. Ils riaient de petites anecdotes, de ces détails insignifiants mais réconfortants qui construisent un quotidien. Parfois, leurs mains se frôlaient, dans un contact furtif, léger, mais qui semblait suspendre le temps autour d'eux. Aucun mot ne venait briser ce silence, ce calme étrange qui flottait entre eux, comme une promesse d'intimité qu'ils n'étaient pas encore prêts à dévoiler.
C'était une danse silencieuse, presque imperceptible, entre deux âmes curieuses mais timides, un lien grandissant qui se tissait sans qu'aucun d'eux ne fasse le premier pas, laissant l'incertitude ajouter à la beauté de ces moments partagés.
Mais alors que les jours s'égrenaient, Linh sentait une tension étrange, une incompréhension dans l'air. Owen devenait de plus en plus distant, comme si son départ approchait déjà dans son esprit. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle le sentait. Ses sourires se faisaient plus rares, ses mots plus fuyants. Un matin, alors qu'elle le retrouvait près de la rivière, elle eut le courage de lui poser la question qui la taraudait depuis quelques jours.
"Tu pars bientôt, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle, sa voix tremblant légèrement.
Owen la regarda un instant, comme s'il hésitait, puis répondit doucement. "Oui, dans quelques jours. Mon père termine les travaux et nous retournons en ville. C'est... c'est juste pour un temps. Mais je ne sais pas quand je reviendrai. Si je reviendrai."
Le cœur de Linh se serra alors qu'elle se rendit compte lentement que ce qu'ils avaient vécu était éphémère. Elle l'avait toujours su que cette amitié, cette rencontre, finirait par s'éteindre. Mais en la voyant se concrétiser, la réalité la frappait de plein fouet. Elle ne savait pas quoi dire, quoi faire. Elle voulait le retenir, lui demander de rester, mais à quoi bon ? Elle le savait : leur lien était fragile, comme une fleur que l'on cueille trop tôt. Il avait été beau, doux, mais si court. Elle se sentait prête à perdre quelque chose de précieux avant même d'avoir eu le temps de le comprendre entièrement.
Le jour de son départ arriva plus vite qu'elle ne l'avait imaginé. Owen, accompagné de son père, fit ses adieux près de la petite gare du village. Linh se tenait là, près du quai, son cœur lourd de regrets. Elle aurait voulu lui dire tant de choses mais les mots restaient bloqués dans sa gorge. Alors qu'Owen montait dans la voiture, il marqua un temps de pause, le temps d'une réflexion. Soudain, il se retourna vivement et allongea le pas pour rejoindre la jeune brune dont le regard était détourné afin de cacher ses larmes. Avec tendresse, il lui attrapa le menton et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Un échange chaste et salé. Un baiser au goût de larmes.
Quelques jours plus tard, alors qu'elle errait près de la rivière comme elle en avait l'habitude, Linh trouva une lettre. Elle n'avait rien dit à personne mais la lettre était là, soigneusement déposée sur le banc en bois où ils s'étaient souvent assis. Elle la prit entre ses mains, hésitant un instant avant de l'ouvrir. Le papier était blanc, presque immaculé, et l'écriture soignée, élégante. Linh se sentait un peu vulnérable en la lisant, comme si ce texte touchait des endroits en elle qu'elle n'avait pas voulu explorer.
Il lui écrivait sur son départ, de la promesse qu'il avait de ne jamais l'oublier, de la manière dont elle l'avait marqué malgré la brièveté de leur rencontre. Il parlait de ses rêves, de ses aspirations, de l'impact que cette amitié avait eu sur lui.
"Je sais que ce moment marquera un tournant dans ma vie", écrivait-il. "J'espère que tu trouveras toujours le courage de suivre tes rêves, même si nos chemins se séparent. Ne laisse jamais tomber ce qui fait de toi ce que tu es."
Les mots, bien que sincères et remplis de chaleur, lui paraissaient étrangement vides de sens comme un fardeau qu'elle n'était pas prête à porter. Un sentiment incertain l'envahit : une douce mélancolie mêlée à une certaine angoisse.
Elle n'arriva pas à finir la lettre. L'émotion qu'elle ressentait était trop forte, trop imprégnée de l'inconnu. Peur de ce que ces mots pouvaient signifier, peur que cette lettre ne soit qu'un adieu formel, une ultime révérence, un dernier geste avant de disparaître complètement. Elle plia le papier avec soin, avec respect, et le rangea dans un tiroir, là où il restera à jamais.
Les mois passèrent. Owen disparut de sa vie aussi soudainement qu'il en était entré. Mais la lettre était là, silencieuse, cachée dans le tiroir, comme une relique d'un amour que Linh n'avait jamais vraiment eu le temps de comprendre. Elle n'eut jamais la certitude qu'il l'avait aimée, mais il avait su l'effleurer d'une manière qu'aucun autre garçon n'avait su faire. Parfois, en repensant à ces moments passés près de la rivière, un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, un sourire teinté de tristesse et de tendresse. Elle n'avait pas besoin de tout comprendre, de tout savoir. Parfois, les premiers amours étaient faits pour être vécus, ressentis, et puis laissés derrière soi, comme des rêves d'adolescents qu'on emporte dans ses souvenirs.
Elle ne chercha jamais à retrouver Owen. Car parfois, certaines histoires étaient mieux laissées inachevées, figées dans le temps, tel une mélodie incomplète qui résonne encore dans l'air. Et au fond d'elle, Linh savait que cet amour-là, bien qu'éphémère, resterait gravé en elle, comme un parfum lointain, une sensation douce-amère. La lettre, jamais envoyée, symbolisait ce qu'ils avaient été : un moment suspendu, à la fois fragile et éternel, qu'elle garderait précieusement dans son cœur.
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