✨Jour 15✨
Dobro utro ! Kak ste ?
Aujourd'hui, c'est bulgare ! Bon sinon, passons directement au thème du jour car j'avoue ne pas être d'humeur à faire quelque chose de long (ça change des jours 11 et 12 lolilol. Je suis drôle👀). Ce dernier est *🥁*
🪩IF YOU COULD RUN AWAY, WHERE WOULD YOU GO ?🪩
J'ai choisi une manière de le retranscrire un peu particulière, j'espère que ça rentre bien dans le thème ! Et au pire bah j'en suis trop fière pour le refaire ! Sachez que chaque élément n'est pas choisi au hasard notamment les fleurs citées et le Scorpion. Je vous laisse découvrir😉.
Enjoy !
★☆*: .。.🍂ᓚᘏᗢ🍂 .。.:*☆★
Je me réveille dans un lieu étrange. Ou peut-être une pièce si j'en crois les murs ébène et quelque peu biscornus. L'endroit est dénudé de tous mobilier hormis un simple fauteuil en cuir synthétique dans lequel je me trouve. L'air est lourd, presque étouffant, comme si chaque respiration emportait avec elle un poids que je ne peux identifier. La lumière est tamisée et trop douce pour ne pas être suspecte; c'est comme si elle cherchait à cacher quelque chose. Mes yeux s'habituent lentement, cherchant un repère dans ce lieu qui me semble à la fois familier et étrangement nouveau.
Je me lève et remarque que je ne porte aucun soulier. Le sol est froid sous mes pieds nus, un sol que je n'ai jamais foulé mais qui pourtant me semble connu. Dans un coin, il y a une porte. Simple, sans ornement, comme un appel. Je n'hésite pas, je la pousse. Elle grince légèrement et derrière, un jardin.
Un jardin où le temps semble suspendu. Les fleurs y sont éclatantes et l'air -d'une douceur singulière- semble trop calme, presque irréel. Un parfum sucré flotte mais quelque chose cloche, une sensation sourde, presque imperceptible. En m'approchant des plantes, je remarque que leurs tiges se fanent lentement à la base, les pétales tombant un à un, comme si la beauté de ce lieu était inévitablement vouée à disparaître et que je suis l'origine de cette dégradation. Les seules fleurs qui résistent au déclin sont l'anémone bleue, l'hortensia et l'immortelle dans un éclat silencieux mais imposant. Elles semblent figées dans une fragilité glacée tel des souvenirs gelés. La beauté de ce jardin cache une froideur sous-jacente, une douleur sourde, celle des regrets que l'on porte en soi, sans pouvoir les effacer.
Je m'approche, touchant un crocus déclinant. Il se désintègre sous mes doigts. Pourquoi suis-je attirée par cette scène ? Un malaise m'envahit. Je traverse le jardin pour rejoindre la porte et la ferme derrière moi en ouvrant une autre.
Cette fois, l'espace est plus vaste: une bibliothèque. Les étagères sont pleines de livres mais chaque couverture est vide. Pas de titres. Pas de texte. Un silence lourd, presque suffocant, remplit la pièce. Je sais qu'il y a des connaissances ici -des histoires- mais elles me sont inaccessibles. Comme des souvenirs oubliés, des promesses jamais tenues. Je me tiens là sans savoir si je dois avancer ou repartir. Mais je n'ai pas le choix. Alors je continue.
Je passe à une autre porte. Je me retrouve dans une pièce déserte, balayée par un vent glacial. Il n'y a personne. Rien. Un silence oppressant. Encore. Elle semble sans fin et je me sens étrange, perdue. Je veux fuir mais mes jambes sont ancrées au sol. Je me force à avancer mais chaque pas semble plus lourd que le précédent. Pourquoi cette solitude me serre-t-elle tant le cœur ? Pourquoi des craintes que je pensais à jamais enfouies ressurgissent ? J'avance et finis par discerner une lumière vacillante presque indiscernable, provenant d'une bougie posée sur une table ronde. Mais elle n'éclaire qu'une toute petite partie de l'espace. Autour de moi, je devine des formes et des silhouettes qui apparaissent et qui semblent se mouvoir, sans jamais se montrer clairement. C'est un espace où la vérité semble toujours hors de portée, là où l'illusion et la réalité se confondent. Je tente d'avancer, mais chaque pas m'enfonce davantage dans l'ombre, comme si la pièce elle-même m'aspirait. Cette même pièce cache les secrets les plus sombres, les peurs les plus intimes. Elle invite à sombrer dans les ténèbres, à accepter l'inconnu et à affronter ce qui se cache dans l'obscurité. Alors je me laisse tomber.
Encore plus bas.
Toujours plus bas.
Et je plonge dans une piscine d'eau noire, profonde et sans fond visible. L'eau est calme en surface, mais je sais que tout ce qui s'y cache est intense, presque menaçant. Seul le clapotis de l'eau résonne dans le silence oppressant. Elle est froide mais à mesure que mes doigts s'enfoncent, des souvenirs enfouis remontent lentement à la surface. Des émotions que j'avais oubliées ou volontairement étouffées. Des amours perdus, des trahisons qui me hantent, des blessures anciennes que je n'ai jamais soignées. L'engourdissement qui s'empare de mes membres me rappelle que je dois sortir avant que la mer noire ne m'engloutisse. Je m'extrais difficilement de l'eau, haletante. Mais à peine sur le sol, un Scorpion apparaît devant moi. Il s'avance, majestueux et silencieux. Poussée par une force mystérieuse, une curiosité irrépressible, je décide de le suivre. Il semble me guider, me promettant une réponse ou du moins un chemin.
À chaque porte passée, je sens une pression silencieuse me poussant à affronter un aspect de moi-même, des fragments que j'ai longtemps refoulés. Le Scorpion, avec sa présence subtile mais insistante m'accompagne à travers ces lieux où chaque émotion, chaque traumatisme, chaque vérité cachée exige d'être confrontée. Ces pièces, ces portes, ne sont pas des échappatoires. Elles sont des étapes, des invitations nouvelles à plonger toujours plus profondément dans mes entrailles, à affronter ce que j'ai souvent préféré fuir.
Je me tiens devant une porte simple, d'un blanc cassé, qui semble presque familière. Je n'ai pas encore osé l'ouvrir. Du bout de mes doigts tremblants, je la touche. Il n'y a pas de grincement cette fois, juste un souffle léger, presque imperceptible. Puis sans vraiment savoir ce qui m'attend, je l'ouvre.
La pièce est vide, mais chaque détail me frappe avec une étonnante clarté. Le lit défait. Les papiers éparpillés sur le bureau. L'odeur douce et envoûtante de monoï flotte dans l'air, comme un écho du passé. C'est ma chambre, et pourtant, je sais que quelque chose a changé. Ce lieu n'est plus tout à fait le même. Ou peut-être suis-je moi-même celle qui a changé.
C'est alors que la vérité me frappe, comme une évidence. Ces portes, ces lieux, cette évasion... Tout cela n'était pas un hasard. Chaque espace, chaque sensation, était un miroir de moi-même. Mes forces et mes faiblesses. Mes rêves et mes cauchemars. Mes peurs et mes désirs enfouis. J'ai exploré ces endroits parce qu'ils existent en moi, quelque part, tapis dans les recoins de ma mémoire, de mon cœur, de mon âme.
La fuite n'était pas vers ses endroits imaginaires peuplés de fantaisie. La fuite n'était pas vers de nouveaux horizons du monde. Non, c'était une fuite de moi-même. Une quête désespérée pour comprendre pourquoi je me sens toujours un peu perdue, un peu déconnectée. Mais maintenant, je comprends. Je sais que je ne peux plus fuir. Les portes étaient là pour me montrer une vérité simple mais puissante : je n'ai jamais quitté ce lieu. Il n'y a que moi, dans toute ma complexité, dans tout ce que je suis.
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